Indésirables invités & séduisant importun



 
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 Indésirables invités & séduisant importun

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Deliantha

Deliantha



Feuille de personnage
Race: Elfe de la Nuit
Classe: Prêtre
Statut et/ou Métier(s): Prêtresse d'Elune, chef des armées de Darnassus

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MessageSujet: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeJeu 16 Sep - 16:34

Protège la. Veille sur elle.

Ces quelques mots écrits sur un morceau de tissu martelaient le crâne de Deliantha tels une masse. Une larme roula le long de sa joue avant de s'écraser à ses pieds. Il lui avait sauvé la vie, elle avait sauvé la sienne. Sa dette était payée. Rien ne l'obligeait à suivre les instructions tracées sur ce bout d'étoffe. Et pourtant elle le ferait. Pourquoi, comment? Peu lui importait. Elle ressentait uniquement l'irrépressible besoin d'accorder cette faveur à l'auteur du message.

Elle se souvenait encore de cette soirée maudite où elle avait découvert le corps sans vie de Tenkai dans les bras d'Azuka. Le Messager de la Mort, le seul être vivant sur cette terre qu'elle savait d'une puissance équivalente à la sienne, avait été vaincu. Deliantha avait tout tenté pour soigner le réprouvé, mais l'épée d'Uriel, en plus d'avoir transpercé sa chair, avait entaillé son âme. Elle se remémorait la détresse d'Azuka quand l'elfe lui avait annoncé qu'il allait mourir. La draenei était partie la mort dans l'âme, et voilà que Tenkai avait disparu en ne lui laissant derrière lui que quelques mots gribouillés sur un bout de chiffon.

Elle refoula ses larmes et sa mélancolie au plus profond d'elle-même afin de réfléchir posément à la situation. D'un large mouvement du bras elle jeta au sol tout ce qui encombrait la table en merisier. Balances, flacons, et autres alambics s'écrasèrent au sol en y répandant leur contenu. Elle allait s'asseoir quand elle fût prise de violents vertiges. La prêtresse se cramponna au bureau pour ne pas tomber, et dût s'allonger sur le lit, encore maculé du sang séché du Réprouvé, le temps de reprendre ses esprits. Depuis combien de temps n'avait-elle pas dormi? Un jour? Deux? Trois peut-être... Elle ne savait même plus quel jour on était. Elle finit par se résoudre à aller dormir, elle savait au fond d'elle-même que se lancer à la recherche de Tenkai ne servirait à rien puisqu'elle ne le retrouverait que s'il le voulait.

L'elfe monta rapidement les escaliers en colimaçon qui menaient à l'étage et pénétra dans sa chambre. Elle fût immédiatement éblouie par les rayons du soleil qui passaient par la fenêtre. Elle avait passé trop de temps en bas à soigner Tenkai, ses yeux n'étaient plus habitués à cette vive clarté. Elle referma les lourds volets et se coucha sur son lit à baldaquin. Morphée ne tarda pas à l'emporter. L'emporter loin d'ici. L'emporter loin de la tristesse, loin de la souffrance, loin de la mort. Loin, là où se confondent rêve et réalité, là où ombre et lumière ne font qu'un, là où l'amour et la haine ne sont que d'éphémères pensées sans consistance. Deliantha flottait dans le vide de son esprit. Un sommeil pur, profond, et paisible s'était emparé de son être. Son âme dérivait dans les confins du néant, caressant sans appréhension le doux dard de la mort.


La prêtresse se réveilla plusieurs heures plus tard, plus lucide que la veille. La nuit avait chassé de son esprit toutes les pensées négatives qui la perturbaient, et elle pouvait à nouveau réfléchir posément. Elle s'assit face au secrétaire en bois d'if afin d'écrire une lettre à Azuka pour la mettre au courant de la disparition de Tenkai. Les deux femmes n'avaient jamais été amies, pourtant Deliantha n'avait d'autre choix que de la prévenir. Elle ne savait pas quelle serait la réaction de la draenei en apprenant ces nouvelles, mais mieux valait qu'elle sache.
Une fois la lettre terminée elle la donna à un coursier, qui s'empressa de l'emporter. L'elfe se prit la tête entre les mains pour méditer. Les événements des derniers jours avaient prouvé une chose: le Fléau gagnait en puissance, et sans une totale coopération entre horde et alliance les deux factions seraient bientôt anéanties. Elle, qui avait longtemps été totalement indifférente au pacte de paix qu'elle pensait intenable, était aujourd'hui forcée d'admettre qu'il était nécessaire. Elle avait besoin de trouver quelque chose qui renforcerait cette alliance.

C'est alors qu'une idée lui vint à l'esprit. Elle pourrait donner une gigantesque réception chez elle, et l'inauguration de sa nouvelle demeure en serait un excellent prétexte. Diverses actions de ce genre avaient déjà été menées, mais aucune n'avait été vraiment concluante, et certaines avaient même été un terrible fiasco. Mais cette fois-ci serait différente, l'elfe en était certaine. Elle confierait la sécurité aux Marteaux de la Paix, leur commandant lui accorderait sûrement cette faveur en apprenant qu'elle se rangeait enfin du côté des pacifistes.
Il ne lui restait plus qu'à trouver qui inviter, et ce ne serait pas une mince affaire. En effet, bien qu'elle fut de noble naissance, Deliantha n'avait jamais aimé les soirées mondaines, et elle ne connaissait personne dans la haute société en dehors de C'ixii et Màekø. Elle avait par contre sous la main la personne la plus apte à lui apprendre tout ce qu'elle voulait savoir. Elle releva son courrier en sortant de chez elle et eut la surprise de tomber sur une publicité faisant la promotion des Korkrons, les gardes personnels de Thrall, qui louaient leurs services pour diverses missions incluant la protection, l'escorte, la surveillance, etc. Voilà qui complèterait à merveille le service de sécurité de la réception...

L'elfe parcourut rapidement les quelques centaines de mètres qui séparaient sa résidence du palais de Tyrande. Elle en monta les marches en courant et salua les gardes en poste d'un bref signe de tête. La journée commençait à tirer sur sa fin et le hall d'entrée était pratiquement vide. Elle se rendit directement dans l'aile administrative et y trouva la porte de Daendil ouverte. Il était le conseiller de Tyrande pour tout ce qui touchait aux relations diplomatiques entre les elfes et les autres races. Le visage du vieux druide s'illumina quand elle entra. Il avait bien connu son père, et voir Deliantha lui rappelait ses vieux souvenirs lui avait-il dit un jour.

"Deliantha, quelle bonne surprise! J'allais partir mais vas-y, assieds toi. Qu'est-ce que tu bois? Du thé? (Il lui en versa une tasse avant qu'elle n'ait pu répondre) Ah cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vus. Enfin on se croise dans les couloirs mais tu es toujours si pressée..."

Deliantha se força à sourire. Elle n'aurait pas toléré de quelqu'un d'autre qu'il monopolise la parole ainsi, mais Daendil avait quelque chose d'attendrissant qui empêchait qu'elle soit désagréable avec lui. Et il avait toujours été très gentil avec elle quand elle était enfant.

"Et oui, le travail... enfin tu sais ce que c'est."

"Oui. Oui le travail, toujours le travail. Tu as l'air bien fatiguée, pourquoi tu ne prendrais pas un ou deux jours de congés? Bah laisse tomber je sais ce que tu vas me dire, les démons et autres mages noirs ne prennent pas de congés eux. Enfin, dis moi ce qui t'amène ici, je suppose que tu n'es pas venue uniquement pour prendre le thé et manger des biscuits avec un vieux gâteux comme moi."

"J'ai besoin de ton aide. Il me faut les noms de toutes les personnes nobles et influentes d'Azeroth. Pour une réception."

"Une réception hein? Moi qui croyais que tu détestais les mondanités!"

"Je ne le fais pas pour m'amuser, juste par nécessité."

Le druide haussa les sourcils.

"Ah, je pense bien pouvoir t'aider dans ce cas. Ça risque de prendre un peu de temps par contre..."

Deliantha lui indiqua que cela ne la dérangeait pas. Ils travaillèrent jusqu'à une heure avancée de la nuit avant d'avoir une liste complète. Après l'avoir relue la prêtresse y ajouta le nom d'Eldred Dunwan, ainsi que celui de Brigitte Abbendis.

"Les Écarlates? Oh tu mets les pieds en terrain glissant Deli, ceux-là ce ne sont pas des gens avec qui on traite à la légère. Ils sont aussi fous que fanatiques."

"Et aussi dangereux que fous oui. C'est pour ça qu'en cas de guerre contre le Fléau je préfère qu'ils soient de notre côté. Tu connais leur aversion pour les réprouvés..."

Daendil acquiesça, puis Deliantha repartit chez elle après l'avoir remercié de son assistance.

Deux semaines plus tard

Deliantha finissait de s'habiller quand elle entendit quelqu'un frapper à la porte. Le temps qu'elle descende de sa chambre jusqu'à l'entrée, un de ses domestiques avait ouvert, et l'elfe put apercevoir un orc imposant qui se tenait sous le porche. Quatre tresses blanches encadraient son visage, et il portait une puissante hache dans le dos. Deathmond. Elle s'avança rapidement vers l'orc afin de l'accueillir.

"Vous devez être Deathmond? Très bien, je suis Deliantha Nightwing, enchantée de faire votre connaissance en chair et... en muscles., dit-elle en souriant. Puis-je vous inviter à entrer? Vous devez être bien fatigué après votre voyage, peut-être voudriez vous boire quelque chose?"

L'orc approuva l'idée, et la suivit après avoir crié un ordre aux soldats, qui étaient restés dehors. Deliantha donnait des explications à Deathmond tandis qu'ils montaient les massifs escaliers en colimaçon.

"Les invités entreront par la même porte que vous, ils emprunteront ensuite cet escalier, puis se dirigeront vers cette salle. (Elle désigna du doigt la somptueuse salle de bal) Vous pourrez aller visiter ça plus tard, pour le moment nous allons par ici."

Et ils s'engagèrent dans un couloir annexe, qui débouchait sur un grand salon.

"Mettez vous à l'aise, je vais nous chercher à boire.", dit-elle en désignant divers fauteuils et canapés.

Elle sortit de la pièce par une petite porte située dans le fond de celle-ci, et en revint avec un grand pichet de bière de la fête des Brasseurs.

"Je l'ai achetée l'année dernière, j'espère qu'elle sera à votre goût."

Après quelques minutes Deliantha reprit la parole:

"Bien, comme vous le savez la réception débute dans deux jours, en fin de journée. Un groupe de Marteaux de la Paix s'occupera de tout ce qui à trait à la sécurité extérieure du domaine, tandis que vous serez chargés de la sécurité intérieure. Vous aurez carte blanche pour mener toutes les actions que vous jugerez nécessaires, fouilles, etc. Vous ne recevrez vos ordres de personne si ce n'est de moi-même. Au début de la soirée j'aimerais également que deux de vos hommes se tiennent près de l'entrée pendant que mon majordome vérifie les invitations. Aucune arme ne sera tolérée dans la salle, tout le monde devra être fouillé. D'ici après-demain là vous êtes libres de visiter toute la maison. (Elle désigna une porte en bois dans le mur nord de la salle) A part cette pièce. Ce sont mes appartements, ils sont verrouillés et on ne peut y accéder que par ici. Et n'hésitez pas à demander aux domestiques si vous avez des questions. Maintenant si vous voulez bien me suivre je vais vous montrer votre dortoir."

Deathmond et Deliantha redescendirent au rez de chaussée, et l'elfe emmena l'orc vers une salle spacieuse. Il y avait ici suffisamment de couchettes pour que vingt soldats puissent y dormir.

"Ce n'est pas le grand luxe mais on ne pouvait pas faire mieux. Ah oui et j'allais oublier... (La prêtresse tendit un coffret en chêne rempli d'or au guerrier) Ça tout de suite, et le double après que tout soit terminé."

L'orc la remercia, puis elle prit congé de lui.


Deux jours plus tard

Deliantha arpentait les couloirs de sa demeure d'un pas léger, mesuré, élégant. En arrivant dans la salle de bal elle fût aussitôt surprise par la quantité de petits-fours et autres amuse-gueule qui envahissaient les riches tables en bois noir. Et c'était sans parler de la profusion de boissons... Champagnes, bières, ainsi qu'une pléthore d'alcools forts et capiteux reposaient dans d'énormes fûts, n'attendant plus que le moment où ils glisseraient dans les gosiers desséchés des invités.
L'elfe fut tirée de ses rêveries par le tintement immuable du carillon de sa porte d'entrée. Elle se dépêcha d'aller ouvrir, et tomba nez à nez avec une magnifique elfe de sang à la chevelure dorée. Elle était vêtue d'une sensuelle robe de satin rouge, très courte. Et très décolletée. Arrogante, séduisante, et provocante. Du Màekø tout craché.

"Màekø! Viens, rentre. Comment vas-tu?"

Tandis qu'elles discutaient Deliantha entrainait son amie vers l'étage supérieur, et elles arrivèrent ainsi dans le salon où elle avait invité Deathmond deux jours plus tôt.

"Alors c'est ici que tu reçois tes amis?"

"Non, c'est ici que je reçois les invités, les ambassadeurs, diplomates, employés... Enfin tu vois ce que je veux dire."

Elle entendit Màekø répondre quelque chose, qu'elle ne comprit pas à cause d'un bruit de vaisselle cassée au rez de chaussée.
Deliantha se dirigea vers la porte au fond de salle, celle qu'elle avait dit à Grom' de ne pas ouvrir. Un deuxième salon, plus petit, plus chaleureux, apparût derrière celle-ci. Des tableaux aux teintes pastels décoraient des murs violacés. Quelques divans et sofas étaient disposés en cercle au milieu de la pièce, créant ainsi une atmosphère conviviale et détendue.

"C'est ici que je reçois mes amies.", reprit l'elfe en souriant.

Elle désigna du doigt la porte encastrée dans le mur à leur droite.

"Ta chambre est là, tu auras tout ce qu'il te faut. Avec une salle de bains. Tu fais comme chez toi. (La prêtresse montra l'autre porte) La mienne est ici."

Deliantha se dirigea vers une armoire au fond de la pièce et en sortit deux grande flûtes en cristal, ainsi qu'une bouteille d'un champagne très connu. Elle en remplit les verres, et en présenta un à Màekø. Elles passèrent ensuite plusieurs heures à se dire des banalités et à discuter des nouvelles diverses, puis Deliantha tendit un double de la clé du salon à son amie avant de prendre congé et de s'éclipser dans sa chambre.

L'elfe referma la porte derrière elle, se fit couler un bain, se déshabilla, et se plongea finalement dans l'eau brûlante. Elle n'avait pas le temps de trainer, le temps de se préparer elle serait juste à l'heure pour accueillir ses invités. Pourtant le plaisir qu'elle éprouvait à se prélasser dans l'eau la poussa à fermer les yeux. Et elle s'endormit.



[HRP]Voilà j'ai enfin terminé, j'espère que ça vous plaira et je m'excuse encore pour l'attente. A Deathmond et Màekø de répondre, puis je ferai un nouveau post avec Deliantha afin de lancer la réception pour de bon.[/HRP]
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MessageSujet: Re: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeDim 26 Sep - 10:08

[Hrp] bon aller je me lance vus que c'est a moi Very Happy
juste une question, y'a une date a peu près ???
Car maintenant qu'on a un calendrier j'aime bien fixé des dates en début de Rp [/hrp]

Orgrimmar
Fort Grommash

- Aller Bande de feignant!!
Je veux que ces affiches postées dans toutes les capital de ce monde le plus vite possible!!

L'orc qui venait de parler (plutôt crier) était un orc massif de taille moyenne. Il arborait une énorme hache dans son dos et une armure étincelante rouge parsemée de pics en os sur les épaules. Quatre longues tresses descendaient sur ces épaules depuis sa chevelure argentée.
- Et bien et bien mon amis, je vois que tu n'y vas pas de main morte pour trouver des missions a tes Kor'kron Grom' ...
-C'est qu'il le faut Grand Chef (malgrès le faites qu'ils se connaissaient depuis longtemps, Grom' persistai à appeler Thrall "Grand chef" ou du moins toujours lorsqu'ils étaient en présence de soldats de la horde.) Bien que je sois pour cette ni pour ni contre la paix inter faction, cette dernière ne fais que compliquer les affaire, avec la concurrence des nains de l'alliance, "Les marteaux de la Paix" mes hommes ont de moins moins de missions et s'ennuis . Et bien que n'aime pas trop faire ça, la publicité devient primordiale pour trouvée des missions ...
-Bien Bien, j'espère alors que cela marchera.
-Je l'espère aussi grand chef.

Deux semaines plus tard

- Chef Chef!!
On viens de recevoir une demande de mission!
Un hiboux et arriver ce matin, la lettre vous est adressée.
L'orc tenait dans sa main un petit bout de parchemin roulé
- Donne moi sa.
Le papier était parfaitement bien roulé, il arboré un petit motif de feuille en fond. Grom' en déduisit que cela ne pouvait provenir que d'un Elfe.
Il en fut assuré lorsque qu'il vus le caché de lettre et qu'il en lut le contenu:
Indésirables invités & séduisant importun Deathm10

Deliantha se nom lui disait quelque chose...
Mais si bien sûr, Thrall lui en avait déjà parler une fois, Tyrande en avait fait appel lors de la guerre contre Archimonde autour de l'arbre monde, c'est la fille de Meneth Lightwing, le grand stratège elfe de la nuit. Tyrande l'avait convoqué pour mener un mission de la plus haute importance, et alors que tous ces compagnons sont morts dans une embuscade, seul elle avait réussie à survire menant ainsi à bien sa mission. Elle avait ensuite disparue plusieurs année sans laisser de traces pour enfin réapparaitre à Darnassus quelques année plus tard.
- Hum intéressant, une mission de sécurité à Darnassus, Cela changera mes hommes des ces éternelles mission contres les centaures des Tarides .
Sur ce, Grom' envoyant une brève réponse positive à Deliantha :
Indésirables invités & séduisant importun Dalian10
- Préparé vos affaires les gars, on part chez les Elfe de la nuit !!

C'est ainsi que 3 jours plus tard Grom' et ces hommes arrivèrent devant la demeure de Deliantha à Darnassus.
Un domestique vint lui ouvrir la porte.
- Madame arrive.
C'est alors qu'elle apparut derrière le serviteur.
C'est alors qu'il la vit, exactement tel que lui avait décris jadis Thrall, svelte, musclée, avec des courbes généreuses et attirantes, de long cheveux noir, propres et brillants, attaché d'un manière plutôt étrange, mais non moins finement travaillée. A en faire presque rougir un orc. Mais Grom' savait ce tenir. Il attendit patiemment dans l'encadrement de la porte que son hôte vienne l'invitée a entrée dans la demeure. Demeure qui soit dit en passant, ressemblé plus à un plais Darnassien qu'à un simple manoir de noble.
- "Vous devez être Deathmond? Très bien, je suis Deliantha Nightwing, enchantée de faire votre connaissance en chair et... en muscles., dit-elle en souriant. Puis-je vous inviter à entrer? Vous devez être bien fatigué après votre voyage, peut-être voudriez vous boire quelque chose?"
N'osant répondre devant une telle personne, de crainte de ne mal se tenir Grom' accepta simplement d'un signe de la tète.
Il se retourna alors vers ses soldats, une petite vingtaine d'orcs tous très musclé et pour la plupart assez grand, et leurs cria une série d'ordres, certains concernant le rangement des montures, d'autre la répartition des affaires, et invitas ses hommes à suivre les serviteurs de l'elfe afin qu'ils leurs montrent leurs quartiers et les écuries.
Sur ce, il suivit Deliantha et traversa un large corridor assez sobres en œuvres d'arts, mais plutôt bien aménager au gout de l'orc ( Bien que ce derniers trouve tous cela inutiles, ayant lui même pour seules décoration dans ses appartement privée, des affaires ayants toutes une utilité considérable, armes et armures...). Ils montèrent ensuite un escalier en colimaçon massif, pour arriver dans un autre couloir tout aussi large que le précédent, dans lequel on pouvait voir apparaître une large porte en bois teint. Deliantha s'arrêta devant celle ci:
-"Les invités entreront par la même porte que vous, ils emprunteront ensuite cet escalier, puis se dirigeront vers cette salle. (Elle désigna du doigt la somptueuse salle de bal) Vous pourrez aller visiter ça plus tard, pour le moment nous allons par ici."
Ensuite ils prirent un autre couloir plus étroit cette fois si, pour déboucher sur un large salon.
-"Mettez vous à l'aise, je vais nous chercher à boire.", dit alors l'elfe désignant divers fauteuils et canapés.
Deliantha sorti alors pour une porte au fond de la pièce pour réapparaitre quelque minutes plus tard avec un grand pichet de ce qui semblait être une très bonne bière.
-"Je l'ai achetée l'année dernière, j'espère qu'elle sera à votre goût."
Elle servit alors un vers à chacun et quand ils eurent but chacun quelques gorgés de cette délicieuse bière, elle reprit la parole:
- Bien, comme vous le savez la réception débute dans deux jours, en fin de journée. Un groupe de Marteaux de la Paix s'occupera de tout ce qui à trait à la sécurité extérieure du domaine, tandis que vous serez chargés de la sécurité intérieure. Vous aurez carte blanche pour mener toutes les actions que vous jugerez nécessaires, fouilles, etc. Vous ne recevrez vos ordres de personne si ce n'est de moi-même. Au début de la soirée j'aimerais également que deux de vos hommes se tiennent près de l'entrée pendant que mon majordome vérifie les invitations. Aucune arme ne sera tolérée dans la salle, tout le monde devra être fouillé. D'ici après-demain là vous êtes libres de visiter toute la maison. (Elle désigna une porte en bois dans le mur nord de la salle) A part cette pièce. Ce sont mes appartements, ils sont verrouillés et on ne peut y accéder que par ici. Et n'hésitez pas à demander aux domestiques si vous avez des questions. Maintenant si vous voulez bien me suivre je vais vous montrer votre dortoir."

Les Marteaux de la Paix, leurs présence ici ne plaisait guère à Grom', non pas qu'il n'aime pas les nains, mais l'orc c'était toujours demander comment on pouvait ce prétendre Gardien de la Paix alors que l'on n'est pas plus grand qu'un gobelin..
Mais bon, Deliantha payait plus que suffisamment et pouvoir restreindre son champs de sécurité au seul intérieur du manoir ne déplaisait guère à Grom' , et ne pourrait que lui permettre de jouer encore mieux son rôle.
Une fois le trousseau de clé en sa possession, ainsi qu'un plan de la demeure, Grom' et Deliantha redescendirent au rez de chaussé.
Deliantha les conduits alors vers ce qui semblait être le dortoir de ces hommes. Une pièce assez spacieuse et disposant d'un vingtaine de couchette, c'était plus que ce qu'il ne faler pour Grom' et ces hommes.
-"Ce n'est pas le grand luxe mais on ne pouvait pas faire mieux. Ah oui et j'allais oublier... (La prêtresse tendit un coffret en chêne rempli d'or au guerrier) Ça tout de suite, et le double après que tout soit terminé."
Grom' l'a remercia alors, et alla s'installer dans une des couchette, réfléchissant avec attention a la façon dont il allait poster ces hommes, afin de mériter cette plus que généreuse somme d'argent.
Deliantha quand a elle prix congé et remonta a l'étage.

[hrp] voila, fini, juste faut-il que je précise la façon dont je place mes homme (un petit rp reunions entre Grom et ces hommes) ou ce Rp là suffit-il ? [/hrp]


Dernière édition par Deathmond le Dim 26 Sep - 19:24, édité 1 fois
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Màeko

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MessageSujet: Re: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeDim 26 Sep - 13:54

Lune d'Argent, 10h.

- Mademoiselle, du courrier pour vous.

Màeko pris la lettre tendu par la domestique. Un papier délicat, une écriture gracieuse et un sceau qu’elle reconnu au premier regard. La jeune elfe s’assit sur un fauteuil en cuir dans sa tenue légère, pendant que Kàal s’étirait de tout son long.

- Tien, une lettre de Deliantha.

Ses yeux parcoururent chaque ligne tout en dessinant sur son visage un sourire ravi.

- Ho ho une petite fête est prévue chez notre amie, Kàal. – Elle applaudie telle une enfant puis fit une mine songeuse, un doigt sur ses lèvres – Il va falloir que j’achète de nouvelles tenues pour l’occasion.


~*~

Quelques jours plus tard à Darnassus.



Une voiture tirée par deux faucons pèlerin s’arrêta devant une grande et charmante demeure. Une jeune elfe de sang, accompagnée d’un puissant félin en descendit sous les regards interrogateur des passants. En effet, l’elfe était vêtu d’une robe rouge flamboyant courte et assez osée.

- Nous y sommes Mademoiselle.
- Eh bien, Deliantha ne se moque pas de nous en faisant sa réception dans un tel endroit.

Màeko se dirigea vers l’imposante porte et fit sonner le carillon.
Une ravissante elfe de la nuit vint lui ouvrir.

- Bonjour Deliantha !
- Màeko! Viens, rentre. Comment vas-tu ?

Tout en discutant, Deliantha invita son invitée à la suivre jusqu’à leur arrivées dans spacieux salon.

- Alors c'est ici que tu reçois tes amis ?
- Non, c'est ici que je reçois les invités, les ambassadeurs, diplomates, employés... Enfin tu vois ce que je veux dire.
- C’est du pareil au même au bout d’un certain moment. – Un bruit de vaisselle cassée se fit entendre. – Et bien, ça commence bien.

Elle vit son amie se dirigée vers une porte, presque cachée, dans le fond de la pièce. Deliantha l’invita à la suivre de nouveau. Cette porte donnée sur un petit salon très conviviale et chaleureux.

- C'est ici que je reçois mes amies. , lui dit l'elfe de nuit un grand sourire aux lèvres.
- C’est très charmant, cela ne m’étonne pas. Tu as toujours eu de très bon gout.

L’elfe de nuit lui désigna une nouvelle porte.

- Ta chambre est là, tu auras tout ce qu'il te faut. Avec une salle de bains. Tu fais comme chez toi. – Puis la prêtresse désigna une autre porte – La mienne est ici.
- C’est parfait !

Pendant plusieurs heures les deux amies discutèrent de tout et de rien, une coupe de champagne à la main.

- Voici là clé de ta chambre, toutes tes affaires t’y attendent.
- Merci Deliantha. Kàal tu viens ? Nous allons nous reposez un peu avant que les autres invités arrivent.

Màeko ouvrit la porte de sa chambre et Kàal s’y faufila rapidement pour se prélasser sur un coussin apparemment mis a sa disposition. Toutes leurs affaires personnel avaient été ranger, la penderie était pleine à craquer des tenues diverses que Màeko avait emporté avec elle. Rien ne manquer au confort quotidien de l’elfe et de son compagnon. Comme d'habitude, Deliantha était aux petits soins.

- On pourrait se croire à la maison n’est ce pas ?

Kàal, déjà installé a ses aises, lui répondit avec un feulement.


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Deliantha

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MessageSujet: Re: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeSam 13 Nov - 10:54

Le corps de Deliantha fut parcouru d'un frisson lorsqu'elle emmergea de l'eau. Des gouttes d'eau froides ruisselaient entre ses seins et le long de son abdomen. Elle se saisit d'une serviette et entreprit de s'essuyer. Le contact rugueux du coton avec sa peau réveilla ses sens encore endormis. Tandis qu'elle se séchait la prêtresse entendit du bruit provenant du couloir.

"Màeko, c'est toi?"

Pas de réponse. Deliantha fronça les sourcils, mais n'accorda plus d'attention aux bruits dans le corridor. De toute façon il n'y avait que l'elfe et elle-même qui possédaient les clés de cette partie du manoir, donc ce ne pouvait être que Màeko. Deliantha se trouva stupide de s'inquiéter pour rien, mais il était dans sa nature de toujours vouloir savoir ce qu'il se passait. De plus, se trouver ainsi nue lui faisait éprouver un profond sentiment de vulnérabilité, et elle détestait ça.
L'elfe sortit de la salle de bain et se dirigea vers son lit où reposait le vêtement qu'elle devait porter ce soir. Digne d'une tenue de princesse, cette robe de satin était une alliée de taille pour séduire et impressionner les invités de la soirée. Il était impossible de rester insensible à la beauté de ce bleu ciel, doux et brillant à la fois, de cette magnifique pièce, également dotée de ravissants plis qui conféraient une touche de raffinement supplémentaire à l'ensemble. La coupe bustier venait finalement ajouter une dernière pointe d'élégance au vêtement.
Une fois habillée, coiffée, et maquillée, Deliantha sortit de la chambre et se dirigea vers la salle de bal où l'on réglait les derniers détails pour la soirée. Grom se trouvait là, et inspectait toutes les tables et fenêtres en quête du moindre problème.

"Deathmond? Tout va comme vous voulez? Vos gardes sont en places? N'oubliez pas de fouiller les invités, aucune arme ne doit entrer ici. Je compte sur vous pour que tout se déroule normalement."

Elle énonça ces phrases machinalement, sans réellement faire attention à ce qu'elle disait. De même elle ne prêta aucune attention à la réponse de l'orc, et s'en fut vers le hall d'entrée. D'ici elle pouvait voir les premières voitures arriver, et les nobles qui commençaient à affluer vers sa demeure. Elle s'efforçait de sourire et de saluer hypocritement toutes les personnalités qui arrivaient, du prince elfe au chef de guerre orc en passant par le baron humain et le chef des nécrotraqueurs.
Elle échangea également quelques banalités avec Brigitte Abbendis, qui était accompagnée par un solide garde du corps. Elle promit à Brigitte de lui parler plus longuement plus tard dans la soirée puis salua l'apothicaire Faranell, qui lui remit un sachet rempli de ce qui semblait être des sucreries, tandis qu'il lui soufflait quelques mots qu'elle ne comprit pas. Elle le remercia, puis fourra le paquet dans une des poches dissimulées sous sa robe. Elle s'occuperait de cela plus tard. Le chef des Marteaux de la Paix, Eldred Dunwan, n'avait pu se libérer pour la soirée, et c'est donc un de ses subordonnés qui s'était déplacé à sa place, un nain du nom de Comeer Ironhand.

"Il est triste qu'Eldred n'ait pu assister à cette soirée, lui qui tenait tellement à ce que je me range du côté du pacte de non-agression... Enfin il vous a quand même envoyé à sa place, j'espère que la soirée sera à votre goût".

Le nain n'était pas bavard, et semblait même mal à l'aise. Deliantha mis ceci sur le compte de la nervosité et de l'inhabitude de participer à de telles soirées. Elle prit ensuite congé de Comeer et continua à saluer les nouveaux invités, qui se pressaient à la porte du manoir.

Une fois tous les invités arrivés la prêtresse retourna vers la salle de bal, où elle aperçut Màeko, qui semblait déjà remporter un franc succès auprès de la gente masculine. Ne voulant pas la déranger elle se dirigea vers Brigitte Abbendis et son impressionnant gorille.

La dirigeante de la Croisade semblait être en pleine conversation avec un noble draeneï, dont elle prit congé en apercevant Deliantha qui s'avançait vers elle.

"Passez-vous une agréable soirée?"

"Voyez-vous je ne suis pas franchement attirée par ce genre de mondanités, mais... (Elle désigna Faranell du regard) ici règne une odeur de mort, c'est tout à fait charmant. Vous vous doutez donc que je passe une excellente soirée."

"Vous m'en voyez ravie."

Alors qu'elle parlait avec Abbendis, Deliantha ne pouvait s'empêcher de dévisager le croisé qui l'accompagnait. Sa silhouette athlétique, toute en muscles, rendait le personnage impressionnant. Et dangereux. C'était la première sensation qu'elle avait éprouvée en le voyant. On devinait aisément les dégâts qu'un homme comme lui pouvait faire dans les rangs ennemis. Ses cheveux noirs, coupés courts, et ses yeux gris faisaient de lui un être réellement séduisant, et il aurait pu être attirant si son visage n'avait pas été aussi froid et austère.

"Oh excusez moi, je ne vous ai pas présenté mon compagnon. Voici Urìel Teredor, capitaine de la Croisade."

Urìel. Deliantha ne put s'empêcher de tressaillir à la mention de ce nom. Le sentiment de danger qu'elle avait éprouvé quelques minutes plus tôt se confirmait. Il était celui qui avait mortellement blessé Tenkaï, et Deliantha ressentit aussitôt une subite envie de meurtre. Mais elle ne pouvait pas se laisser aller à ce genre de débordement ici.

"Enchantée."

Le croisé la salua rapidement, puis recommença à scruter l'assemblée.

"Si vous voulez bien m'excuser, il y a encore nombre de gens avec lesquels je dois m'entretenir."

Elle prit congé sans attendre la réponse d'Abbendis. Elle ne savait toujours pas comment réagir vis à vis d'Urìel. De plus il était certaine que l'humain avait remarqué sa défaillance à l'énonciation de son nom.
La prêtresse se saisit d'une coupe de champagne sur l'un des plateaux qui circulaient dans la pièce, puis se dirigea vers Màeko. L'elfe de sang semblait être le centre d'attention de plusieurs mâles. Elle n'avait pas grand-chose à leur dire, mais échanger des banalités avec eux lui sortirait Urìel de la tête. Le plus amusant dans cette conversation était l'énergie que dépensaient ces personnes à essayer de s'attirer les faveurs de Màeko, alors qu'elle ne faisait que s'amuser avec eux. Même si elle ne cautionnait pas ce petit jeu Deliantha devait admettre que l'elfe y était très douée.

Quelques minutes plus tard l'orchestre commença à jouer, et une partie de la salle fut dégagée afin de laisser de la place aux éventuels danseurs. Tous les regards convergeaient à présent vers Deliantha, qui, même si elle n'en laissait rien paraître, devenait très mal à l'aise. C'était dans ce genre de moment que la prêtresse regrettait de ne pas avoir suivi avec plus d'assiduité les cours d'étiquette.
Màeko se pencha à l'oreille de son amie et lui chuchota:

"Ils s'attendent à ce que, en tant qu'instigatrice de cette réception, tu lances la première danse."

Deliantha soupira, puis attrapa au hasard un des humains qui trainait près d'elle. Bon gré mal gré l'homme n'eut d'autre choix que de la suivre. il avait des cheveux noirs, longs, décoiffés. Ses yeux était noirs également, et cernés. Dans son malheur Deliantha avait au moins eu la chance de ne pas tomber sur le plus laid des partenaires. Celui-ci se débrouillait également très bien pour la faire virevolter, et le public applaudit les danseurs lorsque la musique s'arrêta.

La prêtresse se retourna vers son compagnon pour le remercier, et, sans qu'elle sache vraiment pourquoi, eut envie de discuter un peu avec lui.
Plongeant son regard dans le sien elle dit:

"Je suppose que vous n'êtes pas contre le fait de boire une coupe en ma compagnie?"


[HRP]Voilà, réception lancée, désolé pour l'attente mais j'ai vraiment pas eu le temps de m'y mettre plus tôt. Maintenant peu importe l'ordre de réponse, sachez juste que l'ordre qui sera pris ici restera ainsi jusqu'à la fin. A vos claviers Smile [/HRP]
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Atreus

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MessageSujet: Re: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeSam 13 Nov - 13:14

[ HRP : Je rajoute que cette réception se passe avant l'event de Norfendre que j'ai lancé hier. ^^' Donc, pas d'allusions à l'attaque d'Achérus. Wink Au cas où je le précise même si les protagonistes du RP le savent normalement ^^'

Et, bravo Vince' pour l'avoir lancé. Wink On est content que tu sois de retour ! =D /hugnounours ^^']
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Màeko

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MessageSujet: Re: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeLun 15 Nov - 16:38

Des bruits commençaient à se faire entendre dans la grande demeure de Deliantha. Ses invités arrivaient, Màeko en déduisit qu’il était temps pour elle d’entrer en scène.

Elle se regarda pendant de longues minutes dans un grand miroir, tournant sur elle-même, cherchant la moindre petite imperfection qui pourrait détruire sa soirée * Hum a quoi bon chercher je suis parfaite !*. Elle se retourna, le sourire aux lèvres, vers son tigre affalé sur un des nombreux coussins en soie mis a sa disposition.

« N’est ce pas mon cher ? »

Kàal leva un œil vers sa maitresse et secoua la tête d’ennui. Tout ce qu’il demandait s’est de se reposer et de profiter des mets préparé pour la réception de l’elfe prêtresse.
Il se leva en s’étirant comme le ferait un chat de maison et suivit sa maitresse qui l’attendait à l’entrer de la porte de leurs chambres.

L’ouverture de la porte laissa le brouhaha envahir la pièce. Màeko survola la salle du regard. Il n’y avait que du beau monde, elle reconnu certains bons partis ainsi que l’orc qui était venu pour protéger son père les semaines précédente. Elle soupira en repensant à cet humain qu’elle avait rencontré dans le même temps.
Kàal l’a fit sortir de ses pensées en se frottant contre elle.

« Oui, tu peux y aller Kàal. Je ne risque rien ce soir. Je vais à la recherche de Deliantha parmi cette foule. »

Un serveur passa près d’elle avec un plateau d’argent plein de coupes de champagne.

« Mademoiselle. »

La jeune elfe en pris une et porta l’alcool pétillant à ses lèvres. Elle reconnu son amie dans une magnifique robe bleutée qui l’a mettait très en valeur, l’a voyant occupé aux banalités avec ses invités, Màeko décida d’aller à la rencontre de toute la haute société.

La voyant se mêler à la foule, plusieurs jeunes gens se dirigèrent vers elle espérant ses bonnes grâces. Elle fit voleter sa chevelure blonde et sourit, laissant apparaitre une ranger de dents éclatantes … prêtre à croquer. Elle leur présenta sa main attendant leurs salutations.

« Et bien messieurs, ravie de vous revoir. »

Elle remarqua Deliantha se dirigeait vers elle et son nouveau groupe d’admirateurs. Màeko la tira par la main afin de la tirer de cette foula oppressante.

« Messieurs je vous présente la fameuse Deliantha, votre hôte de ce soir. »

Quelques minutes plus tard, l’orchestre commença à jouer.
Les invités laissèrent au milieu de la salle de réception assez de place pour les éventuels danseurs. Tous les regards étaient tournés vers Deliantha. Màeko vit que son amie était devenu un peu mal à l’aise, elle décida de se glisser jusqu’à elle et discrètement lui chuchota :

« Ils s'attendent à ce que, en tant qu'instigatrice de cette réception, tu lances la première danse. »

Elle entendit son ami soupirer.
Elle l'a vit attraper au hasard un homme dans l’assemblé et l’invita à danser avec elle.
Il avait des yeux aussi noir que ses cheveux long. Apparemment un charmant jeune homme, qui plus est bon danseur. Pendant toute la chanson il fit virevolter Deliantha avec grâce. La fin de la danse et de ses danseurs fut chaudement applaudit.

Màeko fit Deliantha partir avec son danseur lorsqu’elle se fit inviter par un charmant elfe.
Il s’inclina devant elle.

« Mademoiselle. Me feriez-vous l’honneur de m’accorder cette danse ? »
« Avec plaisir. »


[HRP: petit rp en attendant que les autres invités arrivent Wink ]
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Essnälth

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MessageSujet: Re: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeDim 21 Nov - 12:38

Un costume impeccable. Un veston noir, droit, propre, à revers de satin brillant. Une chemise d'un blanc parfait. Un pantalon à galons de soie sur les côtés.

Mais le costume est porté de façon négligée, tombant grossièrement sur la silhouette, la chemise sortant ça et là du pantalon. Quand à l'être qui porte tout ça, il est aussi louche que sa façon d'arborer ce superbe smoking. Ses cheveux sont épais, en bataille, d'un noir de jais. Ses yeux sont tout aussi noirs, soulignés d'épaisses cernes grisâtres, malgré un fin bronzage. Son visage est dur, froid, intolérant, et son regard assassin. Ses joues creusent un visage droit, fin, sévère. Cet homme, en plus d'être paradoxal, est plutôt inquiétant.

Seul dans les bois, fumant une cigarette, il semble attendre quelque chose. Ou quelqu'un...

- Hey, Ess !

Essnälth ne réagit pas. Pas besoin de lever les yeux vers Eliios, il avait reconnu sa voix de canard. L'Elfe le rejoint et glissa sous ses yeux une invitation. Ess, lentement, la pris entre ses doigts cagneux et abimés. Ses yeux bondissaient de droite à gauche, puis glissèrent un peu partout sur l'invitation.

- Pas mal. Beau boulot, Thaanös a raison.
- Le meilleur calligraphe mec ! C'est moi !

Ess leva un regard indéchiffrable vers Eliios, qui déstabilisa quelque peu celui-ci. Si on avait pas l'habitude de ses yeux totalement noirs, on pouvait croire qu'Ess jetait sans arrêts des regards assassins.

- Et... je suis qui ?
- Tu as œuvré pour la sauvegarde de la forêt de Féralas, et a fait restaurer des monuments par-ci par là. Et tu es mon cousin.
- C'est pourri ça.
- C'est ce que j'ai choisis, alors tu t'y plies pour une soirée si tu veux que tout se passe bien.

Ess leva lentement les yeux vers ceux de l'Elfe. Lentement, il tira sur sa cigarette, tandis qu'il plissait les yeux, comme pour lire en lui. Légèrement provocateur, il ne bougea pas, mais recracha sa fumée dans la figure d'Eliios. Non, celui-ci n'avait vraiment pas compris quel genre de type était Ess.

Vraie pour l'un et fausse invitation en poche pour l'autre, ils se mirent en route. Oh, pas un grand voyage, ils étaient tout prêt du palais.

- Et l'organisateur ?
- Une femme.
- Interessant.
- N'y penses pas. On dit que sa beauté noire et mystérieuse est capable d'envouter certains hommes au premier regard. Ces hommes là sont incapables de l'oublier, elle les obsède. Elle devient la Muse de ceux qui sont artistes, le cauchemar de ceux qui sont déjà engagés avec une autre femme...

Ess pouffa de rire, jetant son mégot de cigarette à l'approche du palais.

- C'est aussi l'effet que j'fais aux femmes, rien d'exceptionnel... Pourquoi, pas toi ?

Eliios, conscient d'avoir ni beauté naturelle, ni charme particulier comme Ess, ne dit rien et s'approcha des deux Elfes qui gardaient l'entrée. Un homme et une femme. Cet abruti allait vers l'homme... Ess lui, alla vers la femme. Car une femme avait beau porter une armure, elle restait une femme. Et donc, une proie.

- Bonsoir...

Dit Ess d'une voix tout à fait différente, bien plus chaude, plus grave et plus douce, mais sans se départir de son regard troublant. Ess n'était pas un canon de beauté, mais il avait un certain charme, et il savait l'utiliser. L tendit son invitation à la garde. Celle-ci l'observa bien. Ess ne montrait rien, mais son coeur battait un peu plus vite.Il n'aimait pas accorder sa confiance à un autre. Et à cet instant, il devait avoir une confiance absolue en Eliios, le célèbre calligraphe, ami de Thaanös, de tous les fraudeurs, mais aussi de tout les bourges qui devaient trainer dans ce palais.

L'Elfe rendit son invitation à Ess et posa son regard dans ses yeux séduisants. Elle lui fit un signe de tête affirmatif. Ess étendit un sourire à la fois malicieux et charmeur, s'inclina légèrement et entra en récupérant son invitation. Eliios entra après lui, ce qui fit légèrement ricaner l'humain.

Nos deux personnages se mêlèrent ensuite à la foule. Ils devaient bien s'intégrer, pour la suite du plan. C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent au buffet, Eliios discutant avec deux Elfes de sang et Ess se goinfrant en sirotant un cocktail, le bas du dos appuyé contre le buffet, les jambes légèrement étendues devant lui, pieds croisés. L'un des deux Elfes jeta un regard par dessus l'épaule pour s'adresser à Ess.

- Et vous... vous êtes son cousin... mais... qu'avez-vous fait ?

Tsss... Ridicule. Alors il fallait « avoir fait quelque chose » pour chier sur leur trône en or ? Très bien.

- Oh, mon cousin a œuvré pour...
- J'ai fais construire des bars pour le peuple Pandaren, et relancé toute l'économie de certaines de leurs tribues, aux quatre coins d'Azeroth.

Son ami Chen le barman pandaren aurait rit. Mais Eliios, qui lui était présent, ne riait pas du tout. La mâchoire serrée, le regard fixant le vide. Oui, Ess lui avait bien mis dans le...

La musique démarra. Tous les invités se mirent en cercle autour de la pièce et Ess se retrouva malgré lui aux premier rang. Eliios lui souffla qu'il n'aimait pas danser, et qu'il n'y connaissait rien.

- Pfff... Comment tu veux séduire les femmes si tu n'sait pas faire danser leur coeur ?

C'est à cet instant que l'hôte entra en scène, traversant la piste de danse. Tout les regards la suivaient. Ess, lui, n'avait plus conscience de rien. Ses yeux noirs, qui étaient habituellement sa force, ne répondaient plus à sa volonté de détourner le regard. Il était à nu, fragile, devant cette femme. Pour la première fois, il rencontrait quelqu'un comme lui: aussi sombre, aussi mystérieuse, avec ce charme inexplicable, intriguant, inquiétant. Mais alors que lui n'était qu'un petit homme insignifiant, elle, semblait être une reine. Une reine noire. Le souffle d'Ess en était coupé. Et tandis qu'il la détaillait, il était comme... envouté.

Cette robe de satin bleue, à travers de laquelle on devinait un corps parfait. Mais surtout... ce visage. Oui, pour la première fois, une femme intéressait Ess plus par son visage que son corps. Un visage sublime. Une peau bleu claire, parfaite. Des boucles noir tombant sur son bustier d'une façon magique, et des yeux... Ess se noyait littéralement dans ces deux diamants. Gris argentés, d'une couleur exceptionnelle, effrayante. L'Elfe s'approchait de lui par hasard, comme deux aimants s'attirant malgré eux. C'est alors son parfum qui envahit le corps du jeune homme, déjà chamboulé par un battement de coeur rapide et des frissons incessants. Elle lui prit la main.


Ess ne réfléchit même pas. Il ne le pouvait pas, son esprit était complètement embrumé. C'est son instinct qui le guidait, désormais. Il en avait fait danser des femmes. Il savait, c'étaient des gestes naturels, il n'avait même pas besoin d'y penser. La musique le guidait, son corps obéissait totalement aux sons du violon, cet instrument qui le prenait par les tripes. La beauté mystérieuse de ces deux êtres s'exprimaient par leur danse rapide, endiablée, sensuelle. C'était comme si ils étaient nés pour danser ensemble, comme si ils se connaissaient depuis toujours. Ils étaient en accord sur les pas, les regards, les intentions. La foule assistait ici à la danse en temps qu'Art. Très surprenant, lorsque l'on voyait les protagonistes, que tout semblait opposer sur le plan économique et social. Mais ils se ressemblaient bien plus qu'on ne le croyait...

Ess, doublement envouté par l'Elfe et la musique, renvoyait lui-même un charme certain. Ce séduisant importun s'était fait une place ici. La première, celle que son grand orgueil méritait.

La musique prit fin brutalement, et les applaudissements réveillèrent Ess de sa transe. Un réveil violent, qu'il n'espérait plus. Légèrement éssouflé, comme sa partenaire, il s'écarta de la piste. Il se rendit alors compte de l'effet qu'elle avait eu sur lui. « On dit que sa beauté noire et mystérieuse est capable d'envouter certains hommes au premier regard. »

Etait-ce vrai... ? Ess était-il faible à ce point la ? Non... Non, il devait se reprendre. Ess contrôlait toujours la situation. Il devait la reprendre en main. Il se força à ne pas la regarder, tandis qu'ils s'approchaient tous les deux du buffet. Le son de la voix de l'Elfe retentit alors aux oreilles d'Ess, comme une mélodie parfaite. Ess inspira profondément, furieux de la sensation qu'elle lui faisait.

- Je suppose que vous n'êtes pas contre le fait de boire une coupe en ma compagnie?

Il n'avait jamais refusé cela à une femme qui lui plaisait. Si elle avait été une autre femme, la nature d'Ess aurait reprit le dessus, ils auraient bu un verre ensemble, et sans aucun doute, Ess aurait fini par avoir ce qu'il voulait. Comme toujours. Il avait toujours réussi à séduire les femmes qu'il visait. Mais cette fois, c'était bien différent. Pour la première fois, il ne contrôlait pas la situation. Il n'avait jamais de sentiments pour les femmes, il était toujours libre, volant de l'une à l'autre. Mais elle était trop dangereuse. Par sa simple présence, elle déstabilisait totalement Ess, qui ne faisait rien paraître, mais était sacrément chamboulé. Ess était un solitaire, dont le but premier était de ne s'attacher à personne, de n'avoir que de l'indifférence profonde pour tout être vivant. Il faisait déjà une exception pour Thaanös, qui devait être ce que l'on appelait un « ami », il ne voulait pas faire une place à une femme dans sa vie. Il ne voulait pas souffrir. Et elle le faisait souffrir actuellement. Violemment. Cette pensée l'énerva assez pour activer son mécanisme naturel d'auto-défense, son arme favorite qui lui permettait de jeter les gens, de ne pas s'attacher, de ne rien ressentir pour eux. Même si, dans le cas présent, ce n'était qu'une façade.

Il planta son regard noir dans celui de l'Elfe (non sans frissonner) et lâcha, désinvolte:

« Désolé Madame mais... vous supposez mal. J'ai mieux à faire. »

Ess était certain que personne n'avait osé faire un tel affront à cette Dame, cette femme suprême. Son énervement gonflant son orgueil et sa provocation naturelle, il enchaina:

« Vous croyez vraiment que je suis ici pour parler affaire avec vos amis pète-cul ? Regardez moi... »

En effet, Ess faisait vraiment tâche dans le décor, avec ses cernes, ses cheveux en bataille et sa tenue négligée.

« Non, vous savez pourquoi je suis ici... » Poursuivit-il avec un sourire narquois, et un regard malsain. Il reprenait la situation en main peu à peu, tout son être se braquant contre les charmes de la Belle.

Deliantha le fixa. Oui, elle venait probablement de comprendre. Si il était là, c'était pour une chose que le palais renfermait, et qui était unique. Oui, la nouvelle avait vite fait le tour en Azeroth: Deliantha l'avait fabriqué elle-même, cette plante, sacrée, aux vertus magiques, incroyables. Cette plante hybride qui pourrait probablement sauver son ami Tenkai. Ess, lui, la voulait pour Thaanös, qui était certain de pouvoir faire des potions extraordinaires avec, uniques, qui les rendrait riches.

Ess élargit son sourire narquois et attrapa la manche d'un Elfe de la nuit qui trainait derrière lui. Il le tira entre lui et Deliantha, avant de s'éclipser en susurrant à Deliantha, tout en la fixant, un « bonne soirée... » narquois.

L'Elfe de la nuit engagea la conversation avec Deliantha. Pouvait-elle le repousser ? Ess ignorait si elle oserait faire cela ou non. En tout cas, maintenant qu'elle était au courant, il devait faire vite. Pourquoi lui avait-il dit son objectif ? Le goût du risque... Ess disparût dans la foule, bien décidé à fouiller le palais, à la recherche de ce « trésor » qui l'avait attiré jusqu'ici.
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Urìel Teredor

Urìel Teredor
Soldat



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Statut et/ou Métier(s): Commandeur de Fort-de-Durn / Général de l'Avant-garde Écarlate du Sud Lordaeron / Inquisiteur / Enchanteur d'armes

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MessageSujet: Re: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeLun 29 Nov - 23:00

Darnassus, Palais de Deliantha Nightwing, environ 20h,

    Une musique douce et enivrante. Un étalage de lumière et de couleurs. Un palais impressionnant et majestueux... Et deux silhouettes postées sur une colline proche, invisible aux yeux de tous.

    L'une d'entre-elles, fine et grande, démontrait la présence d'une femme. Vêtue d'une armure élégante et raffinée, incrustée de dorures et de pièces finement ouvragées, sa chevelure rousse flamboyante était coiffée en un chignon parfait et classe. Malgré son allure guerrière, elle avait beaucoup de charme et de charisme. Un tabard écarlate aux dorures impressionnantes flottait fièrement sur sa silhouette galbée, laissant entrevoir le symbole majestueux d'une flamme écarlate.

    A ses côtés, se tenait un homme de haute stature, de musculature fine, arborant un ensemble d'armure disparate. De larges épaulières de plaques écarlates encadraient une tunique de cuir rouge rehaussée de maille sombre, tandis qu'un pantalon de même cuir se prolongeait jusqu'à de larges bottines d'acier éclatantes. Une fine cape noire ouvragée entourait l'homme qui réajustait ses gants de mailles. Pour finir, c'était l'apanage d'armes qu'il portait qui l'entourait d'une aura meurtrière et sombre : multiples lames d'argent à la taille, longue lame aux reflets dorés et orangés sur le dos et, pour finir, un long arc noir reposant lui aussi sur son dos. Son visage était froid, ses yeux gris, ternes, et sa bouche pincée. La faible brise peinait à agitait la chevelure rase de l'homme patibulaire. Lui aussi arborait fièrement le tabard représentant une flamme d'un rouge sombre.

    La Croisade Écarlate. En pleine forêt de Teldrassil. Oui, cherchez pas, ce sont bien des croisés écarlates. Et pas n'importe lesquels.

    Arborant une petite moue partagée entre l'ennui et le contentement, la jolie rousse, qui se révélait être pas moins que la Haute Généralissime Abbendis en personne, membre fondateur de la Croisade, claqua sa langue d'un air satisfait.

    « Bien. Nous y sommes capitaine. Le palais de notre si charmante hôte aux grandes-oreilles. » Elle capta le léger tic nerveux qui apparut l'espace d'un instant sur le visage de l'homme en armure à ses côtés. « Pas besoin d'afficher votre mine des mauvais jours Urìel. Je sais que cela ne vous enchantes pas d'être là. Sachez que moi non plus mais un minimum de diplomatie de temps en temps ne nous fait pas de mal. Surtout que... » Son sourire se transforma en un rictus sinistre. « J'ai entendu dire que cette pourriture de Faranell serait là ce soir. Il est bien possible qu'il lui arrive un... " Accident " dans la soirée. Qu'est-ce que vous en pensez capitaine ? »

    Le visage du dénommé Urìel, s'éclaira, rayonnant de sadisme et d'envie. Il acquiesça à la militaire, sans se départir de son sourire meurtrier.

    « Je pense que ça va être une très bonne soirée. »

    Abbendis acquiesça, satisfaite de la réponse de son capitaine. Elle réajusta sa coiffure et son armure et reprit la marche, suivit par Urìel, calme, scrutateur et froid. La soirée promettait d'être longue mais pouvait en valoir la peine. Une tête de mort-vivant en plus, cela ne se refuse pas.

    * * *

    A l'entrée, les gardes stoïques et élancés eurent l'impertinence de demander le dépôt des armes des deux croisés. L'altercation fut brève et intense. Sous le regard amusé et suffisant d'Abbendis, Urìel fut courtois et gentleman, leur expliquant calmement et avec délicatesse les raisons de son refus à accepter leur requête. Les gardes comprirent rapidement et laissèrent passer les deux personnalités écarlates avec un grand sourire et un agréable « Bienvenue... ».

    Les senteurs enivrantes et entêtantes du gigantesque palais atteignirent le duo écarlate, qui venait à peine de poser les pieds dans l'impressionnant jardin de la demeure. Les éclats de voix et la musique baroque se faisaient entendre tout prêt, mais sans une seule fois rompre l'équilibre et l'harmonie des sons de la nature.

    Sans jeter un œil à cette magnificence, Brigitte Abbendis avança vers la volée de marches situait à quelques dizaines de mètres. Urìel suivait, imperturbable, lançant des regards durs aux aristocrates et autres bourgeois avançant à leur côtés. Sans gêne, Abbendis et Urìel poussèrent un petit groupe de nobles elfes effrayés par la prestance et les armes des nouveaux venus. D'autant qu'avec leur uniformes écarlates, ils ne passaient pas forcément inaperçus. Leur hôte, vêtue d'une magnifique robe de soirée d'un bleu ciel intense et profond, auquel venait s'ajouter le charme inéluctable de cette dernière, les accueillit aux bas des marches.

    « Oh, Dame Abbendis, quelle plaisir que vous ayez pu vous libérez pour assister à ma petit soirée. J'espère que le voyage n'a pas était trop long ? »
    « Horrible, mais je ne m'étendrai pas sur les détails ma chère Deliantha. »
    « Bien bien, veuillez entrez. Faites comme chez vous, je viendrai à votre rencontre dans la soirée, je dois m'entretenir avec vous de quelques sujets... Si vous permettez. »

    Abbendis la salua d'un signe de tête et grimpa les marches avec prestance et charisme. Urìel, qui captait bon nombre de paire d'yeux de part son armure disparate et convenant peu à une soirée mondaine de ce genre, ne prit pas la peine de saluer Deliantha et grimpa les marches à son tour, la main droite posée sur ses lames. Précaution ? Oui. Paranoïa ? Juste un peu.

    Et la soirée la plus longue d'Urìel débuta.

    Bourgeois pompeux et pédants, nobles prétentieux et ennuyeux, riches bedonnants et avides... Toute la brochette des Puissants de ce monde, ou en tout cas une forte majorité, était réunit dans le palais merveilleux de Deliantha. Urìel les haïssait. Tous ces salauds bourrés de fric, faisant leur blé sur le dos de milliers d'innocents, déclenchant des guerres ici ou là, se vantant d'avoir financé le massacre ou le pillage de caravanes ou encore parlant de profit et de pertes humaines acceptables. Insupportable.

    Les doigts crispés sur ses armes, le capitaine écarlate prenait sur lui pour respecter les ordres de sa supérieure, évitant les dérapages sanglants, afin de ne pas perdre la confiance qu'elle lui accordait. Oui, c'était lui, Urìel Teredor, qu'elle avait choisit pour l'accompagner, lui qui était devenu son « fidèle et ardent capitaine », lui qui serait prêt à donner sa vie pour sa Généralissime.

    Peu de gens comprenait ce « culte de la personnalité », cet engouement pour la hiérarchie. Pourtant, les préceptes de la Croisade Écarlate plaçaient ces hauts dignitaires comme des divinités réelles, des modèles pour les jeunes recrues et le but à atteindre pour les fiers chevaliers écarlates. Leurs paroles étaient sages et leurs conseils avisés et justes. Ils étaient la Loi. Ils étaient la Croisade.

    Une fine odeur familière et répugnante le sortit de ces pensées. Abbendis s'était arrêtée et regardait sur sa gauche, une moue acide et sinistre sur le visage. Urìel regarda dans la direction de sa supérieure et aperçut la source de cette odeur. Un mort-vivant. Un mort-vivant vêtu d'une toge somptueuse mais arborant un masque de fausse complaisance. Sentant le poids des regards sur sa personne, il releva la tête, croisant les regards des écarlates.

    Un moment de tension apparut, presque palpable, autour des trois protagonistes. Les invités se sentir mal-à-l'aise et s'écartèrent légèrement des trois silhouettes. Abbendis, le visage pincé, observait Faranell de ces iris flamboyants. Urìel cracha sur le sol, déclenchant le recul offusqué des nobles alentour. Quand à la pourriture, il se contenta de leur sourire d'un air provocant, leur adressant un signe de la main. Il plongea la main dans un sachet violâtre et engloutit d'un trait ce qui semblait ressembler à... Une souris en chocolat ?

    Urìel serra les poings, ne supportant pas le spectacle insultant du réprouvé. Mais la main d'Abbendis se posa sur l'épaule de son capitaine, exerçant une pression suffisante pour qu'il daigne se calmer.

    « Laissez Urìel, cette ordure ne cherche qu'à nous provoquer et à nous narguer. Il espère sûrement que nous nous lançons dans un massacre sanglant afin de l'attraper, ce qui discréditerai encore plus notre Sainte Cause. Ne vous inquiétez pas, vous vous occuperez de lui bien assez tôt... »

    Le capitaine écarlate acquiesça doucement et fit l'effort de lâchez ces armes. Comme toujours, Abbendis avait raison. Cette chose ne cherchait qu'à les ridiculiser, qu'à les provoquer pour se placer ensuite en victime. Saloperie, je t'aurai... Je t'aurai...

    * * *

    La soirée avançait, longue et ennuyeuse. Seul la flamme meurtrière qui l'animait empêchait Urìel de sombrer dans la dépression. Plus les minutes défilaient, plus l'envie d'en finir avec l'innommable créature se faisait pressante.

    Soudain, leur hôte les rejoint, rayonnante et charismatique, semblant se féliciter des regards et de l'admiration qu'on lui portait. Tsss. Sale bourgeoise prétentieuse, tu te crois forte hein ? Fronçant les sourcils, Urìel garda le silence et écouta le dialogue qui s'instaurait entre Abbendis et Deliantha.

    « Passez-vous une agréable soirée ? »
    « Voyez-vous je ne suis pas franchement attirée par ce genre de mondanités, mais... Ici règne une odeur de mort, c'est tout à fait charmant. Vous vous doutez donc que je passe une excellente soirée. »
    « Vous m'en voyez ravie. »

    Urìel décrocha rapidement de la conversation pour scruter pour la énième fois la foule les entourant. Son rôle était d'assurer la protection de sa Généralissime, ce n'était pas le moment de céder à la paresse. Pourtant, le sentiment qu'on l'observait picota sa nuque. Il tourna vivement la tête vers une Deliantha qui le regardait avec suspicion. Abbendis le remarquant se tut et, arborant un sourire, désigna Urìel du regard.

    « Oh excusez moi, je ne vous ai pas présenté mon compagnon. Voici Urìel Teredor, capitaine de la Croisade. »

    Urìel salua d'un signe de tête mais sentit le trouble imperceptible de la grande dame. Il l'a fixa intensément mais elle afficha un sourire étrange, en murmurant un « Enchantée. ». Rarement il avait vu aussi bonne actrice. Elle s'était fabriquée en une fraction de seconde un masque imperturbable, confiant et innocent. Elle était forte, très forte mais cachait quelque chose. Il promit de s'intéresser à son cas après avoir réglé son compte à Faranell. En attendant, entrons dans on jeu.

    Le capitaine décrocha son regard de celui de l'elfe et entreprit une nouvelle fois de jeter un coup d'œil tout autour de lui, faisant semblant de se désintéresser de Deliantha. Cette dernière, étrangement, s'empressa de couper court à la conversation avec Abbendis.

    « Si vous voulez bien m'excuser, il y a encore nombre de gens avec lesquels je dois m'entretenir. »

    Elle fila vivement, se faufilant à travers les convives avec aisances, en attrapant une coupe de champagne au passage. Abbendis plissa le regard.

    « Hmmm, capitaine, vous surveillerai le cas Deliantha après vous être occupé de qui-vous-savez. J'ai l'impression qu'elle nous cache quelque chose. »
    « Bien Haute Généralissime. J'avais la même opinion. »

    Abbendis hocha la tête et prit une coupe de vin située sur le buffet le plus proche. Quand elle releva la tête, elle resta silencieuse et immobile pendant quelques secondes, comme pensive. Urìel continuait d'observer les allées et venues des invités, ballet incessant de puissants.

    Soudain, la douce musique de fond se tût. Sur l'estrade principal, un orchestre important débarqua, tandis que les serviteurs de la maîtresse du palais débarrassaient les tables. Une piste de danse fut aménagée en peu de temps et un rythme soutenu et énergique débuta. Deliantha s'avança la première, en compagnie d'un jeune homme aux cheveux noirs ébouriffés. Urìel leva un sourcil et eut un faible rictus d'amusement en voyant l'accoutrement de l'humain et sa façon de provoquer. Comme quoi, il n'était pas le seul à se faire chier royalement dans cette soirée de bourges.

    Au moment où le duo s'élança sur la piste de danse, aussitôt imité par nombre de couples, Abbendis fixa son capitaine avec un regard intense.

    « Capitaine, c'est le moment d'agir. Trouvez Faranell et réglez-lui son compte. N'oubliez pas, cela doit se faire passer pour un accident. Compris ? Un accident. Pas de combat inutile. Soyez propre et concis. Ne me décevez pas Urìel. »
    « Bien Haute Généralissime. Jamais je ne vous ait déçu. Comptez-sur moi. »

    Urìel salua sa supérieure et prit congé. Il se posta dans l'ombre d'un pilier, évitant le flux de la foule qui convergeait vers la piste de danse. Teuh. Bande d'imbéciles. Mais, silencieux, il resta discret et invisible des convives. Il déboucha rapidement dans le jardin où l'obscurité menait un combat perdu d'avance contre les incroyables luminaires et autres torches présents dans la propriété.

    Il fallait désormais trouver cette satanée pourriture. Urìel avait toujours fait confiance en son instinct et sa foi sans faille. Il ferma les yeux, inspirant l'air chargé d'humidité et d'une odeur d'herbe fraîchement coupée. Une légère lueur émana de sa silhouette, l'irradiant de la tête aux pieds à la manière d'une aura divine. Quand il ouvrit les yeux, sa foi lui avait montré le chemin.

    Il s'enfonça dans la propriété de l'elfe, suivant la piste que sa foi et son instinct lui conseillait de suivre. Une fine senteur de mort l'imprégna, le confortant dans sa piste. Il arriva sur une terrasse où quelques groupes d'invités parlaient d'une voix feutrée, à l'abri du bruit de l'orchestre. Dans cette ambiance tamisée et apaisée, le croisé remarqua immédiatement la silhouette décharnée de Faranell, occupée à discuter avec un vieux gnome à l'aspect vénérable. Tout en engloutissant des quantités de petits fours, le réprouvé semblait être plongé dans un débat passionné.

    Le capitaine écarlate approcha, tout en finesse, pour se coller aux buissons les plus proches. Il put entendre des bribes de conversations de Faranell qui le dégoutèrent aussitôt et lui donna une furieuse envie d'en finir immédiatement avec cette créature.

    « Nan mais j'vous assure ! La décantation du sang peut prendre plusieurs heures mais je préfère attendre une dizaine de jours afin qu'il se soit formé une croûte de quelques millimètres. Cette croûte, je la gratte doucement afin d'obtenir une poussière de sang qui m'est utile dans nombre de composition car, ces particules solides de sang, s'étant oxydées avec l'atmosphère, ont acquises des propriétés très intéressantes du point de vue alchimique ! Si si ! »

    Engeance, je te décapiterai... Urìel avait du mal à contenir sa rage mais il songea à sa mission et aux ordres d'Abbendis. Discrétion avant tout. Attendre le bon moment pour frapper un coup mortel et faire disparaître son cadavre. Et surtout, camoufler tout ça en accident. Il lui faudra de la patience et il en aura.

    Tout en jetant quelques œillades discrètes au réprouvé, Urìel attendait, confiant, un léger rictus effrayant sur le visage, le moment propice pour frapper. Il sentait que ce moment approchait. Chaque instant le rapprochait de ce moment.

    Faranell n'allait pas sortir « vivant » de cette soirée.
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Razekiell

Razekiell



Feuille de personnage
Race: Mort-Vivant
Classe: Démoniste
Statut et/ou Métier(s): Directeur de la Société Royale des Apothicaires de Fossoyeuse (etc)

Indésirables invités & séduisant importun Vide
MessageSujet: Re: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeJeu 9 Déc - 22:16

Fossoyeuse, demeure du docteur Silas Faranell, – 03h10.

Qu'avait-on à faire, je vous le demande, de ce genre de choses. Sérieusement ?

Ses yeux avaient à peine effleuré l'écriture soignée et le cachet de Darnassus que Razekiell broya de son poing la fine feuille de parchemin. Faranell ne pouvait pas se vanter d'être plus affable que lui, et, de ce fait, il était tout naturel d'ignorer ce genre de... stupidités.

« Pourquoi ne pas... ? Ce serait amusant ♥ »

L'éclat pourpre des lèvres d'Helora s'incurva doucement dans le noir, laissant la lueur de la chandelle couler sur ses dents acérées, pernicieuses. Razekiell fit mine de ramasser prestement quelque chose sur la table, puis de le glisser dans sa poche. Ses doigts glissèrent un instant sur le tissu avant qu'il ne se retourne brusquement vers le mur de pierre et le miroir qui l'ornait. Il y suivit des yeux les fissures soulignées de lumière par l'éclat fébrile de la bougie.

« Que fais-tu ici ? Tu étais censée finir quelque chose, que je sache.
- C'est fait. »


Sans se départir de son sourire espiègle malgré le ton glacial qu'avait employé le démoniste, la succube amena à la flamme vacillante, seule lumière de la pièce, l'objet qu'elle tenait entre ses mains.

« Et c'est tout ? »

Le rictus de la démone s'élargit autant qu'il l'était possible, teintant son regard d'une sourde folie et d'un désir intense. Sa langue passa sur ses lèvres, gourmande, tandis qu'on entendit dans les ténèbres le bruissement du cuir. Le fouet claqua ; le hurlement qu'il arracha transperça l'air humide et suffocant.

« Et c'est tout. »

D'un coup de sabot elle poussa l'humain vers l'avant, l'exhumant de la pénombre. La terreur pure transfigurait les traits de sa face sanguinolente ; la bougie jetait des éclairs furibonds dans ses yeux hagards. L'hémoglobine luisait sur lui comme une seconde peau là où elle coulait encore ; et se craquelait, sèche, à d'autres endroits.

« Navré de voir que le temps n'a pas joué en ta faveur, Sergent Telion. Quel état pitoyable. Dans mes souvenirs, tu étais plus... vif.
- T... Toi ! Tu... tu es …. !
- On approche du but. Helora, j'ai changé d'avis. Cette réception sera très certainement une excellente occasion de faire des rencontres des plus intéressantes.
- Et tu souhaiterais... ?
- C'est évident, non. Si les croisés sont présents, et que la situation vient à nous offrir quelques réjouissances... »


Un sourire mauvais s'ouvrait sur ses derniers mots. Il sembla alors à l'humain que l'air s'alourdissait de magie, que les ténèbres se faisaient plus avides, plus voraces, les blessures plus douloureuses, plus brûlantes. Au-dessus de lui, il vit la flamme de la chandelle se gonfler d'une lueur verte, gangrénée, et jeter ses éclats fluorescents sur la face, livide mais déterminée, du mort-vivant qui lui faisait face.

« Alors je serai heureuse de les massacrer en votre nom, mon maitre. ♥ »

**
*


Darnassus, palais de Deliantha Nightwing, 19h30.

La fabuleuse demeure de Deliantha Nightwing eut le mérite de surprendre un instant Razekiell. La fête qui battait son plein à l'intérieur y était certainement pour quelque chose, et gonflait le palais de son bourdonnement sourd. Le regard luminescent du démoniste balaya sa mise ; presque parfaite. Toge impeccable, masque sobre, multiples gâteries dans les poches. Ramenant sur les yeux sur le bâtiment comme incandescent de lumière et de foule, il soupira longuement, en présage de la longue et pénible soirée qu'il allait devoir braver. Puis, après un dernier coup d'oeil à ses ténèbres favorites, derrière lui, il se retourna et entama d'un pas résolu le chemin pavé, appréhendant déjà la brûlure de cette insipide réception. Il était Faranell à présent ; quel supplice ! Plusieurs heures durant il devra jouer la comédie. Car le docteur, était, bien sûr, son exact opposé, et que ce fichu masque soit suffisant eut été une folle utopie. Non, il devait suivre de très près les habitudes de l'alchimiste, ses gestes, et aller jusqu'à travestir sa voix, d'habitude si calme et si indolente, la transformant en une tessiture aiguë et sinueuse. Quel calvaire, je vous dis ! Mais ce soir, heureusement, le jeu en valait la chandelle. Et pour cause, la Croisade Ecarlate, pas une mince affaire, je vous dis. D'habitude, quand on se rencontre c'est plutôt... mouvementé... alors, vous pensez, pouvoir tâter le terrain sans se mouiller, quelle occasion rêvée pour notre démoniste !

« Bonsoir. Vous êtes … ?
- Docteur Silas Faranell, Maitre Apothicaire de la Société Royale des Apothicaires. »


Parce que plus c'est long et pompeux, mieux cela donne ! Un sourire carnassier étira les lèvres de Raz... Faranell, et on le laisser naturellement rentrer sans trop faire d'histoires. Il n'échappa cependant pas à la fouille obligatoire, bien qu'avec l'emphase qui caractérisait l'apothicaire il le refusa catégoriquement.

« Quelle honte de faire subir cette humiliation aux invités de dame Nightwing ! Non mais je vous jure ! »

Conscient qu'il en faisait un peu trop, Razekiell rajusta le col de sa veste, et risqua un coup d'oeil en travers de la porte du hall. L'intérieur était... dégoulinant de lumière. Répugnant de dorures. Asphyxiant de parfums. Beaucoup trop de monde, des gens qui parlaient et riaient haut et fort, secouant leurs larges parures scintillantes, les doigts, lourdement sertis de bagues, pincés avec préciosité sur les coupes d'alcool. Quel pitoyable spectacle. Après une ultime bouffée de courage, Razekiell pénétra dans la pièce surchauffée.


« Bonsoir, mademoiselle Nightwing, c'est un honneur de vous rencontrer ! Veuillez accepter ces quelques friandises en guise de présent. »

Le malaise qui surprit le démoniste sur l'instant ne se lut pas dans sa voix, trop habilement maniée, mais il s'éloigna aussi vite que lui permettaient les règles élémentaires de politesse. L'aura de la prêtresse, lorsqu'il l'avait approchée, avait englouti dans son souffle son esprit, fait tomber sur son regard un voile trouble, opaque. Alors qu'il ne distinguait puis que les formes, doucement incurvées, de son hôte, la nausée le fit vaciller ; il tenta de se reprendre, tout déboussolé qu'il était. C'était donc... elle, la fameuse Deliantha Nightwing ? Il ne put s'empêcher de reporter ses yeux sur l'elfe de la nuit, loin à présent. Quelle était donc cette fichue impression qui l'avait étranglé sitôt qu'il avait croisé son regard ? Il n'en était tout de même pas à ça ! Une femme, aussi séduisante soit-elle, ne pouvait décemment pas le faire divaguer de la sorte. Difficilement, Razekiell retrouve ses sens. Non, il ne s'agissait pas de cela. Il s'agissait de quelque chose de beaucoup plus dangereux. De beaucoup plus intéressant, donc. Reprenant peu à peu sa contenance, le Réprouvé s'appuya sur la rambarde du grand escalier central, l'esprit encore un peu embourbé. Il ne quitta des yeux la Dame de la soirée uniquement lorsqu'un attroupement de bourgeois se fit autour d'elle et lui permit de regarder ailleurs.

Et alors seulement Faranell se ressaisit, entra dans la danse... à sa façon. D'un talent et d'un sang-froid remarquable, Razekiell était dans son rôle aussi irréprochable que possible. Il s'attira bientôt autour de lui une petite foule de curieux qui prêtaient une oreille un peu distraite aux discours loufoques du scientifique dégénéré. Véritable petit phénomène de foire de son vivant, Faranell se montrait une nouvelle fois au centre de l'attention, et ce, grâce à ce marionnettiste de démoniste, ce marionnettiste qui prêtait sa voix au grand apothicaire de Fossoyeuse, comme il lui prêtait son corps, et lui était ainsi semblable. Sauf que la mascarade s'arrête précisément à ce point : Razekiell n'est pas Faranell. Et il eut tout le loisir de le constater lorsque des invités de marque firent leur entrée.

« Oh, Dame Abbendis, quel plaisir que vous ayez pu vous libérer pour assister à ma petite soirée. J'espère que le voyage n'a pas été trop long ?
- Horrible, mais je ne m'étendrai pas sur les détails ma chère Deliantha.
- Bien bien, veuillez entrez. Faites comme chez vous, je viendrai à votre rencontre dans la soirée, je dois m'entretenir avec vous de quelques sujets... Si vous permettez. »


La Croisade Ecarlate. Le sang du démoniste, s'il en avait encore, ne fit qu'un tour dans ses veines de non-mort. Le bourdonnement qui lui vrilla les oreilles le pliant en deux, tandis qu'il sentait déjà l'aura des paladins venir jusqu'à lui, l'effleurer, l'écoeurer.

« Docteur Faranell ? Vous allez bien ? »

Vite, vite. Ne faire comme si de rien n'était. Détournant vivement les yeux, il tenta de reprendre le fil de son discours si brusquement interrompu. Il avait malheureusement attiré l'attention par son malaise passager, et ce n'était pas, mais alors vraiment pas le moment de se trahir en public. Salvatrices, les premières notes de l'orchestre résonnèrent dans la pièce, chassant cancans, gloussements et minauderies. L'anneau de bourgeois qui s'était formé autour de Faranell se délia alors, soulageant notre ami au moment où il en avait certainement le plus besoin. Sans atteindre plus, il profita du mouvement de foule pour s'éclipser discrètement.

* *
*


La fraicheur toute relative de la terrasse, où la lumière se faisait moins agressive, apaisa quelque peu notre Réprouvé. Cette soirée était un véritable calvaire, où, à chaque instant, il se devait de rester maitre de lui-même, ou plutôt de sa marionnette. Mais c'était fou, il faut le dire, de voir jusqu'à quel point les gens pouvaient-ils se faire berner. On avait ici, non seulement celui qui travaillait sur la peste la plus meurtrière que les Réprouvés n'eurent jamais consue, mais également cet ancien mage, dont l'âme, profondément enchainée, trainait avec elle, enlacée tout contre son odieuse noirceur, un démon qui avait fait de son nom une douloureuse cicatrice dans l'honneur de la Lumière. Une tâche inavouable... Il importait à ses plus fervents défenseurs de la faire disparaître au plus vite ! Mais pour l'instant il importait de...

Razekiell releva un sourcil sceptique lorsqu'un gnome, l'âge bien passé déjà, se présenta devant lui, l'obligeant à sortir de ces pensées. Ce fut avec difficulté qu'il s'interdit de renvoyer cet importun d'où il était venu, et de prendre, comme il le convenait, le ton mièvre et complaisant de Faranell. Sans trop y croire cependant, il entama avec la petite chose une conversation des plus... ennuyeuses... où son interlocuteur intervenait sans cesse avec des questions... idiotes... sur des sujets des plus... inintéressants. En sommes toutes, un discours des plus passionnants.

« Et donc, avec... ça... vous faites des potions ? Mais ce n'est pas vraiment... utile, si je puis me permettre ?
- Nan mais j'vous assure ! La décantation du sang peut prendre plusieurs heures mais je préfère attendre une dizaine de jours afin qu'il se soit formé une croûte de quelques millimètres. Cette croûte, je la gratte doucement afin d'obtenir une poussière de sang qui m'est utile dans nombre de composition car, ces particules solides de sang, s'étant oxydées avec l'atmosphère, ont acquises des propriétés très intéressantes du point de vue alchimique ! Si si ! »


Sa voix s'envola dans les aigus sur ses derniers mots, lui étranglant la gorge. Portant les mains à son cou, il regarda farouchement autour de lui ce qui pouvait être la cause de cette soudaine sensation tout à fait... déplaisante. Et avant même qu'il n'en ai eut la confirmation, Razekiell reconnut cette magie qu'il haïssait tant : la Lumière d'un Paladin. Elle s'insinuait, l'odieuse, jusque dans ses poumons de non-morts, et le suffoquait.

« Professeur Faranell ? Un problème ?
- N... non... Je crois que mes articulations commencent à se pourrir, hé hé ! Je vais me dégourdir les os, excusez-moi. Ravi d'avoir pu parler avec vous, Louco Brillecaboche !
- C'est Brillegaloche, professeur ! Brillegaloche ! »


Mais le professeur était déjà bien loin.

Le coeur au bord des lèvres, il s'éloignait le plus rapidement possible de l'endroit d'où venait l'énergie. Se reprendre. Discrétion avant tout. L'énervement qui monte, se déchaine ; bourdonne dans la tête, sourd, lancinant. Il ne peut s'empêcher de se retourner, dans ce qui semble une avancée dans les ténèbres ; son regard croise celui, flamboyant, du croisé, celui-là même qu'il a vu aux côtés de la Haute générale Abbendis. Et, sans même comprendre pourquoi, Razekiell le reconnaît immédiatement. Immédiatement, il sait son nom. Urìel Teredor.

« TUE-LE ! JE VEUX SON AME ! »

L'inflexion est si puissante qu'elle lui fauche les jambes. La douleur est insupportable, ou pire que ça ; le supplice martèle son crâne, découpe un à un les fils qui le rattachent à la raison. Il ne s'entend pas hurler, mais sent l'herbe humide du jardin sous ses genoux, à travers le tissu. Il est loin de demeure, mais pas assez cependant pour se fondre entièrement dans les ténèbres. Mais il ne voit plus rien. Il n'entend plus rien. Il est seul, seul avec cette souffrance et la voix de la démone qui hurle dans sa tête.

« que pour la Lumière. Erreur de la nature, ta présence n'est même pas permise sur ces terres ! MEURS, POURRITURE !!!»

Et voilà que, soudainement, un faisceau de Lumière le sort de l'abîme sans fin dans lequel il s'enfonçait. Razekiell esquive de justesse ; la lame, ardente, effleure sa joue, et déjà le brûle comme un coup de fouet. Mais il n'en faut pas plus pour le sortir de son délire et le replonger dans la réalité, face à ce croisé furieux dont les yeux n'expriment plus qu'un seul souhait.

« TUE-LE ! »

Une seconde fois, et c'est un miracle, Razekiell évite une frappe mortelle. Glissant sur le côté, il rampe un instant dans l'herbe fraîche, se redresse difficilement. Il ne peut l'accepter, mais c'est évident : il ne pourra pas se battre. Pas ici, pas en tant que Faranell, et surtout pas avec cette folle qui se débat pour sortir du Grand Vide, qui guette la moindre occasion où Razekiell ferait appel à la magie démoniaque pour trouver la faille, et s'y engouffrer, apparaître dans notre dimension. Surtout pas, ce serait un désastre.

Mais le fait est là : devant lui bout un croisé qui ne souhaite qu'en découdre ! Il n'arrive plus à réfléchir, il n'arrive plus à bouger, il n'arrive plus à quoi que ce soit. Mais soudain, un claquement de cuir luit dans le noir, et le démoniste y reconnaît aussitôt sa chance : Helora. Il se décongèle aussitôt, profite de l'effet de surprise, se précipite pour retourner le plus vite possible à la villa, à la clarté, à la sûreté.

« Alors, il paraît que l'on a envie de se dégourdir les muscles ? ♥ »

Helora, je ne suis pas un lâche, mais ça, c'est la solution d'urgence. Amuse-toi bien, ce type a l'air tout à fait... charmant.


Dernière édition par Razekiell le Ven 10 Déc - 20:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeVen 10 Déc - 17:22

Les Tarides, Cabestan

Les combats faisaient rage dans la ville de Cabestan, plusieurs équipages de pirates s’étaient alliés pour lancer un assaut sur les gobelins du Cartel Gentepression. Ceux-ci étaient peu nombreux face à tous ces ennemis rassemblés, ils se battaient comme ils pouvaient mais si l’affrontement continuait comme ça, ils ne pourraient pas faire grand-chose. Certains gobelins parlaient à des gadgets, encore une de leurs inventions complètement loufoques mais pas pour autant inintéressantes. Apparemment, il se servait de cet appareil pour communiquer avec d’autres gobelins dans le monde. Très intéressant…

Glandallin se trouvait assis sur une chaise, sirotant une bière tranquillement avec un sourire sadique en voyant le spectacle qui se passait sous ses yeux de Nains. Il observait le gobelin qui se servait de l’appareil depuis un bon moment et il ne semblait pas indifférent au charme de ce gadget. Finalement, il se leva de sa chaise pour aller à la rencontre du gobelin, celui-ci avait terminé sa petite discussion et il devait sûrement être apte à renseigner le gladiateur. Il l’attrapa par le col pour que ce couard ne prenne pas ses jambes à son cou et commença l’interrogatoire :

« Ne t’inquiète pas, je ne fais pas partie de ces pirates, je suis juste un acheteur potentiel et j’aimerais plus de renseignements sur ce que t’as dans la main. Je paye bien… »

Disaitt-il en montrant la bourse remplie de pièces d’or accrocher à sa ceinture. La peur qui se lisait sur son visage ne se voyait plus, au contraire, il semblait très intéressé par la bourse qui pendait et sa nature commerçante reprit le dessus. Le Nain le posa sur le sol et celui-ci déclara avec le plus grand calme :

« Suivez-moi. »

Il n’attendit pas de réponse et se mit à courir le plus rapidement possible vers ce qui semblait être son atelier de travail ainsi que son magasin. Le gladiateur trottinait pour le suivre, pas la peine de se fatiguer pour rien, en plus, contrairement au gobelin, il n’avait pas peur de la bataille qui se déroulait autour d’eux. Il entra dans l’atelier, le gobelin était déjà assis sur une chaise, derrière lui se trouvait une dizaine de gadgets qui l’intéressait. Le commerçant demanda :

« Vous en désirez combien ?
_ Je veux d’abord savoir les fonctions de cet appareil et comment s’en servir. »

Le gobelin proposa au Nain de s’asseoir et prit un des gadgets dans ses mains, pour commencer, il expliquait l’utilité de l’appareil. Il servait à communiquer avec d’autres personnes à distance mais la personne devait aussi avoir cet objet. Il expliquait que pour être sur de ne parler qu’à une seule personne, il devait créer une sorte de "canal" en tournant un bouton qui se trouvait sur le côté. Pour l’activer, il suffisait d’appuyer sur le gros bouton du milieu, pour le désactiver, il fallait faire la même chose.

« Voilà tout ce que vous devez savoir, vous en voulez combien ?
_ Je veux tout.
_ Euh… Bien, ça fera… »

Le gobelin se tut quand il vit la grande épée que venait de sortir le Nain, la peur réapparut sur son visage et il criait pendant que le Nain affichait un sourire sadique :

« G…Ga… Gardes ! G…Gardes !
_ La ferme ! Tu sembles oublier qu’ils sont un peu occuper dehors, c’est pas de chance… »

Ces paroles furent les dernières que le gobelin entendit dans sa vie car la grande lame venait de découper sa tête qui traînait sur le sol au côté d’une flaque de sang. Glandallin rangea son épée et prit tous les gadgets qui l’intéressait puis les rangea dans un sac qui traînait. Il sortit de l’atelier, la bataille faisait toujours rage et le Nain se réinstalla sur une chaise.

Les minutes passaient et il fut enfin remarquer par un petit groupe de pirates, ils avaient comme objectif : tuer toutes les personnes de cabestan. Pas étonnant qu’il s’approche d’un Nain seul pour l’affronter. Ces abrutis ne savaient pas contre qui ils voulaient se battre… Un léger bruit de pas se fit entendre derrière lui et un sourire s’afficha sur ses lèvres alors que ses quatre adversaires s’approchaient, épée à la main.

Une flèche frôla sa tête et atterrit en pleine gorge de l’un des pirates. Deux autres pirates tombèrent par deux autres flèches qui arrivèrent simultanément. Le dernier se stoppa net, il ne comprenait pas ce qui venait de se passer, le Nain profita de ce moment pour se lever et planter sa hache dans la gorge de son ennemi. Il rangea sa hache puis retourna s’asseoir pendant qu’un Troll sortait de l’ombre. Il s’approchait du Nain afin de murmurait quelque chose à son oreille. Le visage du Nain s’illumina, les paroles du Troll l’avait réellement réjoui.

« T’es sérieux ? »

Le Troll eut un grand rire et hocha la tête en affichant un grand sourire. Il ne comprenait pas comment il faisait pour être joyeux en toute circonstance et le pire, c’était qu’il réussissait à transmettre sa bonne humeur aux personnes présentes autour de lui. Il avait même réussi à faire rire Glandallin. Il faisait parti de ses officiers et était un homme très important pour "Représaille".

« Intéressant… »

Il se leva et partit de Cabestan suivit du Troll. Il n’en avait plus rien à faire de la bataille qui se jouait ici, il avait des choses beaucoup plus importantes à faire…

***

« Allons-y. »

Ils se trouvaient à quelques mètres du château, celui-ci était tout simplement sublime et l’hôte avait raison d’organisée une soirée. La petite troupe avança jusqu’à l’entrée de la demeure, ils étaient trente sans compter Glandallin.

« Positionnez-vous, moi je rentre. »

Ses hommes se positionnèrent immédiatement alors qu’il entrait dans la maison. Des gardes s’occupaient de fouiller les invités car le port d’arme était interdit pour cette soirée. Il leur fit comprendre pourquoi il devait garder ses armes, par chance, ces gardes n’étaient pas butés. Il entra donc dans la noble demeure, l’intérieur était tout comme l’extérieur, sublime.

Le bruit de voix, de rire se faisait entendre de l’entrée. Apparemment, la soirée avait déjà commencé, il ne voulait pas arriver en avance, déjà qu’une partie de la soirée allait être ennuyante, si en plus il devait arriver avant tout le monde… Il arriva dans la salle où la plupart des invités se trouver, la salle n’était pas encore rempli ce qui voulait dire qu’il manquait encore du monde. Il espérait avoir des informations sur les personnes présentes, il n’aimait pas s’aventurer dans l’inconnue.

Peu de temps après, l’hôte vint à sa rencontre, tout comme sa demeure, elle était sublime malgré qu’elle soit une Elfe.

"Il est triste qu'Eldred n'ait pu assister à cette soirée, lui qui tenait tellement à ce que je me range du côté du pacte de non-agression... Enfin il vous a quand même envoyé à sa place, j'espère que la soirée sera à votre goût".

Une voix envoûtante, un corps sublime ainsi qu’un visage angélique, Déliantha devait être une de ces femmes qui était habituée à obtenir tout ce qu’elle désirait. Il répondit :

« J’espère aussi. »

Il prenait un ton nerveux, Glandallin ou plutôt Comeer était un très bon acteur et avait l’habitude de jouer le rôle de personne qu’il ne connaissait pas. L’Elfe partit ensuite pour voir d’autres invités. Le Nain restait où il était, adossé à un mur, il observait tout les nouveaux venus, il en connaissait certain de réputations.

La Haute Généralissime Abbendis accompagné d’un de ses subordonnés assez connu : Uriel l’Ardent. Cet homme avait battu l’un des plus grands des gladiateurs : Tenkai. Il désirait ardemment combattre contre ce réprouvé un jour, à cause de ce croisé, il n’en eut pas l’occasion… Du coup, il espérait avoir un jour, l’occasion de se battre contre cet homme qui doit sans aucun doute, être très puissant.

L’apothicaire Faranell, il savait que ce réprouvé était un grand apothicaire mais des contacts lui avaient dis qu’il cachait un grand secret, enfin il pensait sa vu son air assez louche.

Une partie de la salle fut dégagée lorsque l’orchestre présent venait de commencer à jouer pour laisser place aux danseurs. L’honneur de la première danse revint à l’hôte de la soirée, elle prit un homme pour compagnon qui était loin d’être le plus noble des personnes présentes étant donné la façon de se porter ainsi que de se fringuer.

La musique s’arrêta et les danseurs furent applaudis par le public. Le Nain se mit à bouger, il n’aimait pas vraiment ce genre de spectacle, la danse… Il ne savait pas si quelque chose de plus ennuyant exister. Il savait ce qu’il pouvait faire et ce qui allait l’occuper : repérer les gardes kor’kron ainsi que leur chef, Grom’ le deathmond. Sa mort serait vraiment très embêtante pour le grand chef de la Horde, après tout, perdre un amie proche n’est jamais une chose facile à avaler…

Il se lécha les lèvres alors qu’une lueur de folie apparaissait dans ses yeux. Alors qu’il marchait tranquillement dans les grandes allées de la demeure, il repéra rapidement un des gardes, après tout, ces barbares d’Orcs ne passaient pas vraiment inaperçu, surtout ceux-là étant donné leur taille ainsi que leur musculature. Les larbins ne l’intéressait pas, dans l’absolu, il cherchait le chef qui devait certainement se trouver dans la grande salle. Quelques minutes après, l’Orc se trouvait à quelques pas de lui. Le deathmond l’avait vu et le regardait droit dans les yeux, une véritable tête de fou remplaça pendant un court instant le masque imperturbable que portait le Nain habituellement. Ensuite, il se faufila dans la foule afin d’être hors de vue de l’Orc.

Son estime pour les Marteaux de la Paix avait du baissé rapidement, tant mieux. Il savait ce qu’il allait faire pour ne pas s’ennuyer pendant cette soirée…
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MessageSujet: Re: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeMar 21 Déc - 19:44

Darnassus Demeure de Deliantha Lightwind 18h30

Grom' été la, il inspecté les moindres recoins du palace depuis sont arrivé maintenant.
Les invité arriverai d'un instant à l'autre. Tout été enfin prêt, chaque Kor'kron été à son poste. Tout aller pour le mieux .
Tout sauf peut-être l'arrivé dans l'après midi d'un groupe de nain du clan des marteaux de la paix. Grom' n'approuvai pas cette idée, pour deux raison:
Premièrement, il eut déjà à faire à un groupe de Marteaux de la paix, et cela c'était fini de façon plutôt ... musclée...
Deuxièmement, et raison qui entraina la première, Grom' n'avait jamais approuvé la façon de fonctionné des nains, il les avait toujours trouvés trop laxistes, trop détendus.
Et cela ce confirmer encore aujourd'hui, avec leur arrivée à seulement quelques heure de la réception, alors qu'ils devaient organisés toute la sécurité extérieure.

Mais bon, c'était le souhait de Deliantha Lightwind, et après tout, le but de cette soirée n'est-il pas de rassembler alliance et horde ?
Du moment qu'il ne se passait aucuns incidents avec les Kor'kron, et qu'il n'aura pas à rattraper les erreurs des nains, cela convenait à Grom'.

"Deathmond? Tout va comme vous voulez? Vos gardes sont en places? N'oubliez pas de fouiller les invités, aucune arme ne doit entrer ici. Je compte sur vous pour que tout se déroule normalement."
C'est Deliantha qui venait de poser la question, Grom' voulut lui répondre, mais elle avait déjà tourner les talons en direction du hall d'entré.
Alors qu'il la regardait, Grom' aperçus ,dans l'encadrement de la porte, les premières voitures qui arrivé. Il fallait ce hâter.
Il le savait très bien, durant cette soirée, aucune erreurs ne serait permise, il représenter son peuple orc et son chef, et ne devait en aucun cas salir leurs images.

environs de 22h

Jusqu'à maintenant tout ce dérouler pour le mieux.
Mis à part quelques accrochages dans le hall d'entré, que ce soit avec des personnes n'ayant pas d'invitation, ou alors lors de la fouille, et de la répressions des armes. Mais tous cela, Grom' s'y attendait, et régla la plupart du temps le problème par sa simple présence, ou alors en haussant légèrement la voix, tout en faisant attention à toujours rester polis et correcte avec les invité.
Grom' tournait donc principalement dans la salle de réception, essayant de perdre le moins possible Deliantha des yeux, et surtout ces interlocuteurs.
Puis vint le moment de la danse, Grom' ce doutait que ce serait Deliantha qui l'ouvrirait, et été curieux de voire qu'elle personne elle choisirai.
A sa plus grande surprise, l'hôte ne choisit ni un homme grand et fort, ni un homme bien habiller, coiffure parfaite, mais un simple humain, mal coiffé, et bien qu'il portait un costume noir et une chemise blanche impeccable, la façon dont il été sur lui, col ouvert, pas de cravate, la chemise qui ressortait deci dela en au niveau des hanche, montrait un homme bien différent des autres riches invité.
Mais ce qui interpella le plus Grom' fut la réaction de l'homme lorsque, une fois la danse fini, il refusa l'invitation de l'hôte pour boire une coupe. De plus les deux personne commencèrent à s'échanger des paroles discrète, qui apparemment, interpeller Deliantha au plus haut point.
Une elfe vint alors s'interposer entre les deux, et l'homme à la tenue négligé en profita pour se retirer.

La soirée continua sans autres soucis majeurs.
Un autre personnage interpella Grom'. Un nain, mais un nain différents de tous ceux qui pouvait être présent dans le palais, puisque celui ci portait non pas un costume de soirée, mais une armure, certes une armure luisante, mais cela rester un armure, et qui plus est, accompagné d'armes. De plus alors que Grom' observait attentivement ce nain, ce dernier se retourna vers lui, lui lançant un regarde presque haineux.
Alors qu'il allait s'approcher du nain ce dernier se faufila ans la foule, et Grom le perdit de vue.
Tant pis ce disait-il, il le garderait a l'œil, c'est tout.


[hrp]
Voila , c'est un brève réponse je sais, qui ne fait pas trop avancer l'histoire, mais bon mon personnage n'étant pas au centre de beaucoup d'action pour l'instant, je préfère vous laisser l'honneur de la lancer Smile (puis oui, c'est vrais, je suis un peut en manque d'inspiration en ce moment ....) [/hrp]
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Deliantha

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Feuille de personnage
Race: Elfe de la Nuit
Classe: Prêtre
Statut et/ou Métier(s): Prêtresse d'Elune, chef des armées de Darnassus

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MessageSujet: Re: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeDim 9 Jan - 22:35

Le regard de l'humain se planta dans les yeux argentés de l'elfe. Pendant une seconde la prêtresse ne se sentit plus maitresse d'elle-même. C'était comme si elle perdait pied, qu'elle tombait dans un trou sans fond, noir. Noir comme les yeux vides de son partenaire. Deliantha se sentait sans défense face à lui. Il semblait pourtant tellement faible, inoffensif. L'elfe regrettait déjà son invitation quand l'homme ouvrit la bouche.

« Désolé Madame mais... vous supposez mal. J'ai mieux à faire. »

Un pic de glace planté dans le cœur de l'elfe n'aurait pas eu d'effet plus violent que cette réponse. Le refus de l'humain la faisait souffrir le martyre. Souhait de mort sans prière. A y regarder de plus près elle le détestait. Elle haïssait ce visage sans vie, cette attitude désinvolte. Elle exécrait ses gestes, abominait ses mots, ses paroles. Elle abhorrait ces yeux, miroirs de ce qu'elle était.

« Vous croyez vraiment que je suis ici pour parler affaire avec vos amis pète-cul ? Regardez moi... »

Le masque froid de Deliantha se fissurait à mesure que l'homme parlait. Elle voulait qu'il se taise. Qu'il disparaisse. Cet homme lui faisait ressentir un sentiment qu'elle n'avait pas éprouvé depuis bien longtemps: l'impuissance. Elle était prise de violents maux de tête et de nausées.

« Ce ne sont pas mes amis. », souffla l'elfe.

Pathétique. En d'autres circonstances elle aurait trouvé une réplique aigre et cinglante à lui envoyer, mais ce type lui faisait perdre tous ses moyens. A quoi bon accumuler autant de puissance et de connaissances qu'elle l'avait fait si quelques mots suffisaient à vous briser? Toute sa vie elle avait recherché le pouvoir, et maintenant tout cela lui semblait terriblement futile. Fin de l'espoir. Fin de l'amour. Fin du temps. Ne restait plus que le silence, lourd, pesant, pénible.

« Non, vous savez pourquoi je suis ici... »

Ces mots eurent l'effet d'un électrochoc sur la prêtresse. Il était là pour voler une des plus précieuses de ses créations. La plante qui lui permettaient de créer l'élixir de vie, les Larmes d'Elune, et dont elle seule avait le secret. Mais entre de mauvaises mains on pouvait également en faire une arme dévastatrice. La plante n'étant pas naturelle mais le fruit de divers croisements et opérations magiques, elle possédait une sève extrêmement instable et dangereuse.
Le regard malsain de l'homme ne faisait pas de doute sur l'utilisation qu'il comptait en faire. Toutes les émotions qui avaient auparavant assailli Deliantha ne laissèrent place qu'à un seul état affectif: la rage. Elle allait tuer cet humain qui avait osé lui faire l'affront de refuser son invitation. Autrefois on l'avait appelée Maitresse de la Mort, ce soir elle allait rappeler à tous qui elle était.
Plongée dans ses pensées l'elfe ne réalisa que trop tard que sa cible lui avait filé entre les doigts. Un elfe de la nuit se trouvait maintenant devant elle, et celui-ci semblait absorbé dans un discours concernant la calligraphie et les diverses encres qu'il utilisait. Deliantha attrapa Eliios par le col de son costume et, le pressant contre elle, lui chuchota:

« Tout à l'heure tu es arrivé avec un humain, qui est-il? »

Pris de panique le calligraphe répondit:

« J'en sais rien, c'est une pure coïncidence... »

La patience de la prêtresse allait bientôt céder, cet imbécile le se rendait pas compte qu'il protégeait sûrement un dangereux malfaiteur.

« Ne me prenez pas pour une imbécile. Je sais très bien que je ne l'ai pas invité, et seul un excellent calligraphe pourrait imiter mon écriture sur une invitation. (Deliantha saisit la dague qui pendait à sa ceinture et la pointa en direction de la virilité de l'elfe) Alors maintenant tu as le choix: Soit tu me dis qui il est et je fermerai les yeux sur ce qui s'est passé, soit j'en sectionne un morceau et tu ressors d'ici en direction d'une cellule miteuse.. »

L'elfe paralysé par la peur déglutit avant de reprendre:

« Il... il s'appelle Essnälth, il vit à Baie du Butin. »

Ayant obtenu les informations qu'elle désirait Deliantha relâcha brutalement l'elfe qui tomba au sol. Baie-du-Butin... Ce ramassis de rats puants... Telle une véritable furie Deliantha s'élança à la poursuite d'Ess en hurlant:

« ESSNALTH! FILS DE CHIEN! TA TÊTE AURA BIENTÔT SA PLACE AU BOUT D'UNE PIQUE TU M'ENTENDS? »

Tout le monde la fixait maintenant alors qu'elle se dirigeait vers le couloir qu'avait emprunté Ess. Le visage d'habitude angélique de l'elfe avait laissé place à celui d'un monstre déchainé, avide de mort et de destruction.
Deliantha se dirigea logiquement vers sa chambre, Ess serait obligé d'y passer pour accéder à la plante qu'il cherchait.

Sa respiration se coupa un instant quand elle découvrit que la porte de son salon privé était ouverte. Elle avança prudemment et rentra dans la pièce, qui ressemblait plus à un champ de bataille qu'à un salon. Les tables et les chaises étaient renversés, les tableaux troués, les tentures arrachées... Et Màeko était attachée, inconsciente, au pied d'un lourd en marbre. La prêtresse accourut auprès d'elle et la secoua afin qu'elle reprenne conscience.

« Màeko? Où est-il parti? »

« Détache moi vite, que j'attrape ce salaud! »

Deliantha scruta son amie enchainée et reprit:

« Tu l'as aidé? », demanda-t'elle d'un ton soucieux.

Elle regretta ces mots à la seconde même où ils sortaient de sa bouche. Elle se dégoutait. Màeko était son amie et elle avait tort de douter d'elle.

« Excuse moi... Je me suis laissé aveugler par la colère. »

Deliantha se tourna vers la table et la pulvérisa afin de libérer Màeko, qui lui indiqua la porte de sa chambre.

Ainsi il avait réussi à entrer... La prêtresse avait crée la clé permettant d'ouvrir cette porte elle même et il était impossible que quelqu'un d'autre en possède un exemplaire... Elle sortit de sa poche une perle magique, faite d'ombre et de lumière mêlées, et l'inséra dans le réceptacle prévu à cet effet. La porte de la chambre s'écarta et Deliantha la traversa au pas de course, Màeko sur ses talons, pour ouvrir la porte donnant sur son laboratoire. Les murs en pierre brute encadraient une vaste salle, et plusieurs flacons reposaient ça et là sur des plans de travail en désordre. Au milieu de la pièce elle découvrit Ess, la cause de tous ses maux, pieds nus, la chemise déchirée et ensanglantée, qui tenait la plante contre lui.

Alors qu'elle désirait plus que tout détruire cet indésirable, ses mains et ses lèvres refusaient de se plier à sa volonté. Elle sentait toujours sa rage et sa colère parcourir ses veines mais c'était comme si ses membres étaient paralysés. L'humain la dégoutait. Elle voulait le voir souffrir comme il la faisait, et l'avait faite, souffrir. Son cœur battait à tout rompre, masse ardente prête à exploser. Mais elle était incapable d'agir et restait là, figée, tandis que l'humain les regardait tour à tour elle et Màeko.
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Essnälth

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Race: Humain
Classe: Aucune
Statut et/ou Métier(s): Musicien (guitariste), Trafiquant, Prestidigitateur.

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MessageSujet: Re: Indésirables invités & séduisant importun   Indésirables invités & séduisant importun Icon_minitimeDim 16 Jan - 17:54

Bon. Il fallait faire vite. Ess avait profité de son effet de surprise pour filer, mais il n'avait aucune idée de la réaction qu'allait avoir Deliantha... Mais sans savoir pourquoi, il imaginait qu'elle n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et que, par conséquent, il ne serait pas tranquille très longtemps.

Bon. Le plan. L'homme sombre, qui errait au milieu des robes flamboyantes des invités, se remémora les paroles de Thaanös. Telle une ombre, il glissait dans un tourbillon de couleur, dans lequel personne ne faisait attention à sa présence. En revanche, quelqu'un attirait tous les regards... Ess, une lueur vive éclairant un instant son regard noir, s'approcha de la délicieuse Màeko.

Ah, qu'elle était séduisante. Elle incarnait à la perfection le type de femmes qu'Ess aimait... fréquenter. L'ombre se glissa de l'autre côté d'un pilier de marbre, où était adossée la belle. Tel un voyou attirant la belle bourgeoise, il lui prit la main et l'attira de son côté, la forçant à abandonner le bellâtre avec qui elle papillonnait. L'Elfe, offusquée, le dévisagea, puis détailla son accoutrement avec une légère grimace. Ess avait beau avoir un charme troublant, il ne collait pas au décor. Sa présence elle-même était étrange. Trop étrange pour échapper à l'esprit fûté de l'Elfe...

« Qui êtes... »
« Je suis Essnälth, l'ami d'Azuka. Je dois vous parler d'urgence. »

Ess la regarda avec un air grave, jouant parfaitement la comédie. La belle avait beau être futée, elle ne pouvait deviner à quel point Ess pouvait être mauvais, et surtout, prêt aux pires actions pour obtenir satisfaction. Elle accepta de le conduire dans un lieu privé, et tandis que le regard d'Ess se délectait de la silhouette qui le guidait, un sourire mauvais s'esquissait sombrement sur ses lèvres.

Ils arrivèrent au Salon, l'appartement privé de Deliantha Nightwing, l'hôte de cette prestigieuse soirée. Le sourire d'Ess disparu au moment ou il pénétrait les lieux, mais sa satisfaction intérieure n'en fût que renforcée. C'était presque trop simple.

L'Elfe le questionna sur sa présence ici, ainsi que sur Azuka. Bon, il était arrivé dans le Salon. Etape numéro deux: se débarrasser des gêneurs... Le regard sombre de l'homme, entre deux mèches aussi ténébreuses, se posa sur la délicieuse Elfe. Et la comédie continue.

« C'est... cette lettre... »

Il sortit de sa poche de pantalon une lettre froissée. Visiblement troublé, probablement quelque peu apeuré, il s'avança vers Màeko mais, au lieu de lui donner la lettre, la dépassa pour se diriger vers un lourd bureau de marbre, qu'il avait repéré dès ses premières secondes dans la pièce. Il s'appuya fesses contre le bureau, tourné vers Màeko, lettre en main. Il leva les yeux vers elle et, s'assurant qu'elle était aussi intriguée que prévu, posa la lettre à côté du lui, juste au bord de la plaque de marbre. Il soupira et se passa un main nerveuse dans les cheveux, mâchoire serrée. Le regard troublé, il lâcha enfin, sortant imperceptiblement quelque chose de sa poche:

« Je crois que rien ne se passe comme prévu pour elle. »

L'elfe démarra au quart de tour et vint s'emparer de la lettre. Ou du moins, essayer. Car quelque chose, à laquelle elle ne s'attendait pas, se produisit.
Au moment ou elle saisissait la lettre, juste devant Ess, celui-ci, vif et rapide, lui saisit le poignet et, en deux mouvements, lui lia ce dernier au pied de la table à l'aide de menottes. Mais avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, l'homme, provocateur, bouscula Màeko contre le bureau et lui vola un baiser qu'elle repoussa au plus vite, folle de rage.

L'Elfe réagit vivement, mais Ess se contenta de reculer doucement, mains dans les poches, riant avec sarcasme. Il coupa les vociférations de l'Elfe:

« Oh, allez... M'en veux pas..., dit-il en riant, puis reprit doucement son sérieux, sans se départir pour autant d'un léger sourire satisfait, j'ai pas menti tu sais... Je suis vraiment l'ami d'Azuka... Bon, j'ai peut-être un peu déformé la situation, j'crois qu'elle va bien. Du moins, la dernière fois qu'elle était dans mon lit, elle allait plutôt bien. Rhaaa, fait pas cette tête, tu me ferais presque culpabiliser... » finit-il avec un sourire aussi hypocrite qu'ironique.

Il soupira puis, lâcha simplement, en se tournant vers la porte de la chambre de Deliantha, dos à Màeko:

« Au fait, joli collier. »

L'Elfe porta vivement sa main libre à son cou mais ne pu que constater que la clé avait disparu de son cou. Et elle était... dans les mains de Ess. Elle ne s'était rendu compte de rien...

Si Ess n'était décidément pas doué en combat, il avait appris un autre art, qui lui était très utile au quotidien: la prestidigitation. Il avait appris à créer des illusions avec ses mains depuis qu'il avait quitté le foyer « familial ». Cela lui avait été très utile pour gagner ses premières pièces, de façon légale, en spectacle, ou illégale, en volant tout et n'importe quoi. Si Thaanös embêtait Ess avec ses trucs foireux d'ingénieur, Ess le lui rendait bien en faisant disparaître et voyager des affaires appartenant à l'Elfe, juste sous ses yeux.
Oui, la prestidigitation était un petit peu sa magie à lui, son kit de survie. Très utile. Et ce soir, elle lui avait été utile pour dérober la clé que Deliantha portait au cou, pour attacher Màeko au bureau sans qu'elle ne se doute de rien, et pour lui dérober, à elle aussi, la clé qu'elle pensait porter avec sureté sur son délicat et appétissant petit cou. Et oui, Ess connaissait trop les femmes pour savoir que c'était leur cachette préférée. Et il savait trop bien s'y prendre pour aller fouiller de ce côté-ci.

Alors que Màeko bouillonnait derrière lui, Ess activa le mécanisme à deux clé pour ouvrir la porte de la chambre de Deliantha, comme le lui avait indiqué son ami aux longues oreilles. Mais il remarqua alors quelque chose: l'Elfe ne l'insultait plus. Non, elle parlait en langage Elfique. Qu'est-ce que...

Les yeux d'Ess devinrent rond comme des billes lorsque, derrière la porte de l'autre chambre, il entendit un violent rugissement. Il déglutit. Second rugissement. Ok. Quoi que ce soit, c'est pas gentil. Quoi que ce soit, ça va mordre. Action, réaction.
Ess, sans attendre, sous les yeux suspicieux de Màeko, retira sa veste de costume et l'enroula autour de son bras droit à toute allure, tandis que la porte face à lui s'ouvrait.

Un tigre. Génial.

La bête sauta sur Ess sans se faire attendre. Mais Ess était plus malin qu'il en avait l'air, et surtout était capable de réfléchir très vite. Il leva son bras droit devant lui, pour se protéger du félin qui voulu mordre ce morceau de viande mais se heurta à la veste enroulée, protégeant ce dernier. Ess tomba néanmoins sur le dos, sous le poids de la bête qui s'acharnait à déchiqueter le costume. Ess n'attendit pas plus, usant de nouveau de sa capacité d'adaptation phénoménale.

Oui, encore une qualité insoupçonnée de cet être le plus banal qu'il soit. Prestidigitation et capacité d'adaptation à toute épreuve, là étaient ses forces, ses armes. En quelques secondes, un regard, un mot percutant son esprit, Ess savait analyser et retourner une situation à son avantage. Il n'était pas d'une intelligence phénoménale... Juste d'une logique implacable. C'est sa façon d'avoir toujours la situation en main qui rend ce personnage si exécrable. Ess aura toujours le contrôle.

Violente douleur au torse. Ess grimaça tandis que trois entailles rougissaient sur son torse, qui, presque instantanément, se mit à saigner. La blessure n'était pas profonde. Il ne devait pas laisser de seconde chance à l'animal.
Ess serra la mâchoire et, se protégeant toujours de son bras, donnant un coup de bassin vif vers le haut, balançant ses jambes afin de caler ses pieds sous le ventre du tigre. Sa main libre vint alors appuyer sur deux petits boutons, à l'arrière de ses chaussures.
Se produit alors la magie de l'ingénierie. Deux ressorts bondirent des semelles du jeune homme, et expulsèrent le tigre assez loin pour qu'Ess roule sur le côté tout en se débarrassant de ces chaussures farfelues quoi que bien utiles, pour le coup. Il se releva rapidement et, instinctivement, couru en chaussettes dépareillées dans la pièce d'où venait le tigre, soit, la chambre de Màeko. Le tigre aux trousses, le regard d'Ess balaya la pièce à toute allure, insistant une seconde de plus sur le lit. Oui. Il sauta par dessus le lit, retombant maladroitement de l'autre côté en glissant sur le tapis, et tandis que le tigre bondissait de la même manière, Ess plongea sous le lit. Par chance, ou grâce à sa capacité de raisonnement, le tigre exécuta exactement ce que voulait Ess: il se jeta à son tour sous le lit, poursuivant le morceau de viande qui y rampait. Mais le morceau de viande était doué d'intelligence, et de plus d'intelligence que le prédateur. Ess rampa sous le lit en direction de la porte, sens inverse de là d'où il venait. Il se leva dès que possible et, lorsque juste derrière lui, le tigre sortit à son tour la tête de sous le lit, Ess tira la couverture afin qu'elle tombe sur la tête de l'animal. Désorienté, le tigre rugit de rage. Il ne lui fallu que quelques secondes pour se sortir de ce piège, mais ces secondes suffirent à Ess pour sortir de la pièce, fermer la porte et en bloquer la poignée. Tenant cette dernière fermement en s'appuyant contre elle, Ess, le cerveau toujours en réflexion ultra rapide, arracha avec hâte la ceinture de son pantalon et enroula cette dernière autour de la poignée, faisant un nœud compliqué, mais efficace: On ne pouvait plus baisser la poignée, le tigre était piegé, malgré son talent certain à l'ouverture de portes.

Alors que le félin lacérait la porte, Ess se retourna vers Màeko, respirant profondément pour reprendre son souffle. Un petit sourire vainqueur naquit sur ses lèvres.

« Désolé pour ton minou... Je sais que tu adorerais que je joue avec, mais j'ai pas vraiment le temps... »
« DELIANTHA ! »
« Oh, ne m'obliges pas à... »

L'Elfe appela de nouveau, faisant lever au ciel les yeux ténébreux de son ravisseur pas comme les autres. Ce dernier soupira et s'approcha. L'Elfe tenta de le repousser mais il n'eut finalement pas trop de mal à sortir un genre de mouchoir de sa poche pour le plaquer sur le nez et la bouche de la jeune femme. Elle s'évanouit alors, presque instantanément, dans les bras du junkie. Ce dernier l'allongea délicatement par terre, puis se hâta. Il avait perdu beaucoup trop de temps avec le tigre... Deliantha, ou pire, la sécurité, pouvait débarquer d'un moment à l'autre. D'ailleurs, il ne comprenait toujours pas pourquoi ce n'était pas fait...

Ess n'attendit pas plus et entra dans la chambre spacieuse et luxueuse de Deliantha. En temps normal, il aurait flâné et aurait jeté un oeil au genre de sous-vêtements qu'elle portait, mais là, il n'avait décidément pas le temps. Fouttue plante. Tiens, à ce propos, la voilà qui était là, dans la pièce suivante. Ess balaya le laboratoire des yeux, mais n'avait jamais eu grand intérêt pour ces lieux de sciences et réflexions complexes.
La plante était dans un petit pot en terre cuite. Elle même n'était vraiment pas grande, mais ses feuilles étaient de couleur argentées. Une lueur brilla un instant dans les yeux d'Ess, non pas pour la beauté du végétal, non... mais plutôt pour l'or qu'il allait recevoir grâce à elle...

Mais, l'or, ce n'était pas pour tout de suite. Car il était entré, mais encore fallait-il sortir d'ici... Et un bruit sourd dans le salon vint lui rappeler que ce n'était pas gagné. Ess se retourna, face à la porte d'entrée, plante en main, comptant sortir. Mais là, on en avait décidé autrement. Deliantha et Màeko, aussi belles que différentes, se tenaient entre lui et la sortie, le regard assassin. Màeko, fulminante, fit un pas en avant, mais Ess réagit instinctivement et directement : Il empoigna la plante d'une main, tenant le pot de l'autre, et fixa Deliantha.

« Tu sais, c'est qu'une plante... A mes yeux, c'est du fric. A tes yeux, c'est je ne sais combien de temps et d'énergie dépensée, c'est le fruit d'un long travail de recherche, c'est ta création... Une plante unique dans tout Azeroth... Mais, objectivement, ce n'est qu'une plante... »

Tutoyer Deliantha Nightwing ? Il avait osé. Dément, il s'avança un peu plus vers elle. Les deux Elfes n'osaient pas bouger, de peur qu'Ess ne détruise la plante. Elles attendaient, réfléchissant au meilleur moyen d'éliminer ce misérable insecte.

Ess vint devant Deliantha, assez proche d'elle. Il était grand, pour un homme, et elle ne faisait pas partie des plus grands de sa race. Ainsi, ils faisaient quasiment la même taille. Ess plongea son regard noir dans les yeux argentés de Deliantha, provocateur.

Mais, alors qu'il comptait s'en aller après ce regard, il se surprit lui-même à rester sur place, fixant l'Elfe. C'était comme si il ne pouvait plus bouger. Come si son corps ne répondait plus à ses volontés.
Ils étaient là, face à face, immobiles et absents. Seule Màeko les regardait l'un après l'autre. Mais c'était comme si ils n'étaient plus là. Comme si tout deux étaient dans une autre dimension. Ess ne voyait que Deliantha, et ne pouvait détacher son regard d'elle. Ses pensées s'emmêlaient, s'embrouillaient, plus rien ne lui répondait. Et bientôt, seul le Désir qu'il ressentait était certain. Oui, il la désirait. Ses cheveux longs, coiffés de façon à la fois sophistiquée et sauvage; sa peau d'un bleu froid, ses yeux d'argent, et ses lèvres...

«  Deliantha ! »

Ess cligna des yeux, comme si il venait de se réveiller. Il remarqua alors qu'il n'était plus qu'à quelques centimètres de Deliantha, qui, elle même, semblait tout aussi perdue que lui. C'était comme si pendant cet instant (combien de temps ? Il n'en savait rien), tout deux avaient perdu contrôle, comme si ils avaient été hypnotisés. Convaincu d'avoir été abusé par la magie noire de Deliantha, Ess fit un pas en arrière, serrant la mâchoire, le regard assassin, et sortit de sa poche une petite chose qu'il jeta à terre, entre lui et les deux Elfes. Un panache énorme de fumée jailli alors de l'impact, et envahi en une seconde tout le laboratoire. Ess fila en dehors de la pièce, profitant de l'effet de surprise. Il récupéra sa veste de costume, au sol, et couru hors du salon. De retour parmi les invités, il couvrit la plante avec sa veste, se faufila au milieu des danseurs, et sortit du château. Marchant toujours rapidement, il n'avait qu'un but: sortir d'ici. Il n'avait plus que les jardins à traverser. Il aurait pû afficher son air fier, comme d'habitude, mais il ne l'était pas. Il n'avait pas vraiment conscience qu'il était en train de réussir sa mission... non, tout ce qu'il avait en tête, c'était Deliantha. C'était comme si son esprit n'était que brume, à travers laquelle il ne pouvait distinguer que les traits et le corps sublime de la Maitresse de la Mort. Une idée folle lui traversa alors l'esprit: y retourner. Retourner à l'intérieur du palais. Pourquoi ? Pour la revoir... Il le désirait ardemment. Il ne se reconnaissait pas, il se faisait peur à penser de telles choses. Mais son désir était brûlant, à l'encontre de toute raison, de toute logique.

Mais alors qu'il était complètement perdu, il percuta avec force quelqu'un. Son premier reflex, instinctif, animal, fut de lâcher une insulte à celui qu'il avait lui-même percuté. C'est alors un coup de poing d'une force phénoménale qui atteint sa joue, le projetant par terre. Ess parvint à amortir sa chute avec une main, l'autre tenant fermement la plante. Il leva les yeux: un homme brun cracha à ses pieds et l'enjamba pour continuer sa route dans les jardins. Il portait le tabard Ecarlate. Ess déglutit mais baissa les yeux. Si ce coup lui avait été d'une douleur atroce, il avait eu un effet positif: il avait stoppé le désir ardent qu'il ressentait juste avant, celui de retourner voir Deliantha. Ess, tout en se relevant, se rendit remémora son face à face avec Deliantha dans le laboratoire. C'était comme si elle l'hypnotisait, et seule la voix de Màeko l'avait sortit de cet état inconscient... A l'instant, le choc, puis le coup de poing, venaient de le réveiller de ce même état de non-contrôle de lui-même. Toujours persuadé qu'il était victime de la magie de Deliantha, Ess, tout en quittant les jardins et donc, la demeure de Deliantha, essayait d'élaborer une théorie sur cette magie mystérieuse. C'était comme si elle avait le pouvoir de l'hypnotiser, faisant monter un désir incontrôlable en lui. Alors, il ne répondait plus de rien. Et plus les secondes passaient, plus la magie opérait et devenait puissante. Et, visiblement, seul quelqu'un ou quelque chose interrompant l'effet pouvait le « libérer » de cette emprise. Car lui ne le pouvait pas. Oui, c'était bien de la magie, car ce désir... jamais il n'en avait ressentit de plus brûlant, jamais il n'avait perdu le contrôle de lui-même à ce point...

Le palais était désormais derrière lui. Darnassus était vide, seules les lueurs magiques par-ci par-là éclairaient la nuit. Et la lune, immense, belle redoutable... Ess baissa les yeux, serrant la mâchoire avec force. Deliantha était dangereuse. Il ne devait plus s'approcher d'elle. Mais que faire en attendant le jour ? Eliios était sensé lui trouver un contact mage pouvant le téléporter à Hurlevent... Mais cela, ils ne l'avaient prévu qu'au levé du jour... Ess devait se cacher pour le reste de la nuit. Où pouvait-il aller ? Un lieu où personne ne pourrait le trouver, un lieu où personne ne pourrait l'attaquer. Son regard se posa, au loin, sur le Temple d'Elune. Oui... C'était un lieu sacré, nul ne pouvait lui faire de mal à l'intérieur. De plus, il serait probablement vide à cette heure-ci. Ess vérifia qu'il n'était pas suivit, et s'engagea vers le Temple.

Comme il l'avait supposé, le Temple était vide. Les yeux d'Ess observèrent ce haut lieu un instant, puis il entra. Cet endroit était magnifique. Il faisait sombre, mais végétaux et mineraux brillaient sous la lueur bleutée que dégageait le puit de Lune, au centre du Temple. De grands menhirs l'entouraient, à moitié dans l'eau, à moitié en dehors. Les reflets de l'eau dansaient sur la pierre blanche et lisse. Ess inspira profondément et avança vers le puit. Dans la précipitation, et perdu dans ses pensées floues, il n'avait plus fait attention à la douleur. Mais maintenant qu'il était au calme, il pouvait sentir les griffures sur son torse le piquer, quand à ses pieds, ils le brûlaient, depuis qu'il avait enlevé ses chaussures face au tigre. Il posa la plante près du puit, ainsi que sa veste et ses chaussettes, qu'il retira avec soulagement. Ess, débraillé, mal peigné, le visage creusé, plein de cernes, posa un pied dans le puits de Lune sacré. Il n'avait pas sa place ici. Il était tout ce qui pouvait s'opposer à ce haut lieu divin. Et pourtant, il était là, seul, entouré de toute la magie du Temple. Il était comme un insecte dans le plus beau des palais, comme un arbre mort au milieu de la plus belle des forêts.
Une jambe, puis la seconde. Il marcha lentement au centre du puit, l'eau lui arrivant mi-cuisses. Elle était tiède, douce, pure. Ess sentait la douleur quitter ses pieds. L'eau des Puits de Lune était connue pour ses vertus purificatrices. Ess ôta ce qu'il restait de sa chemise lacérée par le tigre, découvrant trois griffures le long de son torse, en sang. Il plongea ses mains cagneuses dans l'eau, recueillant de cette pureté liquide entre elles, et appliqua l'eau sacrée sur ses blessures. Il serra la mâchoire en fermant les yeux, étouffant un gémissement de douleur. Il pouvait sentir l'eau pénétrer dans les entailles, purifier le sang qui s'y trouvait. Mais alors que tout était calme et silencieux autour de lui, il entendit un craquement derrière lui. Il se retourna vivement et son cœur fit un bond.

Deliantha. Elle était là, à l'entrée du temple. Elle le fixait, de ses yeux froids et mystérieux. Instinctivement, les yeux d'Ess cherchèrent la plante. Elle était à sa place. Il s'en rapprocha, tout en restant dans l'eau de Lune.

« Donnes la moi. »
« Viens la chercher. »
« Très bien. »

Deliantha s'approcha alors. La plante était de l'autre côté du Puits pour elle. Elle n'aurait qu'à le contourner et la prendre, mais Ess s'interposerait. Et, si ses hypothèses étaient bonnes, elle ne pourrait la lui prendre. C'était un lieu sacré, qu'elle-même était la première à vénérer. Une prêtresse ne pouvait violer ce lieu en agissant avec violence ici...

Mais elle s'approchait toujours, doucement, fixant Ess. La lueur bleu dessinait à présent ses formes, et Ess dû se concentrer pour garder son regard dans celui de Deliantha, et ignorer les violents frissons qui le prenaient.

Et elle avançait... Le coeur d'Ess s'accélérait.
Elle avançait... la chaleur montait en lui, immobile, incapable de bouger.
Elle avançait... et le désir s'emparait de lui, chassant toute raison, chassant l'homme pour laisser l'animal prendre le dessus.

« Arrêtes... » Il déglutit.
« Je ne fais rien. »
« Qu'est-ce que tu comptes faire... Tu n'a pas le droit de mal agir ici... Tu ne peux rien me faire... »

Elle s'arrêta devant le puits, face à Ess, le fixant toujours. Elle avait stoppé son avancée. Il se sentit quelque peu libéré du charme, son esprit redevenait clair. Il respira de nouveau. Son regard se ranima de cette flamme provocante et orgueilleuse qui l'animait à chaque instant. C'était comme si la magie noire l'avait libérée de son emprise, il réfléchissait de nouveau, se contrôlait. Le charme s'était-il rompu tout à coup ? En tout cas, son désir ardent pour elle ne l'avait pas quitté. Mais au moins, il était bien Ess, bien maître de lui-même. Il recula pour d'adosser à une grande pierre qui s'élevait du puits, les jambes toujours dans l'eau. Il croisa les bras. Posture et regard désinvolte, il lâcha, sûr de lui:

« Pas de violence ici... Tu as fais le choix de vénérer un lieu où tous les pêchés sont interdits, Prêtresse... »

Ses cheveux en bataille, indisciplinés, désinvoltes, reflétaient l'eau du puits, et la même lueur bleu dansait dans ses yeux pleins d'orgueil, yeux qui ne quittaient pas la délicieuse Deliantha. Il était prêt à agir à tout moment, à sauter sur la plante pour la protéger, malgré le calme qu'il montrait. En vérité, c'était la seule réaction à laquelle il s'attendait de la part de Deliantha. Elle n'était pas du genre à se laisser faire, elle allait essayer de prendre la plante. Mais elle ne pourrait pas.