Urìel Teredor est quelqu'un que l'on considère comme un « sang chaud ». C'est le trait de caractère que l'on remarque au premier abord chez lui. Aussi virulent par la parole que par les armes, il est entouré d'une aura de charisme qui en fait un guide flamboyant pour tous ceux qui l'entourent ou qui sont sous ses ordres. Qu'il soit froid et tranchant comme ses lames, ou exalté et enflammé comme la Sainte Lumière, il saura imposer sa parole et son autorité en un instant. Cette personnalité en fait en leader né, qui sait se faire respecter, et qui n'hésite pas à agir.

En effet, il a le don de prendre rapidement des décisions dans des situations difficiles, comme tout bon meneur, avec un soupçon de stratégie. Ses sens aiguisés à l'extrême par la vie quotidienne aux Maleterres et par l'entraînement intensif et rigoureux de la Croisade l'ont conduit à avoir une capacité de raisonnement et d'anticipation excellente. La clé de la réussite et de la victoire. Tout bon guerrier vous le dira. Et bien-sûr, comme tout combattant expérimenté, Urìel est doué d'une détermination et d'une opiniâtreté sans limite. Il n'abandonnera jamais un combat, ni ses hommes, ni ne reniera sa Foi. Prodigieusement résistant sur le plan psychologique et physique, c'est l'homme sur lequel on redoute de tomber (et son rang d'Inquisiteur n'arrange pas les choses).

Pointilleux, maniaque et légèrement imbu de sa personne, le Commandeur Teredor est le stéréotype du parfait croisé. Vouant une haine profonde et animale aux hordes de non-morts et créatures non-humaines, il ne vit que pour leur anéantissement pure et simple. Marqué très jeune par les affres de la guerre, d'abord contre les invasions orcs, puis contre les légions du Fléau, il vit son pays être mis à feu et à sang, sa Nation disparaître sous les rangs de putréfiés et de cadavres et ses proches mourir. Ce genre d’événements restent ardemment gravés au plus profond de soi. Et, cela forge le caractère et la personnalité. Et la Croisade Écarlate a répondu à ses attentes.

Malgré un esprit affiné et pointu, Urìel est profondément convaincu de la Justesse de la cause écarlate et du Nécessaire des méthodes utilisées. Ayant une confiance aveugle et inflexible en les préceptes écarlates assénés par les dirigeants de la Croisade, il est l'un des plus fervents et fanatiques membres de l'ordre. Sa dévotion et son zèle exacerbé l'on conduit rapidement dans les hautes sphères écarlates, où sa personnalité stoïque, pieuse et ardente a toute sa place.

Pour finir, il peut devenir rapidement quelqu'un d'impatient, notamment avec les inconnus. Et souvent cette impatience s'accompagne d'une rudesse toute spontanée qui en énerve plus d'un. Mais, généralement, ils n'en ont ni l'envie, ni le temps, de le lui faire remarquer. D'ailleurs, extrêmement raciste envers tout autre race non-humaine, il se comporte comme un « véritable connard haineux » qui lui a valu pas mal de démêlés par le passé (et toujours aujourd'hui).

En somme, quelqu'un d'extrêmement sympathique.

En tant que haut gradé dans la hiérarchie de la Croisade Écarlate, il a une influence et une autorité non négligeable. Mais, hormis les moments où cela est nécessaire, il n'abuse pas de son pouvoir et de sa position privilégiée. A l'inverse de certains commandants, il a su rester simple et proche de ses hommes. Pour lui, le respect et la camaraderie font partie des préceptes les plus importants de l'armée, avec la discipline et la Foi. Ainsi, malgré sa promotion de Commandeur, ses hommes continuent de l’appeler amicalement « Capitaine Urìel », fonction qu'il occupa pendant près de six ans au sein de l'armée écarlate.

Face à ses pairs, il adopte différents comportements, allant de l'admiration, du respect mutuel au dégoût. Les Hauts dirigeants de la Croisade, notamment la Généralissime Abbendis, ont tout son respect et son adoration. Mais certains gradés répugnent Urìel par leur médiocrité, leur manières pompeuses et leurs beaux discours creux. Tout cela sonne vide, comme s'ils ne croyaient pas véritablement en leur cause et en la Sainte Lumière, mais plutôt en des horizons emplit de pouvoir et d'argent. Ces « pourris », ces « merdes » comme les nomment l'ardent Commandeur, ne méritent pas leurs places au sein de l'ordre.

Face aux inconnus, humains ou alliés, Urìel apparaît comme quelqu'un de froid, de sévère et d'impitoyable. Rarement poli, il donne rarement une bonne image de lui pour des individus ou des populations extérieurs. Ce qui entraîne souvent des frictions qui se règlent de bien des manières mais se terminant toujours de la même façon : Urìel repartant avec un sourire moqueur et arrogant, son adversaire encastré dans le sol.

Est-ce bien nécessaire de vous expliquer son comportement face à ses ennemis ? Que ce soit une entité morte-vivante ou une créature primitive, Urìel Teredor s'élancera en hurlant « POUR LORDAERON ! POUR LA LUMIÈRE ! ». Se battant aussi bien à l'épée qu'à la dague, ou encore à l'arc ou à l'aide de la Sainte Lumière, le croisé écarlate a un style de combat très particulier, brutal, minutieux et efficace. Son surnom de « L'Ardent » lui vient de sa fièvre de combat, de sa rage et de sa détermination enflammée. Autant dire qu'il ne reste souvent plus que des cadavres calcinés.

En combattant averti, il jette un regard d'ensemble sur la situation. Dans tous les cas, il fait usage de ses capacités afin de prendre l'avantage dans la bataille. A l'arc ou à la lame, à distance ou au contact, le croisé tente de percer les défenses et barrières de ses antagonistes, notamment par l'anticipation et la surprise. Ayant un style de combat particulier et flexible, il peut allier différentes manières de combattre en quelques instants, déstabilisant l'ennemi pour la plupart du temps. Si l'adversaire est aussi flexible, c'est à l'usure et à la provocation que le capitaine écarlate atteindra son but.

De plus, il ne laissera pas tomber un seul de ses hommes durant un affrontement. Il repoussera ses limites afin de le sortir de là, en gueulant pour le soutenir et lui remonter le moral. Lors de situations qui paraissaient désespérés, l'abnégation et la Foi brûlante d'Urìel en sauva plus d'un, comme si son cri avait la capacité de réveiller la rage des véritables combattants.

Urìel n'est pas un de ces stéréotypes du type « hyper baraqué et tout en muscles ». Malgré sa profonde résistance et sa facilité à propager la mort chez ses ennemis, sa carrure est fine et athlétique, aux épaules musclées et aux bras marqués d'anciennes blessures. Du haut de son mètre quatre-vingt six, il impressionne par sa droiture et sa peau légèrement hâlée. Il porte des cheveux très court, à la militaire, d'un noir de jais. Son regard dur, et souvent sans humanité, est d'un gris terne aux reflets sombres. Son visage austère et marqué est maintenu par un cou large surnommé « nuque de taureau », signe de grande prouesse militaire et de capacité à bien commander. Une barbe de deux-trois jours, très rase, entoure régulièrement son visage au menton pointue, légère exception à la doctrine stricte écarlate.

Fervent croyant et fanatique invétéré des doctrines de la Croisade Écarlate, Urìel porte un ensemble d'armure aux couleurs écarlates. Pourtant, elle se démarque par quelques détails particuliers propre au Commandeur Teredor : son casque, écarlate, est rehaussé d'une visière dorée sur laquelle est gravée un crâne rieur frappé du symbole rouge sang de Lordaeron. Cette visière fit beaucoup polémique au sein de l'ordre, mais Urìel défendit son point de vue avec tellement de verve que les dirigeants acceptèrent cette originalité censée propager la peur au sein de ses ennemis – ce qui n'était pas entièrement faux – et lui donnant une allure parfaitement inquiétante.

Son armure lourdement enrichit d'or, de cuir et de carmin est constituée d'un métal composite, plus léger que celui d'une armure de plaque habituelle, qui permet une meilleure marge de manœuvre et une liberté de mouvement décuplée. Sur cette dernière flotte le fier tabard de la Croisade, rouge, blanc et or, mis en valeur par de larges épaulières luisantes d'une chaude lumière orangée, comme si des flammes éternelles y brûlaient. De plus, à l'instar d'autres parties de l'armure, des bandes de tissus sur lesquelles étaient écrit des litanies de furie et des doctrines écarlates pendaient des épaulières, ajoutant à l'ensemble un côté sinistre.

Contre son dos, deux longues épées diaphanes – forgées par Urìel lui-même et enchantées par ces soins – et un arc sont tenus par de robustes lanières de cuir, plaquant sa cape d'un pourpre sombre contre la plaque brillante. Une ceinture de cuir rougeâtre, sur laquelle pend quelques lames courtes et un carquois de flèches, est visible sur l'armure de métal. De larges bottes de cuir rigide écarlate, complétées par des bandes successives de plaques fines, complètent l'ensemble hétéroclite et impressionnant du croisé, où nombre de « L » de Lordaeron sont gravés ici et là.

Les rares fois où Urìel quitte son ensemble militaire, il s'habille de tuniques de cuir ou de tissus rêches, avec des pantalons en toile épaisse et de longues bottes fines ; les couleurs ne s'écartant jamais bien loin des marrons / noirs / rouges courants.

Une des particularités frappantes du croisé est sa maîtrise des combats, aussi diverse et variée qu'un maître de guerre. Outre sa préférence pour le maniement de ses lames, il est tout aussi redoutable aux poings, à l'arc ou encore à la dague. Son armure disparate de plaques, mailles et cuir lui permet d'alterner facilement entre les différents styles de combat, donnant même de la légèreté dans ses actions, surprenant souvent ses antagonistes, s'attendant à un style de combat lourd, typique des porteurs de plaques. De plus, le style particulier et effrayant de son armure et de son équipement en fait flipper plus d'un, s'attendant à un croisé écarlate typique, normal. Urìel est tout sauf normal.

Son caractère froid et calculateur en fait aussi un Inquisiteur extrêmement efficace. Réputé pour avoir cerné et découvert nombre d'espions cherchant à s'infiltrer au sein de l'ordre, il fut nommé au sein de l'Ordo Inquisitor de la Croisade, occupant d'autant plus une place importante. Rare sont ceux qui arriveront à le berner, que ce soit par de sombres subterfuges ou artifices, ou tout simplement par une magie mystérieuse. Cette capacité de perception est une arme meurtrière entre ses mains.

Il est aussi doté de la capacité d'enchanter les armes. Héritage familial, don inné ? Lui-même ne le sait pas. Mais il tire partie de ce « don » sans modération étant efficace et indispensable. Imprégnant les armes d'huile sacrée, en récitant des litanies anciennes, il leur confère une capacité à brûler les chairs mortes et décomposées avec plus de facilité, et faire gémir de douleur les suppôts du Fléau.

Pour finir, en tant que fanatique accomplit (soit complètement demeuré pour un œil extérieur), il s'est gravé et tatoué des signes de sa Foi au plus profond de sa chair. Sur l'épaule droite, la croix écarlate y est tatouée d'un rouge sang ; sur l'autre épaule, et s'étalant sur la partie supérieure du bras, une prière à la Sainte Lumière est imprimée sur sa peau, d'une encre sépia sombre. Des litanies de Foi tatouées sur la nuque et un « L » de Lordaeron gravée au fer rouge sur son torse complètent l'ensemble.

La Croisade Écarlate étant très sectaire et fermée, la quasi-majorité de ses relations sont des membres de la communauté écarlate, principalement dans l'armée. Il entretient une relation privilégiée avec ses hommes, notamment les fidèles qui l'ont suivit durant sa scission avec l'Aube d'Argent, près de sept ans auparavant. Son second, Mathis, est l'un de ses amis les plus proches et un des rares à l'appeler par son simple nom et n'hésitant pas à lui faire part de son désaccord et de son point de vue. Les sept autres hommes ayant accompagné Urìel et Mathis font aussi partie du cercle intime du Commandeur.

Il est, de plus, très proche de la Généralissime Abbendis qui place toute sa confiance au jeune Commandeur de 33 ans. Ne faisant pas officiellement office de conseiller de la Généralissime, il est pourtant souvent mandé par cette dernière pour donner son point de vue synthétique et clairvoyant sur diverses affaires.

Côté cœur et relations intimes, il n'a pas le temps de s'y consacrer. Et il ne prend pas le temps de s'y consacrer. Il lui arrive de temps à autre de passer du bon temps avec des courtisanes, mais cela est rare. La Foi avant tout, c'est son credo.

Du côté ennemis, je dois vous faire un dessin ? C'est simple, tout ceux qui s'opposent à la Croisade, ou qui sont tout simplement au mauvais endroit au mauvais moment, se ramasse un coup d'épée dans les côtes. Les populations neutres et ne supportant pas leur cause sont irrémédiablement fichées en tant « qu'Ennemis de la Sainte Cause Écarlate », et par principe, exterminées. Même leurs partisans dans les terres au sud de Lordaeron sont considérés avec méfiance. Urìel ne supporte pas plus les pourritures non-mortes que les créatures ou personnes non-humaines. De plus, il voue une aversion particulière pour les artistes, les chômeurs et les junkies.

Son opinion politique est, comme vous en doutez, extrême. Profondément raciste, fanatique et paranoïaque, il prône la Toute-Puissance de la civilisation humaine de Lordaeron et l'extermination des autres races qu'ils considèrent comme « inférieures » ou « déviantes ». Convaincu de la justesse de la cause écarlate, il n'hésitera pas à employer la force et les armes pour faire comprendre son point de vue et asseoir la domination écarlate.

De plus, conséquences des affres de la guerre, il entretient une forte haine envers la Horde et les créatures qui la constituent, notamment les Orcs, envahisseurs d'origine de sa patrie, et les Réprouvés, engeance non-morte. Par le manque de réactivité et de soutien de l'Alliance, il considère ses membres comme des traîtres, des lâches sans foi, qui méritent la corde.

Pourtant, malgré son extrémisme excessif, il a pour but de libérer Azeroth des engeances démoniaques et malveillantes qui s'y trouvent. Accompagné par la Sainte Lumière, il se sent investit d'une mission de purification et de libération des peuples opprimés par les horreurs du monde.

Depuis sa nomination au sein de la Croisade Écarlate, Urìel devint rapidement un élément indispensable. Sa fureur, sa détermination et son courage le fit rapidement devenir Capitaine d'une compagnie d'élite de l'ordre, spécialisée dans les attaques éclairs. Fort des hommes qui l'ont suivit de l'Aube d'Argent, ainsi que quelques autres, leurs exploits au sein de l'armée écarlate fit rapidement beaucoup d'éclat. Respectés et admirés, l'Ardent et ses hommes devinrent des éléments clés de la Croisade Écarlate.

Après la bataille d'Acherus et la proclamation de la Grande Purge, la compagnie d'Urìel participa à la reconquête des Maleterres de l'Est, notamment de Stratholme et d'Andorhal. Faisant partie du front offensif, l'armée écarlate est pour le moment bloquée par les moyens défensifs des Réprouvés.

Pour mettre toutes les chances de leur côté, et gagner des terres par la même occasion, Urìel fut envoyé à l'assaut du Fort-de-Durn, en Hautebrande, afin d'y réaliser la place-forte générale du Sud de Lordaeron. Le Syndicat fut expulsé de l'endroit promptement. Après cet action d'éclat, Abbendis en personne, le nomma Commandeur de la Forteresse de Durn et Général en chef de l'avant-garde écarlate. La reconstruction du fort est actuellement en cours de finition, confortant l'influence écarlate importante dans la région.

Désormais, Urìel s'efforce de maintenir l'ordre dans Hautebrande et mène un front offensif à la frontière ouest de la région - la frontière avec la forêt des Pins Argentés – gardée par les troupes de Sylvanas. Et il compte bien percer leurs défenses...