Ce n’est pas possible de faire un truc aussi ennuyeux !

Soupirant pour la énième fois, Minerva préféra ignorer Aznam qui passait son temps à se plaindre au lieu de ramasser des plantes, comme elle. Allez savoir pourquoi, mais quelqu’un lui avait demandé de ramener des plantes qu’on pouvait trouver aux alentour, parce que Monsieur le mort-vivant n'avait pas le temps d'aller les chercher lui-même. Oh, rien de bien méchant; deux trois plantes carnivores, six ou sept vénéneuse, et une dizaine de mortels, et une commune. N’ayant toujours pas trouvé d’atelier pour la prendre, et ayant quelques notions d'herboristerie qu'une elfe au parc lui avait apprit tendit qu'elle fuyait son professeur, la jeune fille avait décidée d'accepter pour économiser pour prendre le bateau, raison pour laquelle elle se trouvait en ce moment même en train de cueillir des plantes à quelques lieux de baie-du-butin, monnayant en récompense quelques piécettes d'argents. À la vitesse ou elle récupérait de l’argent, elle était bonne pour rester à baie-du-butin encore un bon mois … c’était vraiment fatiguant tout ça…

Au lieu de te plaindre, surveille qu’aucune bête n’approche, si on se fait manger, ce sera de ta faute alors t'as pas intérêt à m'attaquer pour te venger si tu te fais croquer...

Fit-elle légèrement sans pour autant regarder son compagnon, qui du haut de sa branche continuait à surveiller les alentours sous sa forme bizarrement translucide. Minerva n’avait pas très bien comprit quand son maitre lui avait expliqué cette technique, mais en gros son démon était dans une autre phase, et tant qu’il n’attaquait pas, lui-même était intouchable… Et moins visible que la moyenne, c’était surtout pour ça que Minerva lui avait demandée d’utiliser cette technique…. Enfin ça c’était la version officielle. Officieusement c’était surtout pour qu’il arrête de refuser de lui parler, car depuis l’attaque du raptor de son arrivé, il ne c’était pas passé un jour sans qu’il ne la fusille du regard sans un mot, l'accusant par milles et une pensées… La poise.
Se relevant d’un coup, la démoniste s’étira, lassée de passer tout son temps le nez au sol à rechercher ces fichus plantes pour lesquelles on la payait mal. Une petite pose s’imposait, non ? Oui c’était décidée, posant son petit panier remplie de fougère vénéneuse, elle enleva ses gants et se posa en dessous de l’arbre, soupirant d’aise. Une petite sieste ne lui ferait pas de mal. Bon, évidement ce n’était pas le meilleur endroit pour dormir, mais Aznam surveillait les lieux, a tous les coups il crierait à s’en décrocher les poumons si une bête venait à les repérer… Pour mieux fuir. Aussi étrange que ça pouvait paraitre, après avoir frôlé la mort par dix fois depuis leurs arrivés à cause des différentes balades de Minerva, le téméraire Aznam c’était un peu calmé question "foncé tête baissé" et préférait fuir pour vivre, mais harcelait Minerva jour et nuit pour qu’elle « bouge ses fesses » et apprenne autre chose que les meilleurs technique pour dormir en pleine air… Ses efforts n’avaient cependant pas fait grand-chose, à part peut-être fatiguer encore plus la jeune fille qui profitait maintenant de ses journées pour rattraper son manque de sommeil dû à son cher diablotin adoré…

Bon, on continuera plus tard, je vais me reposer un peu, sois gentil Aznam de me prévenir si tu vois quelque chose d’hostile approcher…

Grommelant quelque chose dans la langue natale, le démon obéit quand même, se posant sur sa branche en croisant les jambes et les bras, tandis que Minerva, rompue par le travail de cueillette (si peu de chose), s’installa confortablement et ferma les yeux sans un regret, sentant qu’il serait facile de s’endormir, même si le parc de Hurlevent lui manquait encore…

Baie du butin, tôt le matin

Un petit fil de salive pendait de la bouche du Tauren complètement affaler sur une table. Ses pieds ainsi que ses mains dépassaient de chaque côtés et ses ronflements s’entendaient dans toute la Taverne. Ses amis se reposaient eux aussi un peu partout dans la pièce et le bruit de vaisselle ne semblait déranger personne. Tumi venait encore de passer une soirée un peu trop arrosée, même pour lui. Rares étaient les moments où il ne se trouvait pas dans des soirées comme celle-ci, il avait le mérite d’être connu par tous les grands fêtards d’Azeroth.

Comment réveillé un Tauren ? Simple, il suffit de lancer un grand seau d’eau sur sa figure ( avec le seau, évidemment ). Un réveil que Tumi avait l’habitude de subir mais il ne comprenait pas pourquoi il était le seul à se faire réveillé car ses amis dormaient encore profondément et le Tavernier ne semblait pas vouloir troubler leur sommeil. Il hocha les épaules et cessa de se poser des questions qui ne servaient à rien afin de s’endormir. Le Tavernier ne lui en laissa pas l’occasion, une grande tape sur la tête lui rappela qu’il devait resté éveiller. Avec un grand soupir, il se leva difficilement avec un énorme mal de tête, à cause de l’alcool ou bien du seau d’eau ? Question à laquelle il ne trouva jamais de réponse. Une fois totalement réveillé, il demanda :

« Pourquoi tm’as réveillé avant tout l’monde, j’dormais bien moi… »

Le Tavernier s’approcha de lui la mine sombre et montra un papier avec plein de chiffres. Le Tauren haussa un sourcils pour dire qu’il ne voyait pas où il voulait en venir.

« C’est tout ce que tu me dois. »

C’était son jour de chance tien, il ne savait pas compter ( jamais rien compris à ces histoires de chiffres, nombres, lettres… ) mais vu toute la place que prenait ce qu’il avait écrit, cela devait faire beaucoup.

« Euh, ça fait combien ?
_ 100 pièces d’or.
_ Pourquoi y a écrit tant de trucs sur ta feuille alors ? »

Demanda le Tauren avec étonnement, il avait toujours cru qu’écrire "100 pièces d’or" prenait beaucoup moins de place que ça. Le Tavernier se pencha afin de regarder le papier avec attention, après quelques secondes de silence, un petit rire s’échappa de sa bouche et il déclara :

« Non mais le reste n’a rien à voir, ce qui te concerne c’est juste la partie encadrée. »

Il leva la tête afin de regarder son client qui tarder à répondre, il vit le Tauren qui essayait de filer discrètement de la pièce. Trop discret, il avançait tel une limace pour ne pas faire de bruit, le Tavernier le contourna en marchant tranquillement et ferma la porte de sortie. Tumi le regarda avec étonnement, apparemment triste de s’être fait remarquer. En se grattant le derrière de la tête avec un sourire gêné, il déclara :

« Et bah, en fait, je suis un peu fauché en ce moment… »

Le Tavernier sortit de sa baraque en claquant la porte derrière lui pour revenir quelques instants après accompagnés de deux gardes. Les trois s’avancèrent afin de lui dire qu’il n’était plus le bienvenu dans cette ville tant qu’il n’avait pas payé sa dette. Les deux gardes cognèrent assez fort sur sa tête afin qu’il perde connaissance. Une erreur qu’ils ne commettraient plus à l’avenir sûrement étant donné qu’ils devaient désormais le transporter jusqu’aux alentours de Baie du butin.

Aux alentours de baie-du-butin, vers midi

Le second réveil de la journée fut difficile, toujours accompagné par ce mal de crâne. Il allait devoir travailler pour pouvoir se procurer de l’argent, ou alors, il pouvait aussi demander de l’aide à Thaan’, avec lui, il était sur qu’ils trouveraient une combine pour se faire pas mal d’argent. Seul problème, Thaan’ habite à Baie du Butin…

*Rah la la, toute cette histoire mérite une bonne petite bouteille de Rhum moi j’dis !*

Il s’assit sur l’herbe afin de boire tranquillement sa bouteille et de regarder le paysage. Son regard se posa sur une jeune fille qui sommeillait sous un arbre, un petit diablotin courait devant elle à la poursuite d’un rat et derrière elle se trouvait un félin qui s’approchait discrètement.

*La pauvre, elle va mourir.*

Il mit quelques secondes avant de réagir qu’il pouvait l’aider, il posa donc sa bouteille sur le sol et se transforma en ours et il courut en direction du félin. Le diablotin cria, apeuré en voyant le gros ours qui se dirigeait vers eux. Les cris réveillèrent la jeune femme alors que le félin s’élançait sur elle, Tumi chargea la bête et l’envoya valser quelques mètre plus loin, il se releva mais en voyant la carrure de l’ours, il prit la fuite. Suite à ceci, il reprit sa forme initiale. Il se tourna vers la jeune femme et tendit sa main vers elle avec un grand sourire :

« Jm’appelle Tumi. »