Les liens du sang [Libre]



 
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 Les liens du sang [Libre]

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MessageSujet: Les liens du sang [Libre]    Les liens du sang [Libre]  Icon_minitimeLun 2 Aoû - 20:47

Hurlevent 22h00

-Allez... Juste un autre verre... Tu peux pas me faire ça après tout ce que j'ai fait pour toi, non?

-Tu peux me dire ce que tu as bien pu faire pour moi?

-La loyauté! C'est le seul bar d'Hurlevent que j'ai visité depuis toujours. Je te demande pas grand chose. Juste un petit verre. J'ai de quoi payer. Au Cochon Siffleur, ils auraient pas refusé de me servir un autre verre...

-C'est ce que tu as dit les trois dernières fois. Tu devrais rentrer chez toi pendant que tu peux encore marcher.

-Mais tout va bien! Regarde.

Daryl tenta de se tenir debout. Rien à faire, il était beaucoup trop saoul. Il tomba à la renverse sur le côté tout en renversant la bière d'un homme sur lui. Celui-ci, accompagné de ses deux amis louches, se levèrent et attrapèrent le paladin par le collet.

-Tu pourrais pas regarder où tu vas espèce d'ivrogne?

-Ah, pardon... J'ai pas fait exprès je le jure. Je suis... Désolé...

-Tu parles que t'es désolé! Tu vas voir comment je vais te faire le regretter.

Les trois hommes trainèrent Daryl à l'extérieur. L'aubergiste détourna le regard pour éviter de se mettre dans le trouble lui aussi. L'un des hommes attrapa Daryl par derrière pour l'empêcher de se défendre. Il n'avait pas sur lui son armure. Les coups de poing ne tardèrent pas à pleuvoir sur lui. Curieusement, Daryl ne criait pas de douleur. Il ne gémissait ou ne grognait même pas. Au contraire, il avait un sourire accroché aux lèvres. Il se mit à rire légèrement, ce qui a eut pour effet de mettre les trois lâches encore plus en colère. L'homme qui le tenait par derrière le jeta par terre. Daryl tomba tête la première sur le sol, la joue écrasée contre le pavé de pierre.

-Tu trouve qu'il y a quelque chose de drôle!? Je vais te montrer un peu le respect moi!

Un coup de pied au ventre, puis un autre et un autre. Il cracha un peu de sang après avoir reçu un autre bon coup de pied au visage. Les individus le rouaient de coups. Bien entendu, pas un garde en vue. Ils étaient beaucoup plus occupés à aider les banquiers chargés d'or et d'objets que de sauver un pauvre ivrogne en train de se faire battre sur le bord de la rue. Les yeux de Daryl étaient vides, sans expression. Il continuait tout de même de rire avec le même sourire bête. Son rire était parfois ponctué d'une toux convulsive à cause des coups et des blessures qu'il avait reçu. Presque à la façon d'une personne voulant mourir.

-Et ça se dit grand paladin de l'Aube d'Argent, hein? Tu me rend malade. T'es juste un autre de ces imbéciles idéalistes qui croient que la Horde et l'Alliance peuvent faire comme si rien ne s'est passé et faire la paix. Je vais te montrer en quoi le monde consiste vraiment...

L'homme eut un rire peu rassurant. Daryl reçut des reflets dans les yeux. L'homme avait sortit une lame et la faisait miroiter devant lui. Ses deux amis semblaient moins sûrs tout d'un coup. L'un d'eux tenta de l'empêcher d'approcher Daryl avec son couteau, mais il fut rapidement repoussé.

-Arrête! C'était juste histoire de lui donner une leçon!

-Tu vas la fermer oui!? C'est exactement ce que je vais faire. Lui donner une bonne leçon qu'il oubliera jamais.

L'homme au couteau adossa Daryl à une colonne de force. Il posa le bout de sa lame sur la joue de Daryl. Il pressait la lame assez fort pour qu'il la sente très bien, mais pas assez pour le couper. Pas encore du moins... Ses deux amis avaient décidé de prendre la fuite avant qu'ils soient impliqué dans quelque chose de pas très catholique.

-Alors... T'as encore le goût de rire maintenant?

Daryl leva finalement les yeux pour le fixer du regard. Il avait une expression neutre. Un sourire en coin germa et il se remit à rire de plus belle. Un rire franc sans être forcé. L'homme au couteau, poussé à bout par l'attitude du paladin, lui planta sa lame dans l'épaule droite. Daryl arrêta de rire et grimacea de douleur. Il resta néanmoins silencieux. C'était au tour de l'homme au couteau de rire.

-On dirait que je t'ais enfin cloué le bec.

-J'ai une trop grande geule pour qu'on me la ferme comme ça.

-C'est ce qu'on va voir...

-Fais attention. Il y a une gnomette en colère juste derrière toi et je crois pas qu'elle te laisserais te servir de ce couteau.

-Comme si j'allais tomber pour de telles conneries.

-Je t'aurai prévenu...

Alors que l'homme au couteau semblait être sur le point de poignarder mortellement Daryl. Un éclair rouge du nom d'Annah le frappa de plein fouet, le désarmant au passage. Daryl grimacea de douleur. Non pour lui, mais pour l'homme qui reçut le gant de métal d'Annah en pleine figure. En colère, elle frappait comme un Tauren. Elle était bien connue parmis les membres de l'Aube d'Argent. Elle le laissa se relever pour qu'il puisse fuir. Elle devait se sentir passablement de bonne humeur aujourd'hui...

-On va se retrouver paladin! C'est pas terminé!

Annah le fixa d'un regard noir en faisant craquer ses jointures. Très conscient de ce qu'elle était capable, il eut peur et prit ses jambes à son cou. Elle retourna voir Daryl qui était encore adossé à une colonne en sang.

-Je t'ai encore sauvé la mise on dirait.

-C'est bien gentil de m'assister quelque peu, mais j'avais le parfait contrôle de la situation.

Avant de pouvoir en ajouter plus, Annah lui envoya un crochet en plein visage. Daryl ramena lentement son visage endolorit. Alors qu'il allait parler, il porta sa main à sa bouche. Quelque chose semblait s'en être détaché.

-Fu m'as enfore caffé une fent!

-Tu l'as bien mérité cette fois!

Daryl posa sa main sur son visage. Il soigna cette blessure peu à peu et s'occupa des autres blessures que les trois hommes du bar lui aavient infligé. Il se releva du mieux qu'il pouvait. Il avait du mal à se tenir debout à cause de l'alcool et de la fatigue.

-Tu peux soigner le poison, la plupart des maladies de même que pratiquement toutes les blessures. Tu peux même tromper la mort. Par contre, même avec tous les pouvoirs, tu ne pourra pas soigner ce coeur aussi facilement. Ce n'est surtout pas avec de l'alcool que tu y parviendra non plus.

Daryl resta silencieux. Lui qui est habituellement si jovial et énergique, se retrouvait maintenant des plus dépressifs. Adossé à la colonne, il fixait le sol, la mine déconfite. Annah soupira en le voyant ainsi. Sa consternation et sa colère firent place à un peu de peine pour lui.

-Franchement... Je te laisse seul pendant quelques heures et je te retrouve sur la rue saoul et ensanglanté par-dessus le marché.

-Je suis désolé...

-Arrête de t'excuser tout le temps et rappelle-toi un peu pourquoi tu as rejoint l'Aube d'Argent en premier lieu. Qu'est-ce que Malakaï penserait de toi s'il te verrait comme ça?

Daryl continuait de fixer le sol sans dire mot. Il était toutefois du même avis qu'Annah. Il se détourna d'elle pour se mettre à marcher jusque chez lui. Il se retourna pour regarder Annah de son air amical habituel.

-T'as raison. Je vais aller dégriser un peu. À la prochaine Annah. Vivement que tu ne me casse pas une dent cette fois!

Sur ce, il arpentait les rues d'Hurlevent pour retourner chez lui. Il était chancelant et manquait de trébucher à plusieurs reprises.

Hurlevent 22h15

Daryl marchait à travers les rues en chantonnant comme un ivrogne. Son chant faux, mais tout de même symphatique était son seul compagnon alors qu'il entamait la marche jusqu'à son domicile. Alors qu'il arrivait au tournant d'une rue, l'homme au couteau de tout à l'heure apparut pour bloquer son chemin. Il avait une drôle de démarche alors qu'il appuyait la lame contre le mur de pierre de l'arche.

-Comme on se retrouve... Tu te souviens de moi j'espère.

Daryl soupira de façon nonchalante en regardant en l'air. Après un temps de réflexion, il hocha la tête à la négative. Il faut dire qu'il faisait noir alors il espérait qu'il pourrait se faire passer pour un autre et éviter l'affrontement. Il n'avait pas envie de blesser un civil, aussi détestable soit-il. Son travail était de traquer les démons et les non-morts du Roi Liche. Pas de faire le travail des gardes et de s'occuper de tous les ivrognes violents de la ville. Malheureusement pour lui, il n'avait pas une capuche ni rien pour dissimuler son visage et l'homme a vite fait de voir qu'il était tombé sur le bon. Une cicatrice de la taille de celle de Daryl en plein visage, ça ne court pas les rues après tout.

-Allons, allons... Ne faites rien que vous pourriez regretter. Retournez donc chez vous prendre une bonne douche froide ou quelque chose du genre.

-Oh mais je ne vais rien regretter moi...

L'ivrogne s'élancea en direction de Daryl avec son couteau. Daryl eut un soupir de résignation. Il désarma habilement l'homme en lui tordant la main. Celui-ci lâcha vite son couteau et Daryl en profita pour lui asséner un coup de poing au ventre. Il le prit par derrière par les épaules pour l'empêcher de bouger.

-Je suis prêt à tout oublier et vous laisser partir vous savez? Arrêtez un peu de faire le con et je vous lâche. C'est pas très mature de toujours recourir à la violence.

Daryl lâcha l'homme et lui donna un coup de pied aux fesses pour qu'il tombe par terre. L'homme ramassa son couteau et se préparait à fondre sur lui avec. Daryl soupira de consternation en le voyant faire. À ce point là, c'était carrément de l'humiliation. Il foncea vers Daryl pour tenter de le poignarder encore une fois. Daryl lui aggripa le poignet et tira dessus afin de le destabiliser pour ensuite donner un coup de coude sur la nuque. L'homme tomba au sol à cause du coup de Daryl. Celui-ci s'avança pour l'assomer d'un coup de pied au visage.

-Bon! C'est terminé tes enfantillages maintenant? C'est de ta faute à toi et à toi seul si t'es dans cet état--

Daryl figea quand il vit tatoué sur la nuque de l'homme un sceau magique. Il pourrait reconnaitre celui-ci entre mille. C'était le même que celui de la liche Aral utilisé pour prendre le contrôle d'une personne. Cette découverte le dégrisa d'un coup. Daryl se pencha sur l'homme pour dissiper le sceau avec sa propre magie. Il regarda autour de lui. Un calme plat, presque surnaturel, régnait sur les lieux. Un calme de mort...

Daryl se mit rapidement en marche. Cet endroit était dangereu. Il devait partir au plus vite. De toutes les occasions, c'était probablement la pire journée pour laisser son arme et son armure chez lui. Il avançait au pas de course. Lui qui était normalement calme en toutes occasions, était affolé. La magie occulte d'Aral était à l'oeuvre dans Hurlevent et cela ne prévalait absolument rien de bon. Il marchait de plus en plus vite jusque chez lui. Il lanceait des regards un peu partout, craignant une autre attaque à n'importe quel moment. Il était davantage occupé à regarder autour de lui qu'en avant et il foncea sur quelque chose de dur et tomba au sol. Du métal froid. Il se releva vite afin de voir contre quoi il s'était cogné. Une forte lumière lui aggressa les yeux.

-Tout va bien?

Daryl se détentit en voyant qu'il s'agissait de deux gardes de la ville. Un homme et une femme. Le garde rapprocha davantage sa lanterne du visage de Daryl pour s'assurer qu'il n'était pas affecté par une substance illégale quelconque. Ce n'était pas rare de voir ces gens déambuler dans les rues. Bien qu'ils n'étaient pas dangereux, c'était contre la loi. Daryl tassa la lanterne du dos de la main. Le garde pointa les traces de sang sur la chemise du paladin.

-Et ça, c'est quoi au juste?

-Ça va, ça va... Juste un léger coup de brosse vous voyez? Je rentrais chez moi justement. Disons que j'ai trébuché et que je me suis cogné sur quelques poings et quelques pieds à plusieurs reprises... Un bête accident de bar quoi...

Les deux gardes se regardèrent. Ils se mirent un peu à l'écart pour discuter entre eux. L'homme élevait parfois un peu la voix et Daryl pouvait entendre quelques bribes, ce qui n'était pas bon signe. La garde restait au contraire calme et posée, ce qui était en fait bon signe pour lui. Il étira la tête pour mieux la voir. Elle était plutôt jolie pour une garde. S'il n'était pas si pressé de retourner chez lui et déjà totalement bourré, il lui aurait sûrement proposé d'aller prendre un verre.

-Très bien dans ce cas. Faites attention à vous. Ça peut devenir dangereux par ici ces temps-ci.

-Ouais... C'est ce que tout le monde dit.

La garde lui fit un sourire que Daryl lui rendit. Le garde semblait au contraire grincheux de cette tournure des choses. Il aurait probablement préféré l'interroger davantage. Daryl fourra ses mains dans ses poches pour continuer sa marche. Il fixait le sol tout en continuant d'un pas décontracté, le coeur un peu plus léger. Il n'avait rien à crainde ici après tout. Si le mieux qu'ils pouvaient faire, c'était de lui envoyer des ivrognes, alors ce n'était pas vraiment impressionant.


-En effet... C'est dangereux par ici ces temps-ci...

Daryl se raidit tout d'un coup. Il était figé sur place. La peur pouvait clairement se lire sur ses yeux qui regardaient à l'horizon. Sa respiration devint saccadé et il cherchait son souffle. Il détourna lentement la tête pour voir ce qu'il craignait justement voir. Gabriel tenait la garde par la machoire. Le garde tomba au sol, un trou béant dans son dos qui avait été percé à travers son armure. Une marre de sang commenceait à se former autour de lui. Le chevalier de la mort lui sourit d'un air sadique. Ses yeux vides brillant d'une lueur bleue rajoutait au macabre de son air.

Les liens du sang [Libre]  68129820

-Comme on se retrouve... Je t'en prie, ne fait pas cette tête. Je croyais que tu serais content de me revoir. Après tout, tu as consacré tant d'efforts à me retrouver. En tout cas, moi je jubile d'enfin pouvoir te revoir. Mon frère...

Son rire doublé de la déformation de sa voix unique aux chevaliers de la mort vint glacer le sang de Daryl. Il rapprocha son visage à quelques centimètres de celui de la garde. Elle était visiblement transie de peur et n'arrivait plus à bouger. Son visage se raidit alors que de la nécrose se propageait peu à peu sur son visage.

-Je suis désolé pour vous et votre cher ami, mais si vous le permettez, je désire continuer cet entretient avec mon frère seul...

Le visage de la garde se crispa d'une douleur muette alors que Gabriel finissait son travail. Elle tomba à son tour au sol. Son visage baignait dans le sang de son compagnon. Daryl fut retourné de voir une telle scène. Il eut peine à se garder de vomir. Ses tremblements cessèrent et il reprit plus d'assurance. De la lumière enveloppa ses bras et Daryl sprinta pour foncer sur son frêre. Quand il frappa dans sa direction, leurs poings s'entrechoquèrent. Les lames sur les gants de Gabriel causèrent quelques lacérations à ses mains, mais il n'en fit rien. Il ne recula pas et c'était au contraire Gabriel qui eut à reculer pour éviter ses attaques. Daryl créa une barrière autour de lui et des gardes assez longtemps pour les soigner de leurs blessures. La barrière comme les deux résurections lui demandèrent un effort titanesque. Les gardes étaient en vie, mais toujours inconscients. Daryl peinait déjà à reprendre son souffle. Gabriel se mit à rire en le voyant faire.

-C'est mon frérot tout craché! Sacrifier la moitié de toute ton énergie pour sauver deux misérables insectes.

-Nous avions tous les deux juré de protéger ces insectes au péril de notre vie Gabriel... Ne l'aurais-tu pas oublié par hasard?

Gabriel se remit à rire de plus belle. Les yeux grands ouverts et les sourcils relevés. Un peu comme l'homme au couteau, la colère de Daryl montait à mesure que son frère riait. Était-il devenu si endoctriné que sauver une vie était devenu quelque chose d'incompréhensible? Dans ce cas, il était clair qu'il avait également oublié tous les enseignements de leur propre père. De la lumière se remit à envelopper les bras de Daryl. La lumière semblait toutefois avoir gagné en intensité. Il se tenait entre son frère et les gardes afin de les protéger de lui.

-Si c'est moi que tu veux tuer, alors c'est à moi que tu dois t'en prendre et non à eux. Ces gens n'ont rien à voir avec nos histoires de famille pour l'amour de la Lumière!

-Ah... Mais où est donc passé ce fameux discours de "Je vais sauver mon frère des griffes du mal!" ou quelque chose du genre?

-La réponse est claire pour moi... Cela fait bien des années qu'il ne reste plus rien à sauver... Tout ce que je peux faire maintenant, c'est bien de te détruire avant que tu ne puisse causer plus de destruction!

Les yeux de Gabriel devinrent pétillants à cette dernière phrase de Daryl.

-Bien... C'est ça! Laisse-toi envahir par cette haine! combat-moi et détruit-moi avec toute cette rage qui t'anime! Tu ne pourra pas m'arrêter autrement. Tu me détruira pas cette rage, puis tu sera détruit par cette même colère! Ainsi va le cycle de la mort.

-La ferme!!! De quel droit oses-tu me dire comment agir! Je ne te tuerai pas par vengeance, mais parce que tu es trop dangereu pour vivre! Tout ce que tu sais faire à présent, c'est détruire tout ce que t'on maître t'ordonne de détruire! Un esclave n'a aucuns droits de me dire quoi faire s'il ne peut agir par lui-même!

Le sourire de Gabriel s'effacea complètement. Il devint glacial et la colère commenceait à monter en lui aussi. Chacun se fixait d'un regard haineux. Le même sang coulait dans leurs veines, mais ils étaient deux mondes différents. L'un se servait de sa force pour tout détruire alors que l'autre s'en servait pour défendre ce qui lui est cher. L'un était un esclave au service d'un maître alors que l'autre était entièrement libre et avait un maître qui avait été un père pour lui. Ils étaient le combat éternel entre le Bien et le Mal...

-On dirait que je me suis trompé. Tu n'es qu'un imbécile pour qui la mort est la seule libération après tout. Le Maître a bien fait de m'envoyer t'éliminer avant que tu ne devienne une menace. C'est dommage. Tu aurais fait un excellent chevalier de la mort... Toi et moi, nous aurions pu accomplir de grandes choses...

Gabriel dégaina sa grande épée runique. Daryl se saisit des épées courtes des gardes encore dans les vappes. Dans leur état actuel, elles lui seraient plus utiles à lui qu'à eux. Deux ailes de lumière pure apparurent sur le dos du paladin qui s'élanceait à présent contre son ennemi juré qui avait été autrefois son ami le plus proche.

Daryl fut le premier à attaquer d'une estocade. Il fit dévier le coup d'épée de son adversaire. Avec les fragiles épées des gardes, il ne pouvait pas se permettre de bloquer directement ces attaques. Sans son armure, il ne pouvait pas non plus se permettre de se faire toucher. Il se surprit à penser que la grande épée de son frère ressemblait un peu à la sienne en quelque sorte, mais en une version bien plus obscure. Gabriel projeta une rafale de glace vers lui. Cette fois, Daryl avait les moyens de l'éviter. Il ne se ferait pas prendre deux fois par la même technique. Il fit un tour sur lui-même pour prendre un élan et frappa de l'une des épées. Gabriel attrapa la lame avec son gant et brisa la lame d'une main. Il proclama un juron en voyant qu'il ne lui restait plus qu'un manche auquel était fixé un moignillon d'arme. Les ailes de lumière se dissipèrent. Il les avaient totalement utilisées et devrait attendre un moment.

-Une arme en moins. L'autre ne fera pas plus d'effet. Tu es vaincu. Tu le sais très bien, mais tu refuse de l'avouer. Pourquoi t'entête-tu donc à combattre. Tu ne peux quand même pas espérer me vaincre rassure-moi!

Gabriel fit quelques pas en direction de Daryl. Il avait raison. Si Daryl voulait avoir une chance contre lui, il aurait besoin de son armure et de son arme. Au moins de son arme. Ces piètres excuse qu'ils appellent des épées ne lui seraient d'aucune utilité contre lui.

-Alors... Que compte-tu faire à présent? Te rendre sans faire d'histoire ou bien d'allonger tes souffrances encore un peu?

La réponse du paladin avait été très claire. Le casque de Gabriel résonna quand il se prit le manche de l'épée cassée sur la tête. Il fut étourdi quelques secondes, puis reprit ses esprits. Daryl était déjà de l'autre côté du pont menant au quartier des affaires. Il était en train de lui faire sa plus belle grimace.

-Si c'est ce que t'appelles des souffrances, alors je trouve que tu es un peu décevant! Allez... En souvenir du bon vieux temps, je propose qu'on fasse une petite partie de cache-cache!

-Misérable rat! Quand je te mettrai la main dessus, tu me supplieras de te tuer afin d'écouter tes souffrances! J'ai fait preuve de clémence envers toi parce que tu étais mon frère, mais maintenant, ce sera la mort dans les pires souffrances pour toi. Tu rejoindra les rangs du Roi Liche en tant que ghoul sans cervelle!

-Cause toujours! Commence par m'attrapper et on verra!

Cela ne pourrait avoir l'air que d'enfantillages, mais le plan de Daryl était clair dans sa tête. Gabriel lui bloquait le chemin et il ne pourrait pas atteindre son lieu de résidence où se trouvaient son arme et son armure autrement. Ayant mit son frère dans une colère noire, il avait complètement oublié les deux gardes qui étaient à présent hors de danger. Son plan était simple: faire le tour d'Hurlevent au pas de course, semer son frère pour gagner assez de temps pour s'équiper. N'ayant pas son armure sur lui, il pourrait aisément distancier son frère.

Hurlevent 22h30

C'était une autre nuit paisible en Hurlevent. Le vent venait inlassablement frapper les façades des maisons, fruit du temps plus frais vu le mois de l'année. Hurlevent était véritablement magnifique lors de ces nuits calmes. Malheureusement, il semblerait que ce serait trop demander...

-AHHHHHHHhhhh!!! Un peu d'aide serait trop demander!?

Cela faisait maintenant un bon moment que Daryl essayait de distancier son frère Gabriel. Il pensait qu'il aurait pu le semer dû au fait qu'il n'avait pas son armure, ce qui pourrait lui permettre de le semer aisément. Malheureusement pour lui, il n'avait pas prit en compte un détail bien important: les chevaliers de la mort ne ressentent pas la fatigue... Cela faisait maintenant qinze minutes qu'il courait comme un défoncé à travers les rues d'Hurlevent. Gabriel devait bien s'être douté du subterfuge, car il tentait toujours de l'empêcher d'atteindre la Vieille Ville.

-Tu crois vraiment que tu peux m'échapper? Tu es encore plus pathétique que je pensais. N'oublie pas que tu étais déjà à bout de force avant même de te mettre à courir.

-La ferme... Tu sais même plus c'est quoi d'être fatigué. Monstre!

Cette remarque cause l'hilarité chez Gabriel. Le paladin figea à une intersection. Il devait choisir vite, mais bien. Son frère ne tarda pas à le rattrapper. Daryl eut à peine le temps de se pencher pour éviter l'épée de son frère qui vint s'encastrer dans le mur. Le chevalier de la mort ricana en voyant Daryl faire. Il fit un bond en arrière pour éviter son épée et tenta d'en parer un autre avec la deuxième épée de garde qu'il avait ramassé. L'épée se brisa instantanément comme l'autre au contact de l'épée runique. La fatigue se faisait de plus en plus ressentir chez lui et il peinant de plus en plus à esquiver les coups de Gabriel.

-Tu crois pas qu'on pourrait en parler un peu?

-Au contraire. Tout a été dit, mon frère.

-C'est ce que je pensais...

Daryl continua son chemin pour se rendre jusque sur les marches de la Cathédrale de la Lumière. Daryl trébucha sur les marches. Il se retourna pour faire face à Gabriel. Toujours au sol, il grimpait les marches comme il le pouvait.

-On dirait que c'est la fin pour toi... Bon voyage, mon frère. Personne ne te pleurera.

Alors que Gabriel allait abbattre sa lame, un objet massif vint se planter dans les marches. Une masse sombre sortit des ombres et bondit du haut de son perchoir sur la cathédrale pour frapper Gabriel en plein vol. Daryl vit des flamèches alors que les lames s'entrechoquèrent. À peine l'ombre tomba au sol, une autre pluie de coups s'abbatit sur Gabriel. Après un deuxième coup d'oeil, Daryl se rendit compte qu'il s'agissait de son épée. Il entrevut son ami de toujours lever le pouce en sa direction. C'était Gangregueule, son ami de toujours dans l'Aube d'Argent. Étant un Réprouvé, il était obligé d'entrer en douce dans la ville à chaque fois. Son aide tombait cependant à point nommé.

-T'aurais pu arriver plus tôt tu trouve pas?

C'était ce que Daryl disait, mais pas ce qu'il pensait. Encore une fois, il lui sauvait probablement la vie. Il ne serait pas allé bien loin sans lui. La même chose s'applique cependant au Réprouvé. Daryl se releva tout en empoignant sa fidèle épée pour se lancer à un assaut conjoint contre Gabriel. Le Chevalier de la mort réussissait à repousser les deux ennemis, mais il commenceait à peiner sous leurs attaques simultanées. La colère se mit à monter en Gabriel, qui semblait en avoir assez.

-Suffit! Vous allez tous mourir!

Le sol autour de Gabriel se mit à pourir. Les deux assaillants reculèrent d'un bond. Des bras, puis des têtes s'extirpaient une à une du sol. Gabriel avait invoqué avec lui une véritable petite armée de ghouls. Les ghouls se dirigèrent en direction du Réprouvé alors que Gabriel avait prit pour cible son frère. Les deux lames libéraient une vague d'étincelles à chaque fois qu'elles entraient en contact. Daryl reprit de l'assurance une fois sa bonne vieille épée de retour dans ses mains. Alors que de la lumière emplissait la lame de Daryl, celle de Gabriel devenait sombre et glacée. Une explosion survint derrière les deux frères. Les ghouls avaient tous été soufflés par l'une des bombes maison de Gangregueule. Celui-ci avait de nouveau disparut. Il rapparut sur le côté de Gabriel pour aller frapper son masque de saronite de sa dague, faisant une bonne entaille dedans au passage. Gabriel fit quelques pas en arrière. La lueur bleue de ses yeux étaient visibles à travers les entailles dans son casque. Un peu de sang coulait également du dit masque.

-Tu connais le dicton, non? Si ça peut saigner, ça peut mourir...

Une énergie noire se mit à émaner de Gabriel. Sa respiration devenait saccadée sous le coup de la colère. Le sol autour des deux compagnons se mettait même à trembler quelque peu. D'autres ghouls, encore plus nombreux cette fois, s'extirpaient un à un du sol. L'ombre entourant son épée gagna elle aussi en intensité.

-Assez! Si tu tiens tellement à mourir Réprouvé, alors il est donc naturel que je termine ta misérable existence avec celle de ton ami.

Les ghouls submergèrent à nouveau Gangregeuele. Il réussit au moins à les distancier pour les combattre un à un. Il ne pouvait néanmoins aucunement porter assistance à Daryl qui, dépourvu de son armure, n'était pas de taille contre son frère dans son état actuel. Il manquait d'être projeté au sol à chaque coup qu'il réussissait à parer.

-Voilà pourquoi tu ne réussira jamais à me vaincre! Tu n'es qu'un frêle mortel. Tu te blesse aisément, et tu meurs tout aussi facilement.

-Vaut mieux être un simple mortel qu'une pourriture dans ton genre!

Après un combat acharné, l'impensable se produisit. Daryl, même sous l'influence de ses ailes de lumière, faiblissait peu à peu alors que la puissance de Gabriel continuait de grandir. Finalement, Gabriel réussit à désarmer son frère. Daryl pouvait voir la lame se diriger au ralentit jusqu'à lui. Figé, pétrifié, transit, il ne pouvait pas l'éviter à temps. La lame vint se planter dans son ventre, juste à l'endroit où sa cicatrice était, pour ressortir par son dos. Daryl cracha du sang, le visage déformé par la douleur. Gangregueule le vit parfaitement, mais ne pouvait réagir. Il maudissait son incapacité à venir à sa rencontre dû à la présence de tous ces ghouls entre lui et son ami. Gabriel retira son casque de sa main libre. Un sourire satisfait accroché aux lèvres. Le chevalier de la mort planta l'épée encore un peu plus profondément dans le ventre de son frère en la faisant tourner quelque peu. Il attrapa Daryl par les cheveux et le tira jusququ'à lui pour être certain qu'il puisse l'entendre.

-Vaut mieux être une pourriture dans mon genre qu'un cadavre dans ton genre...

Daryl vascillait à présent entre la conscience et l'inconsciente. Entre la vie et la mort. Le monde devenait flou et noir autour de lui. Ses ailes de lumière se brisèrent au moment où il reçut la lame. Il baissait la tête lentement à mesure que la vie quittait timidement son corps. Ses mains, encore crispées sur la lame de Gabriel pour tenter vainement de l'empêcher de la planter plus profondément encore, finirent par lâcher prise pour balancer de chaque côté de son corps. Daryl cracha du sang qui vint couler sur son torse pour se mêler à celui qui était déjà sur la lame de Gabriel.


Dernière édition par Daryl Rowen le Jeu 19 Aoû - 23:16, édité 1 fois
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Deliantha

Deliantha



Feuille de personnage
Race: Elfe de la Nuit
Classe: Prêtre
Statut et/ou Métier(s): Prêtresse d'Elune, chef des armées de Darnassus

Les liens du sang [Libre]  Vide
MessageSujet: Re: Les liens du sang [Libre]    Les liens du sang [Libre]  Icon_minitimeDim 8 Aoû - 21:52

Darnassus, 22h

Deliantha traversait à grands pas le temple de la déesse, majestueuse, comme à son habitude. Tyrande l'avait faite appelée d'urgence, et elle avait du rentrer aussi vite que possible de Sylvanaar. Les ogres avaient mené plusieurs raids sur la ville et la Maitresse de la Mort y avait été dépêché afin de mettre fin à ces attaques.
Elle arriva enfin devant la grande prêtresse.

"Me voici. Je suis venue aussi vite que possible., dit-elle en exécutant une rapide révérence.

- Merci. Deliantha, tu te souviens de ce chevalier de la mort qui a mis à sac plusieurs de nos villes ces derniers temps? (Deliantha hocha la tête) On vient de nous signaler une invasion de ghoules à Hurlevent, il se pourrait que ce soit lui.

- Et les gardes ne peuvent pas s'en charger, évidemment... Les humains sont vraiment des incapables, et...

- Je sais déjà ce que tu vas me dire, et je ne t'ai pas fais venir pour débattre de l'utilité des humains. Ils sont nos alliés, et nous devons les soutenir. Les gardes de la cité sont dépassés par cette attaque de ghoules, je veux que tu ailles là-bas et que tu nous débarrasse de ce serviteur du Roi Liche.

- Je ferai ce qui doit être fait.", répondit Deliantha en s'éloignant.

Elle entendit vaguement Tyrande lui dire quelque chose, qu'elle ne comprit pas.

Elle commença par repasser chez elle afin de préparer ses affaires. Elle ne pouvait pas s'encombrer de tout ce qu'elle aurait pris en temps normal, le chevalier ne resterait peut-être pas longtemps dans la capitale des hommes. Et si elle ne l'arrêtait pas maintenant seule Elune savait ce qu'il ferait encore.
Elle n'emporta donc que ses deux épées, Etincelle et Flocon. Puis on frappa à sa porte, et elle découvrit un mage humain qui lui proposa de la téléporter directement à Hurlevent, ce qu'elle accepta de bonne grâce.


Hurlevent, 22h30

Quand elle arriva dans la cité elle se rendit vite compte que la panique y régnait. Des ghoules surgissaient à chaque coin de rue, et les gardes tentaient tant bien que mal de les repousser, tandis que les civils fuyaient où ils pouvaient. Pour trouver le Chevalier de la Mort elle n'avait qu'une solution: trouver l'endroit d'où venaient les ghoules.
C'est ainsi qu'elle arriva dans le Parc d'Hurlevent. Il y avait encore plus de ghoules ici que dans toute la cité.

"Vaut mieux être un simple mortel qu'une pourriture dans ton genre!

Deliantha se retourna juste à temps pour voir l'épée d'un guerrier démoniaque transpercer le torse d'un humain désarticulé. Puis celui-ci murmura:

-Vaut mieux être une pourriture dans mon genre qu'un cadavre dans ton genre..."

Le corps de l'humain s'effondra au sol, et elle remarqua un réprouvé, sur sa droite, débordé par les ghoules.

Elle avança rapidement jusqu'à la scène du drame, et le guerrier retira sa lame du corps de sa victime. Nul doute à présent qu'il était le chevalier qu'elle recherchait.

"Écarte toi de là, rat, ne te mêle pas de nos affaires, prononça celui-ci d'un ton impérieux.

- La sécurité de ces habitants est de mon ressort. Je suis ici pour mettre fin à tes actes odieux, répliqua l'elfe, maitresse d'elle-même, en dégainant ses épées.

Les lèvres du chevalier se pincèrent un instant quand il aperçut les deux lames magiques, puis il explosa d'un rire tonitruant.

- Toi? Une frêle créature dans ton genre, tu penses vraiment me battre? Tu es ridicule. Sais tu qui je suis? Je suis Gabriel, Chevalier de la Mort au service du Roi Liche.

- Peu m'importe ton identité, ce soir tu ne seras plus que poussière.", répliqua Deliantha en projetant un projectile d'ombre sur le chevalier.

Le combat commençait enfin. Gabriel esquiva le sortilège de justesse et se jeta sur la prêtresse. Celle-ci para la puissante attaque du chevalier, et attaqua à son tour. Elle avait l'avantage de se battre avec deux lames, aussi légères que maniables, contrairement à la lourde et lente épée de son adversaire. Elle devait imposer son rythme au chevalier, ainsi il se fatiguerait plus rapidement, et cela éviterait à Deliantha de devoir encaisser ses puissants coups.
Pourtant, même si le chevalier ne pouvait que parer ou esquiver les coups de l'elfe sans pouvoir attaquer, celui-ci ne semblait nullement affecté par la fatigue. Elle allait devoir revoir sa stratégie, car même si la prêtresse avait une endurance impressionnante elle n'était pas infinie. Et Gabriel finirait par avoir le dessus. Alors elle changea de rythme. Elle décrivait à présent des gestes plus amples, plus rapides, plus puissants, plus précis. Le Chevalier sembla tout à coup avoir du mal à faire face à la rapidité des deux lames enchantées. Mais il tenait bon. Jusqu'au moment où Deliantha, feintant une attaque sur sa droite, blessa Gabriel au flanc gauche.
Une substance ressemblant à du sang noirâtre commença à suinter de l'armure de plaques noire du chevalier, qui poussa un rugissement de rage. Profitant de cet instant de relâchement l'elfe projeta une puissante attaque mentale sur Gabriel, qui fut projeté à quelques mètres de là. Poussant un nouveau cri il s'adressa à nouveau à elle:

"Qui que tu sois, elfe, nous nous retrouverons.", cracha t-il.

Puis il invoqua un portail démoniaque et y plongea.
Alors Deliantha rangea ses lames et s'agenouilla auprès de l'humain. Il semblait avoir perdu connaissance, et beaucoup de sang également. Sans piper mot, le réprouvé, qui s'était débarrassé des quelques ghoules restantes, s'agenouilla à ses côtés lui aussi. D'un geste Deliantha lui intima le silence, afin qu'elle puisse examiner le corps de l'humain. En temps normal elle n'aurait pas perdu son temps à le soigner, mais là peut-être pourrait-il lui apprendre quelque chose sur le chevalier.
En se penchant sur son visage elle fut frappée par la ressemblance entre lui et Gabriel. La blessure que l'humain avait au torse était vraiment sale, la lame runique du Chevalier de la Mort avait fait son office, la plaie était profonde, et du pus suintait des pores de sa peau. L'elfe posa ses mains sur les bords de la meurtrissure afin de la soigner du mieux qu'elle pouvait. Elle commença par expulser tout le pus, puis nettoya intégralement les chairs blessées. Enfin elle put refermer la plaie.
Mais, même après ces soins, elle doutait que l'humain survive. Alors elle sortit d'une de ses poches une petite fiole en cristal, dans laquelle dansait un liquide transparent.

"Les Larmes d'Elune", murmura t-elle.

Elle avait inventé ce remède il y a peu, et l'avait nommé ainsi car il pouvait guérir (presque) n'importe quelle blessure. Malheureusement elle ne pouvait distiller la potion que lors des soirs de pleine lune, et les ingrédients qui la composaient étaient d'une rareté sans nom. Elle était d'ailleurs souvent obligée de se les procurer au marché noir, ou par d'autres moyens illégaux.
Deliantha déposa ainsi quelques gouttes du produit miraculeux sur la plaie de l'humain. Sa peau sembla presque l'absorber, et l'elfe su qu'elle avait réussi.

Alors elle fit signe au réprouvé de transporter son compagnon dans l'auberge la plus proche, afin qu'il puisse s'y reposer.


Quelques heures plus tard

Deliantha était au chevet du blessé quand il se réveilla. Il semblait encore un peu groggy, mais à part ça rien de grave.

"Comment vous sentez vous?, lui demanda t-elle.

Il lui répondit en bafouillant quelque chose qu'elle ne comprit pas, alors elle supposa qu'il allait bien.

- Celui qui vous a infligé ça, qui est-il? J'ai besoin de tout connaître sur lui, alors n'hésitez pas à me dire tout ce que vous savez."
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MessageSujet: Re: Les liens du sang [Libre]    Les liens du sang [Libre]  Icon_minitimeLun 9 Aoû - 17:49

Daryl se tira enfin hors de sa torpeur. Il avait l'impression que sa tête allait exploser. D'abord à cause de l'alcool qu'il avait ingurgité la soirée dernière, mais aussi à cause de ce Gabriel lui avait infligé comme blessure. Il posa sa main sur son ventre. La cicatrice semblait un peu plus grande qu'avant. Il n'avait tout de même plus ce trou à travers lui. Il soupira longuement en détournant la tête sur le côté. Si c'était finit, alors il n'y avait plus raison de s'en faire. Gangregueule devait l'avoir amené chez un guérisseur pour qu'il ou elle s'occupe de lui.

"Comment vous sentez vous?

Daryl tourna la tête pour voir d'où venait cette voix. Cette voix lui était totalement inconue. Sa vision était trop embrouillée pour voir de qui il s'agissait. Probablement son sauveur. Il étendit la main sur la table la plus proche pour y prendre ses lunettes. En les mettant, sa vision s'éclaircit et il put voir Deliantha. Il détourna immédiatement le regard. Son aversion pour les elfes était restée intacte depuis la mort n'avait aucunement diminué depuis la mort de son maître paladin.

-Bof... Un peu comme un chien écrasé... Qu'est-ce que ça peut vous faire de toute façon...

- Celui qui vous a infligé ça, qui est-il? J'ai besoin de tout connaître sur lui, alors n'hésitez pas à me dire tout ce que vous savez."

Daryl resta silencieux. Son regard était vide. Il avait toutes les raisons du monde de ne pas lui répondre. D'une part, il n'aimait pas mêler des gens avec ses histoires de famille. De plus, il était bien trop dangereux pour qu'une jeune femme délicate dans son genre parte à sa recherche. Il afficha le meilleur sourire qu'il pouvait offrir dans son état actuel.

-Aucune idée de quoi vous parlez. Je ne sais rien de ce type. Je marchais peinard dans la ville quand il a surgit de nulle part et m'a attaqué. Je n'étais pas armé, ce qui est la cause de mon état piteux en ce moment. Sur ce, je vous remercie de m'avoir soigné et tout ça, mais je vais devoir partir...

Daryl tenta de se lever, mais Deliantha porta l'une de ses épées à la gorge du paladin. Il semblerait qu'elle ne plaisante pas du tout. Si ça se trouve, elle devait bien se foutre de son état de santé. Tout ce qu'elle voulait, c'était des informations sur son frère. Le regard du paladin se durcit d'un coup. Il fixa la prêtresse du regard. Deliantha sentit quelque chose se poser sur sa gorge à son tour. Gangregueule s'était glissé dans la pièce par la fenêtre et menaceait Deliantha à son tour. Daryl hocha la tête négativement à celui-ci. Le réprouvé hésita un moment, puis décida d'écouter son ami sur ce coup. Il retira ses dagues en crochet et recula un peu.

-Ça va... Tu peux aller voir Annah à la place. Tu n'as qu'a lui dire ce qui s'est passé hier. Je crois qu'elle doit être inquiète en ce moment. Bon sang... La raclée qu'elle va me mettre quand elle saura que je me suis fait avoir par lui alors que j'étais sans arme ni armure.

Le Réprouvé resta là sans bouger. Il ne voulait visiblement pas laisser son ami seul avec cette prêtresse. Elle était des plus dangereuses après tout. Daryl insista du regard. Gangregueule soupira d'un son guttural, puis accepta d'un hochement de tête. Il fit quelques signes qui devaient probablement rien dire pour l'elfe. Ayant perdu sa machoire inférieure il y a de cela bien longtemps, il devait à présent se contenter du langage des signes pour communiquer.

Rester prudent. Je vais être pas loin. Arriver en cas de danger.

Sur ce, le réprouvé se glissa par la fenêtre pour disparaître tout aussi mystérieusement qu'il était arrivé. Cet état était pratiquement une bénédiction pour un voleur de sa trempe. Le silence était son monde après tout. On pourrait bien se demander ce qu'un paladin et un réprouvé pourraient bien faire à être amis, mais Daryl comme Gangregueule s'en foutaient éperdument.

La lame de Deliantha vint se presser un peu plus sur la gorge de Daryl, marquant son impatience. Inutile de le lui cacher plus longtemps. Elle tenterait probablement de briser son esprit pour en tirer les informations qu'elle désire, si ce n'est tout simplement pas l'étêter.

-C'est entendu... Je vais vous dire ce que je sais à son sujet. Toutefois, je ne vous le dirai qu'à une seule condition.

Daryl cessa de regarder par la fenêtre pour plonger son regard dans celui de l'elfe. On pouvait voir une grande détermination dans ses yeux verts. Il était hors de tout doute qu'il était très sérieux dans ce qu'il disait. De toutes façons, les paladins sont bien réputés pour être honnêtes.

-Je serai celui qui mettrai fin à la vie de ce chevalier de la mort. Personne d'autre. Maintenant, virez-moi cette épée de là. Histoire d'être un peu plus à l'aise afin de pouvoir vous raconter en détails le comment et pourquoi. Essayez d'attendre jusqu'à la fin de mon récit avant de m'égorger.

Daryl coinca le bout de l'épée de l'elfe entre son index et son pouce pour l'enlever de sous son cou. Il était franchement beaucoup plus confortable ainsi. C'est un peu normal de ne pas vraiment apprécier de se faire menacer d'une arme. Le paladin se redressa un peu pour s'asseoir sur le lit, adossé au mur.

-Comme vous l'avez certainement remarqué, ce chevalier de la mort me ressemble en tout point, cicatrices en moins. La raison est en fait très simple: il s'agit de mon frère jumeau. Gabriel, mais j'imagine que vous connaissez déjà son nom. Cela fait déjà plus de vingt ans que je suis à sa recherche, soit depuis qu'il est devenu chevalier de la mort justement. C'est arrivé quand les worgens issus d'Arugal avaient envahis les Bois de la Pénombre. Un mage du nom d'Aral lui avait apprit des bases de magie. Même pas un mois plus tard, les morts-vivants avaient prit la relève des worgens. Après quoi, quand les morts-vivants s'étaient regroupés pour lancer une attaque d'envergure sur la ferme de la famille dans laquelle nous nous étions réfugiés, Aral et Gabriel s'écartèrent du reste du groupe. Quand je les avaient retrouvés, Aral avait déjà complété un rituel de transformation. C'est là que Gabriel était devenu chevalier de la mort. Il est donc devenu la pourriture qu'il est aujourd'hui. Aral est devenu liche et commande Gabriel qui est devenu son principal champion. Si vous n'avez pas rencontré la liche, alors vous avez eut bien de la chance car ils ne sont généralement pas bien loins l'un de l'autre...

Daryl soupira tout en se prenant la tête à deux mains. Toujours adossé contre le mur, il releva la tête pour regarder au plafond.

-Voilà contre quoi vous vous mesurez. Si vous croyez pouvoir l'emporter contre lui, enlevez-vous vite cette idée de la tête. Si vous avez réussit à le battre la nuit dernière, c'était bien parce qu'il a du vous sous-estimer. La prochaine fois, il ne sera pas aussi indulgent envers vous. Suivez mon conseil et oubliez tout ce que je viens de vous raconter. C'est mon fardeau. Il en revient à moi de l'arrêter. Vous risquez de perdre bien plus que votre vie dans cette histoire.

Daryl détourna le regard du plafon pour poser les yeux sur Deliantha.

-Je peux y aller maintenant? J'ai d'autres choses à faire que de bavasser avec vous figurez-vous...
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Kavhad

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MessageSujet: Re: Les liens du sang [Libre]    Les liens du sang [Libre]  Icon_minitimeMar 7 Sep - 8:12

[HRP: Up vince' =) ]
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Tumi

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MessageSujet: Re: Les liens du sang [Libre]    Les liens du sang [Libre]  Icon_minitimeDim 12 Sep - 18:23

Décidément, rien ne pouvait arrêter Tumi lorsqu’il s’agissait de faire une fête. Même si elle se trouvait dans la grande capitale de l’Alliance, le grand Tauren réussissait à y être. Malgré le traité de paix entre les deux factions, ce n’était pas si simple d’entrer dans la cité d’Hurlevent, grâce à l’aide de quelques amis, ils avaient réussi à convaincre les gardes de laisser le druide entrait dans la cité, ils avaient bien vu à l’air simplet du Tauren qu’il n’avait pas de mauvaises intentions à leurs égards. Il désirait seulement passait une bonne soirée comme il en passait souvent.

Ils étaient arrivés dans une grande Taverne à cinq. Quelques heures plus tard, ils ressortirent de celles-ci après avoir vidé toute la réserve d’alcool qu’ils détenaient. Ils se dirigeaient désormais vers une autre Taverne, celle-ci était largement moins « classe » mais ils avaient une très bonne réserve d’alcool, leurs nombre avaient augmenté, une bande de dix fêtards chantaient et riaient dans les rues de la cité à une heure qui se faisait tardive.

Ils entrèrent finalement dans une autre Taverne et s’installèrent. Tumi, les pieds sur la table, roulait une cigarette avec des ingrédients assez spéciaux, vendu par Thaan’, évidemment. Il expliquait à ses amis comment bien mélanger les ingrédients pour pouvoir procurer une sensation hors-norme.

Le calme avait remplacé le bordel dans la Taverne, une épaisse fumée noirâtre sortait des cigarettes et remplissait la salle. Des yeux révulsés ainsi que des grands sourire sur les lèvres, voici les têtes que faisait la joyeuse bande en ce moment.

Le Tauren, toujours les pieds sur la table, fumait tranquillement sa clope. Ses yeux était complètement rouge, on aurait dit qu’ils allaient explosés. Un spectacle étonnant se passait en ce moment même dans la tête du druide, de nombreuses femelles dansaient dans une Taverne exclusivement pour lui, le rêve de tout homme. Des magnifiques Humaines, blondes, brunes, châtains, toutes aussi belles les unes que les autres mais aussi des superbes Draenei, quelques Elfes et… des Gnomes ! Des Trollesses et même des Naines !

Tumi revint à la réalité subitement en poussant un grand cri aiguë, qui l’aurait cru en voyant la masse du Tauren. Ses amis qui étaient eux aussi sous l’emprise de la drogue eurent la même réaction :

« Ahhhhhhhhhhhhhh
_ Ahhhhhhhhhhhhhh
_ Ahhhhhhhhhhhhhh
_ Ahhhhhhhhhhhhhh
_ Ahhhhhhhhhhhhhh
_ Yeeeehaaaaaaaaaahhh !! »

Ils se tournèrent tous vers le gnome qui venait de pousser un terrible cri de joie, ils avaient apparemment tous vu la même chose, pourquoi était-il heureux ? Tumi se leva et s’avança vers le gnome, une fois qu’il fût arrivée devant lui, il s’allongea sur le sol et regarda son ami droit dans les yeux :

« Pourquoi t’es content ? Serais-tu fou ?? »

Il regardait le gnome droit dans les yeux avec un sérieux qui fit exploser de rire celui-ci. Les larmes aux yeux, il essaya de répondre sans reprendre son fou rire :

« C’é… C’était magnifique… J’ai vu une gnome, comment qu’elle était sexy !!! »

Dégoûté, le Tauren se leva vers le comptoir et prit une grande bouteille de rhum, il regarda toutes les personnes présentes puis monta sur une petite chaise et parla assez fort pour que tout le monde puissent l’entendre :

« Ecoutes moi tous, j’ai une petite histoire à vous raconter qui intéressera tous ceux qui s’intéressent au fléau ! Cet après-midi, j’ai entendu la conversation d’un mort-vivant et je vais vous dire maintenant ce qu’il a dis. »

Le grand Tauren qui avait l’attention de toutes les personnes présente dans la salle prit une grande inspiration puis tomba en avant sur la table qui se trouvait devant lui, sous son poids, la table se cassa en deux et un vacarme pas possible se fit entendre dans la Taverne. Les personnes s’approchèrent du Tauren et virent qu’il n’avait rien de mal, il s’était juste endormi.
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MessageSujet: Re: Les liens du sang [Libre]    Les liens du sang [Libre]  Icon_minitimeMar 28 Sep - 2:01

Vu l'absence de réponse de Deliantha, Daryl se dit qu'il pouvait donc s'en aller. En pivotant pour sortir du lit, il remarqua qu'il était en sous-vêtements. Évidemment... Il se leva sans gêne apparente à l'égard de l'elfe. Autre que les restes des blessures que lui avaient infligé son frêre, il était toujours assaillit d'un sacré mal de tête. Il ramassa d'abord son pantalon qui avait été laissé sur une chaise tout près du lit. Il enfila sa chemise noire par la suite. Il était encore trop fatigué pour simplement la boutonner, de sorte que la cicatrice traversant sa poitrine de part en part était visible en majeure partie. Passer à deux doigts de la mort, ça t'épuise un homme après tout...

-C'est pas que je m'ennuie avec vous, mais ça m'a l'air plus animé en bas.

En tentant de traverser la pièce, le paladin manqua de trébucher. Il tomba mollement contre une armoire de bois. Il resta ainsi dans cette position pendant un bon moment, incertain d'être capable de faire un autre pas. La main plaquée sur son visage, il ne tentait pas de calmer un mal de tête, mais de contenir tous ces souvenirs qui revenaient à la charge après avoir rencontré à nouveau son frère. C'est alors qu'il fit quelque chose qu'il n'avait jamais fait depuis de nombreuses années: il pleurait. Tout ce qui lui était arrivé depuis la trahison de son frêre remonta en lui.

Après la peine, une colère d'une plus grande intensité encore l'envahissait. Son souffle devenait très profond et caverneux tout en continuant de s'accélérer. Cette rage continua à monter pour finalement éclater. Daryl défonça la majeure partie de la porte de l'armoire d'un coup de poing. Il joignit les mains pour détruire ce qui restait de la-dite porte. Il renversa l'armoire par terre pour terminer d'un coup de pied. Quand il en eut terminé, l'armoire n'était plus qu'une pile de bois. Insatisfait, il empoigna la chaise qui reposait non loin du lit pour la projeter sur le mur. La chaise éclata tout comme la commode quand elle frappa le mur. Le paladin continua d'haleter encore un peu avant de finalement prendre conscience de ce qu'il venait de faire. Il s'assied sur le lit, tentant en vain de se calmer.

Deliantha venait d'être témoin d'un moment de rage qui étaient aussi rares que violentes chez le paladin. Il enfouit son visage dans ses mains et ne disait mot. S'il n'y avait pas eut toute cette agitation en bas, l'aubergiste serait très probablement déjà monté en haut pour voir les dégats que le paladin avait fait pour ensuite l'expulser dehors comme un chien galeux.

-Désolé... C'est navrant de savoir que vous me voyez dans cet état... Je vais me retirer avant d'avoir l'air encore plus ridicule...

Le paladin se releva mollement pour prendre son épée au passage. Em descendant, il se rendit compte de la cause de toute cette agitation. L'auberge semblait être en fête. Il était étrange de voir quelques membres de la horde ici, mais ce n'était pas le genre de choses à vexer le paladin. Bien au contraire, cela l'aidait beaucoup de voir les deux factions faire autre chose que s'entretuer pour une fois. Au fond, peu importe la couleur de notre peau, notre culte et notre histoire, nous sommes tous amis autour d'une chopine. Daryl se dirigea jusqu'au comptoir pour y déposer quelques pièces.

-Ça devrait couvrir les dégats que j'ai fait dans la chambre plus un petit supplément pour le dérangement.

Il regarda un groupe particulièrement bruyant de personnes par-dessus son épaule. Un tauren particulièrement grand se distinguait parmi eux. Rien qu'à le voir, il avait l'air de ne pas être que sous l'effet de l'alcool.

-Je pourrais avoir une froide moi aussi en passant?

Daryl regardait avec nostalgie et douleur son verre de bière. Lui qui serait probaablement à chanter avec le tauren debout sur la table en temps normal, le voilà qui fixait le fond de son verre comme un suicidaire. Il en prit une lampée pour pousser la pinte du bout des doigts. Décidément, il n'avait même plus la tête à noyer sa peine pour une fois...

-Ecoutes moi tous, j’ai une petite histoire à vous raconter qui intéressera tous ceux qui s’intéressent au fléau ! Cet après-midi, j’ai entendu la conversation d’un mort-vivant et je vais vous dire maintenant ce qu’il a dis.

Le paladin se retrouna sec en entendant le Tauren. Alors qu'il allait continuer, il s'écrasa sur une table en face pour la briser en deux. Le paladin n'en fit pas de cas, ses paroles continuaient de se réverber dans son esprit. Il se leva d'un bond tout en prenant sa bière avec lui. Il écarta quelques personnes qui regardaient le Tauren. Il versa le contenu de sa bière sur la tête du Tauren en espérant pouvoir le réveiller. Même si les informations qu'il pourrait donner seraient plus que douteuses, laisser passer quelque occasion que ce soit de retrouver son frère était impardonnable. Il s'agenouilla pour donner quelques légères claques sur les joues du Tauren pour le réveiller.

-Allons... Debout... T'avais pas une histoire sur le Fléau à raconter toi? Me fais pas le coup d'arrêter avant même d'avoir commencé. Je paye les trois prochaines tournées si tu parles...
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Valiriel Rosengart

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MessageSujet: Re: Les liens du sang [Libre]    Les liens du sang [Libre]  Icon_minitimeLun 4 Oct - 5:45

[HRP]Normalement à moi, mais j'ai pas le temps de le faire ces temps-ci, et si j'ai le temps de rp j'avancerai plutôt la réception. Donc vous pouvez continuer à deux, histoire de pas bloquer le topic, je verrai si je peux revenir après.[/HRP]
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MessageSujet: Re: Les liens du sang [Libre]    Les liens du sang [Libre]  Icon_minitimeDim 10 Oct - 13:47

Un liquide coula délicatement sur son visage et glissa jusqu’à son cou. Sa langue sortit de sa bouche à la recherche de ce mystérieux liquide, automatiquement, un sourire se dessina sur son visage comateux, on aurait pu croire qu’il était le Tauren le plus heureux du monde. Un seul mot s’installa dans son esprit :

*Bière*

Son sourire s’estompa rapidement car un humain se trouvait à ses cotés en lui donnant de légères claques. Celui-ci cessa ses claques lorsqu’il vit que le Tauren fut belle et bien réveillé puit lui dit :

-Allons... Debout... T'avais pas une histoire sur le Fléau à raconter toi? Me fais pas le coup d'arrêter avant même d'avoir commencé. Je paye les trois prochaines tournées si tu parles...

Son sourire revint rapidement sur ses lèvres, il se leva puis se dirigea vers le comptoir en s’exclamant :

« Une offre comme sa, ça ne se refuse pas moi j’dis ! Hé m’sieur l’barman ! Trois tournées s’vous plait, c’est l’gars qu’est là qui paye ! »

Il prit les trois premières bières qui venaient d’être déposé sur le comptoir puis se retourna vers l’homme qui venait de payer les trois tournées. Il le remercia puis se mit à boire l’une de ses bières tranquillement tout en se rappelant les paroles de l’humain :

« … si tu parles... »

Il s’arrêta soudainement de boire sa bière et fixa du regard l’humain. Un simple « Oups » s’échappa de la bouche de Tumi. Il l’invita à le suivre jusqu’à une table où ils pourraient parler tranquillement, sans être dérangé par la fête qu’il quittait à contrecœur pendant un court moment. Il s’assit sur une chaise, un peu petite pour lui mais bon, l’humain fit de même. Il se présenta :

« Jm’appelle Tumi, et toi ? »

L’humain se présenta donc à son tour, il se nommait Daryl Rowen et faisait partie de l’aube d’argent. Ne sachant pas quoi dire, il lui demanda donc :

« Tu dois pas aimer les tas d’os du coup ? C’est dommage, moi j’trouve qu’ils sont marrants, chaque soirée que je passe avec des gars comme ça jme marre et … »

Daryl lui coupa la parole, il s’impatientait et désirait vraiment savoir l’histoire que le Tauren allait raconter avant de s’évanouir, il le comprenait bien vu que son histoire était très intéressante mais il y avait un petit problème, il ne s’en souvenait plus du tout… Il but ses deux bières restantes cul-sec puis chercha de toutes ses forces dans son esprit afin de se rappeler l’histoire, en vain. Il suait beaucoup et avait mal à la tête, réfléchir était quelque chose d’inhabituel pour lui et les rares fois où il le faisait, ça lui donnait d’horribles maux de têtes. Finalement, il arrêta de chercher puis annonça avec calme :

« J’suis désolé mec, j’me rappelle plus du tout… »

[HRP] : Désolé, pas vraiment inspiré =/ [HRP]
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MessageSujet: Re: Les liens du sang [Libre]    Les liens du sang [Libre]  Icon_minitimeMer 13 Oct - 23:11

Un peu déçu de cette réponse, le paladin se câla dans sa chaise pour regarder au plafond. Le tout accompagné d'un profond soupir bien entendu. Reposant à nouveau son regard sur le Tauren, déjà, il semblait avoir la tête ailleurs à essayer de regarder en direction de la fête qui continuait de se dérouler de bon train. Ils buvaient tous leurs trois pintes sur le bras du paladin.

*À ce train-là, ça va me coûter une fortune pour absolument rien. Il doit bien y avoir un moyen de le faire se rappeler un peu. De toute évidence, la réflexion ne semble pas être son fort...*

-Non, il y a certains "tas d'os" que je déteste et d'autres que j'aime bien. Le Fléau fait partie de ceux que je déteste.

Au même moment, la porte de l'auberge s'ouvrit dans un grand fracas, ce qui marqua une légère pause dans les festivités. Elle reprirent cependant de plus belle quelques secondes plus tard. Des pas d'une certaine lourdeur se rapprochaient du Daryl et Tumi. Figé sur place, il savait bien de qui il s'agissait avant même de la voir. Une main agrippa le rebord de la chaise de Daryl qui se renversa sur le dos. Le paladin fit un sourire accompagné d'un rire nerveux.

-Ah tiens, salut Annah...

La gnomette visiblement en colère attrappa le paladin par les cheveux pour le ramener à hauteur de son visage. Décidément, il préférait toujours affronter son frère accompagné d'une armée de goules armé d'un cure-dents plutôt que sa colère.

-Pas de "Ah tiens, salut Annah" qui tienne. Gangregueule m'a tout raconté. Je devrais te pulvériser pour avoir fait quelque chose d'aussi stupide. Qu'est-ce que t'aurais fait si Aral se serait montré le bout du nez!?

Le regard du paladin s'était quelque peu éteint. Annah pouvait tenter d'afficher autant de colère qu'elle le voulait, elle restait avant tout une personne attentionée qui s'en faisait toujours pour les autres. Pour ce qui était de son ami Réprouvé, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Cette gnome fait partie des gens qui finissent toujours par apprendre ce qu'ils désirent savoir. Elle lâcha le paladin qui se releva tout en se dépoussiérant un peu.

-J'ai fait ce que j'ai pu tu sais. Gabriel n'est pas une personne à qui il est facile d'échapper. Il est tout aussi fort que moi sinon plus tu sais.

Annah soupira tout en acquiessant. Le trio de l'Aube d'Argent ne connaissait que trop bien les risques reliés à cet homme comme ses maîtres. Remarquant finalement Tumi, elle attira l'attention du paladin sur lui en le pointant.

-Au fait, c'est qui ce type? Il m'a l'air d'être un peu dans les vappes.

-Ce n'est pas important. Il disait avoir des informations concernant le Fléau, mais on dirait qu'on ne pourra pas en tirer grand chose au final. Ça m'aura couté cher en plus.

-Je t'attendrai dehors pour la suite des choses. Je peux pas sentir ce genre d'endroits. Parlant de pas pouvoir sentir, c'est qu'il y a de la drôle d'odeur par ici. J'espère que t'as pas fumé de ces trucs... J'arrive pas à le croire. Retour à la case départ.

Annah aurait semblé avoir voulut se défouler un peu en frappant quelque chose, mais se ravisa. Il la regarda s'en aller vers l'extérieur. Il donna quelques coups pour retirer ce qui restait de saleté sur ses vêtements. Il remit la chaise sur ses pattes en regardant Tumi qui avait vraiment l'air de vouloir retourner à ses occupations.

-Avant de vous laisser, vous êtes certain qu'il n'y aurait pas un moyen pour vous faire retrouver la mémoire là-dessus? C'est plutôt important pour nous vous savez.
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Tumi

Tumi



Feuille de personnage
Race: Tauren
Classe: Druide
Statut et/ou Métier(s):

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MessageSujet: Re: Les liens du sang [Libre]    Les liens du sang [Libre]  Icon_minitimeDim 17 Oct - 15:31

-Non, il y a certains "tas d'os" que je déteste et d'autres que j'aime bien. Le Fléau fait partie de ceux que je déteste.

L’attention du Tauren fût attiré par la porte qui s’ouvrit dans un grand fracas. Quelques instant après, une petite main agrippa la chaise du paladin pour la renverser.

-Ah tiens, salut Annah...

Une petite Gnome qui s’appelait apparemment Annah prit le paladin par les cheveux et le mit à sa hauteur. La scène était plutôt comique à regarder : un humain se faisant maîtriser par un être trois fois plus petit que lui. La gnome répondit d’un air énervé :

-Pas de "Ah tiens, salut Annah" qui tienne. Gangregueule m'a tout raconté. Je devrais te pulvériser pour avoir fait quelque chose d'aussi stupide. Qu'est-ce que t'aurais fait si Aral se serait montré le bout du nez!?

Elle finit par lâcher le paladin d’un geste brusque, celui-ci se releva tout en se dépoussièrent un peu. Le druide suivait la scène avec attention même si il ne comprenait pas grand chose et que son regard allait vers la fête qui se déroulait.

-J'ai fait ce que j'sais pu tu sais. Gabriel n'est pas une personne à qui il est facile d'échapper. Il est tout aussi fort que moi sinon plus tu sais.

La Gnome acquiesça tout en poussant un léger soupir. Elle pointa du doigt le grand Tauren et demanda à son ami en croyant que Tumi ne les écoutait pas :

-Au fait, c'est qui ce type? Il m'a l'air d'être un peu dans les vappes.

-Ce n'est pas important. Il disait avoir des informations concernant le Fléau, mais on dirait qu'on ne pourra pas en tirer grand chose au final. Ça m'aura couté cher en plus.

Tumi fut vexé par cette remarque car il s’appelait Tumi, non pas le surnom qu’il lui avait donné " pas important ", il croisa les bras et tourna la tête vers l’endroit opposé en faisant bien attention de prendre un air vexé. Cela ne servit à rien car ils ne remarquèrent même pas l’attitude du druide, il soupira et s’avachit à telle point que seul sa tête dépassait de la table. Il pouvait apercevoir ses longues jambes à l’autre bout de la table.

-Je t'attendrai dehors pour la suite des choses. Je peux pas sentir ce genre d'endroits. Parlant de pas pouvoir sentir, c'est qu'il y a de la drôle d'odeur par ici. J'espère que t'as pas fumé de ces trucs... J'arrive pas à le croire. Retour à la case départ.

" Ces trucs " étaient pourtant quelque chose de super agréable, Tumi avait comme avis que l’on ne pouvait pas juger sans avoir testé. Sur ces paroles, Annah s’en alla de la Taverne. Le paladin remit la chaise sur ses pattes puis regarda le Tauren qui commençait réellement à s’ennuyer, il désirait ardemment retourner à ses occupations.

-Avant de vous laisser, vous êtes certain qu'il n'y aurait pas un moyen pour vous faire retrouver la mémoire là-dessus? C'est plutôt important pour nous vous savez.

Un petit sourire s’afficha sur ses lèvres, Tumi venait de trouver une solution et il en était très fière. Il sortit de sa poche une roulé qu’il avait déjà préparé, il regarda Daryl et avec un clin d’œil, lui dit :

« Avec ça, j’suis sur que j’vais m’en rappeler ! Je ne dirais pas ce qu’il y a dedans hein. Ah aussi ! C’est pas sur que j’me réveille avant quelques heures ! »

Il mit la roulé dans sa bouche, sortit deux pierres de sa poche puis les frotta afin que quelques étincelles puissent allumer sa cigarette. Il déposa les pierres sur la table et un épais nuage de fumée sortit de sa bouche, il tomba de sa chaise, il était à la limite de l’évanouissement mais il continuait tout de même à fumer son petit bijou.
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