Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]



 
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 Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]

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Urìel Teredor

Urìel Teredor
Soldat



Feuille de personnage
Race: Humain
Classe: Paladin
Statut et/ou Métier(s): Commandeur de Fort-de-Durn / Général de l'Avant-garde Écarlate du Sud Lordaeron / Inquisiteur / Enchanteur d'armes

Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Vide
MessageSujet: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeVen 11 Juin - 13:27

Forêt d'Elwynn, aux abords de Comté-de-l'or , 23h34
    La forêt se reposait, paisible et tranquille, dans la noirceur de la nuit. Seuls les pas feutrés des animaux nocturnes ainsi que les chants lointains des habitués de l'auberge de Comté-de-l'or se faisaient entendre. Et la nuit était calme. Silencieuse. Endormie.

    Mais tout le monde n'en faisait pas autant. Un groupe d'une dizaine de bandits, portant tous le fameux foulard rouge sang des Défias, se mouvait dans les ténèbres. Doucement, tels des félins à la recherche d'une proie innocente. Tapis en deux groupes de nombre équivalent de part et d'autre de la route menant à la capitale du royaume, ils attendaient. Ceren, l'athlète Défia responsable de l'embuscade attendait, le visage crispé, impatient et malveillant. Les minutes s'écoulaient lentement, très lentement.

    Pourtant, peu de temps après que minuit ait sonné au grand clocher de Hurlevent, un bruit de sabots se fit entendre. Ceren releva la tête, son rictus machiavélique apparaissant sur son visage avant qu'il ne rabatte son foulard pourpre. Il parla d'une voix forte mais couverte.

    « On s'prépare les gars. Y'a du cavalier. Cassian, Klow, préparez vos arcs. Les autres, prenez vos piques et vos épées. Allez ! Pas d'bruit maint'nant ! »

    Les défias se tapirent et attendirent. Les chevaux se rapprochaient. Une troupe d'une quinzaine de cavaliers apparut progressivement dans les ténèbres de la nuit. Leurs habits étaient sombres. Des cottes de mailles et de plaques s'entrechoquaient. Des chevaliers ? A cette heure-ci ? Merde. Ceren hésita mais ne contredit pas son ordre. Ils allaient quand même attaquer. La surprise était la meilleure des armes. Les cavaliers n'étaient plus qu'à quelques mètres. Il émit le signal d'attaque, le hululement discret et léger d'une chouette. Les archers défias firent feu immédiatement, tandis, qu'au même moment, Ceren et ses hommes s'élançaient des arbres et des buissons. Étonnamment, les cavaliers ne bronchèrent pas, comme s'ils étaient au courant de l'embuscade. Leurs lames étaient déjà sortis. Ils étaient prêts. Et contre-attaquaient immédiatement avec violence. Merde.

    Un rire sadique retentit dans l'obscurité, émanant du cavalier de tête. Il avait en main un arc et tirait nonchalamment sur les bandits. En quelques instants, les maigres défias furent réduits à l'état de cadavre entièrement tailladés. Les chevaliers étaient des professionnels et vétérans. Ceren amorça un mouvement de fuite quand il reçu une forte douleur dans le dos. Hurlant et crachant du sang, il sentit la profonde dague dans sa chair. Il continua sur sa lancée, sans écouter le bruit du galop qui se rapprochait. Une autre dague l'atteignit à l'épaule, le faisant esquisser un profond rictus de douleur. Alors qu'il s'enfonçait dans les épais fourrés d'Elwynn, il fut violemment percuté. Valsant sur plusieurs mètres, il entendit les bottines de fer qui se rapprochaient. Il essaya de ramper mais un coup de pied dans le ventre le stoppa net. Un gantelet de cuir lui choppa le menton. Des yeux mauvais et cruels le scrutait. Un sourire inquiétant et ardent se voyait sur le visage de l'inconnu.

    « Misérable pourriture... La prochaine fois que tu t'attaques à quelqu'un, essaye de pas gueuler tes ordres avant. » Il reçu un crachat en plein visage. « Peu importe de toute façon. Il n'y aura pas de prochaine fois pour toi. Remercie la Croisade Écarlate de te libérer... Imbécile. »

    Ceren sentit la longue lame s'enfoncer dans son thorax, faisant éclater ses artères et ses poumons. Puis c'était fini. Il était mort. En trois secondes. La silhouette du chevalier se releva. Un trou dans le feuillage fit apparaître un léger rayon de lune. Un visage dur et stoïque apparut à la légère lumière. Celui d'Urìel, le Champion Ardent, Capitaine Écarlate.


* * *

Douze jours auparavant, Main-de-Tyr, 15h30
    « Demander des renforts à Hurlevent ? Mais c'quoi cette connerie ? Nous pouvons très bien nous en passer ! La Croisade est Toute-Puissante ! »

    « Calme Capitaine. Ce n'est pas moi qui vous contredirez. Pourquoi pensez-vous qu'on ne m'ait jamais envoyé en émissaire ? » Le commandant Valdelmar sourit légèrement à Urìel. « Ils savaient que je ferai un carnage. » acheva-t-il avec un rire gras.

    Le Capitaine Urìel eut un rictus. Il appréciait le Commandant Valdelmar. Ce dernier était un modèle de stoïcisme et de virtuosité. En plus de sa manière de diriger sèche et efficace, il ne perdait pas le sourire et aimait rire dès qu'on le pouvait. C'était l'un des rares commandants de cet acabit. Malgré son caractère très sombre, sec et stricte, Urìel l'appréciait beaucoup. Mais le sujet était sérieux, et Valdelmar reprit rapidement son visage grave.

    « Le Haut Général Abbendis est de notre avis Capitaine. Mais ces proches conseillers, avec l'accord du Grand Inquisiteur Isillien, ont jugés bon d'informer la situation critique auquel nous sommes confrontés aux hautes instance de Hurlevent. Abbendis a finalement accepté que Durgen soit envoyé là-bas. »

    Durgen. Le visage d'Urìel se durcit. Il pensait à l'émissaire charismatique mais aux idées un peu trop laxistes et tolérantes. Il ne savait pas encore pourquoi il n'avait pas été mis aux fers. Imbécile de Durgen...

    « C'est pourquoi je vous ai fait venir Capitaine Urìel. Je souhaite que vous escortiez Durgen durant son voyage diplomatique. »

    « Que... Quoi ? Mais Commandant...! »

    « Je vous arrête de suite Capitaine. Oui j'aurai pu choisir n'importe quel subordonné un tant soit peu gradé pour cette mission. Mais je voulais que ce soit vous. Car je vous charges d'une mission spéciale, venant du Général Abbendis. »

    Urìel se tut instantanément et se mit un peu plus au garde-à-vous.

    « Sous la couverture d'accompagner cet idiot de Durgen, qui verra sûrement son cas être jugé à son retour, vous aurez la mission de récolter un maximum d'informations sur la capitale. Nous savons de source sûre que Hurlevent commence à se pencher sur notre cas, ainsi nous souhaiterions savoir ce qu'ils ont sur nous. De plus, cet ignoble pacte avec la Horde est passé. Peut-être que vous trouverez des informations importantes concernant les pourritures de Fossoyeuse. Ceci est votre mission Capitaine Urìel. Surtout, soyez discret. » Le commandant marqua un temps d'arrêt. « Vous partez dans trois heures. »

    Le jeune croisé salua respectueusement le Commandant Valdelmar et sortit de la caserne, la nuque rigide. Il été honoré d'avoir été choisit pour cette mission. Et, sans attendre plus, il partit préparer ses affaires et ses hommes.


* * *

Retour au présent, le lendemain, Hurlevent, 10h27
    Urìel, tout en armure, marchait sèchement dans les rues d'Hurlevent. Il arborait son tabard écarlate avec prétention et suffisance, tout en jetant un regard mauvais et agressif aux civils et aux gardes. Accompagné de deux hommes à lui, il escortait un homme de haute stature et de port altier. Ce dernier, presque chauve, portait une robe rouge rehaussée d'or, rajoutant à sa fière allure. C'était Durgen, l'émissaire de la Croisade.

    La présence des Écarlates en ville fit grand bruit. Tout le monde avait entendu parler de leur défense héroïque contre l'ennemi de tous, le Fléau. Pourtant, les rumeurs allaient bon train sur eux, notamment sur leur fanatisme et les purges de centaines d'innocents. Malgré leurs faits d'armes, le peuple retenait d'eux seulement leurs côtés barbares et sectaires. Ce dont la population n'avait pas si tord que ça, mais c'est une autre histoire.

    Urìel escorta Durgen jusqu'au Donjon de Hurlevent où il le laissa à la garde de ces deux hommes. Il marcha vers la vieille ville. Les gardes le regardait d'un air suspicieux, et il n'hésita pas à leur rendre un regard dur et sombre. La Croisade n'était pas la bienvenue dans la ville. Et c'est justement ça qui allait tout foutre en l'air. Urìel ne pouvait passer inaperçu, l'empêchant ainsi de mener à bien sa mission. Il s'arrêta dans un coin sombre de la Vieille ville, réfléchissant à toute vitesse. Comment allait-il s'y prendre pour récupérer des informations ? Il sut soudain ce qu'il allait faire, malgré que ça ne lui plaise pas du tout...


* * *

Le soir même, Hurlevent, 20h48
    La Taverne du Cochon Siffleur. Un nom pourri. Un cadre pourri. En fait, tout collait bien ensemble. Pourtant, ce soir, l'ambiance était au rendez-vous. La taverne était bondée ; les conversations et les rires gras fusaient ici et là. On discutait de tout et de rien. 'Fin, ce soir, la venue des Écarlates en ville était le principal sujet de conversation. Un débat passionné s'engagea entre les fervents admirateurs de la Croisade et ceux qui les considéraient comme extrémistes. Les dialogues, de plus en plus virulents, faisaient croître le brouhaha de l'établissement.

    Au milieu de tout ça, une silhouette encapuchonnée, habillée de teintes sombres et brunes, écoutait. Un verre de vin à la main, penchée de telle façon que personne ne puisse voir son visage, il observait et écoutait attentivement le débat exalté des habitués du Cochon Siffleur. Un observateur averti aurait remarqué les bottes de mailles rouge sombre et les nombreuses armes de l'inconnu masqué. Oui. Urìel était là, caché, écoutant l'avis de la population. C'était assez enrichissant d'écouter les avis différents, même si sa main se crispait sur l'une de ses épées à chaque fois que l'un des belligérants anti-écarlate prenait la parole. Mais, il apprit quelques informations importantes, notamment le fait que les dirigeants de Hurlevent, il y a quelques semaines de ça, avaient proclamés que la Croisade était « dangereuse et définitivement exclue de l'Alliance. ». De plus, ils avaient certifiés qu'ils n'obtiendraient plus aucuns renforts. Peuh. Comme s'ils avaient envoyés beaucoup de renforts depuis ces deux dernières années. Urìel, renfrogné, cracha sur le sol.

    Il ressentit soudain le sentiment d'être observé. Un ou plusieurs regards étaient posés sur lui. Baissant un peu plus son capuchon, il but doucement son gobelet de vin. Il ne fallait pas qu'il se fasse remarquer, cela ne serait sûrement pas très bon pour la réputation de la Croisade déjà fortement entachée. Surtout qu'on lui avait donné l'ordre d'être discret. Bien. Ne te fais pas remarquer...

    La soirée promettait d'être longue.


[ HRP : Voilà de retour mon fanatique préféré pour son tout premier RP. Wink Topic libre, n'hésitez pas à venir. =D ]


Dernière édition par Urìel le Mar 22 Juin - 18:36, édité 1 fois
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Lùllabys

Lùllabys



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Race: Draeneï
Classe: Chaman
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Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Vide
MessageSujet: Re: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeDim 13 Juin - 14:25

Hurlevent, 10h15.
- Vous avez fait bon voyage mademoiselle ?

Une jeune draenei, portant une longue robe bleu marine border de blanc cachée par un long capuchon gris sombre, descendit du majestueux griffon qui l’avait porté sur son dos jusqu’aux portes de Hurlevent en vol. Elle glissa sa main entre les plumes soyeuses de l’animal jusqu’à son bec aiguisé puis releva la tête avec un sourire vers l’humain qui lui avait adressé la parole.

- Oui merci, répondit une voix cristalline.

Ses sabots firent un bruit sourd sur le sol en bois, jonché de paille et de plumes, du maître des griffons. Ces chimères dormaient dans leur nid en attendant de nouveaux voyageurs qui avaient besoin de leurs services, de nombreux voyageurs utilisaient ce mode de locomotion, pratique et rapide.
Elle descendit la petite pente en essayant de détacher quelques brins de pailles qui s’étaient accrocher a sa robe, ce n’était pas le moment de passer pour une paysanne tout juste sortie de sa ferme.

Hurlevent, dernier bastion des humains en Azeroth, une ville regorgeant de vendeurs et d’acheteurs en provenance de toutes les régions du continent et même au delà. Bien qu’elle n’est pas à souffrir des attaques perpétuelles du Fléau, de nombreux gardes patrouillaient en ville régulièrement.
Elle arrivait dans le Quartier Commerçant, le son de ses sabots fut tout de suite caché dans le brouhaha incessant sur la place. Il était encore tôt mais la place était déjà pleine de monde elle décida de rabaisser sa capuche sur ses yeux, elle se voulait être discrète. Apparemment il y avait eu un évènement.

- La croisade Écarlate en ville ?
S’étonna une bourgeoise humaine en portant sa main à la bouche.
- Je le crains fort ma p’tite dame.

La jeune draenei avait tendu l’oreille * la croisade écarlate ? Que fait elle en ville * elle en avait entendu des choses sur eux … des bonnes et des moins bonnes mais elle n’en savait pas plus sur la vérité. Comme beaucoup elle avait entendu les récits des Croisés racontés par des voyageurs, leurs combats quotidiens contre l’ennemi de tous, le Fléau. Mais certains laisser courir des rumeurs qu’elle essayait d’ignorer * Après tout, pourquoi des hommes se battant contre le Fléau aurait comme intérêt à tuer des innocents *.

Elle marchait dans les rues de Hurlevent lorsqu’elle croisa un petit groupe d’homme, elle porta son attention sur celui qui diriger ce cortège. Un homme tout en armure portant le tabard écarlate il jetait un regard agressif et mauvais à tous ceux qui croisé son chemin. Celui était accompagné de 3 hommes, l’un marchait avec une fière allure dans une robe rouge rehaussée d’or *Surement un homme important* les deux autres de chaque côté devait surement les escortés. Ils passèrent leur chemin laissant derrière eux des dizaines de paires d’yeux les fixant.

La jeune fille fit une moue curieuse, elle aurait aimé en savoir plus, mais elle avait une course importante à faire. Elle mit sa main dans une des poches de sa robe, elle senti le papier abimer, oui son enveloppe était toujours là. Elle se frayât un chemin dans la foule tout en prenant soin de ne pas découvrir son visage, la plupart des Draenei vivant en ville était de riches commerçants, politiciens ou faisant partie de la haute société de Hurlevent, elle n’était ni l’un ni l’autre.

- Excusez-moi.
Le jeune garde de Hurlevent en armure se tourna vers elle.
- Oui mademoiselle ?
- J’aurai besoin d’un petit renseignement, elle sortie l’enveloppe de sa poche et regarda le nom inscrit dessus, je cherche Dame Umbra.
- Vous voulez dire la Long-Voyante Umbra la chamane ?
- Oui c’est bien cela.


Après que le garde lui ai expliqué comment trouver la fameuse chamane, elle reprit le chemin. Arrivée à la fin du pont, elle pris le chemin de verdure sur la droite.

Elle vit Umbra, assise sur un bout de terre en train de contempler l’eau qui vibrer sous la brise matinal. La jeune fille activa sa marche sur l’eau évitant que sa robe touche l’eau. Arrivée à hauteur de la chamane, elle se racla la gorge discrètement. Umbra se tourna vers elle. C’était une draenei du trentaines d’années, elle était vraiment belle et naturelle.

- Bonjour a toi jeune fille. Tu dois surement être Lùllabys.

La jeune fille en question baissa sa capuche et sourira.

- Oui c’est bien moi.
- Tu es bien comme ma chère sœur t’avais décrit
, lui dit-elle en souriant.
Lùllabys fouilla dans ses poches et lui tendit l’enveloppe.
- Voici une lettre de votre sœur. Elle me l’avais confié lors de mon départ d’Exodar.
- Merci jeune chamane.


Umbra libérée la même aura que sa sœur, Sulla. Une aura pure qui apaise les âmes. Elle resta là un bon moment à discuter avec la maitre chamane, d’Exodar et de la vie là bas car cela faisait déjà plusieurs années qu’Umbra restait a Hurlevent pour éduquer les jeunes chamanes de la ville. La nuit commença a tombée sur Hurlevent

- Il est temps pour moi de rentrer en ville, dit Lùllabys en regardant le ciel s’assombrir.
- Oui, je vais faire de même. J’ai était enchantée de te rencontrer Lùllabys. Que la Lumière t’accompagne.
- Que la Lumière vous accompagne aussi Umbra.



***

Hurlevent, 20h30

De retour en ville Lùllabys rabaissa son capuchon. La ville était plus silencieuse à cette heure ci, les lumières étaient allumés dans les chaumières dessinant sur le parvis des ombres mouvantes. La jeune chamane accéléra un peu le pas, le bruit de ses sabots sur les pierres résonnait dans les ruelles.

Elle croisa quelques groupes de jeunes gens rigolant entre eux, ils allaient surement passer leur soirée dans une des tavernes de Hurlevent. C’est là aussi que Lùllabys se rendait. Elle leva le regard sur l’enseigne « La Taverne du Cochon Siffleur ».

C’était une petite taverne, rien d’exceptionnel mais souvent pleine de monde. La jeune chamane pris soin que son visage ne soit pas totalement à découvert, en effet ce n’était pas le genre d’endroit approprié pour une jeune fille de son âge et de son éducation, mais elle aimait ce genre d’endroit, elle pouvait observer les gens et écouter leurs récits.

Lùllabys se dirigea vers une des rares tables qui étaient resté vide, leva la main pour appeler un des taverniers et commanda une chope de doux hydromel. Elle se concentra sur les discutions tout en portant a ses lèvres le doux liquide. Apparemment la Croisade Écarlate était dans toutes les bouches ce soir, elle assisté a un débat passionné entre ceux qui admirer la croisade et ceux qui ne les voyait que d’un mauvais œil.

Elle survola du regard la salle en recherche de quelques gens plus calmes avec qui elle pourrait dialoguer. Tout d’un coup elle senti une aura et la chercha du regard. Elle provenait d’un homme encapuchonné portant des habits sombres et bruns. Lùllabys ne pu voir son visage mais elle sentait qu’elle avait déjà croisé cet homme quelque part. Elle l’observa pendant plusieurs minutes de la tête aux pieds, ses yeux se portèrent sur les armes de l’homme ainsi que sur ces bottes *tien tien ça me dit quelque chose ça *. A chaque remarque provenant d’un anti-écarlate elle remarqua qu’il portait la main a son arme en se crispant, il n’y avait plus aucun doute ce devait surement être lui qui voulait se faire discret, surtout qu’ici à Hurlevent, les croisées n’étaient plus vraiment les bienvenus. L’homme cracha sur le sol et relava la tête. Elle crut pendant quelques instants qu’il leva les yeux sur elle, avait-il remarquait qu’elle l’observait. Il se concentra sur son gobelet tout en rabaissant un peu son capuchon.

Lùllabys se leva discrètement tout en se dirigeant d’un pas sure vers la table de cet homme. Elle était curieuse, peut être un peu trop … mais elle avait appris récemment qu’une vie trop calme et sans embuche était insipide. Elle s’assit en face de lui et posa sa chope sur la table. Elle se cala sur sa chaise de fortune faite en bois faisant relever son capuchon sur ses yeux bleu azur et adressa à l’homme qui se faisait discret depuis le début.

- Bonjour
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Urìel Teredor

Urìel Teredor
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Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Vide
MessageSujet: Re: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeDim 13 Juin - 22:57

    « Bonjour »

    Urìel sursauta, se tournant brusquement vers la voix. Une jeune femme venait de s'asseoir à sa table, posant son bock devant lui. Mais au nom de la Sainte-Lumière, que venait-elle faire ici ? Cette gourde allait le faire repérer ! Il lui jeta un regard noir qu'elle ne vit pas car Urìel n'avait pas enlevé son capuchon. Il faillit ne pas répondre mais sentit quelques regards hagards et envieux se poser sur la jeune draeneï. S'il restait trop silencieux,elle risquait de faire une scène l'obligeant à se démasquer. Merde... Qu'est-ce qui lui avait pris de venir ici ?

    Le capitaine écarlate hésita encore quelques instants. Il but une longue gorgée de vin pour gagner du temps. Lui, le Champion Ardent, fin stratège et implacable défenseur de Lordaeron hésitait face à une inconnue dans une taverne miteuse et remplie de gros balourds. Il soupira et répondit à la jeune inconnue.

    « Bonsoir... »

    Il regarda le visage doux et curieux de la draeneï. Il jeta instinctivement un autre regard alentour. Le débat s'amplifiait de minute en minute . Ça n'allait sûrement pas tarder à éclater. Très bien. Les imbéciles seront occupés à se battre au lieu de me reconnaître. Il reposa son gobelet de vin et tira d'un coup sec sur son capuchon brun. Le visage dur et sombre d'Urìel apparut à la faible lueur des bougies. Ses cheveux, très courts et d'un noir d'encre, luisaient faiblement. Il n'était pas le type qu'on approchait comme ça, nonchalamment. Sauf quand son visage était caché par une capuche sombre.

    Il lança un regard à la draeneï semblant vouloir dire « Voilà, contente ? », et sans un mot continua de boire son gobelet de vin. Il gardait le visage relativement baissé, restant ainsi un maximum dans l'ombre. Pourtant, la table auquel il s'était assis était assez reculé pour être inaperçue. L'escalier passant au dessus accentuait les ténèbres qui entourait Urìel et la jeune inconnue. Et ils ne disaient rien. Toujours rien.

    Urìel l'observait. Elle semblait rêveuse, calme et paisible mais aussi curieuse et ouverte au monde qui l'entourait. Comment voyait-il tout ça ? Les Écarlates apprenaient très vite à sonder les gens. Fiable, pas fiable. Cela se résumait à ça. Et Urìel était passé maître dans l'art de débusquer le mal et la traîtrise chez les humains. Ainsi, il était assise avec une fille dont le caractère était le stricte opposé au sien. Et il détestait ces humanistes, inconditionnel rêveur, protecteur de la nature et des races du monde. Tsss. Quelle connerie. Urìel cracha une nouvelle fois sur le sol, ne se souciant aucunement à la présence de la jeune femme.

    Des cris retentirent, plus forts que jamais. Le croisé écarlate jeta un regard. Oh. La baston venait de commencer. Enfin. Il esquissa un rictus de plaisir sadique en voyant un de ces fervents admirateurs assener un coup de poing magistral à l'un des protagonistes. Cela dégénéra rapidement en baston générale. Les chaises et les tables volaient. En même pas cinq minutes, la taverne était un champ de bataille. Il se leva brusquement, en fixant la draeneï. Il cria pour se faire entendre.

    « Je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous voulez mais ne m'suivez pas ! Je ne veux aucune fouineuse accrochée à mes basques ! »

    A l'instant où il finissait, deux hommes tombèrent brusquement entre la jeune femme et Urìel, s'écrasant brutalement sur la table. Il rattrapa de justesse un coin de la table qui allait s'écraser sur la paisible mais apeurée draeneï. Avec un grognement rageur, il la fit rouler plus loin. Il jeta un regard noir à la jeune inconnue.

    « Sur-ce, AU REVOIR ! »

    L'un des deux hommes finit par mettre KO son rival et se releva douloureusement. A l'instant où Urìel s'éloigna, l'homme, complètement saoul et plein d'adrénaline, remarqua la sublime et jeune draeneï qui regardait, pétrifiée, l'homme assommé par terre, voyant le sang s'écouler de son crâne. Le brutal s'approcha brusquement de cette dernière, commençant à la tripoter de ces mains rugueuses.

    « Ôw ma fille t'es bien roulée toi ! Viens voir l'vieux Gaston ! Il a de quoi te rendre... »

    Un violent coup sur sa tempe le fit subitement valser trois mètres plus loin. Urìel, le visage impassible mais dur restait immobile. Le « Vieux Gaston » s'élança en gueulant sur le croisé qui bloqua son poing et lui frappa les côtes de sa main restante. L'homme bourré suffoqua et crachota en se pliant en deux. Urìel l'acheva et lui donnant un violent coup de genou dans le visage et en lui frappant l'arrière de son crâne sur le mur. Il s'écroula de tout son long. La jeune draeneï était choquée.

    « Allez. Venez ! C'pas l'moment de s'attarder ici ! ALLEZ ! BOUGEZ-VOUS ! »

    Il la prit brutalement par les épaules puis par la taille et l'emmena vers la sortie, distribuant coups et croc-en-jambes à ceux qui s'approchaient trop. Ils finirent tout deux par arriver à l'air pur. Juste à temps car les gardes de la ville rappliquaient. Ils étaient à quelques dizaines de mètres. Urìel les aperçu. Merde. S'ils voyaient un Écarlate ici, ça allait foutre encore plus le foutoir. Faut que je me barre, vite.

    « Bon. J'me tire. Et inutile de me remercier pour vous avoir sortie de là ! Allez ! Au plaisir de ne jamais vous revoir ! »

    Il lui lança un rictus mauvais et disparu dans les ombres des rues.


    * * *

Quelques minutes plus tard...
    Urìel s'était arrêté aux abord du quartier des nains. Reprenant son souffle, il s'assit sur les marches, à l'entrée de la célèbre, mais sinistre, allée du coupe-gorge. Il essuya la sueur qui perlait de son front. Quelle soirée... En tout cas, il avait récolté quelques informations juteuses. Marrant de voir à quelle point la population n'est pas du même avis concernant la Toute-Puissante Croisade. Ah, si tous ces sceptiques pouvaient avoir la tête tranchée pour ne pas nous faire confiance...

    Un bruit de pas tout proche le fit relever la tête. Une silhouette approchait. Boaf. On s'en fout. Il rebaissa la tête, mettant de l'ordre dans ses pensées. Bon. Maintenant, il restait à trouver des informations sur ce foutu pacte de paix et l'opinion du gouvernement de Hurlevent sur les actes de la Croisade. Pas simple... Il interrompit une nouvelle fois ces pensées car les pas s'étaient approchés puis... Plus rien.

    Il releva une seconde fois la tête... Et tomba nez-à-nez avec la draeneï de tantôt. Urìel se releva brusquement.

    « Non mais c'est pas vrai ! Qu'est-ce qui va falloir que je fasse pour que vous me foutiez la paix ? Hein ? Arrêtez de vous obstinez à vouloir me causer ! »


[ HRP : Si j'interprète mal les réactions de ton perso', dis-le moi. =) ]
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MessageSujet: Re: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeLun 14 Juin - 14:12

L’homme sursauta. Quelques minutes s’étaient déjà écoulé lorsqu’il se décida à lui répondre un simple
« Bonsoir » après avoir but une longue gorgée de vin. Lùllabys le fixait cherchant à lire en lui, ce qui n’avait pas l’air de plaire au principal intéresser.

Dans la taverne l’ambiance se réchauffais de plus en plus entre ceux qui prôner la Croisade Écarlate et ceux qui au contraire les haïssais. La jeune chamane se laissa entrainer dans ses pensées durant un court instant, les réelles bagarres étaient rare dans sa ville natale, Exodar. Elle ne comprenait pas vraiment comment on pouvait en venir aux mains sans essayer d’ouvrir le dialogue avant tout.

Elle rapporta son attention à l’humain qui se tenait en face d’elle. Il reposa son gobelet sur la table en bois et tira son capuchon en arrière d’un coup sec laissant apparaitre à la faible lueur des bougies un visage dur et sombre. Elle se demanda s’il essayait de l’intimider ou s’il avait ce visage tous les jours … mais elle avait vu bon c’était bien lui l’homme de toute a l’heure. Elle se félicita de son instinct. Il lui lança un regard de provocation semblant vouloir lui dire « Voilà contente ». Oui elle l’était, bien que cet humain ne paraisse pas être de la meilleure compagnie qu’on puisse avoir.

Ils restèrent tout deux silencieux un bon moment, s’observant mutuellement. Lùllabys repris une gorgée d’hydromel tout en le regardant. Il avait l’air d’avoir un fort caractère, un homme qui jamais ne se laisser marcher sur les pieds. Elle le fixa et dans ses yeux elle ne réussit à trouver une lueur amicale. Qu’elle vie pouvait avoir ce genre d’homme ? Surement un homme qui ne vit que pour sa communauté aussi restreinte soit elle … sans se préoccuper des autres et encore moins des inconnus. Lùllabys ne se sentait plus vraiment à l’aise et moins sure d’elle … Il crachat par terre une nouvelle fois … Elle ricana intérieurement * Lui il s’est se faire apprécier apparemment *.

Des cris de bagarres retentirent, comme prévue, une bagarre allait commencer. Lùllabys soupira sans se soucier du fait qu’elle était dans cette taverne où tout allait dégénérer en baston générale. Tout d’un coup un homme souleva une chaise puis un autre une table, de grands coups de fracas résonnèrent dans la taverne. L’homme en face d’elle se leva brusquement.

« Je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous voulez mais ne m'suivez pas ! Je ne veux aucune fouineuse accrochée à mes basques ! »

Lùllabys se senti offusquée mais à l’instant où elle voulu lui répondre deux hommes tombèrent brusquement sur leur table. Celle-ci menaçait de se lever et de tomber sur elle mais l’homme rattrape de justesse un coin de la table. Il la fit rouler plus loin dans un grognement rageur puis lui jeta un regard noir. Mais Lùllabys ne pensait plus, elle était clouer sur place, elle ne s’attendait pas à que ça soirée soit aussi mouvementée. Elle était apeurée.

« Sur-ce, AU REVOIR ! »

L’un des deux hommes qui se battaient réussit à mettre son adversaire KO. Lùllabys regardait le croisé s’éloigner ne portant aucune attention au bagarreur. Puis elle remarqua que du liquide rouge sombre couler sur le sol de la taverne, ses yeux suivirent le parcourt jusqu’au crâne ensanglanté de l’adversaire a terre. Elle essaya de concentrer son don des naarus pour aider cet homme blesser gravement mais elle senti des mains rugueuses la toucher. Elle leva les yeux pétrifier et fit un homme complètement saoul qui la tripoter. Elle chercha sa dague et se rendit compte effrayer qu’elle l’avait oublié.

« Ôw ma fille t'es bien roulée toi ! Viens voir l'vieux Gaston ! Il a de quoi te rendre... »

Lùllabys eu une envie de vomir, sensation de dégout extrême. Mais le « vieux Gaston » ne resta pas longtemps dans son champ de vision. Elle le vit valser trois bon mètres plus loin, il venait de recevoir un violent coup. La jeune draenei leva les yeux sur celui qui l’avait défendu. Le Croisé se tenait là immobile. L’autre revint à la charge sur le Croisé mais celui-ci se défendit si rapidement que tout ce qu’elle avait pu voir c’est le corps de son agresseur écrouler à terre. Elle était en état de choc.

« Allez. Venez ! C'pas l'moment de s'attarder ici ! ALLEZ ! BOUGEZ-VOUS ! »

Elle balbutia mais aucun mot de sorti de sa bouche. Son corps tout entier tremblé, jamais, jamais un homme ne l’avait agressé comme ça en ville là où les gens sont censés être civiliser. Elle se sentait poussait vers la sortie. Une vague d’air frais la fouetta en plein visage et avant même qu’elle est pu reprendre ses esprits, l’homme qui l’avait aidé disparu dans les ombres de la nuit en lâchant un :

« Bon. J'me tire. Et inutile de me remercier pour vous avoir sortie de là ! Allez ! Au plaisir de ne jamais vous revoir ! »

Lùllabys s’effondra au sol, assise en essayant de se calmer. Des gardes de la ville approchaient et allèrent lui porter secours en la voyant.


***

« Ça va aller mademoiselle ? »

Lùllabys leva les yeux sur le garde en armure qui lui tendait une bouteille d’eau et chercha ses mots.

« Oui … ça va aller merci » elle prit une longue gorgée d’eau fraiche qui lui donna des frissons « mais vous devriez entrer dans cette taverne … il y a eu quelques problèmes »

Elle se dirigea vers un banc puis remercia les gardes qui entrèrent dans la taverne. Elle s’assit, leva la tète vers le ciel et ferma les yeux. Le vent soufflait calmement permettant à la jeune fille de reprendre ses esprits. En voyant dans l'état qu'elle était elle remit en place ses cheveux ébouriffais par les évènements.
Elle devait retrouver le croisé, ce goujat s’était enfuit bien qu’il l’est aider. Une fouineuse … il allait en voir une belle de fouineuse. Lùllabys avait cette capacité de s’obstinait si elle n’avait pas ce qu’elle désirait … qualité ou défaut elle ne sut jamais comment se le définir. Elle voulait connaitre l’histoire de cet homme.

Elle se mit en tête de demander à tous ceux qu’elle croisait s’ils avaient vu un homme capuchonner partir vers une quelconque direction. Elle pu monnayer quelques une des informations avec des mendiants devant le donjon de Hurlevent … en espérant qu’ils lui disent vraie.

« 10 pièces d’or chacun et vous me dites où vous l’avez vu partir »
« Huum … pour une bien jolie fille comme toi on ne va pas te refuser ça » lui répondit un des mendiants tout en faisant un clin d’œil a son acolyte. Il ouvrit sa paume de main et attendit que Lùllabys lui dépose ses quelques pièces d’or. Puis il tendit son bras frêle et maigre vers le Quartier des Nains.

« Votre ami est parti par là jeune fille ».
« Merci bien messieurs ».

Lùllabys repartie en route et entendit derrière elle le ricanement des deux mendiants ainsi que le titillement des pièces d’or.

L’air ambiant du quartier des nains révélait une forte odeur de métal fondu. Le quartier était calme, on pouvait entendre le marteau du forgeron qui frapper sur son enclume et les sabots de Lùllabys qui résonner sur le sol. Au loin une taverne où surement des nains riaient a gorge déployé une chopine à la main. Elle scruta les horizons, apparemment rien ici elle décida donc de faire le tour par les canaux.

Elle vit une masse noir assise sur le parvis sur de la bien connu allée du Coupe-gorge. * Ça ne m’étonnerai même pas que ce soit lui *. Elle se dirigea vers cette masse jusqu’à ce que la lueur de la lune puis la rendre visible, le son de ses pas résonnait dans la ruelle. Oui c’était bien lui, qui avait l’air de cogiter intérieurement. Elle s’arrêta a quelques pas de lui puis le silence ce fit. Il releva la tête et parut surprit en la voyant. Il se leva brusquement.

« Non mais c'est pas vrai ! Qu'est-ce qui va falloir que je fasse pour que vous me foutiez la paix ? Hein ? Arrêtez de vous obstinez à vouloir me causer ! »

Cette fois Lùllabys s’était préparer a ce genre de phrase cinglante de sa part. Oui elle était têtue … mais cet homme était l’un des rares qui lui donner autant de fil à retordre.

« Peut être que si vous m’invitez à boire une chopine ou deux dans un coin plus tranquille »

Elle laissa un court silence.

« Je n’ai malheureusement pas pu finir la mienne »

La jeune chamane frissonna en repensant à l’homme au crane ouvert qui s’était effondrer sur leur tables mais essaya de garder un air sûre d'elle.

Un regard noir se posa sur elle, il avait l'air furieux. * Pourtant s'il se donnait la peine de lui m'expliquer je comprendrais surement * Oui ... bien qu'elle l'avait remarqué quelques mois auparavant, son côté naïve refaisait surface de temps à autre. Mais voyant le regard de son interlocuteur, elle baissa les yeux sur ses sabots et sorti un timide :

« Et surtout … je voulais vous remercier pour tout à l’heure. »

A vrai dire elle ne savait plus trop pourquoi elle était plantée là, debout devant lui.
Au début c'était de la pure curiosité puis après la taverne il a réussit a la mettre en colère ... mais là, après avoir tout remis en place elle avait réussit a se calmer. Elle voulait juste savoir qui était cet homme. Tout simplement, comme à chaque fois qu'elle rencontrait quelqu'un de particulier. Curieuse ... bien trop curieuse.
Lùllabys releva les yeux vers lui.

[Hors Rp : qu'elle jeune fille ne serait pas apeurée dans cette situation ? lol ]
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Mai'kyl

Mai'kyl



Feuille de personnage
Race: Troll
Classe: Prêtre
Statut et/ou Métier(s): Artiste célèbre (bassiste des Tauren Chieftains)

Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Vide
MessageSujet: Re: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeMer 23 Juin - 11:30

Bois de la Pénombre, 20h15.


« Plus vite ! Allez Hëbus, plus vite... »

Un Raptor de couleur bleu électrique fonçait à travers les bois, épuisé mais apeuré. Il donnait tout ce qu'il avait pour se mettre à l'abri, et sauver son maître, un Troll, capuchon sur la tête, le regard très inquiet. Tout deux étaient entourés d'une volute de fumée de couleur violet sombre, les rendant presque transparents. Le prêtre manipulant l'Ombre murmurait toujours à l'oreille de son Raptor, tandis qu'il entendait des bruits de sabots derrière lui, se rapprochant dangereusement.

Sombre-Comté... Elle était proche... Il entendit un râle derrière lui, une menace, lui sommant de s'arrêter.

« Plus vite... »

Un cheval était juste derrière lui, suivit d'une vingtaine d'autres. Le râle était tout proche, juste là, derrière lui...

« GARDES ! » Hurla Mai'Kyl de toutes ses forces, tandis que les lumières de la ville apparaissaient à ses yeux désespérés.

Il entra dans la ville, les gardes vinrent autour de lui. Sauvé. Le Troll jeta un regard inquiet en arrière...

...Plus rien.

« Ola le Troll ! Qui es-tu ? Ôtes cette capuche immédiatement et descends de la ! Mains en l'air, et pas de magie ! »

Ils étaient partis se cacher... Mais où allaient-ils ? Que faisaient-il dans les Bois de la Pénombre, cette région si proche de...

« Hurlevent ! »

« Otes ta capuche ! Aucun Troll n'entre dans Hurlevent sans raison valable ! »

Mai'Kyl, agacé et paniqué, ôta sa capuche. Aussitôt, les lances se baissèrent et on murmura son nom, lui demandant si il allait bien, et qu'est-ce qu'il se passait.

« Je dois aller à Hurlevent, vite ! C'est très urgent ! »

« Très bien. QU'ON LUI PREPARE UN GRIFFON !  Dis moi, qu'est-ce qu'il se passe ?»
« Je... J'ai pas le temps. Ils sont en route... »

Mai'Kyl abandonna le garde à ses questions et se dirigea vers le Maître des griffons, qu'il voyait de l'autre côté de la place, sur une petite bute. Arrivé devant lui, il murmura des mots en langage Troll à son Raptor, et monta sur le dos d'un griffon, une magnifique bête, jeune, à la musculature puissante. Le Maître des Griffons lui indiqua qu'il s'agissait du plus rapide qu'il avait. Murmurant un remerciement, Mai'Kyl décolla dans un battement d'aile puissant. Fonçant à travers les airs, direction nord ouest, l'esprit de Mai'Kyl était assaillis par les questions et les inquiétudes. Chef lui avait dit de ne pas y aller seul...

~¤~ FLASHBACK ~¤~

« Hey, Chef ?»
« Ouaip ?»
« Je partirais à midi à Hurlevent, j'ai un ami à voir, à Strangleronce.»
« Tu es sûr ? Je n'aime pas savoir que l'un de vous se promène seul loin d'ici...»

Mai'Kyl lâcha un rire affectueux, regardant Chef avec une honnête sympathie.

Chef... On est plus des gamins... T'inquiètes pas. Qu'est-ce qu'il peut m'arriver entre Strangleronce et Hurlevent ? T'en fais pas. On se voit demain après-midi à Hurlevent, pour la répét'.

Il donna une tape amicale dans le dos de son meilleur ami Tauren, avant de sortir de la chambre de ce dernier, dans l'auberge d'Orgrimmar. Ils y avaient fait un concert la veille, et le lendemain, ce serait à Hurlevent. C'était aussi cela que Mai'Kyl adorait dans sa vie d'artiste: il pouvait aller partout, il venait en paix. Il pouvait croiser toutes les races, de toutes les factions... tout le monde le connaissait, et tout le monde savait qu'il ne ferait de mal à personne, qu'il était là uniquement pour leur offrir la chose la plus merveilleuse et magique à ses yeux... La Musique. La musique réunissait ces peuples dans la paix. Ils l'ignoraient peut-être, mais ceux qui s'affrontaient sur les champs de bataille chaque jour, au soir, écoutaient et rêvaient, s'amusaient sur les mêmes musiques. Les Tauren Chieftain étaient un groupe universel. Leur musique plaisait à tous, car les textes de Samuro et Chef étaient poignants, parlaient souvent de choses qui les concernaient tous: la guerre, le désir de paix, la haine, la passion... Quand à la musique, elle était violente, les instruments étaient uniques, ou du moins, ils étaient le seul groupe connu à les manipuler... cette musique parlait et pénétrait chaque habitant d'Azeroth et d'Outre-Terre...

~¤~

« Quelqu'un approche ! … Un Troll … Mai'Kyl ! Le musicien ! Faites place ! »

Le Griffon atterrit avec énergie, faisant voler toutes les plumes qui trainaient sur le plancher. Les gardes commençaient à saluer Mai'Kyl amicalement, à le complimenter, mais ce dernier n'écoutait pas. Il descendit du Griffon, paniqué.

« Je dois parler au Roi ! »
« Quoi ? Ah je suis désolé mais on ne peut pas parler au Roi comme ça... En plus il n'est pas là... Qu'est-ce qui se passe ? »
« Une... une attaque, je crois... J'étais à Sombre-Comté, je me suis fait poursuivre par une vingtaine de... »
« Une vingtaine ? »

Les gardes se mirent à rire, couvant Mai'Kyl d'un regard amical mais amusé. Alala, Mai'kyl n'était ni un combattant, ni un habitant d'Hurlevent... Il ne pouvait pas comprendre...

« Une vingtaine de personnes ne peuvent pénétrer les murs de notre Cité. Peu importe qui ils sont, jamais ils ne passeront la muraille. Ne t'inquiètes pas. »
« Mais je sais qu'ils vont venir ! Je le... sens... »
« Et moi j'sens qu'on va pouvoir se prendre une petite bière pendant que ces imprudents se feront taper par Arthur et les autres, à l'entrée ! »

On lui fit une tape amicale, on l'emmena dans la ville, on lui proposa une bière... Oui, une bière ! Dans les tavernes, il pourrait peut-être convaincre quelqu'un, et lever un mouvement pour défendre la ville... Il ne savait pas pourquoi, mais il avait senti qu'ils étaient très dangereux, et qu'ils allaient s'en prendre à Hurlevent... Ils ne seraient pas venu jusqu'ici juste pour Sombre-Comté...

Mai'Kyl marchait rapidement, à la recherche de la première taverne qu'il croiserait. A sa droite, devant une petite maisonnée, deux hommes parlaient et captèrent l'attention du Troll:

« Les Ecarlates ici... Pff, quelle honte ! »
« Et pourquoi ça ? Après tout, sans eux... »
« Quoi ?? Tu les soutiens ? »
« J'ai pas dit ça... mais ils n'ont pas fait que des choses mal si tu regardes bien... »
« Des extrémistes, voilà c'que c'est ! »


Mai'Kyl tourna au coin de la rue. La Croisade Ecarlate était en ville ? Etait-ce sa chance ? A moins que... A moins qu'ils étaient la raison de leur attaque... Le Troll longeait les canaux, toujours à la recherche d'une taverne. Si seulement il pouvait trouver un Croisé... lui le prendrait au sérieux... Mais peut-être trop... En effet, aux yeux de Mai'Kyl, il s'agissait d'un Ordre extrémiste, dont il ne cautionnait absolument pas les agissements... Mais au moins, ils le prendraient au sérieux...

Le cochon siffleur. Une taverne, enfin. Mai'Kyl entra. Tourmenté, il ne prit pas le temps de remettre son capuchon sur la tête. Dès qu'il passa la porte de la taverne on lui fit une ovation, on lui leva son verre, on l'applaudit, on l'acclama... En quelques secondes Mai'Kyl se retrouva contre son gré debout sur le comptoir, à devoir chanter pour un tas d'ivrognes. Un brouhaha infernal avait envahit la taverne, Mai'Kyl ne s'entendait même plus penser au milieu de toute cette agitation. On criait, on chantait, on levait le verre...

« UN CROISE ! »

Silence.

Tous le regardèrent, l'oeil vitreux, sans comprendre. Enfin, le calme. Mai'Kyl reprit, le ventre serré:

« Je dois parler à un Ecarlate, c'est urgent ! »

Mai'Kyl était très tendu, honteux. Il était l'image du groupe... Un Chieftain qui voulait voir un Ecarlate... cela allait faire la une, on allait leur prêter des idées communes, on allait dire qu'ils les soutenaient... Mai'Kyl s'excusa silencieusement auprès de Chef, qui allait devoir faire des pieds et des mains pour faire taire ces rumeurs.

« Y'a t-il un écarlate ici...? »

Dit doucement Mai'Kyl, désespéré devant tout ces ivrognes qui ne l'écoutaient plus, chantant de nouveau « I am Murloc », les lèvres dégoulinantes de bave et de bière.

C'est à cet instant qu'une main agrippa le bras de Mai'Kyl avec force et le tira de là, l'obligeant à descendre du comptoir. Cette personne l'attirait en dehors de la taverne, se frayant un chemin dans la foule. Mai'Kyl ne pouvait voir que son dos, et encore, il avait beaucoup de mal: on l'agrippait, lui demandant de chanter, de boire... Impuissant, le Troll se faisait trainer dehors, et devait ignorer tout le monde, les repousser. Le musicien adorait ses fans, mais là, il n'avait vraiment pas le temps. Ne fois dehors, il vit enfin qui l'avait trainé sans aucune retenue. Il s'agissait d'un homme d'une trentaine d'année, capuchon sur la tête, le regard perçant. A cet instant, Mai'Kyl remarqua qu'une Draenei était sortie en même temps qu'eux, et était avec eux. Elle était jeune, sa peau était bleue nuit, ses cheveux sombres. Très jolie... Mai'Kyl inclina la tête légèrement, en signe de respect à la jeune dame, et reporta son attention sur l'homme qui n'avait pas bougé, inflexible. Il ne savait pas trop qui il était en fait... Comme lisant dans ses pensées, l'homme lâcha simplement, dans un souffle:

« Parles. La Croisade t'écoute. »

La Draenei ouvrit de grands yeux en regardant l'homme. Apparemment, elle l'accompagnait mais sans savoir à qui elle avait à faire...
Mai'Kyl souffla, soulagé d'en avoir trouvé un, et un qui l'écoute avec attention. Il vit derrière l'homme un groupe de jeunes humaines et elfes passer, le regarder, s'approcher... Il leur fit non de la tête, le regard dur, pour la première fois, et elles n'insistèrent pas. Elles restèrent néanmoins à quelques mètres de là pour le couver d'un regard admirateur et « amoureux ».

« J'étais aux Bois de la Pénombre, sur mon Raptor, j'allais en direction de Sombre-Comté... Tout à coup, j'ai été pris en chasse par une vingtaine de... Morts-vivants... » L'homme serra les dents, fit la grimace, son regard s'enflammant. Mai'Kyl reprit, ne quittant pas des yeux l'homme au visage dur comme le roc. « Je ne pense pas qu'ils étaient de la Horde... Ils ne m'auraient pas pris en chasse... j'ai réussi à atteindre Sombre-Comté de justesse, et j'ai aussitôt décollé pour Hurlevent... Je sens qu'ils vont venir ici... Ce doit-être un groupe anti-paix... Ou... Peut-être qu'ils viennent exprès parce-que vous êtes là.... »

Risqua le Troll. Il regarda de nouveau la jolie draenei, qui paraissait à son tour inquiête.

« Les gardes ne veulent rien savoir, ils disent qu'ils ne passeront pas... Mais il suffit qu'un démoniste se trouve parmis eux, et il pourra créer un portail, et d'autres pourront les rejoindre... Ou si il s'agit de voleurs... »

Tout à coup, Urìel reçu un violent coup sur la tête et tomba à genoux, sonné. La Draeneï poussa un cri de surprise et au même moment, Mai'Kyl vit dans son dos, presque complètement transparent, un mort-vivant, lever sa masse au dessus d'elle. Mai'Kyl attrapa rapidement la main de la Draeneï et la tira vers lui, avant de l'entourer de ses bras, la protegeant, dos au Voleur qui était apparu. Ce dernier s'approcha de Mai'Kyl et Lùllabys, doucement, un sourire carnassier aux lèvres...

C'est à cet instant que l'Ecarlate se releva, retirant son capuchon, se dressant face au Mort-vivant, le regard dément, épée à la main...

[HRP: Max hésites pas à éditer la phrase d'Urìel si il l'aurait pas dit exactement comme ça ^^]
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Urìel Teredor

Urìel Teredor
Soldat



Feuille de personnage
Race: Humain
Classe: Paladin
Statut et/ou Métier(s): Commandeur de Fort-de-Durn / Général de l'Avant-garde Écarlate du Sud Lordaeron / Inquisiteur / Enchanteur d'armes

Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Vide
MessageSujet: Re: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 1:39

    « Peut être que si vous m’invitez à boire une chopine ou deux dans un coin plus tranquille. Je n’ai malheureusement pas pu finir la mienne... »

    Urìel leva les sourcils. Cette fouineuse avait malgré tout du cran. Par expérience, le croisé savait qu'une personne lambda n'aurait pas spécialement insisté pour le suivre et lui causer. Ben quoi ? Urìel est p'tet un modèle de gentleman ?

    Le capitaine écarlate jeta un œil alentour, machinalement. Personne. Le soir, les rues du quartier des nains étaient connus pour être vides (99% des personnes étant en train de s'enivrer aux innombrables tavernes du coin). Pourtant, malgré le calme ambiant, les objectifs de sa mission refirent surface, parallèlement à sa colère et à son impatience. Il n'avait pas le temps de s'amuser à jouer la « nounou » d'une jeune naïve humaniste et rêveuse. Il reporta son regard noir vers la jeune femme. Elle baissa les yeux, gênée. Avec un rictus mauvais, il s'apprêtait à l'achever par une phrase acide mais la douce et timide voix le prit de court.

    « Et surtout … je voulais vous remercier pour tout à l’heure. »

    Merde. S'il s'attendait à ça... Durant l'espace d'un instant, l'imperturbable croisé afficha une mine surprise. Heureusement la jeune draeneï avait encore le regard baissé. Urìel ne supportait pas d'afficher une mine vulnérable, peu importe l'interlocuteur. Il reprit contenance en un instant, fronçant de nouveau les sourcils. Il fixa durement la jeune femme qui était devant lui. Le regard doux et luisant de cette dernière venait de se poser de nouveau sur Urìel. Elle attendait, doucement, en silence. Sur son visage se voyait encore quelques traces d'inquiétude et de curiosité. Bon. Cette jeune fille semblait ne pas vouloir le lâcher. Allez savoir pourquoi...

    Sans prévenir, il s'élança sur la route d'un pas assuré et rapide. La draeneï resta immobile quelques instants, se demandant ce qu'est-ce que faisait le croisé. Urìel stoppa à quelques mètres d'elle, devant l'un des ponts savamment sculptés de Hurlevent. Il lui jeta un regard froid et impatient.

    « Bon, vous v'nez ? J'ai pas toute la nuit. »

    Et il repartit. Sec. Froid. Tranchant. C'était Urìel. La jeune draeneï esquissa un sourire ravi dans le noir, qu'heureusement le croisé ne vit pas. Urìel n'en avait pas fini de cette foutue soirée...

* * *

Toujours le même soir, Hurlevent, 22h12
    La Taverne du Cochon Siffleur s'était apaisée. Les plus saouls avaient été envoyés en cellule de dégrisement et les gardes avaient remis de l'ordre. Après un calme sensible, l'ambiance était rapidement repartie. Deux gardes furent chargés de rester surveiller la taverne, au cas où un autre excès de boisson, conduisant à une baston, refaisait surface.

    Urìel et la jeune chamane débarquèrent de nouveau dans la taverne, après avoir erré pendant de longues minutes en ville à la recherche d'une échoppe ouverte. Ils étaient tombés sur des tavernes bondées ou fermées. Ainsi, c'est avec mauvaise grâce que le croisé écarlate, accompagné de la jeune draeneï, échoua de nouveau dans la sordide taverne du Cochon Siffleur.

    Après avoir remit son capuchon pour passer inaperçu devant les gardes, Urìel réussit à dénicher une table relativement peu amochée par la baston précédente, près de l'entrée. La chamane s'assit à son tour, de nouveau en face de lui. Le capitaine de la croisade soupira. L'histoire semblait se répéter.

    Après avoir commandé un autre verre de vin, il fixa la chamane. Cette dernière regardait d'un air inquiet les quelques ivrognes encore présents dans la taverne. Sûrement le contrecoup des évènements de tantôt. Le croisé se racla la gorge pour attirer l'attention de la draeneï.

    « Bon. Vu que j'ai la certitude que vous n'me lâcherai pas de la soirée avant que je vous dise quoique qu'ce soit... » Il soupira de nouveau en tendant sa main puissante vers la jeune femme. « Capitaine Urìel de la Croisade Écarlate. »

    La chamane lui rendit sa poignée de main en se présentant à son tour. Lùllabys. Joli prénom qui correspondait parfaitement à la jeune draeneï. Sans en dire plus, le croisé vida son verre de vin cul-sec. Les évènements de la soirée ne s'étaient pas passés comme prévu. Et cela irritait le jeune capitaine au plus haut point. Sans être un maniaque, les habitudes militaires et rigoureuses de l'Ordre Écarlate ne laissaient pas beaucoup de place à l'incertitude et à l'imprévu. Le régime stricte et le Foi ne devait pas mener à un imprévu. Ce soir, tout était chamboulé.

    Urìel crut entendre la voix de Lùllabys mais son attention se porta soudainement sur un troll aux cheveux d'un violet pétant qui venait de rentrer. Apparemment, c'était une célébrité. On l'acclamait et le félicitait. Tsss... Un troll. Ici. Libre d'aller où il voulait. Tsss. Le chevalier cracha sur le sol, confirmant à Lùllabys son profond irrespect pour ceux n'appartenant pas à son Ordre. Urìel reporta rapidement son attention à son verre. Et, à contrecœur, à Lùllabys.

    En effet, cette dernière semblait avoir repris des forces et de l'assurance et ne semblait plus vouloir s'arrêter de lui poser des questions. Le croisé n'avait vraiment pas la tête à ça mais il répondit mécaniquement, sans donner beaucoup de détails, sachant que c'était le seul moyen de s'échapper de cette fouine collante.

    « Oui, je suis Capitaine... Non je suis pas si jeune que ça pour ce poste... Ah, je ne peux pas vous dire pourquoi mes supérieurs m'ont envoyé, moi et ma délégation, ici... Non, n'insistez pas, j'vous dirai rien... Vous en avez encore beaucoup de ces quest...? » Urìel soupira et contint son agacement. « Non, la Croisade n'as pas tué des innocents mais des personnes porteuses de la gangrène meurtrière et maléfique du roi-liche... Si je vous assur... »

    « UN CROISÉ ! »

    Urìel releva brusquement la tête. Le troll, debout sur le comptoir devant des dizaines et des dizaines d'ivrognes chantant ses louanges, venait de hurler. « Un croisé ! ». Qu'est-ce qui lui prend à ce grand dadais de hurler comme ça ?

    « Je dois parler à un Écarlate, c'est urgent ! »

    Le silence se fut immédiatement. Le jeune capitaine se durcit. Que voulait-il aux Écarlates ce troll ? Comme on lui avait appris, il fixa et sonda le visage du troll. Tout en essayant de ne pas sentir l'aura d'inquiétude qui venait d'entourer à nouveau la jeune Lùllabys, il fouilla dans le regard du membre de la Horde. Ses yeux trahissaient un profond malaise et une peur significative. Quelque chose le rongeait de l'intérieur, s'en était certain. Les muscles d'Urìel se tendirent. Son devoir était d'aider les personnes et populations ayant besoin de son aide, du moment que cela touchait tout ce qui se rapportait aux morts-vivants. Mais, aider un Troll ? C'était contraire à tous ces principes !

    « Euh... Capitaine Urìel ? Vous devriez peut-être l'aider...? »

    La voix timide de Lùllabys fit son chemin dans l'esprit sombre d'Urìel. Il lui jeta un œil tout en pesant le pour et le contre. Cruel dilemme. Il regarda de nouveau le troll qui s'était avachi sur le comptoir, aussi désespéré que jamais. Merde...

    « Lùllabys, sortez. Immédiatement. Je vous rejoint. »

    Sachant déjà qu'il allait regretter ce geste de « bienveillance », il se leva de sa chaise. Réajustant sa capuche et ses armes pendant sur son baudrier de cuir, il se fraya doucement un passage entre les multiples soulards de la taverne qui avaient recommencés à chanter d'une voix rauque. En quelques instants, il fut auprès du troll. Recroquevillé sur lui-même, il n'était pas bien. Pas bien du tout.

    Urìel attrapa vivement le bras du troll, le faisant descendre du comptoir aussi sec. Sans lui dire un seul mot, gardant son visage caché, il le mena à travers la foule en délire. Après moult écarts et mouvements puissants du bras, Urìel réussit à mener le troll hors de la taverne. L'air frais glissa sur son visage, le sortant légèrement de sa torpeur. Lùllabys l'attendant déjà, Urìel observa le troll d'un regard froid, ce dernier semblant se demander ce qu'il faisait là. Urìel lâcha, doucement :

    « Parles. La Croisade t'écoute. »

    Il ne savait pas pourquoi il faisait ça. Ce n'était pas du tout dans ses habitudes. Pourtant, la détresse de ce troll l'avait plus profondément interpellé qu'il ne se l'avouera jamais. Quelque chose d'important le tracassait et s'il voulait parler à un Écarlate, ce n'était sûrement pas un hasard. Y'a du mort-vivant là d'ssous, je serai prêt à le parier ! Le troll hésita quelques instants avant de prendre la parole d'une voix atone.

    « J'étais aux Bois de la Pénombre, sur mon Raptor, j'allais en direction de Sombre-Comté... Tout à coup, j'ai été pris en chasse par une vingtaine de... Morts-vivants... Je ne pense pas qu'ils étaient de la Horde... Ils ne m'auraient pas pris en chasse... j'ai réussi à atteindre Sombre-Comté de justesse, et j'ai aussitôt décollé pour Hurlevent... Je sens qu'ils vont venir ici... Ce doit-être un groupe anti-paix... Ou... Peut-être qu'ils viennent exprès parce-que vous êtes là.... »

    Sales engeances... Me suivre jusqu'à là... Urìel se crispa encore plus. C'était une nouvelle grave. Plus grave que ne pouvait le penser le troll. Les morts-vivants dégénérés du Fléau ne pouvaient pas parcourir de longues distances sans plusieurs nécromanciens de haut niveau. Et ils étaient rarement qu'une vingtaine... Mais quel était leur but ? Déstabiliser Hurlevent ? Répandre leur immonde gangrène ? Ou tout simplement, le tuer lui et ses quelques hommes sur le chemin de retour ?

    « Les gardes ne veulent rien savoir, ils disent qu'ils ne passeront pas... Mais il suffit qu'un démoniste se trouve parmis eux, et il pourra créer un portail, et d'autres pourront les rejoindre... Ou si il s'agit de voleurs... »

    Urìel écoutait à peine. Son cerveau travaillait à cent-à-l'heure. Il devait prévenir en toute hâte ses hommes. Et mettre au courant immédiatement la Garde de Hurlevent. Les officiers de la capitale ne le prendrait sûrement pas au sérieux mais il était prêt à leur faire comprendre par la force que la défense de la cité était primordiale. Et...

    BAM. La douleur explosa sans sa tête. Un formidable coup venait de lui être asséné sur son crâne, par derrière. Dans un grognement, il se sentit tomber sur le sol. Ses genoux arrêtèrent brutalement sa chute, la douleur fulgurante lui vrillant un peu plus le crâne. Et il sentit un noir étouffant le prendre... Doucement... Tout doucement. Il lutta... En vain.

* * *

    Urìel ouvrit les yeux. La douleur était là. Sourde. Lancinante. La seule chose qu'il voyait était un sol grisâtre, entouré de pénombre. Des cris se firent entendre. De l'agitation se sentait autour de lui. Que s'était-il...

    Son cerveau eut un déclic. Ses idées se furent immédiatement plus claires. On leur avait tendu une embuscade. Et, il avait reçu un coup par-derrière. Il roula brusquement sur le sol pour se mettre sur le dos et se releva en un instant. La tête lui tourna pendant un court moment mais la scène se déroulant devant ses yeux avait de quoi le remettre d'aplomb.

    Le troll, protégeant de ses bras la jeune chamane, faisait face à un mort-vivant décharné armé d'une masse, qui avançait inexorablement vers eux. L'adrénaline courut instantanément dans les veines du Capitaine Écarlate, alimentée par sa Foi et sa profonde haine envers les morts-vivants. Un regard fou sur le visage, il dégaina deux épées courtes avant de s'élancer brusquement sur le voleur.

    Ce dernier sentit du mouvement et eut le temps de parer les deux attaques frontales d'Urìel. Le croisé balança son pied vers l'une des jambes du mort-vivant tandis qu'il effectuait un mouvement de taillade avec ses deux épées. Le voleur eut la présence d'esprit d'éviter les deux lames qui l'auraient sûrement décapité mais ne put empêcher le pied puissant de l'écarlate d'atteindre l'os apparent de sa jambe gauche. L'os craqua dans un bruit écœurant. Mais le mort-vivant ne faiblit pas. Sa masse tourbillonnait dans l'air, coupant le souffle d'Urìel quand elle l'atteignit au ventre.

    Urìel souffla bruyamment avant de lancer une de ses lames sur la tête de son assaillant. Cela suffit à le perturber assez pour qu'il ne voit pas que le chevalier se jetait sur lui de tout son poids. Les deux protagonistes tombèrent sur le sol dans un bruit sourd. Sans lui laisser une once de répit, Urìel ne cessait de le frapper avec ses poings et la tranche de ses mains. Après un coup puissant sur la trachée du voleur, l'écarlate le frappa au visage avant de récupérer une de ses lames sur le sol.

    Avec un regard de dégoût et de profonde haine, il lui cracha dessus avant de souffler.

    « Meurt pourriture... Pour toujours. »

    Il lui enfonça la lame dans son visage. Un sang verdâtre accueillit ce geste. Quelques instants plus tard, il le décapita pour plus de sûreté. Il se releva en soupirant, jetant un œil frénétique tout autour du lieu du combat. Sans regarder le troll et la draeneï, il observa en silence les alentours. Le silence était présent. Les ivrognes de la taverne chantaient toujours. Le combat n'avait pas été si bruyant. Pourtant, Urìel n'était pas tranquille. Ce voleur n'était sûrement pas seul. Non. Il n'était pas seul.

    Il se tourna vers le troll et la draeneï, toujours prostrés.

    « Faut pas rester là. Suivez-moi. Vite ! »

    Sans un regard pour les deux êtres l'accompagnant, il se lança dans les rues sombres de Hurlevent. Ses yeux allaient de coin obscur en coin obscur, ne cessant de guetter le moindre mouvement suspect. Ses sens étaient sur le qui-vive. Il savait par dessus tout comment œuvrait le Fléau et ses serviteurs. L'infiltration, le calcul des forces ennemies et l'envoi massif et continu de troupes décérébrées. Simple, mais efficace. Pourtant la Croisade les défaisait à chaque fois.

    Mais ce soir c'était différent. Urìel et ses hommes n'étaient qu'une poignée. Malgré sa foi et sa profonde confiance en ses forces, le capitaine écarlate savait qu'ils ne pourraient résister à une attaque de centaines de créatures. Pas sans l'aide de l'armée de Hurlevent et de tout homme et femme sachant manier les armes.

    Un carrefour de trois rues apparut. Urìel s'arrêta et jeta un regard alentour Seul le silence répondait à son appel muet. Personne en vue, ni d'odeur de pourriture dans l'air. Il se décida à regarder si le troll et la draeneï arrivait à suivre. Ils étaient là. Essoufflés mais présents. Il leur fit un simple signe de tête avant de reprendre la route. Ils n'étaient pas loin du petit local miteux que la ville avait dénié leur prêter pour les quelques nuits de la délégation écarlate, dans le quartier des commerçants, place aux herbes. Nom charmant, pour les bouseux du coin... Bref.

    Le capitaine déboula dans la cour sinistre et sordide en appelant ses hommes. Ces derniers, pour la plupart debout, rappliquèrent rapidement, reconnaissant le ton impatient d'Urìel. Et qui disait ton impatient, disait affaire sérieuse.

    « Les gars, le Fléau est ici. En ville. On vient d'se faire attaquer par une pourriture de voleur mort-vivant. » Quand il énonça le « on », il désigna Lùllabys et Mai'kyl qui se tenaient en retrait, curieux mais inquiets. « Bon. Mathis, va prévenir immédiatement la garde de Hurlevent. Je sais qu'ils vont pas nous croire mais sois le plus convainquant possible. S'ils sont vraiment obtus au point de te foutre dehors, dis-leur d'aller voir du côté de la Taverne du Cochon Siffleur... Un joli cadavre de mort-vivant les accueillera. »

    Le dénommé Mathis acquiesça et prit la route en accrochant sa masse à sa ceinture. Urìel quant à lui récupéra en silence son épée longue. Il décrocha sa cape rouge miteuse avant d'accrocher machinalement son épée sur son dos. Il se tourna vers ses hommes et vers Lùllabys et Mai'kyl.

    « Bien. Ballian, tu prends le commandement de six hommes. Vous restez ici à protéger Durgen et les deux civils ici présents. Les autres, vous venez avec moi. Nous devons absolument faire des patrouilles en ville. Cette histoire, j'la sens mal. »

    Urìel sentit les regards de Mai'kyl et de Lùllabys braqués sur lui. Il se tourna rapidement vers eux, pendant que ces hommes se préparaient.

    « Avant que vous ne disiez quoi qu'ce soit, je vous sommes de rester ici. Vous y serait en sureté. Mes hommes sont tous des vétérans aguerris, y'a pas d'soucis. SI vous voulez venir avec moi, vous le pouvez mais vous avez intérêt à savoir vous battre et à obéir aux ordres. C'est pas une balade de compagne que l'on fait ! »

    Et comme à son habitude, sans attendre de réponse, il sortit de la cour, l'arme à la main, ses hommes derrière lui. La Croisade était en marche. Ces pourritures allaient succomber sous les coups des Élus de la Lumière, comme ils se nommaient eux-mêmes. Urìel mena rapidement ses troupes vers l'entrée de la ville. Les rares passants qu'ils croisaient s'écartaient vivement du passage, effrayés par leurs yeux flamboyants de haine et de détermination. C'était toujours cet effet là qu'ils faisaient aux civils et aux gens lambdas.

    En quelques instants, ils furent non loin l'entrée de la capitale. Des cris se firent entendre. Des appels aux secours. Puis plus rien. Un silence pesant. Un silence de mort.

    Sans un bruit, Urìel et ses hommes se positionnèrent dans les recoins des maisons les plus proches. Dans l'ombre ils attendaient. Ils patientèrent peu de temps car des bruits écœurants suivit d'une puanteur insupportable se firent sentir. Le raclement des os sur les pavés. Les gargouillements informes des sbires du Fléau. Tant de sons entendus des milliers de fois par les croisés écarlates attendant le bon moment pour surgir.

    Ils étaient tout prêts maintenant. Encore quelques mètres. Dix mètres. Cinq mètres...

    « Pour la Sainte Lumière ! »

    Sous l'impulsion et le cri d'Urìel, la dizaine de croisés s'élanca en hurlant, l'arme à la main et la haine au visage. Le groupe d'une trentaine de goules et de squelettes défraichis ne fit pas long feu sous la violence et la détermination fervente des écarlates. La dernière goule rendit son dernier borborygme répugnant sous la lame d'Urìel, moins de dix minutes après le début du combat. Aucun croisé n'avait rendu l'âme. La Sainte-Lumière les protégeaient.

    Soudain, Urìel ressentit une présence. Une présence inquiétante. Un chuintement se fit entendre derrière la troupe de guerriers. Tous se retournèrent. Une silhouette sombre se tenait là, seule, à quelques mètres d'eux. Dans sa main, deux énormes masses luisant d'une sombre aura de mort et de sang. Mais un détail attira particulièrement l'attention du capitaine écarlate : ses os sortaient de sa peau... Mort-vivant.

    Le visage d'Urìel durcit quand il s'avança vers la silhouette obscure. Mais, au même moment, des hurlements étouffés se firent entendre, venant de la grande porte de la cité. Même de loin, les cris des hordes du Fléau ne laissaient aucun doute. Sans se retourner, Urìel lança ses ordres.

    « Allez aider la garde. Le Fléau lance le gros de ses troupes à l'assaut et les gardes de la ville sont inexpérimentés et non-entrainés à se battre contre cette menace. Allez-y ! Vite ! Je m'occupe de cette pourriture et je vous rejoint. »

    Les chevaliers laissèrent leur capitaine sans l'ombre d'une hésitation, sachant qu'il réglerait sans problème son compte au mort-vivant suicidaire. En quelques secondes, les bruits de leur bottines de fer et de leurs cottes de mailles se volatilisèrent. Urìel et le mystérieux mort-vivant se retrouvèrent seuls. Face à face.

    Qui allait attaquer en premier ?



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Lùllabys

Lùllabys



Feuille de personnage
Race: Draeneï
Classe: Chaman
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Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Vide
MessageSujet: Re: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeDim 27 Juin - 23:34

Elle releva timidement les yeux sur le Croisé toujours assis. Tout d’un coup, il se releva et pris la route d’un pas assuré et rapide, devant l’un des ponts d’Hurlevent il s’arrêta et se retourna sur Lùllabys.

« Bon, vous v'nez ? J'ai pas toute la nuit. »

Puis il reprit son chemin. Lùllabys souri dans le noir et le suivit d’un pas rapide faisant raisonner ses sabots dans les ruelles sombres et vides d’Hurlevent. Elle était ravie.

~*~

Toujours le même soir, Hurlevent, 22h12

Après avoir cherché en vain pendant de longues minutes, une échoppe ouverte dans un autre quartier de la ville, ils décidèrent un peu à contre cœur de retourner à la taverne Taverne du Cochon Siffleur qui était devenu plus calme.

La jeune draenei remarqua que des gardes surveillaient les entrées et sorties de la taverne, cela la rassura un peu.
Elle vit l’homme quelle accompagnée remettre sa capuche pour caché son visage qu’on ne puisse le reconnaitre, il pris place a une des rares tables peu amoché par la bagarre générale qu’il y avait eu un peu plus tôt dans la soirée et Lùllabys s’assis en face de lui. Elle survola d’un regard inquiété dans la salle encore pleine de monde, elle remarqua quelques ivrognes déjà bien amochés qui riaient a gorges déployés tous accoudés au comptoir de la taverne. Elle décida de remettre elle aussi son capuchon pour éviter de se faire remarquer par ce genre d’homme que l’alcool change du tout au tout. Il y a avait déjà assez eu d’évènement pour ce soir.

Le croisé commanda un verre de vin puis se racla la gorge.

« Bon. Vu que j'ai la certitude que vous n'me lâcherai pas de la soirée avant que je vous dise quoique qu'ce soit... » Il soupira en tendant sa main puissante vers Lùllabys. « Capitaine Urìel de la Croisade Écarlate. »

Elle le regarda en souriant et lui serra la main. Un main robuste qui avait surement l’habitude de tenir des armes lourdes mais qui avait gardé une certaine douceur. La fine main de la chamane fit contraste avec celle du Capitaine.

« Enchantée, je m’appelle Lùllabys. »

Capitaine. Cette information ne l’avait étonnée qu’à moitié et cela titilla sa curiosité naturelle.
Elle en profitant pour engager le dialogue mais après quelques minutes sans réponse à ses questions elle chercha son regard et vu qu’il semblait s’intéresser a un... un Troll ? Un Troll dans Hurlevent ?

Lùllabys se tue et se mis à dévisager ce hordeux qui, apparemment, avait accès à la capitale sans problème. Ce visage lui disait quelque chose, elle se mit a réfléchir. *Mai'Kyl * elle se souvenu des affiches de concert qu’elle avait vu quelques mois plus tôt dans une taverne a Shattrath. * Par les Naarus, que fait-il ici ? * Il attira l’attention de pas mal de gens dans la taverne qui venaient le féliciter ou lui demander un autographe. C’est vrai que son groupe et lui était connu dans tous l’Azeroth ainsi qu’en Outreterre, connu et reconnu aussi bien pour leur musique, que pour leur vie pacifiste. Uriel, le Croisé, crachat par terre comme indigné de cette présence. Lùllabys secoua la tête en soupirant. Lùllabys essaya de profiter de la situation, étant donner que le Croisé avait l’air plus concentrer sur le Troll que sur la discussion, elle lui posa toutes sortes de questions. Malheureusement ses réponses étaient courtes et directes... rien de bien qui aurait pu réellement satisfaire sa curiosité maladive. Elle allait lui poser encore une autre question lorsque Mai'Kyl cria dans la taverne, debout sur le comptoir.

« UN CROISÉ ! »

Lùllabys le regardait avec des yeux ronds, étonnée.

« Je dois parler à un Écarlate, c'est urgent ! »

Déjà qu’un hordeux puisse venir à Hurlevent sans encombre c’était rarissime, même si Mai'Kyl bénéficiait de sa popularité, mais en plus si celui-ci demander à parler avec la Croisée Ecarlate.

Un silence s’installa dans la taverne, plus personne parler et fixer le troll. S’il était venu jusqu’ici pour parler à un croisée c’est que quelque chose de plus ou moins grave se préparer. Lùllabys se mordis la lèvre inférieur, inquiète. Elle regarda Uriel, perdu dans ses pensées.

« Euh... Capitaine Urìel ? Vous devriez peut-être l'aider...? »

Mai'Kyl avait l’air désespérer, ce qui inquiéta encore plus la jeune chamane.

« Lùllabys, sortez. Immédiatement. Je vous rejoins. »

La draenei fut étonné de la réaction du Croisé et se demanda ce qu’il avait prévu de faire. Néanmoins elle s’exécuta et sortie de la taverne. Elle l’attendit dehors peu de temps. Uriel tirait par le bras le Troll sans un mot, l’attirant hors de la taverne.

« Parles. La Croisade t'écoute. »

Mai'Kyl paraissait hésitant puis il prit la parole.

« J'étais aux Bois de la Pénombre, sur mon Raptor, j'allais en direction de Sombre-Comté... Tout à coup, j'ai été pris en chasse par une vingtaine de... Morts-vivants... Je ne pense pas qu'ils étaient de la Horde... Ils ne m'auraient pas pris en chasse... j'ai réussi à atteindre Sombre-Comté de justesse, et j'ai aussitôt décollé pour Hurlevent... Je sens qu'ils vont venir ici... Ce doit-être un groupe anti-paix... Ou... Peut-être qu'ils viennent exprès parce-que vous êtes là.... »

Des morts-vivants ? Lùllabys en avait encore rarement croisé et encore jamais l’un d’eux avait accepté de lui parler, c’était une race encore totalement inconnue pour la jeune chamane. Que comptaient t-ils faire ? Attaquer la ville ? Elle frissonna …

« Les gardes ne veulent rien savoir, ils disent qu'ils ne passeront pas... Mais il suffit qu'un démoniste se trouve parmi eux, et il pourra créer un portail, et d'autres pourront les rejoindre... Ou s’il s'agit de voleurs... »

Lùllabys écoutait le Troll parlait lorsqu’elle vu Uriel tombait a terre, assommer. Elle cria de surprise, devant elle se tenait un mort-vivant qui la menaçait de son imposante masse. Mai'Kyl attrapa la fine main de la draenei et la tira vers lui pour pouvoir la protéger de ses bras. Elle le remercia du regard.

Le voleur mort-vivant avait disparu … du moins pour le moment. Lùllabys fixait le corps de Uriel qui était toujours à terre, elle était inquiète pour lui et elle ne pouvait pas aller l’aider avec ce voleur trainant dans les environs. Soudant le mort-vivant réapparut, sortie de nulle part, un sourire carnassier aux lèvres.

La jeune chamane dégluti, il était temps de se prendre en main … mais elle vu le Croisé qui se releva, retirant son capuchon, se dressant face au Mort-vivant, l’épée à la main, il allait se venger ...

Tout d’un coup, un regard fou sur le visage, il dégaina deux épées courtes avant de s'élancer brusquement sur le voleur. Le voyant partir au combat, Lùllabys fit appel a son don des Naarus pour pouvoir guérir Uriel, peu importe si ce fier combattant allait lui en vouloir de l’avoir quelques peu aider, il fallait qu’elle le fasse. Uriel et le mort-vivant se battaient avec fouge et rapidité, Lùllabys n’avais pas le temps de s’attarder, elle continuait à fixer Uriel cherchant soigner la moindre de ses blessures. Tout se dérouler si vite mais le Capitaine pris rapidement le dessus sur le mort-vivant.

« Meurt pourriture... Pour toujours. »

S’en était fini du voleur. Uriel lui enfonça la lame dans son visage puis le décapita. Un sang verdâtre coulât sur le parvis. La ruelle était devenue silencieuse. Lùllabys n’osait pas s’approchait, ni parler du peur de déconcentrer le Croisé. Il se releva toujours aux agués, rien n’étais moins sure que le nombre de mort-vivant rodant dans la ville à présent. . Mai'Kyl et elle était resté en retrait, observant Uriel, attendant. Puis celui-ci ramena son regard sur eux.

« Faut pas rester là. Suivez-moi. Vite ! »

Uriel se lança dans les rues sombres de Hurlevent suivit de très prés de Lùllabys et Mai’Kyl. Le Croisée était devenu encore plus vigilant depuis l’attaque du Mort-Vivant, il fallait faire attention, ils ne savaient pas ce que la nuit, au détour d’une ruelle, pouvait leur réserver.
Ils s’approchaient d’un petit local assez délabré puis le capitaine Uriel déboula dans une cour sombre et sordide en appelant ses hommes d’un ton impatient. Ses hommes étaient rapidement arrivés, sortant du local d’un pas pressé.

« Les gars, le Fléau est ici. En ville. On vient d'se faire attaquer par une pourriture de voleur mort-vivant. »

Uriel jeta un coup d’œil à la jeune draenei et au troll qui le suivait.

« Bon. Mathis, va prévenir immédiatement la garde de Hurlevent. Je sais qu'ils vont pas nous croire mais sois le plus convainquant possible. S'ils sont vraiment obtus au point de te foutre dehors, dis-leur d'aller voir du côté de la Taverne du Cochon Siffleur... Un joli cadavre de mort-vivant les accueillera. »

Le dénommé Mathis acquiesça et prit la route en accrochant sa masse à sa ceinture, fallait mieux être prudent ce soir. Urìel quant à lui récupéra en silence une longue épée * Elle en a dut faire des combats celle-ci * puis il décrocha une cape rouge miteuse. Il se tourna vers ses hommes ainsi que vers Lùllabys et Mai’Kyl.

« Bien. Ballian, tu prends le commandement de six hommes. Vous restez ici à protéger Durgen et les deux civils ici présents. Les autres, vous venez avec moi. Nous devons absolument faire des patrouilles en ville. Cette histoire, j'la sens mal. »

Tous ses hommes étaient déjà en pleine préparation. Lùllabys et Mai’Kyl ne savait que faire dans toute cette agitation soudaine et fixèrent Uriel en recherche d’une réponse.

« Avant que vous ne disiez quoi qu'ce soit, je vous sommes de rester ici. Vous y serait en sureté. Mes hommes sont tous des vétérans aguerris, y'a pas d'soucis. SI vous voulez venir avec moi, vous le pouvez mais vous avez intérêt à savoir vous battre et à obéir aux ordres. C'est pas une balade de compagne que l'on fait ! »

Avant même que l’un d’eux eu le temps de lui répondre, il avait déjà disparu, son épée a la main suivit de sa troupe d’homme prés à se battre contre le Fléau une fois encore.

La chamane se tourna vers Mai’Kyl.

« Que comptes-tu faire ? »

Le Troll paraissait pensif, perdu dans ses pensées. Elle continua, ne sachant s’il l’écoutait ou pas.

« Je pense que des bandages et potions ne seront pas de trop … Je vais aller vite préparer ça. »

Lùllabys espérait cependant qu’il n’y aurait pas trop de blesser, il ne faudrait pas qu’elle soit en rupture de stock au niveau des bandages et des compositions pour les potions qu’elle faisait. Elle leva la tête au ciel, comme si elle attendait de l’aide d’une force divine * Naaru, soyez avec moi *.

~*~

La nuit était devenue plus noir et une brume s’était installé sur Hurlevent.

La jeune chamane arriva devant l’auberge, dans laquelle elle avait pris une chambre, essoufflée par la course folle qu’elle venait de faire dans les rues de la capitale. Il n’y avait pas de temps à perdre, en passant devant l’entrée de Hurlevent elle avait entendu des cris, des cris d’appels au secours, elle devait faire vite.

Lùllabys pris sa besace qui trainait sur son lit et la remplie des bandages qu’elle créait rapidement avec des étoffes qu’elle avait en réserve, ainsi que des potions qu’elle gardait toujours en réserve, au cas où. Elle releva la tête soudainement. Un bruit de bataille se faisait entendre dans Hurlevent. * Ils ont commencé *

Elle se décida à prendre sa forme de loup fantôme pour une fois, cela lui permettrait d’arriver plus vite sur la scène du combat.
Transformée, la chamane attrape sa besace avec sa gueule et la mit autour de son coup. Les babines retroussées et tous ses sens en alerte, elle sentait l’odeur répugnante que dégageaient ces monstres du Fléau et celle qui l’inquiétait le plus … L’odeur du sang.

Elle arriva rapidement a l’entrée de la capitale, le combat faisait rage. Elle chercha du regard Uriel. Là, il était là seul face un autre Mort-Vivant pendant que ses hommes se battaient plus loin devant. Lùllabys s’était arrêtée, regardant la scène quelques instants. * Non, celui-ci c’est son combat * Elle savait que beaucoup de combattants avaient leur fierté et qu’il ne fallait pas toujours leur venir en aide … Ils pouvaient mal le prendre même si cela aurait été la décision la plus sage. Elle savait que Uriel lui en voudrait si elle intervenait dans son combat.

Elle fit un petit détour via une ruelle pour pouvoir rejoindre les hommes du capitaine qui se battaient contre les forces du Fléau. La chamane posa sa besace a terre, gardant une certaine avec ceux qui combattaient au corps a corps.

Lùllabys invoqua les formes élémentaires qu’elle avait acquises avec le temps.
Elle venait prendre part au combat.


Dernière édition par Lùllabys le Mar 13 Juil - 13:39, édité 1 fois
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Tenkai

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Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Vide
MessageSujet: Re: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeJeu 1 Juil - 8:38

Fossoyeuse, demeure de Tenkaï, il y a quelques jours, 4h25.

https://www.youtube.com/watch?v=nW_r5sSt06c

Lorsque l'on gravait les gigantesques escaliers que l'on pouvait distinguer dès l'entrée dans le Quartier des Voleurs, on pouvait très facilement étouffer sous l'atmosphère oppressante matérialisée par cette brume verte qui faisait barrière à tous les Non-Morts. Après avoir franchi la dernière marche, on contemplait inéluctablement de haut le Messager de la Mort assis sur son trône, ses différentes armes et armures accrochées sur les murs de pierre aux différentes scènes de guerre gravées. Certaines furent accomplies par lui-même. Une le représentait au milieu de membres du Fléau, levant sa main droite, de la lumière y jaillissant, pourfendant trois squelettes en face de lui. Une autre le représentait accroupi, ses masses croisées, un grand-maréchal humain coupé en trois parties à l'arrière plan, sa gigantesque épée volant au loin. Tenkaï portait son casque et paraissait rêver. Personne ne sait jamais de quels désirs sont composés ces rêves. Et personne ne le saura jamais. Une voix de femme retentit. C'était celle de Xantia, l'Elfe Réprouvée messagère affectée par Sylvanas à Tenkaï.

" Maître. Un message pour vous. "

Une lettre cachetée du sceau de Thrall se matérialisa sur les genoux du Réprouvé. Tenkaï retira son casque et le plaça sur son étui. Une autre tâche lui était peut-être destinée. Le Messager de la Mort décacheta l'enveloppe, et déploya le message magiquement, sans le toucher.

" Des fanatiques se proclamant comme étant les élus de la Lumière nous causent du tort. Ils se nomment La Croisade Ecarlate. Des sources sûres nous confirment qu'ils arpentent la région proche d'Hurlevent assez souvent en ce moment. Je sais que tu t'en chargeras. "

Tenkaï remit son casque, sans arborer une seule expression. Le sol commença à trembler sous sa fureur silencieuse. Il se leva, et frappa le mur de son poing droit à plusieurs reprises, le réduisant peu à peu à néant. Ces chiens de la Croisade Ecarlate. Des aveugles croyant suivre le Bien. Ils étaient les ennemis de Taragon. Thrall venait de réveiller des souvenirs très lointains et très douloureux. Taragon avait perdu nombre de ses frères d'armes dans des escarmouches contre la Croisade Ecarlate. Son affrontement avec l'un d'entre eux ne s'était pas terminé. Tenkaï se remémora de ce tempérament de feu si proche du sien, de ce visage déterminé, de ces cheveux noirs coupés courts, de ces épées jumelles maniées avec discipline. Urìel. Leur combat allait reprendre. Tenkaï prit entre ses mains Chaos et Agonie. Du sang écarlate allait couler de leurs pics bientôt.

Forêt d'Elwynn, 22h20.

Des créatures du Fléau. Tenkaï ne s'attendait pas à trouver tant d'ennemis ici. Cela fait des jours qu'il tente d'intercepter une escouade de la Croisade Ecarlate, et voilà qu'il trouve du Fléau. Ils avançaient sûrement vers Hurlevent. Décérébrés suicidaires. Comme à leur habitude. En attendant, ils allaient mourir à nouveau plus tôt que prévu. Tenkaï surgit sur la route, dos aux quelques Morts-Vivants.

" Vous devriez déjà être morts. Subissez mon courroux. "

Un nécromancien. Dix goules. Pas assez nombreux pour venir à bout de quelqu'un de la trempe de Tenkaï. Celui-ci bondit d'un salto arrière et arriva nez à une Goule stupéfiée. Le Messager de la Mort enfila son casque et trancha longitudinalement le monstre de son arme de pugilat droite. Il entama sa danse sans dégainer ses masses, utilisant ses nouvelles armes. Les Goules tombèrent une à une. Tenkaï se roula au sol et trancha les deux jambes du nécromancien d'un coup. Le Réprouvé utilisa ses pouvoirs afin de sonder l'esprit mort du Nécromancien. Un détachement de Morts-Vivants approchait par le Bois de la Pénombre. Tenkaï ne put rien lire d'autre dans l'esprit corrompu du Nécromancien.

" Je ne pardonne pas tes pêchés. Meurs à nouveau. "

Tenkai fit une pirouette et fit pénétrer sa lame dans la tempe du Nécromancien. Rien ne servait de leur offrir une longue agonie, ces monstres ne sentaient pas la douleur. Tenkaï sentait la présence ardente d'Urìel s'approcher. Il n'était ni seul, ni loin. Le Messager de la Mort entreprit de suivre le chemin déblayé en direction de sa présence.

Après une brève marche, la présence d'Urìel s'intensifia. Tenkaï contempla patiemment le Champion Ardent croiser le fer avec le Fléau, appuyé par ses fidèles compagnons d'armes. Il se plaça simplement sur la route, dégaina ses masses en les croisant, et médita en attendant qu'Urìel le remarque. Les Croisés n'avaient pas essuyé un seul dommage pendant la confrontation avec le Fléau. Urìel se retourna et s'approcha du Messager de la Mort. Il cracha tout en s'approchant :

« Allez aider la garde. Le Fléau lance le gros de ses troupes à l'assaut et les gardes de la ville sont inexpérimentés et non-entrainés à se battre contre cette menace. Allez-y ! Vite ! Je m'occupe de cette pourriture et je vous rejoint. »

https://www.youtube.com/watch?v=X-KlzfV8_DI

Tenkaï portait toujours son casque. Les soldats obéirent et s'éloignèrent. Urìel se mit en garde et brandit son épée longue formant une diagonale, la garde étant le point le plus haut de la droite formée. Sa lame était fine et longue, cette épée était d'une facture incomparable. Elle provenait sûrement des meilleures forges d'Azeroth. De plus, elle est entre les mains d'un des meilleurs escrimeurs que Tenkaï ait jamais vu. Taragon et lui furent du même niveau. Tenkaï est certain de le dépasser maintenant.

Le Messager de la Mort disparut entre les ombres. Urìel cracha au sol.

" Tu peux toujours te camoufler, tu ne m'échapperas pas. "

Urìel ferma les yeux et fit appel à son ouïe. L'herbe voletait au rythme du vent, les insectes grouillaient dans la terre, les oiseaux nocturnes piaillaient, quand un bruit fendant le vent tinta dans les oreilles du Paladin. Celui-ci leva sa lame en une fraction de seconde en direction de ce bruit et heurta un objet solide. Des étincelles jaillirent, brûlant l'herbe sur le côté droit. Urìel ouvra les yeux alors qu'il croisait le fer avec le Mort-Vivant. Ses deux marteaux oxydés par le feu forçaient sur l'épée à deux mains d'Urìel, quand celui-ci constata qu'ils lui étaient familiers.

Tenkaï leva sa masse gauche, brisant le bras de fer, et, après avoir esquivé un estoc à la limite de la perfection d'Urìel, celui-ci lui administra un rapide coup de coude sur le flanc. Urìel, ayant pris de plein fouet le coup, recula, quand Tenkaï, brandissant Chaos en direction de la tête d'Urìel et Agonie à l'horizontale, couvrant son flanc droit, se retournant, le profil droit face à Urìel et avança. Le Paladin fut contraint de reculer. Tenkaï avançait à une vitesse prodigieuse, toujours dans cette position qui était mortelle pour un porteur de plaques. En effet, son but était une protection totale du combattant à l'aide de la position des deux armes à une main, tout en obligeant le porteur de plaques à bouger latéralement afin de l'attaquer. Cela avait pour but de battre l'adversaire à l'usure, lui retirant toutes ses forces, au prix d'une tension horrible pour les muscles. Tenkaï avait hérité cette garde de son ancienne vie. Il l'avait utilisée contre Urìel jadis.

Urìel ne tomba pas dans le piège. Il se contenta de rapides retraits et de coups de taille classiques, mais exécutés à la manière d'un Maître-Lame. Tenkaï disposait d'une endurance presque infinie et continuait à fatiguer Urìel malgré tout de ses attaques rapides et coups de pieds. Au grand étonnement de Tenkaï, Urìel s'éloigna à une dizaine de mètres de lui. Une lueur rouge plana au dessus de sa tête et s'insuffla dans son épée. Le Paladin, l'épée enveloppée d'une lumière rouge, chargea en hurlant et abattit sa lame enchantée sur les deux masses de Tenkaï le protégeant, d'un mouvement de bas en haut. Les deux masses volèrent hors des mains de Tenkaï. L'une s'enfonça dans le sol formant un micro-cratère, l'autre abattit un arbre. Le Réprouvé fut projeté à dix mètres par le choc inoui, et percuta un arbre. Le Messager de la Mort se releva et resta immobile. Du sang noirâtre coula de son casque, au niveau de l'oeil droit et du cou. Le heaume se fendit diagonalement, laissant apparaître le visage de l'adversaire d'Urìel. Du sang coulait du crâne de Tenkaï, et filtrait à travers ses cheveux qui tombaient sur son visage. Les restes du casques chutèrent, percutant le sol meuble dans un bruit sourd. La lame d'Urìel n'avait qu'effleuré sa tête. Tenkaï rit aux éclats et rabattit ses cheveux en arrière, à la façon de Taragon.

Urìel parut ne pas en croire ses yeux. Le choc émotionnel parut intense, même pour un combattant de sa trempe.

" Taragon l'Ardent. " " Urìel l'Ardent. "

Ces deux phrases furent prononcées en même temps.

" Effectivement. "

" Ca ne m'étonne pas que tu fasses partie du Fléau, chien d'Argent. "

Tenkaï rit de la naïveté de son ennemi originel.

" Lors de la guerre contre le Fléau, j'ai été tué par Arthas. Il n'a pas pu me convertir à sa cause grâce à la volonté d'Uther. Détrompes-toi. Le Fléau est insignifiant. Tout comme ton ordre. Tout comme le mien. Tout comme toi. Le temps est venu de reprendre notre combat. Ceci n'était qu'un échauffement. Mais tu devrais le savoir. Malgré ta prétendue puissance contre les Morts-Vivants, tu ne gagneras pas. Car j'ai récupéré mes pouvoirs récemment. Je ne suis pas un banal Voleur Mort-Vivant. Lors de notre dernier combat, tu aurais dû te prosterner devant ma perfection. "

https://www.youtube.com/watch?fmt=18&gl=AU&hl=en-GB&v=atGcliA-HNw

Une lumière aveuglante jaillit du corps de Tenkaï. L'arbre derrière lui explosa. L'herbe alentour brûla. Chaos et Agonie revirent à son porteur, comme attirés par un aimant. Des ailes de lumière argentées apparurent dans le dos de Tenkaï. Urìel fit de même. Il hurla, et des ailes d'un or orangé apparurent dans son dos. Son plastron explosa. Des volutes d'énergie tournoyèrent autour des deux ennemis quand ils chargèrent.

" Crèves ! "

" Jamais de ta main. "

Lorsque les deux auras se rencontrèrent, une onde de choc priva les arbres alentours de leurs feuilles. Lorsqu'elles tombaient autour de Tenkaï et d'Urìel, celles-ci se désintégraient. Tenkaï, une fois arrivé à portée d'allonge d'Urìel, concentra sa puissance dans ses mains, comme Azuka le lui avait appris. Mais contrairement à elle, ce n'était pas pour soigner mais... Pour tuer. Un rayon lumineux jaillit des mains du Réprouvé et effleura l'épaule gauche d'Urìel, lui brûlant la peau. Celui-ci ne fit pas mine de sentir une once de douleur. Tenkaï projeta un autre rayon, cette fois ci qui serait fatal, car directement dirigé vers le visage d'Urìel. Celui-ci fendit instantanément l'air d'un mouvement digne des Rois Guerriers d'antan, et trancha en deux le rayon. A travers le nuage de fumée formé, Urìel ne fut pas surpris de découvrir les doigts de Tenkaï entourer sa lame afin de stopper sa course. Chaos et Agonie flottaient autour du Réprouvé. Les restes du rayon s'écrasèrent sur le sol, brûlant ce qui restait de l'herbe et de la végétation. Tenkaï plaça sa deuxième main au niveau de la pointe de l'épée d'Urìel. Du sang en coula.

" Appelles-moi Tenkaï. "

Urìel ne cracha pas un mot. Une tempète d'énergie se forma autour des deux Paladins prodiges. Tenkaï perdait ses forces dans ce bras de fer. Le métal enchanté brûlait sa chair de Mort-Vivant, et la lame entaillait sa paume et ses doigts. Tenkaï comprit le sens du mot Douleur. Cette lame brûlait l'âme du Mort-Vivant en plus de son corps. Il pouvait sombrer dans la folie après une telle douleur. Il fallait abréger ce tour de force. Le temps ralentit.

Tenkaï accumula son énergie dans son coeur, et la relacha. Urìel parut reculer sous la décharge qui l'avait aveuglé. Il leva sa lame, pour donner un coup fatal. Tenkaï croisa ses bras, et les décroisa. Chaos et Agonie volèrent au rythme des pensées du Messager de la Mort, vers Urìel. Le temps était toujours ralenti. La cible de Chaos était le flanc droit d'Urìel. Celle d'Agonie fut son flanc gauche. Urìel sentit les deux forces s'approcher. Il leva le coude droit, et para de son propre bras Chaos. Du sang jaillit. Agonie continuait sa course, quand un éclair bleu jaillit de nulle part pour projeter le marteau au loin. Une troisième force étrangère venait de venir en aide à Urìel de justesse. Tenkaï venait juste de constater la présence d'une Draeneï. Il songea à Azuka en l'espace d'une fraction de seconde. Le Paladin abattit sa sainte lame bénite alors qu'il voyait que Tenkaï venait de brandir deux nouvelles armes sur son torse nu. Chaos et Agonie. Condamnation et Exécution. Un tout conduisant à la Mort. Urìel ne put reculer à temps. La pointe des lames empoisonnées pénétra superficiellement dans la chair du croisé alors que Tenkaï sentit un objet froid s'enfoncer dans son plexus. Puis chaud. Urìel était parvenu à terminer son geste. Chaos et Agonie tombèrent au sol dans un bruit sourd. Urìel retira son épée de la cage thoracique du Réprouvé, dans un bruit atroce. Tenkaï chuta au sol.

" C'en est fini de toi, Tenkaï l'Ardent. "

Le Messager de la Mort s'arrêta de respirer. Urìel sombra dans l'inconscience, sa dernière image en tête étant le visage de Lullabys qui l'avait aidé et qui courait vers lui.


Dernière édition par Tenkai le Sam 31 Juil - 17:56, édité 7 fois
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Kavhad

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Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Vide
MessageSujet: Re: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeMar 7 Sep - 8:14

[HRP: Mehdi, j'ai supprimé le message de Kardey pour pouvoir continuer, parce-qu'il n'avait pas l'air complet, et je sais pas si tu veux toujours continuer ce topic avec lui ou pas... donc je reprend avec Mai'Kyl, et on enchaine avec Urìel et Lùlla =) ]
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Mai'kyl

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Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Vide
MessageSujet: Re: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeMar 7 Sep - 10:37

Le mort-vivant, qui venait d'assomer Urìel, lança un regard dément à Mai'Kyl, qui protégeait Lùllabys de ses bras. Le Troll ne savait pas vraiment se battre, mais une chose était sûre, c'est qu'il n'hésiterai pas à prendre les coups à la place de la Draeneï. Mai'Kyl était comme ça: il ne la connaissait pas, il tenait à la vie, mais se sacrifierai pour la sauver. Le Mort-vivant, répugnante pourriture du Fléau, fit tourner ses armes, approchant. Mais tout à coup, Urìel se redressa, lui faisant face, entre lui et ses proies. Le Troll déglutit. Le combat commença.

A chaque coup donné, on sentait toute la haine que les deux êtres se portaient. Le Croisé contre le Mort-Vivant. Il ne pouvait exister une plus grande haine en ce monde. Au yeux de Mai'Kyl, il s'agissait de deux « peuples » manipulés, aveuglés. Des chiens féroces qu'on aurait dressé à se battre l'un contre l'autre. Ils ne réfléchissaient pas. Sans peur, sans remords, ils ne pensaient qu'à une chose: anéantir l'autre. Pourquoi ? Parce-que c'était les ordres... Ils étaient conditionnés pour faire cela. Ils n'avaient plus aucun libre arbitre, plus aucun contrôle d'eux-même. Ils étaient... des machines à tuer.

Et la machine tua. Urìel, encore plus bestial que la créature à ses pieds, enfonça son épée dans la tête déjà décomposée de son ennemi, à terre, tandis que Mai'Kyl fermait les yeux, dégouté de ce qu'il s'apprêtait à voir. Oui, c'était une créature du Fléau. Oui, c'était un être du mal. Mais Mai'Kyl était trop bon. A ses yeux, personne ne méritait la mort. Pas même eux.

« Faut pas rester là. Suivez-moi. Vite ! »

Le regard désolé de Mai'Kyl s'attarda sur le cadavre qu'ils abandonnaient là, le coeur serré. La Mort était vraiment insupportable aux yeux de Mai'Kyl. C'était une douleur qu'il avait en lui, et qui jamais ne cicatriserait. Le visage de son frère en tête, il suivit Urìel et la Draeneï, essayant de se reprendre.

Ils parcoururent la ville sans autre agression. Mais Urìel était sur ses gardes, prêt à bondir sur tout ennemi apparaissant dans son champ de vision. Il les conduisit jusqu'à une vieille petite cour, dans laquelle une cabane délabrée tenait encore debout, on ne savait comment. C'était là tout ce que Hurlevent offrait à la Croisade...

« Les gars, le Fléau est ici. En ville. On vient d'se faire attaquer par une pourriture de voleur mort-vivant. »

Le coeur de Mai'Kyl se serra brusquement. Il sentit un sentiment de haine monter en lui, tandis qu'il levait les yeux sur Urìel, qui donnait des ordres à ses hommes.

« ...Un joli cadavre de mort-vivant les accueillera. »

Pourriture... joli cadavre de mort-vivant... Cet homme haïssait les Morts-vivants. Il les haïssait plus que tout... Mais ce qu'il semblait oublier, c'est qu'il existait de bons morts-vivants... Il ne faisait aucune différence entre ceux du Fléau et les Réprouvés, de la Horde... Cela se voyait à sa façon de les regarder, de parler d'eux... Mai'Kyl pensa à Bergrisst, son meilleur ami. Il eut également une pensée pour Tenkaï, qui était également devenu son ami. Ces deux Réprouvés étaient des gens remarquables. Extraordinaires. Bergrisst était la personne la plus chère aux yeux de Mai'Kyl, et Tenkai avait rendu service au Troll en sauvant son amie Azuka, alors que Sig la cherchait un peu trop... D'ailleurs, depuis, Azuka ét Tenkai étaient inséparables, et ils avaient passé de nombreux moments avec Mai'Kyl. Oui, c'était de bon amis. Mai'Kyl fixait Urìel. Il savait que si il voyait Bergrisst et Tenkai, il n'hésiterai pas une seconde à les tuer... C'était lui la pourriture en vérité... et son coeur était plus sec que ceux qu'il aimait tant tuer...

Urìel partit avec ses hommes, épées en main, sous le regard désormais haineux de Mai'Kyl. La Draeneï lui parla, mais il n'écouta pas. Désormais, une seule chose occupait son esprit: Bergrisst. Il devait le rejoindre à Hurlevent... Mais si il débarquait alors que le Fléau était à Hurlevent, il était certain que cette pourriture d'Urìel n'hésiterai pas à le tuer, « par accident »... La Draeneï le laissa là, parlant vaguement de potions et bandages. Mai'Kyl hésita une seconde, puis sortit à son tour. Il devait prévenir le groupe. Bergrisst ne devait pas poser les pieds ici tant que les tarés de la Croisade étaient en ville. Il se dirigea vers l'auberge, courant à toute allure. Il demanda à l'aubergiste un parchemin et une plume et, essouflé, se posa quelques secondes pour griffonner des mots sur le papier, à l'adresse de Chef.

« Le Fléau est en ville, la Croisade Ecarlate aussi. La cité est en pleine bataille. Je vais bien, ne t'inquiètes pas pour moi. Ne venez pas. Surtout, Chef, retiens Bergrisst. Les Croisés ne font pas de différence entre le Fléau et les Réprouvés... empêche le de venir en ville jusqu'à ce que je te le dise.

Encore une fois, ne t'inquiètes pas pour moi, je suis en sécurité. Ne venez pas. 

Mai'.»


Protéger les gens qu'il aime. C'était la la seule devise du Troll. Le groupe ne devait pas venir ici, et Bergrisst encore moins. Mai'Kyl savait qu'il pouvait compter sur Chef pour cela. Le troll sortit de l'Auberge et vit passer, en sortant aussi, un loup, avec un sac accroché au cou. Le loup posa les yeux une seconde sur lui. C'étaient les yeux de la Draeneï. Elle était donc Chamane. Mai'Kyl la regarda s'éloigner et ferma les yeux. Il fit une prière pour elle. Qu'elle soit plus robuste, plus endurante. La Chamane pu, à cet instant, sentir cette prière posée sur elle par la magie du Prêtre. Ce dernier se mit en route aussi, mais contrairement à elle qui rejoignait Urìel devant la ville, lui traça jusqu'au maître des griffons. Là-bas, il y avait le maître et son jeune fils, d'une quinzaine d'années.

« Hey petit ! » Il lui tendit son parchemin, que le jeune garçon prit. « Apportes ça à Sombre-Comté, je t'en supplie. Donnes le à l'Aubergiste, et dit lui que le groupe de musique doit absolument le lire ! »

Il prit la main du petit et lui donna une petite bourse remplie d'une quinzaine de pièces d'or. C'était très bien payé pour une petite mission de ce genre... mais Mai'Kyl n'en avait rien à faire: il avait de l'argent en pagaille, et cette mission était capitale. Le Troll regarda le père du gamin, le regard implorant.

« Vas-y Tolgen. Tu resteras avec maman là-bas. Dis lui de ne pas s'inquièter pour moi, la Croisade Ecarlate se débarrasse du Fléau, et des gardes restent avec moi. »

Le Troll remercia l'homme et redescendit de la petite tour. Arrivé sur la place commerçante du village, il croisa de nouveau la louve, qui partait en direction de la vieille ville. Urìel n'avait probablement pas besoin d'aide... Il la suivit. Ils rejoignirent les hommes d'Urìel, dans la vieille ville, combattants une dizaine de goules. La Draeneï prit part au combat, invoquant ses totems. Elle regarda Mai'Kyl, à ses côtés. Leurs regards se croisèrent, puis les yeux du Troll balayèrent le combat. Des goules... c'étaient des pures créatures du Fléau, il n'y avait rien de bon en elles, c'était différent des morts-vivants... c'est ce qu'essayait de se dire Mai'Kyl. Il leva les yeux au ciel une seconde, demandant le pardon de son frère pour ce qu'il allait faire. Son corps changea alors, ne devenant qu'Ombre. C'était là tout le paradoxe de Mai'Kyl. La Chamane sembla étonnée de le voir manipulant l'Ombre, alors qu'il semblait être une personne de bien, sur tous les points. Elle devait s'attendre à ce qu'il soit soigneur. Il l'était autre fois... Mais la Vie avait décidé de poser une douleur au fond de son coeur, et c'est ainsi qu'elle se traduisait. Aujourd'hui, il ne combattait que le mal... par le mal. Métamorphosé, autant physiquement que mentalement, Mai'Kyl se mit à incanter de sombres formules magiques, rependant pestes dévorantes, attaques mentales et douleur parmi les créatures du Fléau. Si il faisait cela, c'était vraiment pour sauver la cité, car cela ne lui plaisait pas du tout. A contrecoeur, il faisait du mal autour de lui. A contrecœur, il blessait des créatures, aussi mauvaises soient-elles. Il eut une pensée pour Urìel, qui devait, à cet instant même, prendre plaisir à tuer ses ennemis... Un sentiment de dégoût l'envahit.

A cet instant là, une goule, qu'il n'avait pas vue se faufiler derrière lui, lui sauta sur le dos et le fit tomber à terre. Elle se posa sur lui, l'écrasant, et lui mordit le bras qu'il avait placé devant son visage, pour se protéger. Le Troll poussa un cri de douleur tandis qu'il sentait sa peau s'arracher sous les crocs de la goule. Il savait quelque peu se battre, il connaissait la théorie, mais en pratique, Mai'Kyl n'avait pas eu l'occasion de beaucoup se battre... Il allait peut-être mourir là, paniqué, ne sachant quoi faire... C'est à ce moment qu'une lame trancha net la tête de la goule, juste au dessus de Mai'Kyl. Le corps inerte de la créature tomba à terre tandis que Mai'Kyl se relevait rapidement, regardant avec horreur la tête, seule, saignant d'un sang verdâtre sur le sol, haletant.

« Tu as l'air d'avoir bon goût, pour un Troll  !»

Lâcha le Croisé qui venait de le sauver, un fin sourire aux lèvres. Si les souvenirs du Troll étaient exacts, il s'agissait du dénommé Mathis, sûrement le bras droit d'Urìel. Mai'Kyl lui murmura un remerciement, quelque peu déconcerté par la légèreté des paroles du Croisé, alors qu'il venait de décapiter un être, aussi mort soit-il.

« Allons aider Urìel. » Lança Mathis, à l'adresse de ses hommes. C'est à cet instant que Mai'Kyl se rendit compte de quelque chose: ils avaient tué toutes les goules. Par chance, aucun croisé n'était mort, seul l'un d'entre eux avait une vilaine blessure à la jambe. Mai'Kyl regarda son propre bras, sanglant. Abandonnant sa forme d'Ombre, redevenant normal, il posa sa main sur sa blessure et, faisant appel au Sacré, soigna sa blessure superficielle. Un soigneur parmi les Croisés soigna la jambe du blessé, et ils se mirent en route pour rejoindre Urìel, accompagnés de la Draeneï et du Troll.

Ils traversèrent la ville, achevant quelques goules qui se battaient contre les gardes, et arrivèrent à l'entrée de la ville. C'est alors qu'ils virent une scène étrange et innatendue: Urìel était au sol, à deux doigts de s'évanouir. A quelques mètres de lui, son ennemi était également au sol, son sang se rependant sur les dalles du pont. Mai'Kyl reconnu le Réprouvé, gravement blessé. Son armure bleue, incrustée de gemmes vertes... le Réprouvé qui était en train de mourir, tué par Urìel, c'était...

« Tenkai ! »

En même temps que Mai'Kyl, les hommes d'Urìel réagirent comme des flèches: se séparant en deux groupes, les soigneurs fondirent sur leur Capitaine pour lui apporter des soins, tandis que les combattants se ruèrent sur Tenkai, pour l'achever, lâchement. Mais Mai'Kyl ne les laisserait pas faire. Non, ils ne tueraient pas Tenkai. Mai'Kyl n'était pas arrivé à temps pour sauver son frère, mais aujourd'hui, il avait une chance de sauver Tenkai. Peu importe les conséquences. Le Troll, rapide, arriva le premier au corps du Réprouvé, agonisant au sol, à bout de forces. Le prêtre se jeta à côté de lui et, posant une main sur son torse, l'entoura d'un bouclier de lumière, qui le protégea de la lame du premier Croisé arrivé. Mais les trois autres croisés levaient déjà leurs épées, prêts à percer le bouclier de Sacré et la chair du Réprouvé. Mai'Kyl, redevenu en forme d'Ombre, poussa un cri déchirant, emplissant les esprits des Croisés de la Peur. Tous reculèrent de quelques pas, ne se contrôlant plus, leurs cerveaux leur imposant la fuite. Mai'Kyl n'avait que quelques secondes. Il posa ses deux mains sur le coeur de Tenkai et, abandonnant de nouveau sa forme d'Ombre, irradia soudainement d'une puissante lumière. Le prêtre était peut-être un manipulateur de l'Ombre, mais tous prêtre était capable d'apporter également des soins, mêmes infimes.

La poitrine de Tenkai se souleva brusquement tandis qu'il prenait une grande bouffée d'air, rouvrant grand ses yeux jaunes, très caractéristiques du Réprouvé.

« Fuis ! »

Les yeux de Tenkai se posèrent une seconde sur le troll prêtre, puis il usa de ses dernières forces, offertes par Mai'Kyl, pour disparaître dans les ténèbres de la nuit. Il était désormais invisible aux yeux de Mai'Kyl et de tous les autres. Le Troll leva les yeux vers l'endroit où devaient être les Croisés, liberés de son sortilège de peur, mais a peine eu t-il le temps de voir Mathis que ce dernier agrippa le col de sa robe et lui envoya son poing dans le visage. Jamais Mai'Kyl n'avait ressentit une douleur physique pareille. Il fut projeté face contre terre par la force du Croisé. Sa joue s'écrasa contre une dalle du sol, rependant le sang du Troll sur le sol, craché par sa bouche. Les mains au sol, essayant de se relever, tremblant, secoué, Mathis l'agrippa de nouveau et le retourna de nouveau. Il l'écrasa, posant son pied sur son torse, le maintenant au sol. Rapide comme l'éclair, il posa la pointe de sa lame sur le cou du Troll, vulnérable, au sol. Ce dernier vit Urìel apparaître derrière Mathis, regardant Mai'Kyl, une lueur ardente dans les yeux.

« Tu n'a qu'un mot à dire Urìel. »

Un mot. Il suffisait qu'Urìel donne son accord, et la vie de Mai'Kyl prendrait fin, là, tout de suite, sur le pavé de la magnifique cité d'Hurlevent. Une mort inattendue... Mai'kyl fixait Urìel, haletant, devinant laDraeneï derrière le Croisé, qui le fixait, inquiète. Il n'y avait ni haine, ni pitié dans le regard du Troll. Juste... un terrible regard réaliste. Un regard qui semblait dire à Urìel tout ce que pensait le Troll de lui. Qu'il n'était qu'un chien dressé à tuer, qu'une machine, vide de toute réflexion, qu'une arme aux mains de gens qui avaient perdu tout bon sens... Le coeur de Mai'Kyl ralentit. Peu importe si il mourrait. Il révérait son frère. Et de là haut, il veillerai sur Chef, Samuro, Sig, et Bergrisst... Urìel ouvrit la bouche quand...

« Mai'Kyl ! »

Un garde d'Hurlevent couru en direction du Troll, et s'arrêta à côté de lui, regardant la scène sans comprendre: Le troll au sol, un Croisé le menacant de mort, et Urìel le fixant avec toute la haine qu'il avait en son coeur...

« Qu'est-ce que vous faites ? Vous n'avez pas le droit d'attaquer Mai'Kyl ! Vous avez pas honte ! Vous savez qui c'est ? »

Le garde hurlait, essayant de faire entendre raison aux Croisés. Alertés par le bruit, d'autres gardes arrivèrent, apparemment débarrassés de la menace du Fléau. D'autres gardes... et quelques habitants. Le peuple. Le peuple s'était réuni autour des Croisés et du célébrissime musicien, à terre. Mai'Kyl fixait toujours Urìel, sans ciller. Il n'avait pas pitié de lui-même, mais pitié d'Urìel. De sa condition. De la prison dans laquelle était enfermé son esprit. Le peuple et les gardes commençaient à menacer Mathis. Mai'Kyl appartenait au groupe de musique le plus célèbre d'Azeroth. Il était une icône de l'Art, mais surtout de la Paix. Les Tauren Chieftains véhiculaient des messages qui prenaient le coeur de chaque être, de chaque race. Le monde avait besoin de la musique. La musique avait besoin des Tauren Chieftains. Les Tauren Chieftains avait besoin de Mai'Kyl. Et Mai'Kyl, à cet instant, avait besoin du Peuple. Et le Peuple était là pour lui. Désormais, il faisait pression sur Mathis et Urìel. Mai'Kyl avait gagné la foule, et aujourd'hui, cela allait peut-être lui sauver la vie.
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Lùllabys

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Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Vide
MessageSujet: Re: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeMer 8 Sep - 19:46

Le combat faisait rage aux portes de Hurlevent. Les goules tombées les une après les autres sous la force des Croisés.
Les goules répugnait la jeune chamane, ses corps en état de putréfaction, ses abominations du Fléau.

Tant bien que mal, Lùllabys faisait appel aux forces de ses totems et de ses élémentaires pour apporter son aide aux combattants.
Dés qu’elle le pouvait elle apporter ses soins magiques aux plus mal en point.

Elle aperçu Mai’Kyl qui arrivait, leur regard se croisèrent. La chamane se demanda bien comment un musicien pourrait leur venir en aide mais soudain le Troll pris une forme d’Ombre. L’Ombre, Lùllabys ne s’en serait jamais douter, mais si tel était son chemin. Elle l’entendit incanter des formules magiques, un langage aussi sombre que ses effets. Les réactions se firent rapidement entendre, les créatures du Fléau se tordaient de douleur et leur crie déchirer la nuit.

Lùllabys reporta son attention sur les combattants devant elle, la moindre seconde d’inattention pourrait être fatale.

« Concentre-toi Lùlla. »

A peine avait elle fini de se faire la remarque, qu'elle entendit un cri … celui de Mai’Kyl. Une goule qui avait réussi à se faufiler par derrière, avait sauté sur le dos de Mai’Kyl, l’entrainant dans sa chute. Se protégeant le visage de son bras, la goule l’avait sérieusement amoché. Lùllabys allait lui venir en aide lorsqu’un Croisé arriva et décapita la goule. Elle accouru vers le Troll pour lui apporter les premiers soins.

« Tu as l'air d'avoir bon goût, pour un Troll ! »

La chamane fusilla du regard Mathis, elle n’apprécia pas son humour noir.

« Allons aider Urìel. »

Mai’Kyl repris sa forme normal. Lùllabys le regarda, un sourire aux lèvres cherchant en lui une lueur de Lumière.
Elle survola du regard ce qui avait été le champ de bataille quelques minutes plus tôt. Les corps des goules jonché le sol.

Les soigneurs parmi les Croisés s’occupaient de leur blesser avant de reprendre la route vers la ville pour décimer les goules restantes et aider les gardes.
Soudain Lùllabys aperçu Uriel, presque à terre, comme vider de sa force … et à ses pieds un Réprouvé surement mortellement toucher par le paladin.
Elle alla courir vers lui lorsque Mai’Kyl prononça un nom …

« Tenkai ! »

La jeune Draenei le fixa, cherchant son regard. Il regardait … * Le réprouvé ! * .

Les Croisés se séparèrent en deux, les soigneurs allaient porter secours à Uriel pendant que les combattants se dirigeaient, la haine brillant dans leur yeux, vers le Réprouvé à terre.
Mais le Troll fut plus rapide qu’eux, il accourut vers le corps inerte du Réprouvé pour l’aider.
Lùllabys ne savait plus que penser, que faire.

Un Croisé allait abattre sa lame sur ce dénommer Tenkai, lorsque Mai’Kyl fit appel a un bouclier divin puis un cri déchirant se fit entendre. La chamane se boucha les oreilles essayant de contrer ce pouvoir qui la forcer à reculer, comme tous les combattants présents, les empêchant d’approcher le Troll et le Réprouvé.

Elle reprit possession de son esprit et accouru vers le Troll lorsqu’elle le vit redonner vie au Réprouvé. Elle arrêtât sa course à quelques mètres, totalement déstabilisé.
Le laisser partir ou tout faire pour le tuer ?

« Fuis ! »

Lùllabys ferma les yeux et lorsqu’elle les ré-ouvrit, il avait disparu. Elle fixa Mai’Kyl et hocha la tête.
Avant même qu’ils puissent se relever, Mathis avait accouru et empoigna le Troll par le col de sa robe de prêtre puis le frappa au visage. Mai’Kyl se retrouva à terre, crachant son sang. Mathis lui écrasa la poitrine, menaçant sa gorge de sa lame.

La chamane fut stupéfaite et prêtre a s’interposer entre eux lorsqu’Uriel arriva.

« Tu n'a qu'un mot à dire Urìel. »

Lùllabys allait prendre la parole lorsqu’un garde la devança.

« Mai'Kyl ! Qu'est-ce que vous faites ? Vous n'avez pas le droit d'attaquer Mai'Kyl ! Vous avez pas honte ! Vous savez qui c'est ? »

Des gardes alertaient par les cries de leur camarade vinrent voir la scène, ainsi que certains villageois sortant de chez eux voyant l’attaque terminée.
Lùllabys rejoignit le camp de ceux qui défendaient le Troll, toujours à terre, menacé de mort.

« Mathis … Relevez votre épée. Nous nous battons contre le Fléau, pas contre nos amis. »
« Nos … Nos amis ? Vous voulez rire ? Cet … ce Troll a aider un ennemi à s’enfuir ! »
« Vous savez aussi bien que moi que ce Réprouvé a très peu de chance de survit avec ses blessures. »- Mathis mis plus de pression sur la lame menaçant Mai’Kyl. Lùllabys continua plus doucement mais tout en gardant un ton autoritaire - « Si vous faites cela … plus jamais la Croisade Ecarlate ne sera la bienvenu en terre allié. Tout le monde vous tournera le dos, et vous pourriez dire adieu a votre soit disant fierté de combattant … Abattre un homme à terre et désarmer. Une honte. »

Elle tourna sa tête vers Uriel.

« De toute façon … Vous n’avez pas le choix. »


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Urìel Teredor

Urìel Teredor
Soldat



Feuille de personnage
Race: Humain
Classe: Paladin
Statut et/ou Métier(s): Commandeur de Fort-de-Durn / Général de l'Avant-garde Écarlate du Sud Lordaeron / Inquisiteur / Enchanteur d'armes

Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Vide
MessageSujet: Re: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeDim 28 Nov - 21:56

    Les deux combattants se faisaient face, silencieusement, sans esquisser un geste. Les bruits de combat se faisaient légèrement entendre mais les deux guerriers n'écoutaient pas. Le temps lui-même semblait s'écouler plus doucement, plus lentement, comme si ce dernier ressentait la tension croissante entre les deux protagonistes.

    La lame d'Urìel était dégainée, luisant à la lueur de la Lune, lui donnant un air spectral particulier. Les enchantements sacrés y étant apposés lui donnait, de plus, un éclat doré, presque imperceptible, mais semblant fourmiller d'énergie.

    Mais l'humain et le réprouvé continuaient de se faire face, calme, sans un geste. Soudain, un souffle léger se fit entendre, tandis que le mort-vivant disparaissait paresseusement dans les ombres de la nuit. Un rictus nerveux releva les lèvres d'Urìel un instant, trahissant son énervement et son dégoût. Tout en scrutant tout autour de lui, il cracha brutalement sur le sol, jet de haine liquide.

    « Tu peux toujours te camoufler, tu ne m'échapperas pas. »

    Le paladin inspira doucement, tout en fermant ses yeux. Il fit appel à la Lumière et à sa profonde foi pour ralentir son rythme cardiaque et ses gestes. Tout lui parut instantanément ralentit, comme si le temps se pliait à sa volonté. Tous les sons se démultiplièrent. Les « doum-doum » répétitifs de son cœur, la brise légère du vent agitant légèrement les feuilles des arbres, les claquement des ailes des chauves-souris chassant les insectes et... Un sifflement aiguë. Un sifflement qui brisait l'harmonie des sons environnants. Un sifflement annonciateur de mort.

    Le temps reprit brusquement son rythme normal. Urìel vit voler sa lame vers la direction du sifflement. Bam. Sa lame percuta deux masses flamboyantes et familières. Non, ce ne pouvait être...

    Sa pensée n'eut pas le temps de considérer autre chose que le combat qui venait de débuter. Tenkaï, après avoir brisé la parade d'Urìel et esquivé sa riposte, lui balança un coup violent sur le flanc. Le croisé grimaça de douleur, sa plaque de torse s'étant enfoncée non sans douleur dans ses côtes, le forçant malgré lui à reculer. Il cracha rageusement sur le sol tout en levant son épée, prêt à parer la prochaine attaque de son ennemi.

    Ce dernier était extrêmement agile et intelligent. Ses attaques, en plus d'être puissantes et violentes, étaient exécutées avec précision et expérience. Fonçant sur lui avec rapidité, tenant ses masses de telle façon qu'il était presque impossible de lui porter un coup, il tournoya autour de lui tel un démon vengeur des temps passés. Mais Urìel avait l'habitude de détruire les démons.

    Ne trouvant aucune ouverture pour le moment, il se contenta de parer et d'esquiver les coups de son adversaire. Au fur et à mesure des attaques du réprouvé, la fatigue se fit sentir dans les muscles du croisé. La sueur commença à couler sur son visage, l'obligeant à souffler l'eau salée atteignant ses lèvres. Pourtant, ce n'était pas ce qui lui vrillait l'esprit.

    Ces attaques, ces armes, cette prestance au combat... Il ne connaissait qu'un seul homme capable de telles prouesses et il était mort depuis des années. En tout cas, il en était sûr jusqu'à cet instant précis où des doutes l'assaillaient. De nouveau, la conscience et la foi ardente du croisé reprit le dessus. Un seul objectif : réduire cette pourriture de non-mort à néant.

    En réalisant une esquive doublée d'une parade surprenant le réprouvé, Urìel réussit à s'éloigner de quelques mètres de ce dernier. Il l'observa. Sa peau décharnée, ses os sortant de ces lambeaux de chair putréfiée, son teint pâle, proche du verdâtre... Cette « chose » n'aurait jamais du exister, jamais !

    Il leva la tête vers le ciel, les yeux fermés, sentant la force de la Lumière l'emplir. Ces muscles parurent se revigorer, sa force grandir. La Sainte-Lumière de la Croisade l'emplissait d'une lueur rouge-orangée, le faisant trembler sous l'énergie. Puis la lumière disparut. Sa tête se baissa, ses yeux étaient toujours clos.

    Ils s'ouvrirent brusquement, une lueur de fureur et de dévotion fanatique s'y trouvant. Son visage se contracta sous la rage et il chargea vers le réprouvé qui avait assister à l'explosion de lumière. Son cri se répercuta sur les bâtiments de Hurlevent, ricochant dans les rues tel un appel à la guerre des Temps Anciens. Le réprouvé se préparait à l'attaque, ses deux masses croisées et le regard dur, mais il ne s'attendait pas à la force de l'impact.

    Urìel, investit d'un feu intérieur sacré, abattit sa lame sur les deux gigantesques marteaux. Au moment du choc des armes, une lueur rouge intense explosa en milliers d'étincelles, tandis que le mort-vivant volait à une dizaine de mètres du paladin, ses deux marteaux voletant dans la place, détruisant les pavés et un arbre.

    Le croisé écarlate eut un rictus de sombre joie lorsqu'il aperçut le réprouvé à terre, du sang noir coulant de l'entaille qu'il avait fait sur son casque. Ce dernier chuta dans un bruit sourd au moment où l'adversaire d'Urìel se relevait. Un sourire sur ses lèvres décharnées, il fit face au capitaine écarlate, l'air de dire « Coucou ! Tu m'reconnaît mon salaud ? ».

    Bien-sûr qu'il le reconnaissait. Le regard d'Urìel flamboya, ses soupçons étaient donc fondés. C'était bien lui, son rival de toujours. Son rival de l'Aube d'Argent. Son rival qui perdit la vie au champ de bataille contre les membres abjects du Fléau. Son rival qui se retrouvait, une fois de plus, devant lui...

    « Taragon l'Ardent. »
    « Urìel l'Ardent. »

    Les deux rivaux de toujours se faisaient face, une fois de plus. L'un était devenu l'un des plus formidables tueurs de ce monde. L'autre était devenu l'un des plus formidables capitaine de la Croisade Écarlate.

    « Effectivement. » reprit Taragon, le même sourire sadique sur son visage pourri.
    « Ça ne m'étonne pas que tu fasses partie du Fléau, chien d'Argent. »

    Le mort-vivant éclata d'un rire grave, froid. Il était amusé de la situation.

    « Lors de la guerre contre le Fléau, j'ai été tué par Arthas. Il n'a pas pu me convertir à sa cause grâce à la volonté d'Uther. Détrompes-toi. Le Fléau est insignifiant. Tout comme ton ordre. Tout comme le mien. Tout comme toi. Le temps est venu de reprendre notre combat. Ceci n'était qu'un échauffement. Mais tu devrais le savoir. Malgré ta prétendue puissance contre les Morts-Vivants, tu ne gagneras pas. Car j'ai récupéré mes pouvoirs récemment. Je ne suis pas un banal Voleur Mort-Vivant. Lors de notre dernier combat, tu aurais dû te prosterner devant ma perfection. »

    Urìel fronça les sourcils, un air de dégoût apparaissant de nouveau sur son visage buriné par les batailles.

    « Ta perfection ? Laisse-moi rire traître... »

    Mais avant qu'il n'aille plus loin, une puissante lumière apparut, irradiant du corps du réprouvé. En un instant, ce fut comme le chaos. Un fort vent souffla alors qu'au même instant l'arbre renversé prit feu et explosa. L'herbe alentour brûla en un rien de temps tandis que les pavés détruits par la chute d'une des masses du réprouvé se craquelaient par la force de la lumière intense. Les deux impressionnants marteaux regagnèrent les mains de leur porteur qui brilla avec plus de puissance. Deux ailes argentées apparurent derrière son dos, lui donnant l'air d'un Ange de l'Apocalypse.

    Urìel sentit sa rage bouillonnait en son for intérieur. Il inspira profondément tout en sentant une puissance irradiait de sa personne. Hurlant de douleur et de rage, une forte lumière orangée jaillit de son cœur et, à l'instar de son adversaire, deux ailes de même couleur émergèrent de son dos. Son armure de torse se fendit, tombant dans un bruit sourd.

    Deux paladins. Deux hommes imprégnés de lumière. L'un était l'Ange de l'Apocalypse. L'autre était l'Ange du Châtiment. L'heure de leur confrontation était fixée. Ils se jetèrent un regard flamboyant de haine et de colère. Puis ils chargèrent en même temps, hurlant.

    « Crèves ! »
    « Jamais de ta main ! »

    En quelques instants, ils furent au contact de leurs armes. Une onde de choc se produisit, créant un gigantesque dôme de lumière presque transparente autour d'eux et un fort souffle de vent. Alors qu'Urìel allait porter un coup puissant à son adversaire, ce dernier fit jaillir des paumes de ses mains un intense rayon de lumière blanche. Celui-ci brûla la chair nue du croisé, lui faisant esquisser un léger tressaillement de douleur. Mais il n'était pas question de montrer des signes de faiblesse à son ennemi. Et la dévotion qui l'emplissait semblait le rendre insensible à la douleur.

    Le croisé s'apprêtait à fendre l'air de sa lame sacrée quand il vit de nouveau son rival préparer un rayon de lumière. En jurant comme c'est pas permit, il esquissa un mouvement rapide et coordonné qui sectionna le rayon de lumière, l'envoyant contre le sol, explosant un peu plus l'herbe et les pavés.

    Mais Urìel sentit sa lame se bloquait. La main du mort-vivant s'était refermée avec force dessus, l'empêchant de la relever. Mais il contempla avec satisfaction une légère fumée s'y échappait, signe que les bénédictions et les enchantements qu'il avait apposé sur son arme agissaient sur la chair morte du réprouvé. Il leva le regard vers son ancien rival ; son regard était noir et profond. Un grand mal le rongeait et c'était son devoir de lui faire rendre l'âme. Il ne méritait pas de vivre.

    « Appelles-moi Tenkaï. »
    « Je t'emmerde Tenkaï... » Urìel cracha sur le visage du réprouvé qui lui rendit son regard haineux. « Ta place n'est plus ici depuis bien longtemps sale pourriture. Et je suis là pour débarrasser le monde de toi. »

    Tenkaï bloquait toujours la lame du croisé. Ce dernier cherchait à s'en débarrasser tout en essayant d'atteindre la gorge pâle du mort-vivant. Urìel n'avait aucun remord ni sentiment pour ce qui fut, autrefois, son rival. Il n'avait jamais eut de bons rapports bien-entendus, Taragon jugeant les opinions d'Urìel bien trop extrêmes pour un paladin, mais un certain respect l'un envers l'autre existait. Mais, Taragon avait disparut depuis bien longtemps. Ce n'était plus qu'une ordure non-morte qui devait disparaître pour de bon.

    Le bras de fer arriva à son terme lorsque Tenkaï lança de nouveau une décharge lumineuse qui aveugla momentanément le croisé écarlate. Hurlant de rage, Urìel fendit vivement l'air de sa lame pour porter un coup fatal à son ennemi. Mais Tenkaï eut l'ingénieuse idée de riposter en lançant ses lourds marteaux sur les flancs du paladin. Avec un grognement, il réceptionna une des masses avec son bras droit, l'entaillant profondément. Quand au second, un éclair bleu inattendu fit valser le marteau à quelques mètres de là. Profitant de la surprise du réprouvé, Urìel leva sa lame avec difficulté. Mais, au moment où il l'abattit, le croisé sentit la douleur dans son torse. Deux lames venaient de l'entailler mais, coup de chance ou aide du destin, elle ne s'y enfoncèrent pas et pénétrèrent seulement superficiellement.

    Mais Urìel s'en foutait. Il contemplait, un rictus dément sur le visage, sa lame plongée dans le torse de Tenkaï. Ce dernier regardait d'un air abasourdi l'objet coupant qui le traversait de part en part. Soudain, il tressaillit, ressentant la puissance de l'enchantement sacré, brûlant son organisme mort. Le croisé lui prit la gorge, usant de ses dernières forces, lui jetant un regard toujours emplit de haine et, plus que jamais, de dégoût.

    « C'en est fini de toi, Tenkaï l'Ardent. Et t'avises pas de revenir à la vie. Je te traquerai tu entends ? Je te traquerai jusqu'à ce que je m'assure que tu ne reviennes plus jamais hanter ce monde. Meurt saleté... »

    Le poison des lames de Tenkaï faisaient de plus en plus d'effet. Il enleva sa lame du corps de Tenkaï, faisant tomber ce dernier sur le sol, la douleur se voyant sur son regard mort. Mais la vision d'Urìel était de plus en plus trouble. Le sol, les bâtiments, tout tournoyait autour de lui. Il voulu cracher une dernière fois sur son ancien rival, mais la force l'abandonna.

    Il chuta sur le sol, lâchant sa lame qui se répercuta dans le quartier. Il vit une draeneï s'élançait vers lui puis... Plus rien.

    C'était le Noir complet.


    * * *


    Urìel ouvrit les yeux. Penchés au-dessus de lui, il reconnut le visage d'Aldrean et de Palros, deux des soigneurs de sa compagnie. Ils l'avaient requinqués et, malgré qu'il sente toujours une douleur lancinante un peu partout dans son corps, il était conscient et pouvait se mettre debout.

    La première chose qu'il fit fut de jeter un oeil sur le lieu de son combat contre Tenkaï. Et... Il ne vit aucune trace de lui. Sa rage fit surface instantanément tandis qu'il se relevait aidé par les deux soigneurs.

    « C'est quoi cette connerie ?! Elle est où cette pourriture que j'ai abattu ? ELLE EST OÙ ?! »

    Là, il vit Mathis, la lame pointée vers le visage du troll de tantôt, le maintenant au sol un pied sur son torse. Il ne pouvait que comprendre ce qu'il venait de se passer. Foutu troll, on ne peut décidément pas faire confiance à ces créatures primitives. Mathis remarqua son capitaine et le regarda gravement, contenant sa colère.

    « Tu n'as qu'un mot à dire Urìel. »

    Urìel cracha sur le sol quand il s'avança vers le troll. Pourquoi cette saloperie avait agit comme ça ? Il devait y avoir une raison. Il observa le visage du troll qui, malgré le sang qui lui coulait de la bouche, l'observait avec détermination, sans laisser entrevoir une once de peur. Mais, avant qu'il ne l'atteigne, des gardes de Hurlevent accoururent et furent pétrifiés par la scène. L'un deux ne put finalement se contenir.

    « Mai'Kyl ! Qu'est-ce que vous faites ? Vous n'avez pas le droit d'attaquer Mai'Kyl ! Vous avez pas honte ! Vous savez qui c'est ? »

    Les autres gardes le suivirent, ainsi que quelques dizaines de villageois qui sortaient timidement de leurs logis pour participer au débat. Tout le monde semblait vouloir protéger ce satané troll. Pourquoi ? POURQUOI BORDEL ?! Il y a encore quelques mois, l'Alliance et la Horde étaient encore en guerre. Pourquoi cet engouement soudain pour cette « chose », cette créature ?

    Le croisé repéra des villageois qui brandissaient des affiches en couleur. Merde, c'quoi encore cette connerie ? Les... Les Taurens Chieftain ? Le plus célèbre groupe de musique d'Azeroth ? Inconnu au bataillon. Mais pas pour la populace de Hurlevent. Décidément, le royaume de Hurlevent ne changera jamais. Toujours les mêmes couillons se préoccupant plus des loisirs que de la défense de leur propre royaume...

    La douce voix de la draeneï retentit, se voulant apaisante et pacifiste.

    « Mathis … Relevez votre épée. Nous nous battons contre le Fléau, pas contre nos amis. »

    Mathis réagit au quart de tour, l'invectivant brusquement.

    « Nos … Nos amis ? Vous voulez rire ? Cet … ce Troll a aider un ennemi à s’enfuir ! »
    « Vous savez aussi bien que moi que ce Réprouvé a très peu de chance de survit avec ses blessures. Si vous faites cela … Plus jamais la Croisade Écarlate ne sera la bienvenue en terre allié. Tout le monde vous tournera le dos, et vous pourriez dire adieu a votre soit disant fierté de combattant … Abattre un homme à terre et désarmer. Une honte. »

    Puis elle se tourna vers Urìel pour lui asséner un :

    « De toute façon … Vous n’avez pas le choix. »

    Urìel eut un rictus cynique. Elle ne disait pas grand chose mais, quand elle s'y mettait, elle pouvait être censée. C'est vrai que, dans le contexte actuel, les croisés ne pouvait pas trop cracher sur les relations avec l'Alliance car le Fléau s'agitait mystérieusement depuis plusieurs mois. Ces dirigeants lui avait donné l'ordre de ne pas créer de scandales lors de son excursion sur la capitale humaine. Mais il était tiraillé entre respecter les ordres et suivre ce qui lui paraissait juste, c'est-à-dire tuer ce collabo' du Fléau.

    Il jeta un œil tout autour de lui. Partout, les gens les invectivaient, les insultaient, montraient leur poings. Ses hommes restaient impassible, le visage fermé et dur, à contempler le troll par terre. Mathis ne relâchait pas son emprise sur le guitariste des Taurens Chieftains. Et Lùllabys, le visage déterminé mais fragile, attendait la réponse du capitaine écarlate, une lueur d'espoir dans le regard.

    Puis, Urìel baissa les yeux vers le dénommé Mai'kyl au sol. Toujours le même regard décidé et déterminé. On aurait dit qu'il s'était fabriqué un masque de « dur » pour l'occasion. Tsss.

    Urìel fit un signe de tête négatif en direction de Mathis. Ce dernier hoqueta de surprise et s'apprêta à répondre quand les sourcils froncés de son capitaine le dissuadèrent de le contrarier. Urìel offrit sa main pour aider le troll à se relever. Ce dernier, méfiant, prit quand même le bras que lui offrait le croisé écarlate et se releva tant bien que mal.

    Mais, à peine debout, Urìel lui assena une droite cinglante et brutale qui faillit le faire tomber de nouveau mais l'autre main d'Urìel agrippait la tunique du troll. Des cris retentirent tout autour et les gardes dégainèrent leurs armes. Les croisés écarlates firent instantanément un cercle autour de leur capitaine et du troll, la mine sinistre et menaçante. Personne ne tentait d'approcher, les Écarlates étaient craints.

    Urìel retenait toujours Mai'kyl par le col de sa robe. Il lui asséna un autre coup de poing, faisant de nouveau cracher du sang au troll et faire étouffer un cri à Lùllabys. Il rapprocha son visage des oreilles démesurées du bassiste.

    « Écoutes-moi bien le troll. Ne crois pas que l'simple fait de m'avoir prévenu de la présence d'ordures non-mortes excusera ton geste. T'as sauvé une pourriture, tu l'assumes, c'est bien. Mais saches que jamais, jamais j'oublierai ça... T'as d'la chance que j'ai des ordres de mes supérieurs et tout ton troupeau de fidèles toutous qui t'évite la mort. La prochaine fois, célèbre ou pas, j'te fait la peau. Rentre-toi bien ça dans ton crâne de primitif. »

    Il le lâcha, lui lançant un regard de braise, avant de ramasser son épée toujours sur le sol, à côté d'une flaque de sang noirâtre. Du sang de traître. Du sang de mort-vivant. Il jeta de nouveau un regard général sur la place. Si l'on oubliait la populace décérébrée, son combat contre Taragon avait causé pas mal de ravages. Entre l'herbe cramée, des bouts de trottoirs et de pavés se trouvant un peu partout et l'arbre calciné et explosé... Comme expédition discrète, il avait fait fort. Mais bon, il fallait ce qu'il fallait pour tuer ces engeances de la nature.

    Il ramassa son armure qu'il cala dans les bras d'un de ses hommes et, fatigués du brouhaha, s'adressa à la foule.

    « Bon, écoutez-moi tous ! OH ÉCOUTEZ-MOI ! » Sa voix retentit puissamment dans la place. « Vous ne cessez de geindre comme des bambins qui ont perdu leur peluche ! C'est tellement plus simple de mépriser ceux qui n'ont pas la même façon de vivre ! C'est tellement plus facile de critiquer ceux qui vous protègent depuis toujours ! Mais ouvrez les yeux bordel ! Si vous êtes en vie C'EST GRÂCE A LA CROISADE ! Si votre famille et vos amis de la région vivent en paix C'EST GRÂCE A LA CROISADE ! » Urìel laissa planer le silence pendant quelques instants. « Allez, filez vous occupez au chaud dans vos p'tites chaumières. Et réfléchissez à mes paroles. Les gars, on lève le camp. »

    Il jeta un regard vers Lùllabys, inquiète, et lui fit un signe de tête qui, pour lui, ressemblait le plus à un remerciement. Puis, sans un autre regard vers le troll ou la foule, Urìel et ses hommes fendirent le cordon des gardes et regagnèrent leur lieu de repos.

    Certains témoins affirment que durant le reste de la nuit, les croisés entreprirent de rassembler les cadavres des goules et autres créatures du fléau et les firent brûler à l'orée de la forêt d'Elwynn puis qu'ils quittèrent la ville sans tambours ni trompettes, aussi discrets que des ombres.

    Le discours d'Urìel fit couler beaucoup d'encre et en fit réfléchir plus d'un. Mais le capitaine s'en foutait. Il ne voulait pas plus de partisans, il ne voulait pas être célèbre. Il voulait tout simplement que les gens prennent conscience du poids de leur tâche. Car, rien n'était fini.

    Rien n'était jamais fini.
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Mai'kyl

Mai'kyl



Feuille de personnage
Race: Troll
Classe: Prêtre
Statut et/ou Métier(s): Artiste célèbre (bassiste des Tauren Chieftains)

Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Vide
MessageSujet: Re: Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ]   Écarlate ? Vous avez dit Écarlate ? [ LIBRE ] Icon_minitimeDim 28 Nov - 23:52