HISTOIRE : Notre histoire commence il y a 33 ans, dans une petite hutte d’une petite cabane d’un petit village d’une (petite, pour vous faire plaisir) vallée… La vallée de strangleronce pour être précis. La terre natale de la tribu Darkspear est hostile, peuplée d’autres troll qui tentent de manger vos bébés et tuer votre chiot… Bref, c’est pas un endroit où on passerait les vacances… Alors, vous imaginez, y naître ? Y’a de quoi se pendre, non ? Bah, s’pas vraiment ce que Vol’ajan a fait. Faut dire que chez les troll, y’a peu de pendaisons. Voire pas du tout, pour ce que j’en sais.
Donc, il est né dans une famille assez classique chez les trolls… Un papa et une maman attentionnés, mais pas non plus surprotecteurs, ce qui lui permit d’avoir une enfance relativement heureuse. Du moins, une petite enfance heureuse. Notre troll apprit à parler très tôt, et son vocabulaire se développa rapidement, et déjà à l’âge de 2 ans et demi, c’était un moulin à parole in-arrêtable, parlant sans arrêt… Tout le monde eut vite fait de se demander d’où il irait toute cette énergie, mais apparemment c’était simplement un jeune garçon plein d’entrain qui s’intéressait (peut-être un peu trop) au monde des adultes. Il était très curieux à l’époque, et pas aussi cynique et blasé que maintenant, aussi s’enfonçait-il toujours plus loin seul dans la forêt, à la recherche de… Oh, il ne savait même pas quoi lui-même, juste envie d’explorer son monde, en apprendre plus… C’est à cinq ans que sa vie commença à prendre forme : n’étant pas spécialement amical avec les autres enfants (je n’essaye pas de compter le nombre de bagarres et d’insulte qu’il a pu provoquer, j’en ferai tout un livre), il commença à lire. Alors, les livres, ça ne court pas les rues chez les troll… Sauf peut-être chez une personne : le sage de la tribu, son chaman. C’est ainsi que, quotidiennement, Vol’ajan alla chez Sen’jin, et qu’il lut la plupart des livres en sa possession (c’est d’ailleurs Sen’jin lui-même qui lui apprit à lire, quand il sut que ce petit était toujours dévoré par la soif de connaissance).
Peu à peu, le lien entre le visiteur et l’hôte se fit plus fort, ils apprirent à mieux se connaître (lors des rares vois où notre héros accepta de sortir un peu la tête de ses bouquins)… Le temps passant, et sans véritable annonce officielle, Vol’ajan devint l’élève du chaman. Pendant dix longues années, il apprit l’appel, et le contrôle des esprits chamanique, la compréhension des éléments, et la façon d’y avoir recours… C’était un élève doué, très respectueux avec son « maître », mais détestable avec le reste du monde. Après cet apprentissage un tantinet lent aux yeux de notre troll, il se sépara de la tribu. Oui, c’est aussi simple que cela : il partit, un sac avec quelques affaires sur le dos, il décida qu’il tracerait seul sa route…

Jamais il n’avait aimé son peuple, ni personne en général même, aussi espérait-il rencontrer quelqu’un qui le comprendrai dans ce vaste monde. Il cherchait également la connaissance, pouvoir en savoir plus sur le pourquoi du comment de tel ou tel phénomène… La magie ne pouvait tout expliquer à son sens. Son sac sur le dos, il partit donc, en direction du nord…. Forcément, il n’y a rien au sud de strangleronce, si ce n’est bêtes féroces et gobelins… Il voulait découvrir le monde et ses secrets, pas se faire tuer ou dépouiller… Il traversa les territoires appartenant à l’alliance, apprenant à se faire discret pour passer inaperçu… Volant de la nourriture pour survivre, et continuer sa route… Il n’était pas naïf, les humains ne l’accueilleraient pas à bras ouvert… A moins que ses bras ne brandissent des épées.
Bref, il dut remonter pendant plusieurs jours tout le continent pour trouver enfin un endroit où se poser où il ne serait attaqué ni par des nains, ni par des humains, ni par des élémentaires, ou tout autre sorte de monstres… Il était arrivé dans les terres qu’on appellera plus tard « Arathi ». Convaincu d’avoir trouvé un endroit où vivre en ermite, il s’installa dans une grotte, et y vécu seul pendant plusieurs années, réfléchissant, découvrant et… Fumant. En effet, durant son apprentissage de chaman, Sen’jin avait eu l’occasion de lui apprendre plusieurs détails sur des plantes, en général pas des stupéfiants, mais de temps à autre… Faut dire que c’était également important. C’est d’ailleurs ce qui l’entraîne à devenir herboriste par la suite : ses connaissances en la matière sont assez larges pour qu’il puisse se permettre d’exercer un tel métier. Bref, pendant un peu plus d’un an, il resta cloîtré devant son feu, fumant de l’herbe, réfléchissant, et entraînant ses pouvoirs… Sa vie était tranquille, solitaire et faite de contemplation… C’était quelque chose qu’il appréciait. Mais, pas trop.
En bref : sa soif de pouvoir et de connaissance n’était clairement pas assouvie… Un évènement renouvela son intérêt pour ce monde : l’arrivée du fléau en azeroth. Il ne fut informé que plusieurs mois plus tard… Les courants élémentaires étant perturbé, il s’était décidé à sortir de sa cachette, et avait pu questionner un voyageur de passage sur ce qu’il se passait… Il avait appris qu’au nord, une maladie foudroyante se propageait, et transformait les honnêtes cadavres en zombies décérébrés (en même temps, un zombie, s’pas bien intelligent en général !) Il décida donc de se mettre en route pour le nord, et Lordaeron, dans la plus grande discrétion… Il devait être le seul représentant de sa tribu à des milliers de kilomètres à la ronde pour le coup… Ce qui lui plaisait bien. S’aventurer au milieu de personnes prêtes à l’assassiner si seulement il apparaissait… L’ambiance était sympa.
Il arriva au royaume des hommes plusieurs semaines après le début du fléau, et la plupart des villes étaient déjà en ruine, stratholme détruite, et Arthas partit pour le Norfendre… Du moins, de ce qu’il put apprendre. C’était un peu plus tard en fait, mais on ne l’avait pas encore avertit du retour sanglant du prince, et de sa marche sur le pays de leurs anciens alliés, les haut-elfes. Etant un chaman, la non-mort l’intéressait au plus haut point (et, même s’il n’avait pas été un chaman, celle-ci l’aurait intéressé) aussi décida-t-il de ne pas chercher à suivre le paysage politique changeant de Lordaeron à ce moment-là, mais plutôt de se cacher dans un coin tranquille, et d’étudier les morts vivants à loisir. Tout naturellement, sa planque fut près de stratholme… C’était la ville qui comptait le plus d’infectés pour l’heure, aussi avait-il tous les sujets dont il avait besoin pour ses « recherches ». Il apprit rapidement que les corps relevé étaient assez sensible à la foudre, et au feu, le tas de restes fumant un peu partout à ce moment-là pouvait en témoigner. Totalement plongé dans ses études, et parce qu’il ne faisait aucunement attention au monde extérieur, il ne perçut absolument pas l’avancée du fléau dans le coin… Alors que Lordaeron devenait un véritable charnier, et qu’il ne devait pas y avoir plus d’un vivant par 10km², Vol’ajan s’éclatait à tester des substances sur les zombies… Bon, ils étaient tous plus ou moins mous, alors tout ce qui est acide est sympa… Les coups avec des branches de bois marchent bien également, ça fait de la bouillie. Par contre, niveau comestibilité, j’ai un gros doute. Bref, peu à peu, il en apprit plus sur le fléau… Ce qu’il mit le plus longtemps à comprendre, c’est d’où venaient les ordres… Le lien télépathique ne lui apparut comme évident que bien longtemps plus tard.
Par contre, se montrant plus finaud qu’avec les goules et zombies totalement débile, il commença à espionner les liches du coin… Il voulait savoir d’où leur venait leur pouvoir, comment ils l’utilisaient, et quel était leur but à terme. C’est ainsi qu’il apprit également l’existence du roi liche. Et qu’il fut informé de la présence de troll morts-vivants au nord-ouest de ce qui était quelques temps auparavant le royaume de Lordaeron, mais qu’on appelait maintenant les maleterres… S’y déplacer était dangereux, mais non moins instructif. Rendre une visite à ses cousins non-morts lui apparut comme une bonne idée, aussi ne se fit-il pas prier pour se mettre en route. Sur la route, il eut l’honneur, et la chance (très légère ironie) de rencontrer des chevaliers écarlates… Ça commençait à devenir n’importe quoi cette région… D’abord des humains, ensuite des non-morts, et voilà que des humains revenaient… Totalement débile. Se montrant discret, il les évita, mais les patrouilles qui infestaient visiblement la région le ralentirent considérablement. Enfin, sa transformation en loup aidant, il mit tout de même moins de temps que quelqu’un à pied… Et fit cela plus discrètement par la même occasion. Une fois sur place, il observa les anciens membres de sa race pendant plusieurs jours avant de décider d’allers les étudier de plus prêt… Eh bien, conclusion des recherches : Ils étaient encore plus cons qu’avant, plus violent aussi… Peut-être un peu moins résistant… Et pas vraiment amicaux. Par contre, il put apprendre de la bouche d’un pèlerin visiblement amené là pour être fourré aux pommes puis mangé qu’une base de l’aube d’argent se trouvait à l’est de la position… Pour le remercier du renseignement, Vol’ajan le détacha, et le laissa partir après lui avoir demandé de lui indiquer la direction exact de la « chapelle de la lumière ». Ce n’était pas vraiment loin, aussi fut-il rapide à s’y rendre… Là-bas, il rencontra pour la première fois des croisés : des espèces d’illuminés qui tapaient sur les morts-vivants sous prétexte que leur existence était « impie ». Le seul avantage était qu’ils se battaient bien, et à l’aide d’une force visiblement divine… Même si ce n’était que de la magie, peu importait d’où elle venait. Il eut la joie de trouver le bâtiment de la chapelle bien fourni en livre, même si ceux-ci étaient en général éparpillés sur le sol… Après plusieurs heures de parlotes avec les membres du camp (la première fois qu’il avait l’occasion de se montrer sociable après des années, il ne devint pas immédiatement désagréable), il s’isola dans un coin pour lire en paix… L’un des bouquins contait l’histoire d’Azeroth depuis un bon bout de temps visiblement… Il le dévora en quelques heures à peine, se gorgeant de connaissance… Enfin il savait le pourquoi du comment de leur existence, et de la situation géo-politique actuelle… C’était bien, mais pas très utile.
Il décida de s’installer aux côté de ces hommes, vivre ici lui semblait une bonne idée… Protégé, et nourri, alors qu’il pourrait faire ce que bon lui semblerait. Avec le temps, et malgré sa personnalité un peu marginale, les croisés commencèrent à l’apprécier, et une escorte lui fut détachée pour ses expéditions… Même s’il protesta dans un premier temps, prétextant que la discrétion serait compromise, il finit par accepter en voyant quelle délicieuse créature l’accompagnerait : Vaesidia. Pendant les temps suivant, ils firent un peu connaissance, ils avaient beau être radicalement différent, il appréciait l’elfette… C’était quelqu’un d’agréable compagnie.
Mais, tout ne peut se passer éternellement bien sur une terre contrôlée par l’ennemi : ils furent attaqués par des morts-vivants. Beaucoup de morts-vivants… Et sa compagne fut finalement vaincue, alors qu’il reculait pour examiner la scène dans son ensemble… Voyant que l’endroit devenait périlleux, il s’éloigna au pas de course, avant de revenir sur ces pas quelques minutes plus tard… Il pista le groupe de non-mort, passant par des chemins détournés pour ne pas suivre leur route directe, et éviter toute mauvaise rencontre… Il assista pendant les jours qui suivirent à la torture de Vaesidia… Il n’alla pas la libérer, heureux de pouvoir enfin analyser le comportement d’un mort-vivant envers un vivant en son pouvoir… Visiblement, ils haïssaient toute forme de vie… C’était toujours bon à savoir. Alors que les provisions dans son équipement commençaient à maigrir, le dernier acte de la vie de la paladine se joua sous ses yeux : sa mort. D’un sort, elle fut tuée, et alors que le troll pensait à repartir, quelque chose de passionnant se déroula sous ses yeux : la transformation de l’elfette en chevalier de la mort… Un spectacle qu’il faut pouvoir voir au moins une fois dans sa vie si vous voulez mon avis… Lorsque tout fut fini, il s’éclipsa, toujours aussi discrètement, de l’endroit où il s’était planqué, repartant vers la chapelle de la lumière… En chemin, il finit par se rendre compte qu’il avait mauvaise conscience d’avoir assisté à la scène sans rien faire… Il aurait sans doute pu essayer d’aider la nouvelle servante du fléau avant sa transformation… Mais il n’en aurait pas appris autant… Choix difficile. Enfin, avec le temps, il se rendit compte qu’il regrettait réellement de ne pas avoir réagi, et son esprit tourmenté développa une certaine obsession pour tout ce qui touchait à Vaesidia… Il décida qu’il devait veiller sur elle, même en tant que servante du fléau… Et, qu’il devrait en profiter pour l’étudier. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’elle n’avait pas le moins du monde besoin d’aide…

SITUATION ACTUELLE : Maintenant, Vol'ajan est un troll solitaire, un peu dingue, et constamment sous l'effet de stupéfiants... Il déprime un peu de temps à autre, souvent à cause de la bêtise du monde, moins souvent à cause de Vaesidia... Il a perfectionné son art, et s'en sort maintenant plutôt bien. Notre héros cherche un moyen de sauver la paladine qu'il accompagnait de l'emprise du fléau... Surtout pour l'étudier, mais aussi à cause de sa mauvaise conscience. Il continue de chercher à apprendre par tous les moyens possibles, et il a même construit une bibliothèque souterraine dont lui seul connaît l'existence -et l'entrée- à plusieurs centaines de mètres de la chapelle de la lumière. Il a déjà eu à diriger quelques expéditions contre le fléau, et a le grade de sergent, mais ne sert pas activement pour aider la horde... Du moins, quand il peut l'éviter.