Le Choix de Basil



 
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 Le Choix de Basil

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Atreus

Atreus



Feuille de personnage
Race: Draeneï
Classe: Chaman
Statut et/ou Métier(s):

Le Choix de Basil Vide
MessageSujet: Le Choix de Basil   Le Choix de Basil Icon_minitimeJeu 16 Sep - 15:43

[ HRP : Voilà un petit RP que j'ai écrit en réponse d'une sorte de "concours RP" organisé sur le forum de la guilde Memoria (la guilde du serveur WoW où je suis =D).
Vous pouvez retrouver le sujet original ici : http://memoria.power-heberg.com/test/forum/viewtopic.php?f=16&t=56
Je vous laisse le découvrir. Wink ]


Citation :
    La guerre, la mort, la souffrance... Et cette odeur de charogne et de pourriture qui emplit l'air, qui se colle à nos armures et dans nos cheveux. Une odeur qui nous accompagne, constamment, semblant nous rappeler à nous, soldats de la fière Alliance, l'éphémère de la Vie. Cette Vie qui ne tient qu'à nous, face aux engeances que portent la Terre.

    Ce sont des batailles qui nous marquent pour la vie, des combats aigres et sanglants, brutaux et abominables, durs et effroyables. Des guerres qui nous privent de nos terres ancestrales, de notre patrie mais surtout de notre famille, de nos amis, de nos compagnons d'armes. Des batailles qui nous montrent avec horreur nos proches se relever, atrocement mutilés, pour s'opposer à nous.

    Pourquoi ? Pourquoi par la Sainte Lumière ? Pourquoi...


* * *


    Tuuuuuuuuuut !

    Le bruit strident marquant l'arrivée du Tram des Profondeurs sortit Basil de ces sombres pensées. Sans prendre la peine d'écouter le haut-parleur qui crachotait « Hurlevent, cinq minutes d'arrêt ! », il se leva péniblement du banc auquel il était assit depuis une bonne vingtaine de minutes. Sa lourde armure de plaque, rehaussée d'or et d'argent, sur lequel flottait le fier tabard de Hurlevent ainsi que sa large épée l'accompagnait dans son voyage, leurs poids considérables ne le touchant plus. En dehors de ces attributs, il n'avait rien emporté à part une gourde d'eau et une besace remplit de nourriture.

    Il se traîna doucement vers l'un des wagons, avant de marquer une pause devant l'un d'eux. Il inspira longuement, en étouffant un frisson, et se retourna vers l'entrée du hall du Tram. La lumière du jour laissait une large trainée claire sur le sol, telle une lueur d'espoir. Dehors, il apercevait quelques bâtiments en pierre blanche ainsi que le haut clocher de la cathédrale de la ville.

    Était-il obligé d'abandonner son pays ? De tout laisser ici sans se retourner ? Non. Mais c'était son choix. Un choix qui avait germé dans son esprit il y a des années de cela mais qu'il n'avait jamais osé prendre. Mais aujourd'hui, ces dernières convictions s'étaient évanoui. Plus rien ne le retenait ici. Il ne lui restait plus qu'une seule et unique solution.

    Les larges portes du hall se fermèrent brutalement, comme un coup de pouce du Destin. Basil arracha son regard de ces dernières et grimpa sur le wagon de conception gnome. Il s'affala sèchement sur l'une des couchettes et n'accorda pas un seul regard à l'extérieur. Sa décision était prise et il la mènerait jusqu'au bout. Jusqu'à la Mort.

    Un autre sifflement aiguë se fit entendre, tandis que le chef de gare, un gnome à forte moustache, gueulait après les retardataires qui n'embarquait que maintenant. Puis, tout le monde fut installé.Le Tram trembla, émit des bruits mécaniques peu agréables avant de s'élancer vers Forgefer.

    Il était partit.


* * *


    Forgefer.

    L'honorable et impressionnante cité de la montagne, capitale des nains. Combien de fois avait-il parcourut ses murs, ses ruelles immenses et ses tavernes perpétuellement bondées...

    Malheureusement aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres. Sans un regard pour l'architecture particulière de la capitale naine, Basil prit la direction des écuries proche de la vaste entrée de la ville.

    « Ola Palefrenier ! Pourrais-tu me seller un cheval ? C'est urgent. »

    Un nain à forte carrure, à la peau sombre et aux cheveux d'un noir de jais, habillé d'un simple pantalon de cuir tâché, apparut à quelques mètres de Basil. Il fronça les sourcils devant l'armure de Hurlevent mais vint se poster devant le soldat, s'essuyant les mains dans ce qui était naguère un torchon.

    « Hoï soldat. J't'aurais bien donner un beau canasson mais j'en ai pas en stock là ! Plus qu'des béliers ! Mais attention, de beaux et fiers béliers de Dun Morogh mon gars ! C'pas du bélier de pacotille ça fatch ! Ah ça non ! »
    « Oui, ça me suffit, donnez-moi ça. »

    Le nain fronça les sourcils en observant plus précisément Basil. Il renifla bruyamment, de façon impolie, en affichant une tête renfrognée et suspicieuse.

    « Hey dis-moi, t'en tires une tête mon gars ! Tu t'apprêtes pas à faire des conneries foutredieu ?! Pars'que, si tu fais du mal à mon bél... »
    « Ne vous inquiétez pas maître nain. Je compte me rendre dans le Nord, sûrement jusqu'à Menethil, où je changerai de monture là-bas. Et ce que je vais faire... Ne regarde que moi... »
    « Oh oh okay mon gars. Désolé mais en c'moment, y'a tellement de tordu que chui plus soupçonneux avec les étrangers ! Bon, j'vais vous donner Cagaou, une brave bête habituée aux longues distances. J'vous le prépare et... » Il commença à partir vers les box des montures avec une selle sous le bras. « Ca f'ra trente pièces d'or ! »


* * *


    Basil, emmitouflé dans sa cape, faisait galoper Cagaou sur les terres enneigées de Dun Morogh. Le fier et docile bélier semblait s'éclater dans la neige. Pourtant, le rythme qu'imposait le soldat au bélier était rapide. Il voulait impérativement arrivé à Menethil avant la nuit. La région marécageuse des Paluns pouvait se révéler un véritable enfer pour l'innocent voyageur perdu dans ses eaux croupies et peuplées de créatures pas spécialement en accord avec le terme « neutre » et « pacifique ».

    En à peine deux heures, il avait rallié le Loch Modan, grâce à l'endurance de Cagaou. Il passa devant le poste d'Algaz, en saluant les gardes nains qui buvaient une chopine à la faveur du soleil blafard, en faisant trotter le bélier. Ce dernier avait bien besoin d'une petite pause.

    C'est ainsi que Basil observa mélancoliquement les somptueux paysage du Loch Modan défiler devant ses yeux emplit de tristesse mais d'une sombre détermination. La splendeur du Barrage de Formepierre ne l'interpella pas, pas plus que la beauté sauvage du vaste Loch.

    Après une demi-heure de pause, qu'il passa à se rassasier en ayant des flashs de moments passées douloureux, Basil reprit la route.


* * *


    Il était 15h passé quand Basil déboucha aux Paluns, par les longs tunnels construits par les nains de Forgefer. Mais une longue route l'attendait encore avant d'arriver à Menethil. Pourtant, il était confiant et pensait arriver avant que le crépuscule tombe. D'un coup d'étriers, il intima au bélier de s'élancer au galop sur les larges pavés de la route.

    Après trois bonnes heures de galop intensif, Basil sentait que Cagaou faiblissait. Pourtant il savait qu'il n'était plus qu'à environ une heure de Menethil. Il avait dépassé le site de fouilles archéologiques quelques minutes auparavant, repère de la proximité de l'important port de la région. D'un air absent, il accentua la pression de ses bottes sur les flancs de l'animal, le poussant sur ses réserves d'énergies. Il devrait y arriver bientôt...

    … Mais brutalement, Basil ressentit un puissant choc et se sentit décoller. Il tomba avec fracas sur le sol, se blessant légèrement à l'épaule gauche et à l'un de ses genou. Ses sens de guerrier vétéran en éveil, il lança un coup d'œil tout autour. Son bélier était par terre, exténué, et une fine liane se tenait entre deux arbres, traversant la piste en large. Une embuscade ! Mais qui...?

    « Rmmgggglll ! »

    Murlocs ! Dah, satanés bestioles ! Elles sont sacrément intelligentes ces saloperies ! En effet, c'était bien une vingtaine de ces représentants amphibiens qui venaient de sautiller sur la piste, des piques et des tridents à la main, hurlant leur horrible cri, en s'élançant vers Basil. Ce dernier se releva prestement mais n'eut pas le temps de dégainer son arme. Cinq d'entre-eux étaient déjà à son niveau, et s'apprêtait à le harponner.

    Le vétéran de la Troisième Guerre, habitué aux goules et autres charognards, balança sa jambe vers les créatures. Trois d'entre-elles furent fauchées par la force de l'impact, tandis que les deux autres sautèrent sur le guerrier. Un coup de gantelet de fer régla la question du premier ; quand au second, cramponné sur le dos de Basil, un coup de tête le fit basculer au sol, grommelant.

    D'un geste vif, Basil dégaina sa large lame, en fixant tous les murlocs autour. Ces derniers lancèrent en cœur un puissant « RRRmmmgggll ! », avant de lancer l'assaut. Pauvres murlocs. Quinze contre un, des piques contre une épée, combat inégal.

    Quelques instants plus tard, le soldat de Hurlevent rengainait son épée, le visage sombre, une vingtaine de corps de murlocs éparpillés sur le chemin. Il s'agenouilla difficilement à côté de Cagaou, lui tapotant le flanc.

    « Allez Cagaou, c'est fini... Relève-toi mon vieux, on va y aller doucement. T'inquiètes pas. »

    Les paroles réconfortantes de Basil eurent l'effet escompté et le bélier se releva. Le tenant par la bribe, en marchant à ses côtés, en boitant, Basil reprit la route. Il jeta un regard vers le ciel. Le soleil commençait à décroître. Le soir n'était pas loin. Et merde. Menethil était encore à deux heures de marche.


* * *


    Menethil.

    C'est peu après 20h que Basil arriva à destination de la cité. Silencieux, le visage sombre et fatigué, il n'adressa pas la parole aux gardes qui lui demandèrent d'où il venait et pourquoi il était dans cet état, couvert de sang. Il laissa Cagaou à l'écurie, le remerciant en lui tapotant la tête, puis prit une chambre dans l'une des auberges de la cité portuaire.

    Avalant un important repas dans sa chambre, il s'affala comme une masse dans son lit. Juste avant de s'endormir, il eut une pensée sur ce qui l'attendait demain. Une épreuve très particulière. Mais il irait jusqu'au bout. C'est ainsi que, sans regrets, le regard déterminé, qu'il s'endormit. Pour la dernière fois ? Peut-être. Ou pas.


* * *


    Après un petit déjeuner rapide, il ne prit pas le temps de se laver avant d'aller chercher une nouvelle monture. Cette fois-ci, il choisit un beau destrier au poil noir, après s'être assuré qu'il retrouverait le chemin de l'écurie de son maître. Ce dernier posa bien-sûr la question du « Pourquoi ? » à Basil qui se contenta de le payer en le remerciant.

    Et le voici de nouveau sur les routes des Paluns. Le fait d'avoir poussé jusqu'à Menethil l'avait détourné de sa direction mais il avait décidé que ça serait le meilleur chemin. En effet, Menethil était connu pour ses étalons pleins de vigueur et intelligents. C'est ainsi qu'il reprit la route qu'il avait fait la veille au soir, mais cette fois, au grand galop.

    Il ne jeta pas un œil aux cadavres des murlocs et prit plein Nord, vers les terres d'Arathi. Le destrier et ses puissants sabots parcourait la morne région des Paluns en peu de temps. En à peine deux heures, il avait déjà atteint l'impressionnant Viaduc de Thandol.

    Mais Basil ne lança de nouveau pas un seul regard. Car le but de son expédition se rapprochait, de plus en plus. A chaque instant, des dizaines de questions assaillaient son esprit mais il ne les écoutaient pas. Il ne voulait pas les écouter. Il ne voulait pas que sa détermination faillisse. Il ne voulait pas revenir sur sa décision.

    Et il continuait inlassablement son chemin...


* * *


    Austrivage.

    La journée était bien entamée quand il débarqua dans l'importante ville d'Austrivage. Il y fit une halte d'une heure, pour reposer sa monture. Mais il ne s'y attarda pas car les gens le regardait bizarrement. En effet, il n'était pas courant de voir un soldat de Hurlevent, seul, dans les parages. Surtout quand ce soldat affichait une mine affreuse, ferme et décidée mais où la douleur, la souffrance et la tristesse s'y percevait. Seul un jeune enfant osa s'approcher de lui.

    « Bonzour Monzieur ! Tu veux zouer avec moua ? »

    La petite voix enfantine s'insinua en lui telle une goutte de pureté et d'innocence dans un océan de tourment. Il le regarda, et sourit pour la première fois depuis son départ. La Vie avec un grand V était en lui ; cette Vie pleine d'enthousiasme et d'insouciance, qu'aucunes préoccupations et autres sombres visions ne venait assombrir. Il posa sa main sur le tête du jeune garçon, des larmes perlant dans le coin de ses yeux.

    « Non mon p'tit, j'peux pas jouer avec toi. Je dois faire des choses importantes. »

    Le garçon le regarda en penchant sa tête sur le côté, un petit sourire sur le visage.

    « Après alors ? Vous reviendrez zouer avec moi hein ? »

    Basil afficha un sourire triste, les larmes coulant de ses yeux. Il resta un instant silencieux avant de lui répondre en tremblotant, tout en cachant les larmes à l'enfant.

    « Oui... Je reviendrai... »
    « Promis monzieur ? »
    « Je te le promet... »
    « Youpiii ! Hâte de zouer le zoldat avec vous ! Alors, au revoir monzieur ! »


    Il partit en courant, en criant de joie, en s'élançant vers ses petits camarades qui s'amusaient sur le ponton proche. Basil l'observa, en séchant ses joues et ses yeux, la douleur clairement affichée sur son visage.

    « Je reviendrai petit... Oui, je reviendrai... Et je veillerai sur toi, ça, je te le promet... »

    Il se releva et reprit sa monture. Quelques minutes plus tard, il quittait la ville en galopant vers la Forêt des Pins Argentés. Personne ne le revit...


* * *


    Dix mois plus tard,

    Le Soleil tapait fort, la chaleur forçait les gens à se rafraîchir constamment et les enfants s'éclabousser entre-eux, pataugeant sur le rivage ou sautant des pontons de bois. Dans le village d'Austrivage, un climat agréable et détendu flottait en cette période de forte chaleur. Même les gardes bavardaient gaiement entre-eux, en s'envoyant des pintes fraîches à la chaîne.

    Une silhouette sombre et froide observait tout ceci d'une colline surplombant la ville. Elle contrastait avec la chaleur par ses habits sombres, l'aura froide qu'elle dégageait et le sombre capuchon qui recouvrait son visage. Une épée pendait à son côté et des pièces d'armure métallique étaient visibles sous l'habit grisâtre qu'il portait par-dessus. Mais un détail attirait tout particulièrement le regard : ses mains et ses membres étaient décharnés et ses os s'échappaient de la peau pâle.

    L'être mystérieux et non-mort restait silencieux, immobile, guettant chaque mouvement de chaque habitant d'Austrivage. Il semblait chercher quelque chose. Ou quelqu'un. Soudain, la silhouette bougea et s'agenouilla, en fixant un point. Un enfant.

    Un petit blond qui avait un magnifique sourire heureux. Un petit blond qui s'amusait avec une épée en bois et une armure en plastique à pourchasser ses camarades barbotant dans l'eau. Un petit blond qui avait dessiné au crayon sur l'armure une tête de lion enfantine. Un petit blond à qui il avait juré de revenir.

    La silhouette rabattit son capuchon, dévoilant un visage décharné et pâle comme la mort. Un visage ayant appartenu un jour à un fier soldat de Hurlevent. Un visage qui n'oublia jamais l'enfant innocent et adorable qu'il rencontra ici-même, quelques mois auparavant. Un visage qui portait encore la douleur et la tristesse.

    « Je t'avais dit que je reviendrai... Et que je veillerai sur toi... N'aie crainte petit, je suis enfin de retour... Pour toujours. »

    La silhouette se détourna de l'enfant, rabattant sa capuche, et disparut dans les ombres des arbres...

    … Tandis qu'en contrebas, un enfant blond levait la tête vers la plus haute colline de la ville, une épée à la main et le visage emplit d'espoir.
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