Prologue de Wrath of the Lich King - Chronique d'Alrahyr Kuroda à Achérus [Réservé]



 
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 Prologue de Wrath of the Lich King - Chronique d'Alrahyr Kuroda à Achérus [Réservé]

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Prologue de Wrath of the Lich King - Chronique d'Alrahyr Kuroda à Achérus [Réservé] Vide
MessageSujet: Prologue de Wrath of the Lich King - Chronique d'Alrahyr Kuroda à Achérus [Réservé]   Prologue de Wrath of the Lich King - Chronique d'Alrahyr Kuroda à Achérus [Réservé] Icon_minitimeMer 25 Aoû - 18:06

::: Prologue de Wrath of the Lich King :::

~~~~~~ Chronique d'Alrahyr Kuroda, Lieutenant d'Arthas à Achérus ~~~~~~
~~~~~~ Maître des Runes de Sang et de Guérison ~~~~~~

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ Chapitre I

Achérus, le Fort d’Ebène : Niveau supérieur, Salle d’Armes. 4h34.

Ils sont tous là. Tout son corps armé. Ses vingt-sept Chevaliers de la Mort sont rassemblés tout autour de la zone d’entraînement, une zone circulaire rabaissée de deux mètres par rapport au niveau du sol, afin de permettre à tout le monde d’observer les combats à mort. Car c’est bien cela qu’il s’y déroule : des duels dont le vaincu perd également la vie. C’est la volonté d’Arthas, la volonté du Maître. Les vaincus sont trop faibles pour le servir, autant s’en débarrasser et apprendre aux meilleurs à tuer !

Il n’y a pas d’heure pour l’entraînement, et c’est au tour de son contingent de se battre. Cette nuit, il doit affronter les troupes de Thorval, un Instructeur dont les techniques égalent celle d’Alrahyr. Le Roi Liche a plusieurs Lieutenants dévoués : le Seigneur Thorval, Razuvious l’Instructeur, le Commandant Thalanor, le Prince Valanar, Orithos l’Assombrisseur des Cieux, Salanar le Cavalier, Olrun le Mande-guerre, Gothik le Moissonneur et bien d’autres encore. Mais Thorval a les méthodes qui se rapprochent le plus de celles d’Alrahyr, à la différence près qu’il privilégie l’utilisation des Runes de Mort, contrairement au jeune homme qui préfère les Runes de Sang, celles qui permettent la guérison par l’écoulement du Sérum Rouge de ses ennemis.

C’est donc maintenant le moment de voir lequel des deux Lieutenants forme le mieux ses troupes. Les combats s’enchaînent, sous l’œil attentif des deux Instructeurs et de leur Maître, Arthas, venu assister à la confrontation de ses deux Maîtres du Sang. Les affrontements se ressemblent tous Alrahyr s’en lasse bien vite. Ses troupes respectent parfaitement ses instructions, et si ses hommes meurent c’est parce qu’ils étaient trop faibles. Par ailleurs, Thorval perd également un bon nombre d’hommes (certainement même plus).

Cependant un duel retient son attention. Une elfe portant les couleurs de son école (un tabard rouge Sang foncé, bordé d’une épaisse ligne ébène et dont le dessin central représente la Rune du Sang) se bat contre un orc, issu de l’instruction de Thorval. La dénommée Thalana effectue ses mouvements à la perfection, comme tous les autres, mais elle semble les faire avec une facilité remarquable. Elle vient à bout de son adversaire sans le moindre mal, ce qui étonne l’assistance : en effet, à de nombreuses reprises l’elfe s’était fait touchée violemment par la lame de l’orc, mais avait néanmoins continué à se battre. Et maintenant qu’elle l’a terrassé, elle ne semble nullement atteinte par les blessures dont elle est censée souffrir.

<< Le Pouvoir des Runes de Sang, n’est-ce pas Alrahyr ? La voix du Roi Liche résonne dans le hall d’entraînement. Un hochement de tête de la part du Lieutenant suffit à donner raison à son Maître. C’est remarquable. Admirez, elle a su mettre à profit les enseignements de son instructeur pour guérir ses entailles. >>

Mais Alrahyr n’est pas satisfait. Pas satisfait du tout. Il s’avance dans la zone de combat tout en parlant.

<< Si vous me permettez, Mon Roi, Thalana a effectué une prestation minable, annonce-t-il avec mépris. Elle n’a pas utilisé tout son potentiel, et en cela elle est faible. >>

Il s’approche d’elle et sort sa lame de son fourreau, se mettant en garde.

<< Bats-toi. Et si tu n’exploite pas tout ton potentiel, tu mourras assurément. >>

Et il l’attaque, sans retenir ses coups, et sans prendre garde à ceux qu’elle lui porte. Il n’hésite pas à la frapper violemment, utilisant les techniques qui lui viennent naturellement. Alrahyr ne réfléchit pas : il laisse son corps se débrouiller. De cette manière, il observe attentivement les mouvements de son adversaire, et vérifie si elle utilise bien tout ce dont elle est capable. Il avait lui-même entraîné Thalana, mais il ne lui avait jamais découvert cette ferveur au combat. Aujourd’hui, elle paraît beaucoup plus puissante, mais sans jamais dévoiler tout son pouvoir. Il veut la pousser à bout, l’obliger à réagir plus fortement.

Souvent les coups qu’il porte atteignent la chair, laissant des entailles profondes ; en réponse à cela, il remarque que l’elfe utilise les Runes de Sang pour refermer ses blessures, sans pour autant arrêter de se battre. Elle ne parvient jamais à le toucher, car il prend tout de même garde à ne pas passer pour quelqu’un que l’on peut blesser facilement. Le combat pourrait durer une éternité ainsi, car les deux duellistes sont aussi tenaces l’un que l’autre, mais Alrahyr choisit de pousser Thalana encore au-delà de ses limites. Il commence donc à lancer des sortilèges offensifs, à souiller l’air de la Peste du Fléau, et à porter ses coups avec plus de puissance.

L’elfe commence à avoir mal au crâne : la fièvre de givre issu d’un sortilège de son adversaire commence à la ronger. En parallèle, ses muscles lui font mal, et sa respiration s’accélère. Elle perd en rapidité et en agilité, et se sent défaillir : la peste de sang du Fléau qui contamine l’air de la zone de combat l’empoisonne. Elle voit flou, et elle ne se défend que par réflexes. Elle aperçoit vaguement les quelques spectateurs de l’Ecole Impie qui maintiennent autour de la zone un voile afin de protéger l’assistance de la Peste dont elle est victime. Tout tourne autour d’elle. Elle commence à avoir mal partout dans son corps : son adversaire n’hésite pas à la blesser profondément. Elle ne parvient plus à se concentrer pour utiliser ses Runes de Guérison. Elle suffoque, comme étranglée par une main invisible.

Et c’est avec un puissant coup de sa lame qu’Alrahyr envoie l’elfe au sol. Il se prépare à effectuer une frappe de mort, qui achèvera son adversaire à coup sûr. Il lève haut son arme, et l’abat sur sa victime.

Thalana entre-aperçoit l’objet de sa mort fendre l’air. Son instructeur a parfaitement suivit le cycle mortelle qu’il apprend à ses élèves : rendre malade sa cible afin de l’empêcher de riposter, l’envoyer à terre, et l’achever avec une frappe mortelle.

Cependant le tranchant de l’arme s’arrête à quelques millimètres du visage de l’elfe. La lame est imprégnée de Runes de Mort, et la frappe aurait déchiré le sol sous la jeune femme. Elle lance à son maître un regard de défi. Alrahyr lui tourne le dos, regardant dans la direction de son propre Maître.

<< Avec votre permission mon Roi, j’épargnerai cette combattante, qui a su exploiter son potentiel durant ce duel. Je l’ai poussée à bout et elle a réagit au maximum de ses capacités, qui toutefois se sont avérées insuffisantes contre moi. Il dit ces mots empreints de fierté, démontrant à tout le monde qu’il est invincible. De plus, je désire qu’elle soit mon Second au sein de mes troupes. Elle est la plus puissante guerrière de ceux que vous avez placés sous mes ordres. >>

Et il s’incline devant Arthas, qui le regarde froidement..

<< Tu as choisi de laisser la vie à ce que tu penses être un bon élément. Soit. Fais selon tes désirs mais ne me déçoit pas. >> Sa voix est impérieuse et résonne dans tout le hall.

L’elfe est emplie de honte. Sa vie a été épargnée pour une raison qu’elle ne considère pas comme valable. Cependant elle a encore une carte à jouer, elle doit prouver qu’elle mérite ce qu’elle vient de recevoir. Alrahyr tourne la tête vers elle pour la regarder. Il voit dans ses yeux une lueur de peur mêlée d’espoir. Pitoyable. Il détourne le regard.

<< Merci mon Maître. >>

Au moment de se retourner, il voit la jeune femme le bras tendu, en arrière, avec à la main sa lame, chargée de puissance runique. Elle s’élance, effectuant la maigre distance séparant les deux adversaires en un instant, et frappe Alrahyr de toute la puissance de son pouvoir. Mais le jeune homme a tout juste le temps de réagir : en un rien de temps, il gèle son sang et dresse une barrière anti-sortilège autour de son esprit. Il reçoit la frappe en plein torse mais ne se recule pas pour autant. Il saisit la lame encore plaquée contre lui et y soutire tout la puissance runique que Thalana y a déversée. Il transmet ce pouvoir à sa propre arme et effectue instantanément exactement la même attaque que celle qu’il vient de subir. Mais le coup est plus puissant et projette l’elfe contre le mur de la zone de combat, quatre mètres derrière elle. Elle ne bouge plus mais n’est pas morte. S’approchant d’elle, il pose sa main dans la flaque de sang étendue au sol et applique immédiatement le sérum rougeoyant sur sa large entaille. Celle-ci cicatrise immédiatement. C’est le pouvoir des Runes de Sang : un pouvoir dépassant de loin ceux que l’on peut imaginer.

<< Bonne réaction. Emporte-la et soigne-la. Elle le mérite. >>

Un ordre est un ordre. Le Lieutenant obéit et prend la jeune femme mourante pour l’amener à l’étage inférieur, celui des appartements des officiers.

Achérus, le Fort d’Ebène : Niveau inférieur, Appartements d’Alrahyr. 4h57.

Alrahyr dépose l’elfe sur le lit qu’il utilise habituellement pour se reposer lorsqu’il est ruisselant de sang, avant de se soigner par ses propres moyens. Inutile de salir le lit de repos : le sang séché le dégoute, il n’apprécie que le sang frai.

Mais là c’est différent : Thalana dégouline du sérum rougeâtre, et cela ne plaît pas du tout au jeune homme. D’habitude c’est avec plaisir qu’il voit couler le sang, mais le sentiment qu’il ressent en cet instant est le même que lorsqu’il est lui-même blessé : il n’apprécie pas du tout.

Il enlève avec soin l’armure de la jeune femme, mais jamais ses yeux ne quittent les blessures, malgré la nudité de l’elfe. N’importe qui d’autre aurait prit soin d’observer le corps étendu sur ce lit, mais Alrahyr n’en a que faire : il est trop occupé à réfléchir où placer ses Runes de Sang pour permettre une guérison rapide. On ne peut dire s’il la trouve belle ou non, car la question ne se pose même pas à son esprit. Mais une chose est sûre, la grande majorité des êtres humanoïdes la trouverait sublime.

C’est donc avec calme et réflexion qu’il dessine peu à peu les Runes de Sang sur la peau de Thalana. La méthode qu’il utilise est différente de celle qu’il use en combat, mais le fait d’inscrire les Runes permet une régénération plus rapide et surtout totale des tissus, contrairement à l’application rapide des Runes lors d’un duel qui nécessite de revenir sur les cicatrices pour les guérir, en fin de journée.

Enfin, le dernier symbole est dessiné. Alrahyr connecte maintenant les Runes de Sang, et les tissus se referment d’eux-mêmes au bout d’un éternel temps passé à manipuler la Sorcellerie du Sang. En tout, il aura fallu plus de deux heures à soigner sa victime. Deux longues heures à se demander pourquoi il ne l’avait pas achevée, et pourquoi la vue du sang de l’elfe ne lui procurait pas ce plaisir sans limites qu’il ressent habituellement.

Achérus, le Fort d’Ebène : Niveau inférieur, Appartements d’Alrahyr. 10h12.

Le jeune homme avait passé tout son temps au chevet de Thalana, sans savoir pourquoi il faisait ça. Il aurait du redescendre à l’entraînement. Le plus étrange, c’est que son Maître ne l’avait pas rappelé à l’ordre, et l’avait laissé vaquer à ses occupations. Et elles avaient été simples : Alrahyr ne s’occupait que de refermer les rares coupures qui demeuraient encore sur la peau de sa patiente.

A son réveil, Thalana n’avait pas dit un mot. Elle s’était contentée de se rhabiller en silence, de remercier d’un hochement de tête son maître, puis d’attendre un ordre de congé. Elle semblait soucieuse, son comportement n’était pas habituel. Alrahyr ne la fit pas attendre plus longtemps et la renvoya se reposer. Cela aussi était étrange : d’habitude il n’accordait de repos à personne. Mais là, il lui accorda cela comme quelque chose de naturel.

Tout cela s’était passé il y a maintenant une bonne heure. Depuis, le jeune homme avait étudié les magnifiques pouvoirs des Runes Guérisseuses. Depuis qu’il avait soigné sa patiente, il s’était rendu compte de leur toute puissance. Maintenant, il décide d’aller rendre compte à son Maître, et surtout de s’excuser de son absence. Il se ferait certainement réprimander au plus haut point, et peut être même mis à pied pour on ne sait combien de temps. L’horreur.

Alrahyr arrive à la Salle du Trône du Roi Liche. Arthas avait fait construire cette salle à l’image de celle de son Royaume des Terres du Nord, paraît-il. La pièce est glaciale, empreinte de la Marque des Runes de Givre. Les Runes de Sang et les Runes Impies n’étaient gravées nulle part, contrairement au reste du Fort d’Ebène. Chaque fois que le Lieutenant vient dans cet endroit, il ressent comme l’absence de sa puissance du Sang. Il s’était fait la remarque que cela symbolisait la plénitude de la puissance d’Arthas vis-à-vis des Runes de Givre. Et en cela ils sont tous deux différents, car le jeune homme préfère de loin le pouvoir du Sang…

Mais à son entrée, croyant qu’il n’y avait dans la salle que son Maître, il surprend la présence d’une Porteuse de Mort qu’il avait déjà croisé auparavant sans y faire attention. Seulement, le fait qu’elle soit là signifie qu’elle a de l’importance au sein d’Achérus : on n’entre pas dans la Salle du Trône comme ça.

Il n’a pas le temps de la détailler, mais il remarque cependant qu’il s’agit d’une Draeneï, grande et respirant la puissance du Givre, comme son Maître Arthas. Le Roi Liche vient tout juste de lui donner un ordre de mission, à ce qu’il semble. Alrahyr a tout juste eu le temps d’entendre les mots « Tuer » et « Discrètement », ainsi qu’un lieu : « Lune d’Argent ».

Il n’y prête pas trop attention. La jeune combattante s’en va sans dire un seul mot. Autour d’elle est présente une aura noire et glacée. Le jeune homme s’approche du Tyran et s’excuse en quelques mots de son absence de la matinée. Son Maître ne lui répond pas, semblant préoccupé par quelque chose de plus important. Il lui adresse tout de même un signe de tête, signifiant que ses excuses sont acceptées, et qu’il n’y aura pas de suite.

Le Lieutenant quitte la salle, surpris des événements. Que pouvait-il s’être passé avec la Draeneï pour que son Maître, si sûr de lui, si froid et si puissant à son habitude, laisse passer une absence de… six heures ? Cependant il n’allait pas chercher plus loin : les secrets du Roi Liche sont impénétrables, et il n’a pas envie de s’y aventurer…

Il retourne donc vaquer à ses occupations habituelles, à savoir entraîner ses troupes au combat, et perfectionner son art des Runes de Sang, notamment, celles de Guérison, qu’il manipule mieux que quiconque.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ Fin du Chapitre I


Dernière édition par Alrahyr Kuroda le Dim 29 Aoû - 16:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Prologue de Wrath of the Lich King - Chronique d'Alrahyr Kuroda à Achérus [Réservé]   Prologue de Wrath of the Lich King - Chronique d'Alrahyr Kuroda à Achérus [Réservé] Icon_minitimeDim 29 Aoû - 16:07

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ Chapitre II

Achérus, le Fort d’Ebène : Résumé des jours précédents.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Alrahyr et Thalana ont eu plusieurs relations. En effet, depuis que le Roi Liche a quelque peu relâché la tension qu’il exerce sur ses officiers, pour leur permettre de réfléchir, établir des plans, choisir entre plusieurs stratégies, raisonner, en clair, pour leur permettre d’utiliser leur intelligence, ils viennent à avoir leurs propres sentiments. Cela a en outre servi à Mograine et Vaillefendre à élaborer des stratégies d’attaque contre l’Enclave Ecarlate, stratégies qui vont se révéler utiles. De plus, les Instructeurs ont pu se détacher de l’enseignement d’Arthas et développer leurs propres méthodes d’apprentissage. Et enfin, l’exemple le plus frappant est certainement celui d’Alrahyr : cette liberté d’esprit l’a incité à apprendre l’utilisation des Runes de Sang de manière à guérir, et ensuite d’enseigner à ses propres troupes l’art de les manier, art inconnu au Roi Liche…

Mais ce qui est encore plus étonnant, c’est que Thalana soit aussi affectée par ce relâchement de tension, qui n’a pas été observé chez quelqu’un d’autre que les officiers très haut placés, mis à part la jeune elfe. On ne saurait expliquer pourquoi l’esprit de la jeune combattante était ainsi un peu libéré de l’emprise de la Malédiction. Non pas qu’elle ait retrouvé ses souvenir d’antan, mais simplement l’usage de ses propres sentiments. Tout comme les officiers.

Les moments de repos passés en sa compagnie ne provoquaient pas chez Alrahyr un sentiment réellement différent de ses extases habituelles en rapport au Sang. En fait, il ne gardait de ces heures que de simples souvenirs, comme on se souviendrait d’un repas passé avec des amis, ou d’un entraînement ni plus rude ni plus facile que d’habitude… Cependant l’esprit du jeune homme était profondément marqué par la présence de Thalana, mais il n’avait pas encore accès à cette parcelle de son âme, encore bloquée par son Maître.

Achérus, le Fort d’Ebène : Niveau Supérieur, Salle d’Armes. 17h31.

Personne n’est à l’entraînement. Les derniers duels viennent de se terminer, et les Instructeurs ont reçu l’ordre d’envoyer leurs troupes à l’enclos des Drakes, pour apprendre à les monter et les manier.

On leur a demandé de se réunir, tous, dans la Salle d’Armes : leur Roi désire leur parler.

Sont donc présents le Seigneur Thorval, Maître des Runes de Mort, Amal’Thazad, Maître des Runes Impies, Dame Alistra, Maître des Runes de Givre, et Alrahyr Kuroda, Maître des Runes de Sang.

Chaque type de Rune a ses propres caractéristiques :
- Les Runes de Givre sont celles dont Arthas a percé le plus de secrets. Elles permettent de manipuler et de déchaîner les éléments du Nord, tels la Glace, le Givre, et le Vent Glacé. De tels sortilèges rendent assurément leur victime souffrante de ce qu’on appelle la Fièvre de Givre. Certains disent qu’il est possible de geler sur place un adversaire, ou de le pourfendre d’une frappe glacée dévastatrice. Une chose est sûre : le froid ralenti les mouvements, et renforce les objets jusqu’à un certain point… Et les Chevaliers de l’Ordre du Givre savent en tirer parti.
- Les Runes Impies sont celles qui reflètent le mieux le Mal qui sommeille chez les Porteurs de Mort. C’est la magie antagoniste au Sacré, si l’on peut dire. Propagation de Maladies telles la Peste de Sang ou la Peste d’Ebène, réanimation des morts en séides hideux, décomposition de la terre, mort de toute vie, et voile de protection contre les sortilèges sont au programme d’entraînement des Chevaliers de l’Ordre Impie. Leur rapidité est stupéfiante et ils enchaînent leurs attaques avec autant de puissance que de vélocité.
- Les Runes de Mort sont celles qui engendrent les attaques les plus dévastatrices. Les Chevaliers de l’Ordre de Mort appliquent avec plus ou moins de précision la plupart des sortilèges des autres écoles, mais savent surtout tuer en un coup. Leur lenteur compense leur puissance, mais cela ne les empêche pas de gagner une quantité incalculable de duels à mort au sein d’Achérus. Leur Instructeur, le Seigneur Thorval, en est très fier.
- Les Runes de Sang sont celles les plus expérimentées par Alrahyr Kuroda. Il passe tout son temps à explorer les méandres de ce qu’il appelle désormais une Science du Massacre. On distingue deux principales utilisations des Runes de Sang : la Guérison et la Dévastation. Le jeune homme a découvert comment utiliser ces symboles pour parvenir à ses fins. Par exemple, pour soigner une plaie, il lui suffit de dessiner à l’aide du sang provenant de l’entaille même différents signes et symboles. En connectant ces Runes de Sang à l’aide de ce qu’il a apprit, la blessure se referme à grande vitesse. Il faut cependant compter plusieurs heures pour les plus larges plaies. En plein affrontement, il peut utiliser le sang de ses victimes et l’appliquer sans prendre la peine de tracer les symboles habituels. Les blessures se refermeront rapidement mais il faudra néanmoins revenir sur la cicatrice plus tard à l’aide des vrais signes pour terminer la guérison. Enfin, pour ce qui concerne l’art de soigner, il faut remarquer que le simple fait de faire s’écouler le sang d’une victime revigore un Chevalier de l’Ordre du Sang qui sait manier correctement les Runes. Pratique et efficace. Pour ce qui est des techniques de dévastation, il faut savoir que le Sang provenant directement du cœur d’un ennemi charge en puissance runique l’arme qui a provoqué un tel écoulement. Cette puissance permet aux armes ainsi chargées de les rendre plus solides, et ainsi de pouvoir transpercer plus aisément les armures, par exemple. Il aura fallu un nombre d’heures incroyable pour qu’Alrahyr parvienne à maîtriser ces techniques, mais désormais il peut les enseigner à ses troupes.

Il s’agit donc d’une réunion des Instructeurs des Quatre Ecoles. Que leur veut leur Maître ? Il arrive, avec sa démarche habituelle, dissuadant tout le monde de s’opposer à sa volonté. Rien de l’arrêtera, c’est certain. Azeroth tout entier tombera sous son joug.

<< Je vous ai réuni pour vous annoncer ceci : vous devez trouver une couleur à votre Ecole, qui représente correctement l’étendue de vos pouvoirs respectifs. Vous devez aussi trouver un symbole marquant, que vous arborerez tout le temps. Vous portez l’Armure du Fléau, vous porterez en plus le Tabard de votre Puissance. Toutes vos troupes devront arborer votre enseigne. Vos ennemis devront craindre ces symboles et ces couleurs. >>

Ce n’était que ça ? Leur Maître les avait réunis ici simplement pour leur ordonner de se créer un blason ? C’était une blague… Mais Arthas n’était pas du genre à faire des plaisanteries, bien au contraire.

<< Bien, maintenant si on vous demande ce que je vous ai dit, vous saurez quoi répondre. >>


Alors ce n’était qu’un décor. C’était un alibi. Ce qu’il va dire maintenant est plus secret, et nécessite que les instructeurs gardent le silence.

<< Vous allez tous bientôt recevoir un ordre de mission. Vous devrez, avec un petit groupe de combattants, aller assassiner les commandants des factions que nous allons attaquer en premier. >>

Une Porteuse de Mort apparaît, venant de derrière le Roi Liche. Il s’agit de la Draeneï qu’Alrahyr a croisé auparavant dans la Salle du Trône.

<< Voici Cyndane. Elle, contrairement à vous, agit habituellement seule. Seulement, elle accompagnera cette fois-ci le Seigneur Alrahyr Kuroda dans sa propre mission, tout en ayant elle-même son propre objectif. Alrahyr, vous devrez veiller à la bonne marche de votre mission, sans entraver celle de Cyndane. Vous ne connaîtrez pas son objectif, mais vous le devinerez assez vite. >>

Il congédie d’un geste les Instructeurs, en ordonnant au Seigneur du Sang de rester.

<< Je compte sur vous pour exploiter vos découvertes en matière de guérison en cas de blessure subie par Cyndane. Cela n’est pas censé arriver, mais il arrive d’être surpris. >>

<< Bien Maître. Quelle est sa spécialité ? Qui l’a entraîné ? Si je puis me permettre… >> Alrahyr vient de poser cette question sans se rendre compte qu’il questionne son propre Roi. Il est assez mal à l’aise.

<< Je l’ai moi-même entraînée. Ce que je sais, elle le sait, et elle s’en servira correctement. >>

Alors c’est vrai… Arthas s’est occupé lui-même de l’entraînement d’une Porteuse de Mort… Elle doit être d’une puissance inimaginable…

Achérus, le Fort d’Ebène : Niveau Inférieur, Appartements d’Alrahyr. 19h02.

Ainsi donc Alrahyr va avoir une mission. Intéressant… Cela lui permettra de découvrir le Monde Extérieur. Il paraît que certaines magies dépassent toute son imagination. Mais il n’en a que faire : il vaincra tous ses adversaires.

Et cette Cyndane… Etrange, qu’Arthas ait lui-même entraîné une Porteuse de Mort… Elle doit être douée de la puissance des Runes de Givre. Peut être même plus puissante que Dame Alistra elle-même. Mais quelle sera sa mission ? Et celle d’Alrahyr ? Les propos tenus par le Roi Liche restent incompréhensibles aux oreilles du jeune homme. Cependant il a été question de soigner Cyndane dans le cas où elle serait blessée. Cela inclus donc un combat. Un affrontement. Ce sera musclé, si Arthas envisage que sa propre élève puisse être atteinte.

De plus en plus intéressant !

Mais il faut maintenant penser à perfectionner l’art des Runes de Sang. Un initié incapable a été apporté, enfermé dans une cage, à la demande du Lieutenant, et livré dans ses appartements. C’est sur ce type de personnes qu’il expérimente les pouvoirs du Sang. Peu importe la souffrance qu’il leur inflige : cela le plonge dans une extase inégalable.

Au programme aujourd’hui : trouver le moyen de faire se développer dans les plaies d’une victime des Vers de Sang, qui rongeront le corps de l’intérieur. Magnifique !

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ Fin du Chapitre II
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